Quand les légionnaires n'étaient pas des mous du genou. Le lieutenant de Montfalcon du 6e Régiment étranger d’infanterie en décembre 1940 à Homs en Syrie.
L'embastillement d'un lieutenant en raison de la mort d'un soldat de sa section au cours d'un exercice à Djibouti suscite de nombreuses réactions dans la classe militaire.
On peut lire un excellent post sur le blog Eclairages.
Mort d'un légionnaire
Une sale histoire :
Un lieutenant du 2° REP a été mis en examen pour “actes de torture et de barbarie ayant entraîné la mort sans intention de la donner" et incarcéré à la prison de la santé . En mai dernier, un des légionnaires de sa section a trouvé la mort au cours d'une marche à Djibouti. Pour Dominique Merchet, le pacha du blog secret-défense, les faits sont accablants ( violences et privation d'eau) . Voir l'article de VA qui semble plus mesuré.
En réalité, qu'en est-il exactement ?
1/ Quelle est la cause du dècès ? Il apparait trés nettement que celui-ci n'est pas la conséquence des coups reçus ni celles d'une déshydratation mais bien du à un coup de chaleur d'exercice appelé aussi hyperthermie d'effort. Cette maladie souvent mortelle est imprévisible, peut survenir à tout âge même chez des gens entrainés physiquement et dans des conditions climatiques tempérées. Les signes sont souvent trompeurs surtout au début et peuvent se résumer uniquement à une agressivité.
2/ Quel responsable sous-officier ou officier n'a -t-il jamais botté les fesses d'un légionnaire à la traîne au cours d'une marche commando ? On sait bien que les efforts physiques et la "castagne" sont "culturels" dans ce corps d'élite où le mot d'ordre pourrait se résumer à l'idiome "entrainement difficile = guerre facile".
Ainsi, dans la revue de la Légion, le képi blanc, on peut lire particulièrement ceci : "le retour à la rusticité prévaut, tant dans la préparation physique, la capacité d'encaisse individuelle ou la stabilité émotionnelle. Le combattant, plus que jamais, doit être solide physiquement, car le degré d'investissement personnel est élevé dans l'action".
Les vierges effarouchées
Ce qui est désespérant dans cette histoire , c'est de voir le choeur des vierges effarouchées constitué des medias habituels mais également des généraux faux-culs se mettre à se lamenter et à déplorer cet "acte de barbarie".
Bien sûr, on pourra toujours dire que ce lieutenant de 26 ans a manqué de jugement et qu'un autre à sa place aurait agi différemment... c'est possible mais ce n'est pas certain.
Ce n' est qu' un accident, un malheureux accident du travail comme il en existe des dizaines chaque année dans l'armée.
Alors, disons " chiche" ! Quand un légionnaire jugera qu'il est fatigué au point de s'arrêter il faudra respecter son choix. Il pourra dire " pouce , on ne joue plus". Qu'on se le dise et que l'on cesse de faire porter le chapeau aux gradés subalternes ! De plus, il faut former les chefs d'unité au dépistage précoce des pathologies potentiellement mortelles, en particulier au diagnostic de coup de chaleur. Est- ce le cas actuellement ? Sinon, la responsabilité cet accident incombe à la hiérarchie.
Alors, résultat des courses : pas de vague et pas de bol pour ce malheureux légionnaire, pas de bol pour les caporaux qui sont éjectés de l'armée comme des malpropres, pas de bol pour le lieutenant.
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