lundi 17 décembre 2007

Liberté chérie


Aux Etats-Unis, la liberté d'expression est totale…
avec quelques exceptions.


En dehors des Etats-Unis, la liberté ne se porte pas très bien. Le législateur a toujours d'excellentes raisons de restreindre les droits des citoyens : protéger les femmes, les minorités, les enfants, les animaux, la santé, la «mémoire», les recettes fiscales et les bons sentiments. De même, la liste des d'affreux qu'il s'agit de poursuivre s'allonge sans cesse : assassins, meurtriers, violeurs, pédophiles, révisionnistes, négationnistes, racistes, antisémites, humoristes, fraudeurs, internautes, automobilistes, fumeurs, fesseurs… il ne restera bientôt plus personne à l'abri.

Le site Polemia a mis en ligne une passionnante étude sur les libertés des Français transformées en peu de chagrin. Chaque mesure liberticide se justifie parfaitement et les bonnes intentions des initiateurs de ces mesures sont louables, mais le résultat final est atterrant.

Evolution des libertés en France :
cent restrictions en quarante ans

Polémia a reçu d’un correspondant une étude sur l’évolution des libertés en France depuis près de quarante ans, sous forme d’une liste chronologique des grandes décisions prises soit par les gouvernements successifs, soit par le parlement, soit enfin par les instances judiciaires.
Cette compilation, inévitablement non exhaustive, est intéressante à plusieurs égards, malgré sa longueur : la diversité des sujets touchés rend sa lecture attrayante et permet de mesurer combien les libertés individuelles ont pris un rude coup depuis 1970 ; on voit alors avec quelle facilité les « élites » ont succombé à la tentation totalitaire d’enfermer les citoyens dans la redoutable pensée unique qui n’épargne aucun domaine. La prochaine ratification du traité « modificatif » par le parlement ne fera que mieux illustrer encore cette atteinte aux libertés.
Véritable documentation de référence, cet opus comporte deux grandes catégories de mesures restrictives et contraignantes ; elles sont au nombre de 100 : 77 pour les restrictions « d’ordre moral » et 23 pour les restrictions sécuritaires :

a/ les restrictions « d’ordre moral », qui concernent, par référence aux idéologies contemporaines, la sacro-sainte liberté de pensée, d’expression, de recherche et de la presse et qui, relevant de l’intellectualité ou même de la subjectivité, peuvent donner matière à contestation ;

b/ les restrictions sécuritaires, parfois physiquement difficiles à supporter, qui, répondant à des exigences provoquées par l’évolution galopante des technologies ou plus simplement de la vie en société, se conçoivent et s’acceptent mieux. Encore que le risque est grand de voir comment la volonté très jacobine et antilibérale de prendre en charge la sécurité physique des citoyens, avec par exemple l’application forcenée du principe de précaution, les dépossède de tout sens de la responsabilité personnelle et individuelle, garante vitale d’une société en bonne santé.


(Voir la liste des mesures sur le site de Polemia).

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