Le gouvernement socialiste espagnol est bien embarrassé.Pour complaire à ses associés les plus radicaux, il a déposé devant le parlement une loi dite de « la Mémoire historique » destinée, en théorie, à réhabiliter les personnes injustement condamnées par le franquisme ou victimes des persécutions politiques durant la guerre civile et non reconnues à ce jour.
Toutefois, ce projet n’a eu pour résultat que de diviser profondément la société espagnole en rouvrant des plaies refermées depuis la transition politique (voir article précédent) dont un des points clefs avait été l’oubli réciproque des crimes commis. Ainsi, le chef communiste Santiago Carrillo a pu rentrer en Espagne en dépit d’être un des responsables d’une des plus horribles tueries de ce siècle : Paracuellos de Jarama.
Aujourd’hui, ce projet de loi est bloqué devant le parlement car il ne dispose pas de la majorité nécessaire pour le faire adopter. En effet, les communistes insistent pour que soient annulés tous les procès du franquisme et les nationalismes catalans exigent que soit condamnée la persécution des catholiques par le régime du Front populaire.
Or ces exigences sont contradictoires. Si le gouvernement donne satisfaction aux communistes, il doit refuser de condamner la persécution des catholiques. S’il satisfait les Catalans, il ne peut annuler les jugements du franquisme dont une partie notable concerne des condamnations d’individus coupables de crimes parfaitement documentés contre des hommes et des femmes dont le seul délit était la pratique religieuse.
Lire l'article complet que lui consacre El Manifiesto.
Lire aussi :
Matanzas. En el Madrid Republicano Félix Schlayer
Altera, 254 p., 19,50 e, ISBN 978-84-89779-85-3.
El terror rojo en España
José Javier Esparza
Altera, 375 p., 25 e, ISBN 978-84-96840-04-1.
mercredi 26 septembre 2007
Une loi sectaire en panne
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