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vendredi 14 mai 2010

Garzon suspendu


L'extrême-gauche gouvernementale manifeste son indignation dans les colonnes de Publico en faisant appel à l'émotion faute d'arguments de droit.

Aujourd'hui à Madrid, le Conseil supérieur de la magistrature, après une séance houleuse, a enfin pris la décision de suspendre de ses fonctions le juge Baltazar Garzon Real, magistrat et juge à la cour de justice spéciale espagnole (Audiencia nacional), spécialisée dans les délits les plus graves dont le terrorisme et le trafic de drogue.

Cette suspension est le résultat inévitable de la dérive personnelle d'un juge qui s'est cru au-dessus des lois.

Nous avons été longtemps les seuls dans la blogosphère francophone à dénoncer de justicier de pacotille, ne s'intéressant qu'aux causes pouvant lui servir et agissant servilement au profit du pouvoir en place.

En dépit de la mobilisation frénétique de ses soutiens médiatiques et dans le monde du spectacle (les fameux «titiriteros»), ainsi que la résistance de ses clients dans le monde de la judicature, les magistrats du conseil n'ont pu qu'appliquer la loi et décider d'écarter provisoirement le juge Garzon de ses fonctions.

Les soutiens su juge avaient tenté une manœuvre de dernière minute en proposant son détachement à la Cour pénale internationale de La Haye. Cette initiative a été torpillée par le magistrat de gauche Luciano Varela qui a remis de toute urgence son rapport au Conseil de sorte que celui-ci ne puisse pas donner son feu vert sur le transfert de Garzon avant de prendre une décision sur sa suspension.

Or, les attendus juridiques et les faits sont si solides dans les conclusions du juge Varela que les magistrats du Conseil étaient contraints de suspendre Garzon à moins de tomber eux mêmes dans le délit de prévarication.

Depuis quelques mois, les juristes savaient que rien ne pouvait sauver Garzon à moins d'une manœuvre politique de dernière minute.

Elle n'a pas eu lieu.

Garzon est tombé.

Justice est faite, pour le moment.

Rappelons que Baltazar Garzon est mis en examen pour un délit de prévarication. Il a de son propre chef poursuivi des personnes notoirement décédées au titre des crimes du franquisme en ignorant la loi d'amnistie et après avoir refusé de poursuivre Santiago Carillo pour les crimes de Paracuellos au nom de cette même loi d'amnistie.

Il fait l'objet d'une enquête sur les conditions financières de son séjour à New York durant lequel il a bénéficié indirectement de fonds versés par la banque Santander en faveur de laquelle il allait un peu plus tard prononcer un non-lieu.

Il fait également l'objet d'une enquête pour avoir donné l'ordre d'écouter les conversations entre les personnes mises en examen dans l'affaire Gurtel et leurs avocats.

Le quotidien libéral ABC présente les faits :


El Poder Judicial suspende de sus funciones al juez Garzón

El órgano de gobierno de los jueces ha tomado la decisión hoy en un Pleno extraordinario, antes de que se resuelva la petición del juez estrella de trasladarse a trabajar a La Haya como «asesor». Garzón debe abandonar «de forma automática» la Audiencia Nacional. Este golpe supone para muchos el «ocaso» del juez más mediático de España.


Han roto el guión ultimado por Baltasar Garzón, que anunció esta semana su petición de traslado a la Corte Internacional de La Haya para trabajar como «asesor» del fiscal argentino Luis Moreno Ocampo durante los próximos siete meses, un gesto que se interpretó como una fuga a la desesperada antes de ser suspendido cautelarmente. Pero no ha podido evitarlo. El juez del Tribunal Supremo, Luciano Varela, el mismo que fue recusado por Garzón por considerarle «parcial» y con «un interés» claro y personal en el procedimiento abierto en su contra, aceleró este miércoles los plazos y remitió al Poder Judicial el auto en el que se ordena la apertura de juicio oral por presunta prevaricación en su investigación del franquismo. Recortando también tiempos, el Consejo General del Poder Judicial (CGPJ) convocó para este viernes un Pleno extraordinario y, como adelantó ABC, ha decidido suspender cautelarmente y por unanimidad al magistrado de la Audiencia Nacional.

En un Pleno extraordinario convocado para hoy a las 11.00 horas, en el que no han faltado disensiones entre los vocales, se ha adoptado esta decisión tras aceptar que la vocal Gemma Gallego, recusada por Garzón, estuviese presente en la votación. Tras algo más de dos horas de reunión, el CGPJ ha suspendido al juez, que ha recibido la notificación en su despacho de la Audiencia Nacional.

Cabe recordar que Varela se vio con las manos «atadas» cuando el juez Garzón planteó la recusación en su contra y ese incidente tuvo que ser estudiado por el Supremo, escuchando a todas las partes y leyendo sus informes, incluido el del propio Varela, hasta que la pasada semana concluyó que ni Varela prevaricó en la causa contra el juez de la Audiencia ni se le podía apartar de la causa con fundamento legal. Rechazó la recusación hace justo una semana y el procedimiento siguió su particular cauce, que no era otro que la apertura de juicio oral.
La suspensión le llega a Garzón justo antes de que el órgano de gobierno de los jueces haya podido estudiar su petición de traslado al Tribunal de La Haya en régimen de «servicios especiales» para integrarse durante unos meses en la plantilla de colaboradores de la Corte en calidad de «consultor externo» de la Fiscalía. La Comisión Permanente del CGPJ decidió hace dos días admitir a trámite la petición de Garzón, pero la decisión de su suspensión se ha adelantado a esta segunda puesto que a la solicitud de Garzón le faltaba un documento que le ha sido requerido al Ministerio de Asuntos Exteriores.

Según detallaron fuentes jurídicas, para que el CGPJ le declare en situación de «servicios especiales» y el juez jienense vaya a trabajar a La Haya, el Ministerio que dirige Miguel Ángel Moratinos debe declarar «de interés» la presencia de Garzón en el Tribunal Penal Internacional (TPI).

El presidente del CGPJ y del Tribunal Supremo, Carlos Dívar, decidió convocar este Pleno extraordinario de hoy tras recibir la petición de siete vocales del órgano, según comunicó la portavoz del Consejo, Gabriela Bravo, tras la celebración de la reunión de la Comisión Permanente del Poder Judicial.

Tres causas penales abiertas aún por dirimirse

Memoria histórica
Es el procedimiento más avanzado. Una vez que el Supremo ha archivado la recusación contra Luciano Varela, es inminente que éste dicte el auto de apertura del juicio oral, que supone el inexorable «via crucis» de Baltasar Garzón camino del banquillo. Al juez se le imputa un delito de prevaricación por investigar las desapariciones de víctimas del franquismo. La defensa de Garzón presentó ayer un escrito en el que anuncia que recurrirá ante el TC el archivo de la recusación.

Estancia en Nueva York
Se investiga si Garzón percibió parte del patrocinio del Banco de Santander para celebrar dos ciclos de conferencias que surgieron durante su estancia en la Universidad de Nueva York entre 2005 y 2006. Los querellantes le atribuyen un delito de cohecho y otro de prevaricación por el archivo, meses después de su regreso al Juzgado, de una causa contra Emilio Botín. Garzón ha negado que cobrara («ni un dólar, ni un centavo», dijo) del Banco, así como que tenga relación alguna con Botín.

Escuchas de Gürtel
Es la tercera causa abierta al juez en el Supremo. Se investiga si cometió delito de prevaricación y si vulneró las garantías del derecho a la intimidad al ordenar la intervención de las comunicaciones mantenidas en prisión por los cabecillas de la trama con sus abogados y otros letrados personados en la causa. Garzón prestó declaración por estos hechos el lunes y aseguró que era la única vía que tenía a su alcance para evitar la destrucción de pruebas.

lundi 26 avril 2010

Un criminel contre l'humanité appuie Garzon



Le visage souriant de Sebastián Fernando Macarro, l'abjecte crapule stalinienne aux mains rouges du sang de victimes innocentes qui apporte son appui au juge Garzon.


Dans son obsession de faire renaître les haines collectives qui ont précédé la guerre civile espagnole, la gauche fait preuve d'une mémoire bien lacunaire.

L'objectif électoral est évident. Dans une situation économique critique, le gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero a pour tactique électorale; d'un côté de céder aux revendications des nationalismes périphériques et de l'autre de mobiliser la gauche et l'extrême gauche en sa faveur grâce à des lois emblématiques (avortement, éducation, guerre civile, antifranquisme symbolique) et à des postures comme celle du soutien au juge Garzon poursuivi pour corruption et prévarication.

En dehors de la président de la Communauté de Madrid, Esperanza Aguirre (le seul homme du Parti populaire selon le journaliste libéral Cesar Vidal), l'opposition de droite brille par son absence, laissant le champ libre aux excités et aux revanchistes.

On aboutit à des situations paradoxales. Prenons par l'exemple le rapporteur socialiste de la sinistre loi de Mémoire historique qui cherche à réhabiliter les « victimes du franquisme ». Son oncle fut un de ces milliers de prêtres torturé à mort durant plusieurs jours, mutilé et finalement achevé par des « victimes du franquisme ».

Mais probablement l'exemple le plus spectaculaire est l'appui public apporté au juge Garzon par un homme qui a commis d'indéniables crimes contre l'humanité, le communiste Sebastián Fernando Macarro, mieux connu sous le pseudonyme de Marcos Ana.

Cette crapule stalinienne a tué pendant la guerre civile trois personnes de sang froid pour des raisons strictement idéologiques : un prêtre, un facteur et un berger.

Les nostalgiques du stalinisme appuient le juge corrompu Garzon.


Les faits sont connus mais tant les correspondants de la presse étrangère à Madrid que la gauche espagnole se taisent. Il n'est de bons crimes que ceux commis par les franquistes. Un bel exemple avec cet article de Marc Fernandez dans Slate.

Il suffit d'aller dans les archives et demander le dossier 120.976.

On peut y lire que le jeune secrétaire des jeunesses socialistes unifiées d'Alcala de Henares et chef d'un groupe de miliciens appartenant au bataillon Liberté a joué un rôle direct dans l'assassinat de Marcial Plaza Delgado, le 23 juillet 1936, puis dans ceux d'Amadeo Martín Acuña et d'Agustín Rosado le 3 septembre de la même année.

Le crime de ces trois personnes ? L'un était prêtre, l'autre un homme d'une grande pratique religieuse et le dernier un militant connu d'un parti opposé au Front populaire.

Des motifs qui entrent en plein dans la définition du crime imprescriptible contre l'humanité.

Toutefois, dans le cas de ce communiste et à l'inverse de Santiago Carrillo, il a payé sa dette à la société.

Compte tenu de sa minorité au moment des crimes, le communiste Sebastián Fernando Macarro, alias Marcos Ana, a échappé à la peine de mort en 1943, commuée en une peine de trente années de détention. Toutefois, la gravité des faits qui lui étaient reprochés ne lui a pas permis de bénéficier de l'amnistie de 1945 et il ne sera libéré qu'en 1961, avant la fin de sa peine.

Depuis cette date, ce criminel abject est la figure de proue de la gauche espagnole qui ne retient de lui que l'homme emprisonné par Franco sans jamais s'interroger sur ses crimes.

Voici l'histoire de l'homme qui soutient Garzon.

Pour en savoir plus, lire l'article que lui consacre le quotidien libéral la Gaceta, ici.

vendredi 23 avril 2010

Guerre d'Espagne : la droite se rebiffe

La présidente de la communauté de Madrid, le gouvernement régional madrilène a répondu du tac au tac au député communiste, qui lui demandait de condamner le franquisme et de prendre ses distances avec les poursuites contre le juge Garzon, en rappelant que les origines de la guerre sont à trouver dans les crimes commis par la gauche durant la Seconde République espagnole et notamment dans ceux du Parti socialiste espagnol qui, notamment en 1934, a tenté un coup d'Etat pour imposer une dictature de style stalinien. Un beau moment à voir en vidéo ici.

Voici comment le quotidien d'extrême gauche Publico rapporte l'événement :

Aguirre elude condenar el franquismo, pero carga contra la II República

"Idílica la II República, nada de nada", recalcó la presidenta regional a la petición del portavoz de IU, Gregorio Gordo

Historiadores revisionistas como Pío Moa o César Vidal han encontrado esta tarde un potente altavoz en la autodenominada 'lideresa del PP', Esperanza Aguirre.

Acosada por los vínculos de algunos de sus consejeros con la trama Gürtel, Esperanza Aguirre se ha recreado en exponer su punto de vista de la II República y la posterior Guerra Civil durante un debate celebrado a raíz de la petición lanzada por el portavoz de Izquierda Unida, Gregorio Gordo, a la presidenta regional para que condenase el franquismo y se distancie de una supuesta colaboración con Falange en la "campaña" contra el juez de la Audiencia Nacional, Baltasar Garzón.

Ante la petición del coordinador de Izquierda Unida, la presidenta entró de lleno en el fondo del asunto y aseguró que no iba a esquivar la cuestión. "Ustedes y muchos como ustedes aparentan tener una explicación muy simple sobre los problemas de nuestra historia. Para ustedes, en 1936 los españoles disfrutaban de una modélica república en la que se respetaban los derechos de todos los ciudadanos, y de repente, una coalición de militares fascistas y de clérigos carcas, dio un golpe, provocó una guerra civil de 3 años y se mantuvo 36 años en la dictadura. Y a partir de ahí, para ustedes solamente hay buenos y malos. Buenos, todos los de un bando, y malos, todos los del otro bando", manifestó.

"Idílica la II República, nada de nada", recalcó Aguirre, jaleada y aplaudida profusamente por la bancada popular. A continuación, pidió a Gordo que condenara él "el golpe del 34 en el que participó su partido". "¿Usted condena el golpe del 34 o condena que la escolta de Prieto asesinase al jefe de la oposición?", le espetó. "La cosa no es tan sencilla, de buenos y malos. En todas las familias los había de un bando y de otro, desde luego en la mía, en los dos bandos hubo hechos heroicos y hechos vergonzosos", lamentó.

Aguirre pidió a Gordo que condenara él "el golpe del 34 en el que participó su partido

Para respaldar sus palabras, la jefa del Ejecutivo recordó que "los tres intelectuales españoles que más defendieron la llegada de la República, Ortega y Gasset, Pérez Ayala, Marañón, huyeron de esa idílica República de usted y desde el extranjero mostraron su apoyo a Franco y en prueba de ello, enviaron a todos sus hijos al ejército que su señoría llama Ejército golpista", insistió.

Acusaciones de sectarismo

En su intervención, el portavoz de IU en la Asamblea de Madrid había pedido a la presidenta minutos antes que condenara en la Cámara "el golpe del 36, el régimen de Franco y la brutal represión contra las víctimas" , al tiempo que le recriminó "el sectarismo" del PP "contra quienes no piensan como ellos. El también coordinador de IU-CM reprochó a Aguirre "no tener empacho para tergiversar la historia, si eso les permite recibir los votos de la extrema derecha" y añadió que, "como les vale todo, son capaces de aplaudir al juez Garzón cuando dimitió como diputado socialista y luego desprestigiarle cuando sus investigaciones, como el Gürtel, no les agrada".

Gordo subrayó que ahora el PP trata de ocultar la "siniestra" historia del franquismo "para tener atados y bien atados a sus deudos en torno a su partido" y le invitó a que condene el franquismo. "De la memoria de los que participaron en el golpe no se preocupe, porque todavía tienen nombres de calles y monumentos, y fosas comunes con sus víctimas", apuntó.

Asimismo, pidió a Aguirre que no colabore con Falange en la campaña contra Garzón y pida el sobreseimiento de la causa, al tiempo que recordó que IU ha presentado en el Congreso de los Diputados una Proposición de Ley para reformar la Ley de Amnistía y adaptar su contenido a las leyes internacionales que decretan que los delitos de genocidio y lesa humanidad no prescriben nunca.

"Señora presidenta, la Ley de Amnistía no puede convertirse nunca en una excusa para evitar la persecución de las más graves violaciones de los derechos humanos cometidos durante el régimen franquista. No puede ser, de ninguna de las formas, que las víctimas tengan que pedir perdón a los culpables", aseveró el portavoz de IU.


Une autre vision des choses sur Libertad TV

Au sujet des derniers événements mis en scène par la gauche espagnole pour remettre en vogue l'affrontement des deux Espagnes, a été diffusé un intéressant débat sur les ondes de la télévision libérale Libertad Digital TV durant lequel ont participé Víctor Gago, analyste politique, le père Ángel David Martín Rubio, historien et Francisco Pilo, coauteur de l'ouvrage La Matanza de Badajoz qui a mis en pièces une des grandes fabrications de la propagande soviétique contre Franco.

dimanche 28 juin 2009

Les fosses rouges

Dans l'Espagne de Zapatero, il est convenu que seuls les Nationalistes ont commis des crimes. Que la République, en réalité le Front populaire, est blanc comme l'agneau qui vient de naître. Le devoir de mémoire mis en place par le gouvernement se limite à la mise en scène de l'ouverture de fosses communes où seraient enterrées les victimes de la répression franquiste.

Or les résultats de ces recherches se révèlent frustrants. Le nombre de victimes oubliées des escadrons de la mort de la droite semble très faible, insignifiant par rapport aux mythes véhiculés par les associations doloristes et la presse de gauche (El Pais, Publico), les radios de gauche (la SER) ou les télévisions de gauche (toutes les grandes chaînes).

Le malaise devient palpable dans les milieux de la gauche et du gouvernement quand apparaissent des fosses liées aux crimes du Front populaire, comme par exemple celle où aurait pu être enterré le marxiste indépendant catalan Andreu Nin.

Le dernier cas en date est relaté par le quotidien conservateur ABC. Il s'agit de la fosse contenant les restes d'une quarantaine de soldats républicains fusillés sans jugement par un général socialiste pour avoir refusé de repartir au front reprendre la ville de Teruel libérée par les Nationalistes.

Pour la première fois, le gouvernement a accepté de verser 20 000 euros de subvention à une association qui cherche à retrouver la fosse pour exhumer les corps de ces malheureux.


El Gobierno subvenciona por primera vez la búsqueda de fusilados por la República


Tres sargentos, doce cabos, treinta soldados y un tambor de la 84ª Brigada Mixta del Ejército de la República fueron ejecutados en la madrugada del 20 de enero de 1938, en el pinar de Piedras Gordas (en la localidad turolense de Rubielos de Mora), doce días después de que su unidad hubiera rendido Teruel, la única capital de provincia conquistada por su bando en la Guerra Civil. Lucharon como héroes en el invierno más aterrador que se recuerda, pero no les sirvió de nada: una ráfaga de ametralladoras acabó con ellos y sepultó sus vidas y su memoria.

Esta semana el Ministerio de Presidencia ha aprobado una subvención de 20.000 euros, aún provisional, a la asociación creada por los familiares de dos de esos soldados para que se busque la fosa, la primera ayuda que se concede a víctimas de la propia República. Los trabajos empezarán a partir de septiembre en una superficie de 40.000 metros cuadrados y con la tecnología más avanzada, que aporta el geofísico Luis Avial: fotografía aérea con infrarrojos, georadar y gradiométro de protones.

En busca de familiares

En el proyecto participa también la Fundación Aranzadi, con su presidente Francisco Etxeberría que ha sido el responsable, entre otros proyectos, de exhumar los restos del cantante chileno Víctor Jara. Alvial, por su parte, ha detectado ya unas 70 fosas de la Guerra Civil.

«La gente no puede estar enterrada en las cunetas en un país de tradición de cementerios, da igual qué bando fuera el responsable», argumenta Avial. «La dificultad de esta fosa es que es un terreno enorme, las víctimas no eran del pueblo y las referencias son relativamente fiables, pero tenemos muchas posibilidades de encontrarla».

A esa esperanza se aferra Concha Esteban, nieta de Anacleto Esteban Mora, tambor de la 84ª Brigada Mixta, fusilado junto a los otros 45 soldados. Su padre, que aún vive, no llegó a conocerle. «Siempre me había conformado con que le pudiéramos hacer un pequeño homenaje, un monolito, una cruz, algo, pero si tenemos la oportunidad de exhumarlos y el resto está de acuerdo, sería un sueño». Ella y otra familia, la del soldado Victoriano Alegre Navarro, han promovido la asociación. Hasta ahora no han podido localizar a más parientes, como es su deseo. Su testimonio, llegado de boca de terceros, es desgarrador. Un compañero de su abuelo salvó la vida porque escapó ante una posible represalia. Él le ha contado las palabras del jovencísimo tambor negándose a huir. «¡No nos van a hacer nada. Son nuestros mandos, son de los nuestros. Tienen que entender que sólo pedimos lo que nos prometieron»! Pero no. A Anacleto y a otros 45 hombres les pagaron su lealtad con balas. El episodio es descrito con precisión y primor en el libro «Si me quieres escribir» (Debate) del periodista Pedro Corral y ese texto es el germen de la asociación creada por sus familiares y la razón de que el geofísico Avial se interese por la fosa.

La 84ª Brigada Mixta, perteneciente a la 40.ª División republicana, sufrió la mayor masacre perpetrada entre sus propias filas por los mandos republicanos que ha podido documentarse, tan sólo doce días después de haber logrado para su bando la conquista de Teruel. Sus combatientes pasaron de héroes a traidores. «Como recompensa a su valerosa actuación la 84ª Brigada es retirada del frente y enviada a descansar a retaguardia, a la población turolense de Rubielos de Mora -narra Corral-. Pero a los dos días, Franco desencadena una ofensiva para intentar recobrar la ciudad. La 84ª Brigada recibe orden de suspender su permiso y marchar al frente. Dos batallones se insubordinan y se niegan a volver a primera línea. Los hombres sólo piden que se cumpla el permiso que se les ha prometido después de haber luchado en la ciudad de Teruel durante más de tres semanas, casa por casa, calle por calle, a veinte grados bajo cero, y tras sufrir más de un tercio de bajas». El jefe de la 40.ª División, el teniente coronel Andrés Nieto Carmona, del PSOE, que había sido alcalde de Mérida, ordena apresar a los insurrectos y fusilar a 46 de ellos, sin juicio previo, contraviniendo así las disposiciones sobre Justicia militar del Gobierno republicano. Sus cadáveres acabaron en una fosa excavada, se cree, la misma noche de la ejecución. La lista de muerte fue enviada por Corral al juez Garzón, en plena ebullición de Memoria Histórica, aunque nunca remitió una respuesta ni mostró interés por buscar esos restos.

La subvención aprobada esta semana es el primer paso para devolver la gloria que les fue escatimada. Se harán mapas en tres dimensiones y el georadar descubrirá cavidades, muros u otros elementos. «Un cuerpo enterrado emite una corriente eléctrica muy pequeña, una señal débil, de ahí la dificultad, pero seguro que los encontramos. Ellos son los olvidados de los olvidados», resume Luis Avial. Después habrá que plantearse si los exhuman o no, un proceso millonario que precisaría de otra subvención. Todos los protagonistas insisten en que no se busca ideologías, sino personas, que la Memoria Histórica es de todos y, por tanto, el dinero también es para todos.

mercredi 1 avril 2009

La guerre est terminée

Aujourd'hui, c'est le 70e anniversaire du 1er avril 1939, date de la fin de la tragique guerre civile espagnole.

Il est frappant de constater en Espagne  le silence assourdissant sur une date aussi importante. Même Pio Moa consacre son billet du jour à tout autre chose.

Que cela cache-t-il ?

Voici un rappel des actualités d'alors.



mercredi 17 décembre 2008

Guerre d'Espagne : un mythe s'effondre

Robert Capa photographié en Chine en 1938 perché sur un char japonais détruit par les Chinois.




Ce matin, dans un article du journal gouvernemental El Pais, le journaliste Miguel Angel Villena fait un intéressant compte rendu du documentaire des cinéastes Hugo Doménech et Raúl M. Riebenbauer dans lequel l'identité du milicien le plus célèbre de l'histoire de la photographie
est remise en question.
Identifié voici quelques années sous le nom de Federico Borrell García, ce soldat républicain est en réalité mort ailleurs et dans des circonstances très différentes comme le révèle le témoignage d'un de ses camarades anarchistes publié en 1937 dans une des revues de sa tendance politique.


Le 23 septembre 1936, le magazine français Vu publie une double page contenant avec les premières photographies expédiées d'Espagne par le photographe frontpopuliste Robert Capa. Une des photographies (ici, en haut à gauche) va rapidement devenir l'image par excellence de la République au combat contre les nationalistes.


La photo est-elle trop belle pour être vraie ? Il est très rare de photographier les combats sur le vif, encore moins un soldat frappé par une balle. Or, dans ce reportage de Capa nous n'avons pas un mort, mais deux et exactement au même endroit. Il faudrait beaucoup de chance pour réussir coup sur coup deux clichés aussi superbes et exceptionnels.

Au bout de quelques années de mises en doute et de questionnements, le seul argument solide en faveur de la véracité de cette photographie était l'identité du soldat, connue depuis qu'un de ses camarades s'était fait connaître après la mort de Franco pour donner son nom : Federico Borrell García. Or comme le révèle le documentaire, cette identification est totalement bidon.

La conséquence de la mise en lumière du mensonge est implacable, et ne comptez pas sur le journaliste du Pais pour le dire dans son papier, désormais la célèbre photo de Capa a perdu son dernier argument d'authentiticé. La mise en scène est désormais l'explication la plus plausible.

Un documental desmonta el mito del miliciano de Robert Capa
MIGUEL ÁNGEL VILLENA - Madrid - 16/12/2008


Es la imagen más simbólica y más difundida de la Guerra Civil española y una fotografía estremecedora de la muerte en directo. Robert Capa tomó la instantánea de un miliciano que acababa de ser abatido en el cordobés Cerro Muriano el 5 de septiembre de 1936. Durante casi seis décadas, el héroe republicano fue un desconocido, pero en 1995 un historiador de Alcoy creyó identificar en aquel miliciano al alcoyano Federico Borrell García, sin aportar ninguna prueba concluyente, todo basado en intuiciones, igual que las impresiones de una sobrina del soldado. Pero la mitomanía en torno a Capa alentó esta versión, más atractiva sin duda, de un héroe con nombres y apellidos. La sombra del iceberg, un documental rodado en dos años, demuestra, a través de testimonios y de documentos, que el célebre miliciano fotografiado por Capa no era Borrell y que vuelve a ser un soldado anónimo. Dirigido por Hugo Doménech y Raúl M. Riebenbauer, el documental se estrena el viernes próximo en salas de Madrid, Barcelona, Valencia y Alicante tras haber ganado algunos premios en festivales.

Le magazine Life a repris la photo de Capa publiée dans la revue française Vu et a largement contribué à sa popularité.


Una necrológica de Borrell relataba su muerte, muy distinta de la fotografía

"A veces una mentira", comentan los realizadores del documental que lleva como subtítulo Una autopsia de la mítica fotografía de Robert Capa 'El miliciano muerto', "empieza a rodar y resulta muy difícil detenerla. Creo que nuestro exhaustivo trabajo de investigación revela con declaraciones de editores gráficos, estudios de forenses y, sobre todo, con crónicas periodísticas de la época que Federico Borrell García no es el soldado de la foto. Es más, un hijo de Mario Brotons, el historiador alcoyano que reveló la identidad, ha afirmado que su padre, fallecido en 1995, se basó en intuiciones personales y nunca tuvo certeza histórica de su afirmación. Brotons aseguró en aquel año que lo había confirmado en el Archivo de la Guerra Civil de Salamanca, un centro que nunca visitó".

Ahora bien, la prueba más aplastante se refiere a una necrológica en la revista anarquista Ruta Confederal, a finales de 1937, en la que un amigo de Borrell evocó las circunstancias de su muerte en Córdoba y escribió: "Le veo tendido detrás del árbol que le servía de parapeto (...) Aún después de muerto empuñaba su fusil". O sea, una situación radicalmente distinta del muerto de Capa, fulminado en campo abierto. Otro lugar común que han desmontado Hugo Doménech, profesor de Fotografía en la Universidad de Castellón, y Raúl M. Riebenbauer, periodista y guionista, apunta a que, según los datos historiográficos y declaraciones de personas presentes en Cerro Muriano el 5 de septiembre de 1936, en aquella jornada murieron varios combatientes republicanos y no sólo Borrell, como han sostenido algunos. No como conclusión del documental, sino sólo como "duda razonable", sus directores plantean también que la foto pudo ser tomada por Gerda Taro, compañera de Capa.

Sur les pentes du mont Muriano, près de Codoue, le groupe de miliciens anarchistes pose le 5 septembre 1936 pour Robert Capa. A gauche, celui qui va figurer sur la photo célèbre.


En cualquier caso, la pregunta obligada se halla en las razones del entorno de Robert Capa -integrado por su hermano Cornell, y su biógrafo oficial, Richard Whelan, ambos fallecidos hace poco- para escudarse en esa versión del miliciano identificado y poner todo tipo de obstáculos a los realizadores de La sombra del iceberg para su investigación. "Para Cornell Capa o Whelan", manifiestan los cineastas, "era preferible, digamos más comercial o más mediático, que el miliciano tuviera una identidad concreta a que fuera un tipo desconocido. Ellos también se aprovecharon de que los periodistas, en muchas ocasiones, y hablamos de una crítica y autocrítica, no tenemos ganas o no disponemos de tiempo para ser rigurosos. Por eso hemos dedicado dos años a viajar por media España y media Europa para conocer la verdad de una foto que a los dos nos ha fascinado desde hace años".

Fervientes admiradores de Capa y de su contribución al fotoperiodismo del siglo XX, los directores de La sombra del iceberg destacan la brillante y equilibrada composición de la imagen del miliciano, así como la dramática verdad de la tragedia, de la muerte. "Además", señalan, "se trata de una foto hecha en defensa de unos ideales justos, como era la causa de la República española". El mito de Capa se ha agigantado con el tiempo, y en la actualidad una amplísima exposición, abierta hasta el 25 de enero, repasa su trabajo en el Museo Barbican de Londres. Ahora bien, tal vez habría que dejar de lado la mitomanía. ¿Qué más da que el miliciano sea un desconocido? Cuando en julio de 1937 la revista Life dedicó un reportaje a España, ilustrado con la célebre foto, tituló así: Muerte en España. La guerra civil se ha cobrado medio millón de víctimas en un año. El soldado de Cerro Muriano era uno más, una anécdota convertida en categoría, un símbolo.

La solution de l'énigme se trouve peut-être dans cette boîte de négatifs retrouvée voici peu au Mexique. Il est possible que celui où figure la série de photographies prise en septembre 1936 s'y trouve.


Voici un exemple de planche-contact réalisée à partir d'un de ces négatifs. Toute mise en scène serait immédiatement démasquée.


Un char détruit sur un front d'Espagne.

lundi 17 novembre 2008

Carrillo bientôt inculpé ?

Carrillo en tournée de promotion.

Le journaliste César Vidal a publié une vigoureuse chronique dans les colonnes du quotidien La Razon où il réaffirme la culpabilité de Carrillo dans les tueries de Paracuellos del Jarama en 1936. Le texte rappelle aussi le fanatisme de l'alors jeune communiste qui n'hésita pas à dire qu'il aurait bien volontiers tué son propre père (le socialiste Wenceslao Carrillo), coupable d'hostilité à l'égard des intérêts soviétiques.
César Vidal ne regrette pas la loi d'amnistie de 1977 qui a permis que des hommes aux mains rouges de sang comme Santiago Carrillo puissent revenir en Espagne. Il est bon de tourner la page. Mais, souligne-t-il, si le juge Garzon poursuit sa bizare entreprise de vouloir poursuivre les crimes impunis imputables aux franquistes, tous morts depuis, il est inévitable qu'un jour la justice se tourne un jour ou l'autre vers le seul criminel contre l'humanité encore en vie en Europe : Santiago Carrillo.


Sin duda, uno de los documentos más terribles que he leído a lo largo de mi vida es una carta que Wenceslao Carrillo escribió a su hijo Santiago en 1939. Wenceslao era un socialista histórico que, como tantos otros, a finales del conflicto se había percatado de que la victoria del Frente popular sería el triunfo de Stalin y deseaba acabar con el derramamiento de sangre cuanto antes. Fue por ello por lo que se sumó al golpe de estado del coronel Casado que derribó a Negrín, el socialista que había enviado el oro español a la URSS y había pactado con los agentes de Stalin convertir a España en una dictadura títere de Moscú. La reacción de Santiago Carrillo ante el comportamiento de su padre fue verdaderamente desalmada hasta el punto de afirmar que si hubiera estado en su mano habría dado muerte al que le había dado el ser. La respuesta de Wenceslao fue una misiva conmovedora en la que se resistía a aceptar la catadura moral de su hijo e insistía en que era bueno, pero Stalin lo había enredado. Quizá. Pero otros -que no tenemos lazos de sangre con Carrillo- no estamos sujetos a obligación alguna de observar con esa ciega benevolencia determinados comportamientos. Porque las pruebas de su papel directo en las matanzas de Madrid son innegables. Permítaseme citar dos. La primera corresponde a Gueorgui Dimitrov, factotum de la Internacional Comunista, que el 30 de julio de 1937, informaba de la manera en que proseguía el proyecto de toma del poder del PCE en el Gobierno del Frente Popula indicando: «Cuando los fascistas se estaban acercando a Madrid, Carrillo, que era entonces gobernador, dio la orden de fusilar a los funcionarios fascistas detenidos». La segunda es de otro compañero de Carrillo, otro agente de Stalin llamado Stoyán Mínev Stepanov, delegado en España de la Komitern de 1937 a 1939 que redactaba en abril de 1939 un informe sobre las causas de la derrota en España y, al hablar de la resistencia que había plantado algunos socialistas al avance del PCE decía: «Provocan la persecución contra muchos comunistas incluido Carrillo por la represión arbitraria de los fascistas en otoño de 1936». No otra cosa indicaría Galíndez al hablar de cómo millares de fusilamientos se debieron no a incontrolados sino a la consejería de orden público -la de Carrillo- o el propio Carlos Semprum Maura que me contó cómo, décadas después, Carrillo contaba en corrillos que él había sido el responsable de las matanzas de Paracuellos, justificándolas como un avatar de la guerra. Gracias a la ley de amnistía de 1977, pero, sobre todo, al deseo de reconciliación de todos los españoles, Carrillo no se sentó ante un tribunal para responder de crímenes contra la Humanidad. Sin embargo, si Garzón continua con su esperpento, es posible que un día en primera plana encontremos la noticia de cómo Carrillo -el que fue nombrado doctor honoris causa por Gabilondo y cenó con ZP- es convocado ante un tribunal internacional para responder por los cinco mil fusilados de Paracuellos. De ser así -y bien sabe Dios que no lo deseo- sospecho que del proceso no podrá librarlo ni el comparecer en los programas más escandalosos de la telebasura, porque si hay algo de lo que no me cabe duda es de que Carrillo es culpable.

samedi 15 novembre 2008

La Guerre d'Espagne en images



Voici quelques images de guerre civile espagnole diffusées dans l'Amérique de Roosevelt. Le commentaire est très partisan et les scènes montées dans le désordre. On identifie des images de l'attaque contre l'Alcazar de Tolède en l'été 1936 et la prise d'Irun par le général Mola en septembre 1936. Mais on peut toujours se boucher les oreilles et tenter d'identifier les lieux. Quelques scènes étonnantes ne sont pas expliquées par le commentaire, comme cet homme en frac et haut de forme qui semble errer sur un pont. Qui sera capable de repérer les images provenant de la Première Guerre mondiale (ou plutôt de films de fiction) qui ont été incluses pour muscler l'action ?

Le Guernica de la gauche

Voici un bombardement qui n'intéresse personne.


Le toujours intéressant blog d'El Manifiesto vient de mettre en ligne l'étonnante affaire du bombardement de la ville andalouse de Cabra le 7 novembre 1938, voici soixante-dix ans.

En réalité, dans le contexte des guerres européennes du XXe siècle, il s'agit d'une petite affaire. Trois bombardiers Katiuska SB-2 de fabrication soviétique (ici, quelques photos de matériel livré aux républicains) lâchent une tonne et demie de bombes sur une paisible bourgade campagnarde à l'heure du marché. La malchance fait que ces projectiles tombent sur la foule et provoquent 101 morts et plus de 200 blessés.

L'objet de ce post d'El Manifiesto est de mettre en parallèle l'impact dans l'histoire du bombardement de Guernica et l'oubli total de celui de la ville andalouse alors que le bilan des morts est proche (126 morts contre 101), même si le tonnage déversé sur la cité basque fut considérablement plus élevé (30 tonnes contre 1,5 tonne).

Une des principales différences dans ces deux opérations fut leur exploitation médiatique. Nulle pour Cabra, elle fut en revanche considérable pour la ville basque.

Le cas de Guernica, renforcé par son symbolisme historique pour les Basques, a été transformé en outil de propagande par le gouvernement de Madrid contre ses adversaires. Dans le monde entier, l'Internationale communiste a pris le relais et s'est emparé de l'affaire pour son exploitation dans la guerre médiatique contre l'Allemagne hitlérienne. Un exemple de la réactivité communiste est révélé par le cas du tableau éponyme de Picasso qui fut redésigné du nom de la ville basque pour mieux coller aux besoins de l'agitprop.

L'appareil de propagande a diffusé des chiffres de pertes qui ne correspondent en rien à la réalité (1654 morts et 889 blessés). Pourtant ces chiffres font de la résistance. Dans sommes dans un monde paradoxal où il est tout aussi mal vu de réduire le nombre des victimes de Guernica que de ne pas le faire dans le cas de Dresde.

De nombreuses études espagnoles ont dégonflé la baudruche de la propagande mais il n'en demeure pas moins que Geurnica est pour toujours associé au bombardement dont elle fut la victime en 1937 alors que Cabra n'existe que comme note en bas de page des ouvrages spécialisés.

Pour en savoir plus sur Guernica, il existe un site local fort intéressant : Gernikazarra.











jeudi 24 avril 2008

La fosse d'Alcala se fait toute petite


Un bourreau satisfait. Les associations « pour la mémoire historique » ne s'intéressent pas à lui, sans doute le dernier criminel contre l'humanité encore en vie en Europe.


Les dernières nouvelles de la fosse commune découverte à Alcala de Henares le 11 février dernier font revenir cette information à de plus justes proportions. Les Socialistes avaient voulu faire de la découverte de cette fosse une arme politique contre la droite. La droite voulait profiter de l'opportunité pour rappeler les crimes commis par les socialistes durant la guerre civile en Espagne.

Socialistes et conservateurs sont déçus. Selon les dernières fuites en provenance de l'Institut de médecine légale de Madrid, les militaires ont sorti de terre les corps de sept jeunes gens, dont celui d'une femme. On est bien loin des 150 cadavres annoncés.

Santiago Carrillo à l'époque de ses sinistres exploits.

Les légistes ont examiné à partir du 13 mars dernier le contenu des cinq sacs contenant tout ce qui restait des victimes dont une paire de souliers. Les premiers examens confirment qu'il s'agit de victimes datant la guerre civile car on a retrouvé les restes d'une balle et d'effets militaires.

Une liste de victimes de Santiago Carrillo publiée dans les annonces nécrologiques du quotidien El Mundo.

Dans deux mois, les experts vont livrer leur rapport définit à partir duquel le juge va classer l'affaire ou bien ouvrir une information judiciaire.

Comme tout porte à croire qu'il s'agit l'oeuvre de tueurs du comité de salut public de Madrid dirigé par les socialistes et les communistes (dont Santiago Carrillo), il est fort probable que cette fosse d'Alcala poursuivre sa très discrète carrière médiatique.


Une victime de Carrillo lui écrit pour lui rappeler ses crimes.

lundi 31 mars 2008

Insuportable discrimination

La patate chaude de la fosse commune découverte à Alcala de Henares ne refroidit pas. En dépit des efforts du gouvernement pour en cacher l'invention par des ouvriers creusant des fondations, la nouvelle de sa découverte continue de faire des vagues en Espagne. L'enquête préliminaire diligentée à la requête d'un magistrat militaire cherche à déterminer ses dimensions. Des indices laissent supposer qu'elle ferait environ 150 m de long, ce qui augure d'un nombre d'assassinés dépassant la centaine.

La réaction de la gauche est très révélatrice de son état de déni permanent de la réalité. Le journal gouvernemental El Pais a cherché par tous les moyens à rejeter la responsabilité des morts sur le camp nationaliste dans une vaine tentative pour dédouaner les tueurs du Front populaire. Un de ses journalistes a publié une étude dans laquelle il affirme que le lieu de la découverte a servi de camp de concentration durant les années 1940. Les historiens n'ont pas tardé à prouver que les affirmations du quotidien socialiste sont incompatibles avec les faits tels qu'on en retrouve la trace dans les archives.

Les documents révèlent que ce camp a servi de centre de rétention et de triage pour les frontpopulistes entre avril et novembre 1939, quand il fallait démobiliser les dizaines de milliers de prisonniers du front de Madrid. Rien ne permet de supposer que des exécutions sommaires ont eu lieu durant ces mois.

Bien au contraire. Il est largement démontré que le gouvernement espagnol a conduit une répression à la fois dure, exhaustive et formaliste, s'appuyant sur une procédure judiciaire simplifiée pour juger les survivants du Front populaire. Les vainqueurs n'avaient pas besoin de fosses communes.

Autre fait révélateur. Les dirigeants de l'organisation partisane « Association pour la récupération de la mémoire historique » ont déclaré qu'ils n'aideront pas les familles des morts retrouvés dans la fosse car ils ne s'intéressent qu'aux victimes des nationalistes.

De même, le gouvernement catalan brille par son absence. Alors que les restes d'une personnalité catalane de premier plan, Andreu Nin, pourraient se trouver dans cette fosse, le conseiller Joan Saura en charge de ces questions reste muet comme une carpe et sa créature, le Memorial Democratic est aux abonnés absents.

Le gouvernement catalan et la bourgeoise reconvertie dans l'indépendantisme sont coutumiers de la mémoire sélective. Comme le remarque le journaliste Pedro Fernandez Barbadillo, une bonne partie des personnalités catalanes auxquelles ont rend hommage en ce début de XXIe siècle ont par la force des choses un passé franquiste. Comme ce passé est incompatible avec l'image que cette bourgeoise veut donner d'elle-même aujourd'hui, elle en efface les traces.

Un exemple caricatural a été offert sur un plateau par le quotidien gouvernemental catalan la Vanguardia española dans l'hommage qu'il a rendu à Martín de Riquer, père du propriétaire du quotidien et actuel duc de Godó. Les défenseurs de la probité journalistique ont tout simplement omis de sa biographie que Martín de Riquer a fait la guerre comme volontaire aux côtés de Franco et qu'il a organisé le défilé des troupes victorieuses dans les rues de la capitale catalane. Ensuite, il a dirigé la propagande de la Falange avant de faire carrière dans l'université et entrer deux fois au parlement sur nomination directe par Franco.

A l'inverse, ses descendants ont changé d'allégeances et font carrière dans l'indépendantisme. Un de ses fils, Borja, est même l'un des promoteurs de la mémoire historique à la sauce rose. Pourquoi n'a-t-il pas commencé par son propre papa ?

vendredi 14 mars 2008

Florilège républicain (espagnol)

Dans son livre El Terror Rojo, le journaliste J. Javier Esparza a publié quelques citations de marxistes espagnols qui résument en quels mots toute une époque.

Matar… matar, seguir matando hasta que el cansancio impida matar más… Después… Después construir el socialismo.

Tuer… Tuer… tuer encore jusqu'à ce que la fatigue nous empêche de tuer davantage. Ensuite… Ensuite construire le socialisme.

Enrique Castro Delgado,
comunista, creador del Quinto Regimiento

Enrique Castro : « Commence le massacre. Sans pitié.
La cinquième colonne doit être détruite. N'aie pas peur de te tromper.
Entre ta conscience et le parti, choisis le parti. »



Todo régimen muere por el suicidio en que remata y expía sus culpas. Húndense las monarquías por los reyes y sus cortesanos, como hacen perecer las repúblicas sus partidarios más fanáticos.

Tout régime s'achève par un suicide afin de payer le prix de ses pêchés. Disparaissent les monarchies par la faute des rois et des courtisans, comme font mourir les républiques leurs partisans les plus fanatiques.

Niceto Alcalá Zamora,
presidente de la II República (1931-1936)


Niceto Alcalá Zamora, président de la république espagnole (1931-1936).


El Gobierno republicano se hundió en septiembre del 36, agotado por los esfuerzos estériles de restablecer la unidad de dirección, descorazonado por la obra homicida —y suicida— que estaban cumpliendo, so capa de destruir al fascismo, los más desaforados enemigos de la República.

Le gouvernement républicain s'est effondré en septembre 1936, épuisé par des efforts stériles pour rétablir l'unité de commandement, découragé par l'œuvre homicide – et suicidaire –, qu'ils accomplissaient, sous prétexte de détruire le fascisme, les ennemis les plus déterminés de la République.

Manuel Azaña,
presidente del Gobierno (1931-1933 y 1936),
presidente de la II República (1936-1939)

Manuel Azaña, président de la république espagnole (1936-1939).


A Catalunya i a Espanya s’havia caigut en aquesta bestialitat.
Les vides humanes han estat imolades de la mateixa manera que, a la selva, son imolades les vides dels animals impotents […]. Afirmo amb plena responsabilitat que tots els sectors antifeixistes, començant per Estat Català i acabant pel POUM, passant per Esquerra Republicana i pel PSUC, han donat un contingent de lladres i assassins igual, almenys, al que han donat la CNT i la FAI.

La Catalogne et l'Espagne s'étaient vautrées dans la bestialité. Les vies humaines étaient immolées de la même manière que dans la jungle sont immolés les animaux sans défense. J'affirme que tous les secteurs de l'antifascisme, de l'Etat catalan au POUM, en passant par Esquerra Republicana et le Parti socialiste de Catalogne ont fourni une bande de voleurs et d'assassins qui n'avait rien à envier à celles de la CNT et de la FAI.

Joan Peiró,
anarquista, vicepresidente
del Comité Central de Milicias Antifascistas
de Cataluña (1936), ministro de Industria (1937).


Joan Peiró photographié avec son épouse.


Pour en savoir plus sur les premières années de ce responsable du Front populaire, lire cette hagiographie.

Pourquoi a-t-on retrouvé si peu de fosses communes en Espagne ?

J. Javier Esparza, journaliste vedette de la radio espagnole, a publié une remarquable synthèse sur la terreur déclenchée par le Front populaire durant la guerre d'Espagne.


Notre confrère El Manifiesto a publié une passionnante étude sur l'effet boomerang de la loi de la Mémoire historique adoptée au forceps par Zapatero avec la découverte de la fosse d'Alcala de Henares.

Les journalistes d'El Manifiesto ont notamment interrogé José Manuel Ezpeleta, un des grands spécialistes de la terreur socialiste et communiste durant la guerre civile espagnole, lequel rappelle qu'on connaît à Alcala de Henares plus d'une vingtaine de fosses communes républicaines dans les environs de la ville comme, par exemple, la « ravine d'Azaña ». Dans ces fosses, on a retrouvé de tout, y compris des membres des brigades internationales éliminés par leur propre camp.

Ezpeleta ajoute : « Les cadavres retrouvés peuvent être ceux de prisonniers extraits de la prison d'Alcala, mais c'est seulement une hypothèse ». Le spécialiste doute qu'il puisse s'agir d'Andreu Nin et de certains de ses compagnons. « Selon mes archives, le cadavre de Nin fut enterré dans le cimetière du Pardo. Enfin, il est possible que ce renseignement soit faux car personne n'a vu le cadavre. Quoi qu'il en soit, les objets exhumés (casques, ceintures, souliers, vêtements, etc.), vont nous révéler l'identité des victimes.

Les victimes peuvent-elles avoir été assassinées après la guerre. José Javier Esparza, auteur du Terror rojo en Espagne, répond par la négative : « La vaste majorité des exécutions après la guerre ont été menées à bien au grand jour, dans le cadre juridique en vigueur et dans des lieux parfaitement connus, comme les murs du cimetière de l'Est. Elles sont parfaitement renseignées. Dans le même temps, le gouvernement de Franco donnait l'ordre aux municipalités d'ouvrir les fosses communes avec des morts de chaque camp et d'enterrer les cadavres dans des cimetières. Voilà pourquoi les chercheurs de fosses communes retrouvent si peu de sites. En plus, ceux qu'ils découvrent appartiennent aux deux camps. Ce sont des fosses qui ne furent pas retrouvées à l'époque ou parce que les coupables ont préféré se taire. Mais il s'agit d'exception, peu nombreuses, à la règle.

Durant la guerre civile, entre juillet 1936 et juillet 1939, les partis et les syndicats qui composaient le Front populaire se sont livrés à une violente répression contre les citoyens de droite, les catholiques ou ceux considérés « ennemis de classe ». En dépit de la diminution constante de son territoire au fur et à mesure du déroulement de la guerre, le nombre des victimes de la terreur rouge s'élève à environ 60 000 personnes. Parmi lesquelles, un part, modeste, mais significative, d'ennemis intérieur du même Front populaire, comme Andreux Nin et ses « trotskistes » du POUM.

Especialistas consultados por Elmanifiesto.com consideran “altamente improbable” que los cuerpos de la fosa correspondan a la represión franquista. Alcalá de Henares estuvo bajo el control del Frente Popular hasta el final de la guerra. “Era la base de la intendencia para la Posición Jaca del general Miaja”, recuerda José Manuel Ezpeleta, el mayor experto español sobre la represión roja. Ezpeleta tiene documentadas en torno a Alcalá de Henares –en lo que entonces eran los arrabales de la ciudad, hoy integrados en el casco urbano- más de una veintena de fosas comunes. Algunas, célebres, en parajes con denominaciones muy de la época, como el “Barranco de Azaña”. En esas fosas ha aparecido de todo, incluso brigadistas internacionales, represaliados por su propio mando.

“Los cadáveres hallados pueden ser presos políticos sacados de la cárcel de Alcalá -dice Ezpeleta-, pero esto sólo es una suposición”. Ezpeleta duda que se trate de Andreu Nin y algunos de sus compañeros: “La documentación que obra en mi poder asegura que el cadáver de Nin fue enterrado en el cementerio de El Pardo. Por supuesto, también es posible que este dato no sea correcto, porque lo cierto es que nadie ha visto ese cadáver. En todo caso, la clave sobre la identidad de las víctimas nos la darán los objetos exhumados junto a los cadáveres: cascos, cinturones, zapatos, ropas…”.

¿Y las víctimas no pudieron ser asesinadas después de la guerra? José Javier Esparza, autor de El terror rojo en España, cree que no: “La inmensa mayoría de los fusilamientos de después de la guerra fueron ejecutados sin secreto, con cobertura jurídica y en lugares bien conocidos, como las tapias del cementerio del Este. Están sobradamente documentados. Al mismo tiempo, el Gobierno de Franco daba orden a los municipios de que abrieran todas las fosas con muertos de uno y otro bando y trasladaran los cadáveres a cementerios. Por eso los rastreadores de fosas están haciendo tan pocos descubrimientos y, además, lo que descubren pertenece a los dos bandos. Se trata de fosas que permanecieron ignoradas porque nadie pudo dar razón de ellas o porque, tras la guerra, los culpables prefirieron callar. Pero son excepciones –y muy escasas- a la norma”.

Durante la guerra civil, entre julio de 1936 y abril de 1939, los partidos y sindicatos que componían el Frente Popular se entregaron a una violenta represión contra los ciudadanos de derechas, católicos o considerados “enemigos de clase”. A pesar de que el territorio republicano no cesó de menguar durante la contienda, la cifra de víctimas mortales del Terror Rojo se cifra en torno a las 60.000 personas. Entre ellas, una cierta porción, pequeña, pero significativa, corresponde a los enemigos políticos internos del propio Frente Popular, como Andreu Nin y sus “trotskistas” del POUM.






lundi 19 novembre 2007

Sur la 5 ce n'est pas mieux

La télévision est le reflet de la vulgate journalistique, miroir de la pensée dominante. En économie, c'est le libéralisme; dans les sujets de société, c'est l'esprit de mai 1968 agrémenté de toutes les dérives du politiquement correct; en histoire, c'est la vulgate marxisante des années soixante. Après Arte et la Grande Guerre, voici un bel exemple remarqué par un de nos lecteurs sur le blog de Jean Chalvidant, un universitaire bien informé tant sur la vie politique espagnole que sur l'histoire récente de ce pays.

Un impuissant notoire ?

Des propos bien indignes

Il ne fallait surtout pas sur la 5 louper l’émission « C dans l’air » d’aujourd’hui. Au menu : la Guerre d’Espagne. Un vrai sujet d’actualité, qui a vite ronronné, entre partisans de la canonisation par le Pape des religieux tués par les Républicains et bouffeurs de curés, chacun s’accordant sur le fait que Franco a été un affreux facho. Ce qui est inexact. Il ne fut qu’un dictateur, militariste, conservateur et catho. Naturellement, un paquet d’erreurs ou d’approximations a été apporté, sans que quiconque rétablisse la vérité. Alors, précisons :

- Franco aurait été antisémite : non, c’est même tout le contraire. Selon le rabbin Chaim Lipschitz, professeur à New York, le Caudillo est intervenu personnellement pour sauver plus de 60.000 juifs de la mort durant le conflit mondial (source : Newsweek, février 1970).

- Franco a été un dictateur sanguinaire : s’il est exact que la répression suivant la Guerre a été impitoyable et peu glorieuse, voire indigne, comme toute les répressions (souvenons-nous de l’épuration dans notre pays après la Seconde guerre mondiale, et évitons de donner des leçons), on ne saurait le créditer d’un tel fardeau par la suite. Ainsi 192.584 condamnations à mort ont été prononcées au sortir de la Guerre civile ; heureusement, relativement peu ont été suivies d’effet. Encore que peu soit déjà trop. Sur la période 1959-1975, 14 exécutions ont eu lieu, la plus grosse charrette étant constituée par les cinq membres du FRAP et d’ETA le 27 septembre 1975.

- Le clou du spectacle ayant été l’intervention de l’ineffable correspondant de El País, qui n’en est pas à une aberration près, affirmant que la fille de Franco, Carmen, était le fruit des œuvres du frère du Caudillo, celui-ci étant impuissant. Grotesque, quand on connaît le côté cul béni de doña Carmen, et père la pudeur du généralissime. De plus, en avril dernier a été révélé que Franco avait un fils secret, surnommé Paquito, conçu avant son mariage, avec une jeune fille des Canaries, Candelaria, mariée à un lieutenant, du nom de Francisco Pérez Rodríguez. (Source : El hijo secreto de Franco, de Fernando Gracia, editorial Gracia Impacto). Le rejeton mourra dans une prison républicaine et flottante fin 1936. Donc, accessoirement, le kiki franquiste fonctionnait comme il fallait. Cqfd.

C’était la réaction ulcérée d’un téléspectateur, pas vraiment sous le charme de Francisco Franco, mais qui aime bien la vérité et déteste encore plus la désinformation. Que tant d’imbécilités, dignes de Voici ou de Closer, soient dites dans une émission qui se veut rigoureuse laisse pantois. Autant regarder la Star Ac !

mercredi 26 septembre 2007

Une loi sectaire en panne

Le gouvernement socialiste espagnol est bien embarrassé.Pour complaire à ses associés les plus radicaux, il a déposé devant le parlement une loi dite de « la Mémoire historique » destinée, en théorie, à réhabiliter les personnes injustement condamnées par le franquisme ou victimes des persécutions politiques durant la guerre civile et non reconnues à ce jour.

Toutefois, ce projet n’a eu pour résultat que de diviser profondément la société espagnole en rouvrant des plaies refermées depuis la transition politique (voir article précédent) dont un des points clefs avait été l’oubli réciproque des crimes commis. Ainsi, le chef communiste Santiago Carrillo a pu rentrer en Espagne en dépit d’être un des responsables d’une des plus horribles tueries de ce siècle : Paracuellos de Jarama.

Aujourd’hui, ce projet de loi est bloqué devant le parlement car il ne dispose pas de la majorité nécessaire pour le faire adopter. En effet, les communistes insistent pour que soient annulés tous les procès du franquisme et les nationalismes catalans exigent que soit condamnée la persécution des catholiques par le régime du Front populaire.

Or ces exigences sont contradictoires. Si le gouvernement donne satisfaction aux communistes, il doit refuser de condamner la persécution des catholiques. S’il satisfait les Catalans, il ne peut annuler les jugements du franquisme dont une partie notable concerne des condamnations d’individus coupables de crimes parfaitement documentés contre des hommes et des femmes dont le seul délit était la pratique religieuse.

Lire l'article complet que lui consacre El Manifiesto.

Lire aussi :



Matanzas. En el Madrid Republicano Félix Schlayer
Altera
, 254 p., 19,50 e, ISBN 978-84-89779-85-3.




El terror rojo en España
José Javier Esparza
Altera, 375 p., 25 e, ISBN 978-84-96840-04-1.

mardi 25 septembre 2007

Scandale en Espagne


LOS QUE LE LLAMÁBAMOS ADOLFO
Luis Herrero

La Esfera de los Libros, 368 p., 22,00 € ISBN 9788497346641 Avenida de Alfonso XIII 1, bajos. 28002 Madrid Tél. : 912 960 200. Fax : 912 960 206. Courriel: laesfera@esferalibros.com.

Aujourd’hui, un homme fête son soixante-quinzième anniversaire. C’est un date importante car nombreux sont ceux qui payent leur tribut à la Grande Faucheuse avant de parvenir à cet âge avancé. Malheureusement, notre protagoniste il n’en saura rien. Détruit par la maladie d’Alzheimer, son esprit est mort.

Adolfo Suárez González, ancien président du gouvernement espagnol, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est pourtant à nouveau à la une des journaux. La presse ibérique ne tient pas tant à rendre hommage à son rôle passé qu’à se faire l’écho de la sortie d’une biographie qui suscite scandale et émoi.


La personne du roi a été protégée par un large consensus politique et médiatique. Ses frasques sentimentales et son affairisme effréné sont restés occultés du grand public durant très longtemps. mais cette période d'impunité est terminée.

Largement oublié aujourd’hui, Adolfo Suárez a été un homme clef de l’histoire récente de l’Espagne. A la tête du gouvernement espagnol en avril 1976, peu de temps après la mort du général Franco, il assurera la transition du pays vers un régime démocratique.
Vainqueur des premières élections libres depuis 1934, faisant preuve d’une vraie force de conviction et de beaucoup d’entregent, Suarez sera capable de bâtir un consensus entre les différentes forces politiques en Espagne pour remplacer en douceur le régime franquiste par une forme nouvelle d’organisation étatique mise en musique par la constitution approuvée par référendum le 6 décembre 1978.



Adolfo Suarez va connaître la solitude la plus totale au cours de ses derniers mois à la tête du gouvernement.


Le 3 mars 1979, Suarez remporte une seconde fois les élections. Mais affaibli par des relations tendues avec le roi Juan Carlos, attaqué sans relâche par le Parti socialiste, il démissionne le 29 janvier 1981 et abandonne définitivement la vie politique dix ans plus tard. Fait duc en 1981 et chevalier de la Toison d’or en 2007, il souffre depuis 2003 de la maladie d’ d’Alzheimer.

Une biographie qui appelle les choses par leur nom

Le journaliste Luis Herrero, ami d’enfance d’Adolfo Suarez, vient de publier Los que le llamábamos Adolfo, une biographie qui non seulement cherche à raconter l’homme, depuis ses origines jusqu’à sa chute, mais aussi à révéler les raisons qui ont conduit à sa démission, une pratique déloyale de la politique par les socialistes et l’opposition tenace du roi Juan Carlos.


Luis Herrero un homme politique de droite qui met à mal le consensus mou autour de la personne du roi.


C’est ce dernier point qui soulève des passions en Espagne. A titre d’exemple, les personnalités proches de Suarez qui devaient assister à la conférence de présentation du livre hier soir à Madrid ont renoncé à le faire à la uite de pressions de la Maison du roi.

Il faut dire que Luis Herrero n’y va pas de main morte. Il évoque les scandales financiers dans lesquels serait mêlé le souverain et qui auraient conduit Adoilfo Suarez à exiger du monarque son abdication.

Par exemple, il cite la lettre de 1977 du roi au Shah de Perse dans laquelle il lui demande des subsides faramineux pour lutter contre la prise du pouvoir imminente par le Parti socialisme (alors toujours marxiste).

Il va sans dire que ces fonds auraient enrichi le bas de laine d’une branche des Bourbons peu gratifiés par la fortune et n’auraient pas fait grand mal au Parti socialiste.

Malheureusement, il est fort probable que ce livre ne soit jamais publié en France. Il nous aurait pourtant aidé à mieux comprendre ce qui passe aujourd’hui chez nos voisins.


Le quotidien El Mundo publie un diaporama sur Adolfo Suarez.

samedi 22 septembre 2007

Une femme et la propagande de guerre


Le New York Times publie un intéressant article consacré à la photographe Gerda Taro qui fut un grand contributeur d'images pour la propagande communiste durant la guerre d'Espagne.

A Wartime Photographer in Her Own Light


Sometime in the spring of 1936, the lovers and photographers André Friedmann and Gerta Pohorylle changed their names and, in the process, the history of photography. To distinguish themselves from other Jewish émigrés in Paris at the time, Mr. Friedmann, a Hungarian Jew, took the name Robert Capa; Ms. Pohorylle, also Jewish and born in Poland, became Gerda Taro. Working at times as “Capa,” an imaginary American photographer, they began documenting the Spanish Civil War, capturing the ruined towns and devastated civilians and soldiers on the Republican side. Lire la suite.

Un diaporama des photos de Gerda Taro




Miliciennes photographiées en catalogne en 1936.