vendredi 19 décembre 2008
Thomas Becket est de retour
KOBA FILMS sort le 11 février prochain un des grands films de l'histoire du cinéma, Becket de (144 minutes, 25 euros) ou s'affrontent Richard Burton (Thomas Becket) et Henri II (Peter O'Toole).
A titre de curiosité, voici ce que dit en 1811 la Biographie universelle de Thomas Becket.
BECKET ( Thomas), évêque anglais, connu sous lé nom de Thomas de Cantorbéry et célèbre par le rôle qu'il a joué sous le règne d’Henri II.
Il naquit à Londres le 21 décembre. Sa naissance fut le fruit d'une aventure romanesque, dont la singularité semblait être le présage d'une vie extraordinaire. Son père Gilbert Becket était un commerçant de la cité, et avait été sheriff de Londres. Un motif de piété l'engagea à faire un pèlerinage à Jérusalem; il fut pris et fait esclave par un détachement de Sarrasins ; la fille de son maître prit de l'amour pour lui, lui procura les moyens de briser ses fers, et l'accompagna dans sa fuite. Une fois à Londres, et voulut récompenser le service qu'elle lui avait rendu. Après avoir consulté plusieurs évêques, il la fit baptiser sous le nom de Mathilde, et l'épousa. C'est de ce mariage qu'est né Thomas Becket. Après avoir été quelque temps à l'université d'Oxford, il vint achever ses études à l'université de Paris, qui, par la réputation, de ses professeurs et la supériorité de sa méthode d'enseignement, attirait alors des élèves de toutes les parties de l'Europe. Il alla ensuite étudier la théologie à Bologne, en Italie.Sur la recommandation de Théobald, archevêque de Cantorbéry, Henri II le nomma grands-angulaires, et précepteur de son fils. Il affecta dans cette place un faste extraordinaire; sa maison était entretenue avec la plus grande magnificence. Il avait une espèce de cour, et tenait table ouverte. En même temps qu'il cherchait à se rendre populaire par ses libéralités, il avait soin de cultiver la faveur du roi par un dévouement sans réserve. Il suivit ce prince dans une excursion à Toulouse, en 115g, ayant douze cents chevaux à sa solde, et un cortège de sept cents chevaliers ou gentilshommes. Envoyé à Paris pour proposer le mariage du prince Henri, fils du roi, avec la fille aînée du roi de France, Lons-le-saunier, il réussit dans sa négociation, et ramena la jeune princesse en Angleterre. L'archevêque de Cantorbéry étant mort en 1162, Henri employa toute son influence sur le chapitre de Cantorbéry pour faire nommer Becket à ce siège important, auquel étaient joints le titre et les droits de primat d'Angleterre. Dès qu'il eut reçu J'institution du pape Alexandre, qui était alors en France ainsi qu’Henri II, il envoya au roi sa démission de la place de chancelier. Cette mesure déplut beaucoup à Henri, qui, à son retour à Londres, fit un accueil très froid au nouvel archevêque.Dès ce moment, Becket se montra sous un aspect tout nouveau, qui annonçait les vues d'ambition et la hauteur de caractère qui ont signalé le reste de sa vie. Ce même homme, qui venait d'étaler un faste exagéré, qui joignait aux manières élégantes d'un courtisan des recherches de luxe et même de propreté dans ses vêtements, fort étrangères à l'état qu'il avait embrassé, prit tout à coup le maintien grave, l'habit modeste, les mœurs régulières et austères du religieux le plus dévot. Il portait un cilice, et se donnait souvent la discipline; il ne se nourrissait que de pain et d'eau. Une telle métamorphose ne pouvait avoir pour but que le désir d'acquérir une grande influence sur le clergé et sur le peuple. À la première occasion qui s'en présenta, il s'annonça comme le défenseur ardent des privilèges du clergé, de ces immunités ecclésiastiques que l'ambition des papes, le dévouement des moines, l'ignorance et la superstition des peuples avaient arrachées à la faiblesse des souverains. Alors un ecclésiastique qui avait commis un meurtre ne pouvait être traduit que devant les tribunaux ecclésiastiques, et très peu de coupables y étaient condamnés. Cet abus était porté à un tel excès que, depuis l'avènement d’Henri II au trône, on avait compté plus de cent meurtres commis par des prêtres, et laissés impunis. Un clerc ayant à cette époque séduit la fille d'un gentilhomme du comté de Worcester, assassina ensuite le père. L'indignation publique qu'excita cette atrocité détermina le roi à ordonner que le coupable fut traduit devant le tribunal civil. Becket s'y opposa, et, réclamant le privilège du clergé, fit juger le meurtrier par l'officialité, qui ne le condamna qu'à être dégrade. Henri, indigne, fit examiner les titres des irnmimite's de l'église, dans la vue de les réduire à un point qui pût s'accorder avec les droits de la souveraineté et l'intérêt public. Il convoqua un conseil général des nobles et des prélats à Clarendon, où, parmi plusieurs restrictions mises aux prétentions de l'église, il fut statué que les clercs accusés d'un crime seraient jugés par les tribunaux civils. Becket, voyant que tous les barons et un grand nombre de prélats avaient adopté les décrets de l'assemblée, fut obligé de s'y soumettre, et fit le serment de les observer; mais si soumission n'était que l'impuissance de désobéir. Le roi, ayant envoyé les Constitutions de Clarendon au pape Alexandre, pour lui demander de les ratifier, ce pontife, qui vit que c'en était fait de l'autorité du Saint-Siège en Angleterre, les rejeta et les condamna de la manière la plus énergique. Becket, fort de cette décision du pape, rétracta hautement le consentement qu'il avait donné aux Constitutions ; et, pour se punir lui-même de sa criminelle faiblesse, s'imposa des austérités et des macérations proportionnées à l'énormité de l'offense. Il refusa même de faire aucune fonction de la dignité épiscopale, jusqu'à ce qu'il eût obtenu l'absolution élu pape, qui ne la lui fit pas attendre longtemps. Dès ce moment, Henri prit la résolution de se venger d'un prêtre ingrat et parjure, et de le poursuivre avec tous les moyens que lui donnait sa puissance. L'archevêque fut dénoncé à un parlement convoqué à Northampton en 1165, comme ayant violé le serment d'allégeance qu'il avait prêté au roi. Il fut condamné, tous ses biens personnels furent confisqués, les revenus de l'archevêché furent saisis ; lui-même, se voyant abandonné par les siens, ne trouva de sûreté que dans la fuite, et se retira en France, où il trouva secours et protection, malgré les instances d’Henri auprès de Louis-le-Jeune, pour engager ce monarque à ne pas donner asile à un sujet rebelle. Becket, de sa retraite, écrivit aux évêques d'Angleterre que le pape avait annulé les Constitutions de Clarendon, et, en conséquence, lança des excommunications contre plusieurs fonctionnaires publics, comme ayant concouru à violer les droits de l'Eglise. Henri, toujours plus irrité, bannit en France tous les parents de l'archevêque, défendit à tous ses sujets de correspondre avec lui et de lui faire passer de l'argent; il défendit même qu'on priât pour lui dans les Eglises. Becket ne se laissa point intimider par la persécution : des évêques et son chapitre eurent beau lui écrire pour l'engager à prendre des moyens de conciliation afin de rentrer en grâce avec le roi. Henri lui-même lui fit faire plusieurs propositions d'accommodement ; dans une conférence qu'il eut avec Louis-le-Jeune pour cet objet, il dit à ce monarque :
« II y a eu plusieurs rois d'Angleterre, quelques- uns plus puissants, d'autres moins puissants que moi ; il y a eu aussi plusieurs archevêques de Canterbury, aussi respectables et aussi saints que Thomas Becket : que celui-ci se comporte, à mon égard, avec la soumission que les plus grands de ses prédécesseurs ont montrée au moindre des miens; il n'y aura plus de division entre nous. »
Un discours aussi modère ne put encore fléchir l'orgueil de Becket. Louis, vaincu par l'offre que lui fît Henri, de prendre pour arbitre le clergé de France, se déclara hautement contre le primat, qui consentit enfin à des conditions d'accommodement, mais telles qu'on ne peut trop s'étonner qu'elles aient été adoptées рлг un prince aussi fier et aussi irrité qu’Henri II. Il eut une entrevue avec Becket sur la frontière de Normandie, et il s'abaissa jusqu'à tenir la bride du cheval de ce prélat, lorsqu'il descendit de cheval et qu'il remonta. Becket retourna en Angleterre, où, se montrant aussi indépendant de l'autorité royale qu'auparavant, il refusa d'absoudre les évêques qu'il avait suspendus et excommuniés. Henri, poussé à bout par ce nouveau trait de désobéissance et d'orgueil, dit, au milieu de sa cour : « Je suis entouré de gens que j'ai comblés de biens ; ne trouverai-je pas un ami qui me délivre de ce brouillon de prêtre? » Ces paroles, prononcées dans un moment d'humeur, furent regardées comme un reproche très sérieux par une classe d'hommes qui faisaient alors du dévouement aux volontés du souverain, la première règle de leur morale. Quatre gentilshommes de la maison d’Henri, dont l'histoire a conservé les noms pour les flétrir, Reginald Fitz-Urse, Guillaume de Traci, Hugues de Morville et Richard Brito, s'engagèrent, par serment, à venger l'injure faite à leur roi. Ce n'était pas l'intention d’Henri ; car, ayant eu quelque révélation de leur dessein, il leur dépêcha un messager, avec la défense expresse de rien entreprendre contre la personne du primat, mais ils s'étaient déjà embarqués pour l'Angleterre. Ils arrivèrent par des routes différentes à Cantorbéry, où, s'étant réunis, ils se rendirent au palais archiépiscopal. Ils trouvèrent le primat conversant dans sa chambre, avec quelques-uns de ses moines.Ils lui annoncèrent qu'ils venaient lui signifier les ordres du roi, et firent sortir les moines de la chambre; mais Becket les rappela bientôt, lorsque'aux premiers discours des chevaliers, il démêla leurs intentions hostiles. Reginald, l'un des conjurés, lui parla d'un ton hautain et menaçant ; Becket répondit avec fierté. Les chevaliers, qui étaient entrés sans armes, sortirent, en ordonnant aux moines de prendre leur archevêque sous leur garde et d'en répondre. « Je ne suis pas venu ici pour m'enfuir, dit le primat ; vos menaces ne m'intimident point. »
Les meurtriers allèrent dans la cour du palais, en ouvrirent la porte aux soldats qu'ils avaient amenés avec eux, et, dépouillant le vêtement qui cachait leur armure, ils rentrèrent dans le palais avec une hache dans une main et leur épée nue dans l'autre. Des religieux qui virent tout cet appareil, et le danger qui menaçait leur archevêque, eurent beaucoup de peine à le déterminer à sortir de son appartement, pour se rendre à l'église, où l'on commençait l'office du soir. Becket y marcha lentement, sans montrer aucun symptôme de crainte. Dès qu'il y fut, les moines voulurent en barrer les portes : « Je vous le défends, dit-il ; je ne veux faire aucune résistance, et je suis prêt à mourir. » II se plaça sur les marches du chœur.
« Où est l'archevêque, dit Reginald, en s'approchant avec ses complices ?
— Le » voici, dit Becket, d'un ton calme. »
— Sors d'ici et fuis, reprit l'assassin.
— Ni l'un ni l'autre, répliqua Becket ; vous voulez mon sang, versez-le : puisse-t-il servir à rendre à » l'Eglise la liberté et la paix ! mais je vous défends, au nom de Dieu, de faire le moindre mal à aucun de mes religieux. »
— Alors Reginald le frappa d'une massue; le primat, les mains jointes, offrit sa tête à un second coup, en disant :
— « 0 mon Dieu !je vous recommande mon âme et le salut de l'Eglise, »
— Et il tomba sous les coups redoublés des meurtriers, le 29 décembre 1170. Le bruit de cette catastrophe excita un mouvement d'horreur et de consternation dans toute l'Angleterre. Quand la nouvelle en parvint à Henri, qui était alors en Normandie, il donna des marques de la plus profonde affliction. Il envoya sur-le-champ à Rome des ambassadeurs pour désavouer solennellement toute participation à l'attentat qui venait d'être commis. Le pape Alexandre refusa d'abord de recevoir les ambassadeurs, et ce ne fut qu'à force d'instances, de largesses et de soumissions, qu'ils parvinrent à calmer un peu l'indignation du Saint-Père, et à retenir ces foudres ecclésiastiques, si redoutées alors dans toute l'Europe, et qui menaçaient l'Angleterre et son monarque. Henri envoya en même temps à Cantorbéry deux de ses chapelains, chargés d'exprimer aux religieux sa douleur et son innocence, en leur demandant leurs prières pour expier un crime auquel il craignait d'avoir donné lieu par des paroles indiscrètes. Il ordonna de faire enterrer l'archevêque avec une pompe conforme à sa dignité. Dès lors, tout office cessa dans l'église de Cantorbéry, et ce ne fut qu'au bout d'un an qu'elle fut consacrée de nouveau par ordre du pape, et qu'on y reprit la célébration du service divin. Un concours continuel de zélés catholiques venait honorer la tombe de ce nouveau martyr; chaque jour, on proclamait quelque nouveau miracle qui s'y était opéré, et, deux ans après, Becket fut canonisé'.
— Henri étant revenu en Angleterre, se rendit à Cantorbéry pour y faire une espèce de pénitence publique. Dès qu'il fut à la vue de l'église, il descendit de cheval, et pieds nus, vêtu en pèlerin, il s'approcha de la tombe de Becket, se prosterna et se soumit à recevoir de la main d'un moine une sévère flagellation ; enfin, il passa ce jour-là et la nuit entière, à genoux sur la pierre, et sans prendre aucune nourriture. Tous ces détails ont paru importants, parce qu'ils tiennent à un grand événement de l'histoire, et qu'ils peignent l'esprit du siècle où cet événement s'est passe. Quand on pense qu’Henri II fut un des plus grands princes que l'Angleterre ait produits ; qu'il joignait de grandes vues à une sage politique, et un caractère ferme à un esprit très éclairé, on peut juger, par les humiliations qu'il fut obligé de subir, quel était alors l'état du christianisme, et l'empire que la cour de Rome s'était arrogé sur tous les trônes de l'Europe encore toute catholique. On conçoit que Becket a dû être jugé fort diversement par les historiens. Ses contemporains, et ceux qui ont parlé de lui avant la réformation, ne l'ont guère considéré que comme un saint évêque, martyr de son zèle héroïque pour le maintien de sa religion. La plupart des écrivains protestants l’ont regardé comme un fanatique défenseur de la tyrannie et des usurpations de la cour de Borne. Les politiques n'ont vu en lui qu'un hypocrite factieux et un sujet rebelle, dont le zèle religieux n’était que le masque d'une ambition démesurée. Il est possible de trouver un juste milieu entre ces jugements si divers. Affectation d'austérité qui se fit remarquer dans la conduite de Becket, au moment même où, il fut nommé à l'archevêché de Cantorbéry, et qui contrastait d'une manière si peu naturelle avec les goûts de faste et de mollesse, et avec la servile dépendance qu'il avait montrée à la cour de Henri, lorsqu'il était chancelier, ne permet pas de douter que son nouveau rôle ne lui fût inspiré par des vues profondes d'ambition, et qu'il ne méditât dès lors un plan de résistance à l'autorité, fondée sur l'ascendant du clergé et sur l'esprit de superstition qui dominait dans le peuple. Mais ou peut croire qu'il partageait de bonne foi l'opinion de l'Europe entière sur l'autorité du saint-siège ; que l'influence exercée parles papes sur la puissance temporelle de tous les Etats catholiques lui paraissait essentielle au maintien de la religion, en inspirant à tous les peuples un plus grand respect pour le chef de l'Église; enfin, qu'en défendant les privilèges du clergé, établis par les usages et les lois mêmes de son pays, il pouvait regarder comme légitime sa résistance à une innovation évidemment contraire aux intérêts de la religion, aux droits de la cour de Borne et à la dignité de son ordre. Quelque parti que l'on prenne entre ces vues diverses, on ne peut nier que Becket n'ait montré un esprit supérieur, une âme forte, un caractère ferme et inébranlable dans ses résolutions, et un courage sous le ki des assassins, digne d'un vrai martyr.Il fut d'ailleurs irréprochable dans ses moeurs, attaché à tous ses devoirs d'évêque, et désintéressé dans l'administration d'un immense revenu. Bossuet a fait un grand éloge de cet archevêque ; mais en y mettant quelques modifications délicates qui méritent d’être remarquées : « S. Thomas de Cantorbéry, dit-il, résista aux rois iniques... Il acheta la liberté glorieuse de dire la vérité, comme il la croyait, par un mépris courageux de la vie et de toutes ses commodités; il combattit jusqu'au sang pour les moindres droits de l'église ; et, en soutenant ses prérogatives, tant celles que J.-C. lui avait acquises par son sang, et celles que les rois pieux lui avaient données, il défendit jusqu'aux dehors de cette sainte cité... Toujours intrépide, et toujours pieux pendant sa vie, il le » fut encore plus à sa dernière heure... Sa gloire vivra autant que l'Eglise, » etc. »
La postérité n'a pas confirmé tous les traits de cet éloquent panégyrique. Terminons cet article par une observation qui prouve l'instabilité des choses humaines. En 1221, Henri III fit transporter le corps de Becket avec une solennité extraordinaire, dans une chapelle particulière, décorée avec la plus grande magnificence, et qui s'enrichit encore par les dons et les offrandes des personnes pieuses. L'anniversaire de cette translation devint une fête générale, qui attirait un nombreux concours. Tous les cinquante ans, après la translation, on célébrait un jubilé, pour lequel le pape accorda les indulgences plénières à ceux qui venaient visiter la tombe du saint archevêque. On a compté jusqu'à cent mille pèlerins qui ont été inscrits, en une seule année, sur les registres de l'église de Cantorbéry. La dévotion aux reliques de S. Thomas avait effacé, en libéralité, les hommages qu'on rendait à Dieu, et même à la Vierge : on cite, dans une Biographie anglaise, une année où il n'y eut aucune offrande sur l'autel consacré à Dieu, où il n'y eut que 4 livres déposés sur l'autel de la Vierge, tandis que la chapelle de S. Thomas reçut 950 livres. Le roi de France, Louis VII, fit en personne un pèlerinage au tombeau de Becket, et déposa sur l'autel un joyau estimé le plus.riche de la chrétienté. Cette ferveur de dévotion dura jusqu'au règne d’Henri VIII. Ce prince, qui s'était séparé de l'église romaine par humeur plus que par principes, ne pouvait pas souffrir qu'on rendît de tels honneurs à un évêque qui avait voulu dégrader l'autorité des rois pour élever la puissance papale. Il commença par s'emparer du riche trésor amassé pendant plus de deux siècles sur l'autel de Becket, et fit ensuite sommer le saint de comparaître devant sa cour de justice. Le saint n'ayant pas obtempéré à la citation, fut jugé en forme et condamné comme traître ; son nom fut rayé du calendrier; l'office de sa fête fut effacé de tous les bréviaires ; ses os furent brûlés, et ses cendres jetées au vent. Aujourd'hui, Thomas Becket n'a pas même un tombeau, et sa mémoire est livrée à la justice de l'histoire.
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