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mardi 13 juillet 2010

Une pseudo histoire des services secrets espagnols


Peut-on écrire une histoire des services secrets alors que les archives sont fermées et que les protagonistes sont encore tenus au secret ?

Tel est le dilemme auquel doivent s'affronter les auteurs assez téméraires pour vouloir écrire une histoire d'hommes sans histoire.

Aux Etats-Unis, de nombreux auteurs ont néanmoins réussi cet exercice grâce à un très sérieux travail d'enquête, rendu plus facile par une ouverture plus grande des institutions du renseignements par une plus grande liberté de parole des acteurs des guerres de l'ombre.

En Europe, rien de tel.

Ecrire l'histoire d'un service d'espionnage revient à reconstruire une affaire criminelle trente ans après les faits grâce à des coupures de presse.

Les exemples en France des livres publiés sur les affaires criminelles les plus emblématiques, songeons au calamiteux Pull-over rouge de Gilles Perrault, rappelle les limites de l'exercice.

Le journaliste espagnol Vicente Almenara vient de démontrer à nouveau la futilité de l'effort dans son livre Los Servicios de inteligencia en España dans lequel il retrace l'histoire des officines de Franco à nos jours.

Contrairement à ce qu'affirme l'éditeur, l'auteur n'a guère mouillé la chemise pour rechercher les témoignages d'anciens des services ou des politiques qui les ont contrôlés.

A défaut d'autre chose, ce livre comble une lacune mais il ne peut prétendre à ce qu'il n'est pas, une histoire des secrvices secrets espagnols.

Synthèse de coupures de presse et d'ouvrages d'investigation publiés au cours des années antérieures, le livre de Vicente Almenara évoque un chien déguisé en loup. En quelques coups de brosse, le féroce Canis lupus redevient l'affectueux Canis lupus familiaris.

Les 1295 notes en bas de page révèlent davantage l'absence totale de sources originales à la disposition de l'auteur. Il me semble que les deux seuls entretiens qu'il a réalisés sont ceux cités in extenso en fin d'opus.

A base de coupures de presse contradictoires et d'ouvrages partiels et partiaux, comment écrire autre chose qu'une chronologie améliorée ?

D'autre part, son exploitation des sources est bien souvent étonnante. Prenons l'exemple du GRAPO, ce mouvement trerroriste d'extrême gauche qui a sévi en Espagne, l'auteur s'appuie principalement sur des sources publiées à l'époque des événements dans un but clairement politique. Inexplicablement, il ne cite à aucun moment les souvenirs de Pio Moa qui fut membre de cette organisation et qui l'a longuement décryptée. De toute évidence, il n'a pas cherché à s'entretenir avec lui ou avec d'autres rescapée de cette minable épopée. Si, corrigeons notre propos, il cite bien quelques phrases de Pio Moa, mais reprises dans l'ouvrage d'un autre auteur.

Pour les visiteurs français, un décorticage plus détaillé de ce livre est peu utile. Q'il suffise de dire qu'il présente de manière synthétique l'information publiée et disponible sur les différentes organisations qui composent au fil du temps le renseignement espagnol.

Que les lecteurs ne s'attendent pas à des révélations fracassantes, mais il permet de suivre l'évolution des modestes moyens mis en place par le franquisme aux véritables usines à gaz qui servent actuellement le gouvernement socialiste. Il rappelle les grandes affaires qui ont secoué ce petit monde, de la transition à la lutte contre l'ETA. En revanche, inutile de chercher une analyse et une mise en parallèle avec les organisations des autres pays. La grave question du manque d'indépendance des espions espagnols vis à vis du pouvoir politique n'est même pas évoquée.

Enfin, l'éditeur n'a pas été à l'auteur d'un livre qui se veut une source d'information exploitable. Non seulement il a oublié les titres courants (!) et ne s'est pas donné la peine de créer un index, mais il a accepté la bibliographie fournie par l'auteur qui est un monument d'indigence. On y trouve dans ce capharnaüm des ouvrages dont le lien avec le sujet sont pour le moins tenus comme la Véritable histoire des taxis de la Marne d'Henri Carré (Paris, 1921) mais les livres cités dans les notes en bas de page et qui constituent la source principale de l'auteur brillent par leur absence comme celui de R. Martin Villa.



dimanche 6 juin 2010

Espagne : les oubliés de la « mémoire historique »


A en croire la presse gouvernementale et l'ensemble des télévisions en Espagne, la guerre civile a été gagnée par Franco grâce aux hordes assoiffées de sang venues d'Allemagne et d'Italie.

Les articles, les films, les livres sont consacrés en grande majorité aux combattants de l'Armée rouge, le bras armé du Front populaire d'obédience stalinienne qui avait pour ambition de transformer la péninsule en un autre « paradis socialiste ».

Enfin, pas totalement, les exploits des exécuteurs et assassins du Front populaire sont soigneusement passés sous silence y compris par les Excellences du Parti socialiste qui oublient qu'ils ont parmi les leurs des victimes de la terreur rouge.

Alors, qui a gagné la guerre civile ?

Le publiciste navarrais Pascual Tamburri Bariain, qui descend d'un volontaire italien qui tomba victime des flèches d'un cupidon hispanique, a écrit pour El Semanal Digital un passionnant compte rendu de lecture sur un fort volume publié par la Esfera de los libros sur les combattants carlistes. Sous le titre explicite de « Requetés, des tranchées à l'oubli », les mille pages de ce livre offrent une description très complète des volontaires navarrais et de leurs sacrifices contre l'Armée rouge.

Précédé par un prologue de Stanley G. Payne et suivi par une post-face de Hugh Thomas, l'ouvrage fait le point sur cette composante si particulière du soulevement nationaliste et cherche notamment à savoir si ils ont été trahis par le franquisme qu'ils ont si bien servi.

Probablement, les traditionnalistes ne se sont pas reconnus entièrement dans le régime mis en place par Franco mais avaient-ils eu un autre choix ?

Certes, avec Franco ils ont été en grande partie marginalisés (tout comme les Falangistes) mais si le Front populaire avait triomphé, ils auraient été exterminés et leurs traditions éradiquées.

Car, comme le rappelle à juste titre Tamburri, Gregorio Marañón a posé les termes du choix en 1936 :
Éstos son los términos exactos del problema. Una lucha entre un régimen antidemocrático, comunista y oriental y otro régimen antidemocrático, anticomunista y europeo, cuya fórmula exacta sólo la realidad española, infinitamente pujante, modelará.
« Voici les termes exacts du problème. Une lutte entre un régime antidémocratique, communiste et oriental, et un autre régime antidémocratique et européen, dont l'exacte composition sera la fruit de la vivace réalité espagnole. »



Quelques images de requetes catalans.

¿Franco engañó a los mejores franquistas?



Los requetés, voluntarios carlistas, contribuyeron con todas sus fuerzas a la victoria de Franco en 1939. Un magnífico libro, hijo de la memoria histórica, apunta ahora otra explicación.



Cuando España aún vive la resaca de la funesta ocurrencia de Zapatero, la mal llamada Ley de Memoria Histórica, La Esfera de los Libros está haciendo un esfuerzo editorial de equilibrio, con una auténtica exhibición de profesionalidad y de acierto. Fue primero el excelente volumen fotográfico de Gustavo Morales y Luis E. Togores, que pusieron cara a un mito, La División Azul. Ahora, con diferentes características y contenido pero con la misma brillantez por parte de la casa editora, sale al mercado, tras sus presentaciones en Madrid y en Estella, el contundente tomo de fotografías y de testimonios que firman Pablo Larraz Andía y Víctor Sierra-Sesúmaga.



Hommage aux brigades de Navarre.

Casi mil páginas de fotografías, documentos y testimonios hasta ahora inéditos convierten esta novedad en un éxito seguro, porque nadie interesado por el siglo XX español permanecerá indiferente ante un producto tan tentador. Es un regalo que uno puede hacerse o hacer a cualquiera que, emparentado o no con carlistas, quiera saber y sobre todo ver algo más sobre unas gentes que fueron parte esencial de la historia de España durante algo más de un siglo y que, después del franquismo, han desaparecido de entre los protagonistas de la historia reciente. Unas gentes –los carlistas, los tradicionalistas y, armados, los requetés- sobre las que en definitiva faltaban y faltan una investigación y una divulgación novedosas y sustanciosas (algo en lo que coinciden personas tan distintas como Stanley G. Payne y Hugh Thomas). He aquí, pues, un gran libro no sólo en dimensiones físicas, que también.


Génesis e intrahistoria de un proyecto


Como explica en parte uno de los autores, hace unos cuantos años Jesús María Ibero emprendió la recogida de testimonios orales, con criterio científico y perfil de tesis doctoral, de combatientes carlistas. Mucho antes, por supuesto, de que los autores tuviesen este interés; abandonada la investigación, los testimonios no fueron perdidos. Después, Javier Ugarte realizó efectivamente su trabajo de investigación a partir de otros testimonios, aunque con un estilo poco accesible para el público en general y con el doble sesgo de centrarse sólo en combatientes requetés y sólo de la "nueva Covadonga insurgente" .

La verdadera raíz de esta recopilación de testimonios está en una iniciativa de Alfonso Bullón de Mendoza, orientada a la recopilación de testimonios de excombatientes de todo el bando nacional de la guerra civil, precisamente en el momento en el que por imperativos de la edad su número disminuía rápidamente y en el que el acoso a su memoria crecía desde el Estado zapaterista. De esa iniciativa científica surgió un grupo de investigación dirigido por el profesor José Luis Orella Martínez, que específicamente quiso evitar cualquier sectarismo ideológico (se trató de recoger testimonios de combatientes de todos los matices del bando nacional) y regional (se apuntó a todas las regiones de España). Aquella iniciativa, que apoyó en su inicio Ignacio Hernando de Larramendi, contó con la inapreciable aportación de los trabajos previos de Jesús Ibero y con un cuestionario científico a seguir en la medida de lo posible.

La respuesta fue desigual, como lo eran lógicamente la cualificación y la dedicación de los en diversa medida colaboradores. Veteranos excombatienes prestaron o negaron su colaboración, según los casos, como lo hicieron las distintas organizaciones que los reúnen a ellos y a sus colaboradores y continuadores. Entusiasta fue al parecer, de palabra, la respuesta de algunos grupos carlistas, aunque en definitiva las colaboraciones concretas, prácticas y eficaces vinieron más de auténticos caballeros como Alfonso Carlos Fal Conde, Alberto Ruiz de Galarreta o Javier Nagore Yárnoz (por referirnos sólo al ámbito "requeté", que aquí nos ocupa) .

Lo cierto es que la iniciativa de Bullón y Orella necesitaba más tiempo y sobre todo más recursos y personal capacitado. No los tuvo y parecía destinado a aplazarse pese a los abundantes pasos dados. Ignacio Hernando de Larramendi, con su apoyo material y moral, resucitó años después la iniciativa, probablemente aconsejado para hacerlo y con la vocación que en definitiva ha tenido: un libro para todos los públicos, con testimonios exclusivamente carlistas. Al médico Pablo Larraz Andía –que sin duda siempre pudo contar con el aval y el consejo de su suegro, el profesor Ignacio Olábarri, además de su propia tesis de historia hospitalaria- se unió la eficaz colaboración de Víctor Sierra-Sesúmaga, que aportó especialmente novedosísimos testimonios gráficos. El resultado es el que tenemos ante nosotros, en el que pesan mucho por su calidad superior los testimonios reunidos por Jesús Ibero, que habría merecido, si hubiese tenido tiempo y ganas para ello, ser uno de los autores.

¿Una conclusión científica o un anticipo?

El libro de Larraz y Sierra-Sesúmaga no es ni pretende ser un libro de historia como tal. El contenido historiográfico, analítico, se reduce al prólogo y al epílogo, donde dos historiadores anglosajones buenos conocedores de España –y Payne, gracias a nuestro llorado Javier de Lizarza, también de Navarra- exponen sus ideas sobre el papel contemporáneo del carlismo y de los carlistas. Es un libro depurado de toda referencia directa a combatientes nacionales de origen no carlista (un libro, por tanto, "de parte"); aun dentro de éstos no están todos los testimonios de requetés originalmente disponibles, y dentro de los utilizados no está todo el contenido de sus testimonios.

Es evidente que, para acompañar los testimonios de fotografías y no hacer el precio prohibitivo incluso con los apoyos de Larramendi y de Mapfre, era necesario concentrar los materiales. Esa concentración explica los expurgos acumulados que se acaban de citar, y es normal. Para alcanzar esta calidad gráfica y material era imposible contar absolutamente "lo que nos contaron, como nos lo contaron". No hay vergüenza alguna en ello, no debe haberla. Convendría, es más, señalar dónde ha habido que meter las tijeras para evitar equívocos sobre por qué se ha recurrido a ellas.

Uno puede hacer, por ejemplo, un libro sobre los requetés evitando el testimonio de don Javier Nagore o relegándolo a la web. Es una opción perfectamente legítima, porque por alguna parte hay que cortar, pero es bueno decirlo porque si no puede parecer que se hace por evitar su análisis –que no es precisamente único- de la presencia carlista en la España franquista. Se pueden retocar las palabras de los entrevistados, pero conviene decir cómo y dónde, porque el riesgo es si no crear la impresión de una reelaboración en ciertos puntos no ya del cómo sino del qué, además de dejar un regusto extraño entre los conocedores de la España rural de ayer.

El problema de la falta de trabajos generales sobre el carlismo, e incluso sobre la base social del franquismo en general, es que las carencias pueden convertirse en errores. Lo de menos es que por ejemplo, sin duda por abreviar, en el testimonio de Nemesio Andía –abuelo de uno de los autores- se abunde en algunos nombres y se eviten otros, tan singulares como los de su primer patrono en el comercio o el de su empresario en 1936, que resultó ser tan carlista como él hasta el punto de salir voluntario de su pueblo con él. Un caso entre otros. Sin duda en otro orden de cosas es una pena no tener tampoco el testimonio siquiera indirecto de Fulgencín Ayesa, que habría añadido aún más color a las vicisitudes de la columna Tutor. Es probable que las palabras de un hombre de la formación de Gonzalo Lacalle Leloup no hayan sido literalmente las mismas. Y así sucesivamente. Lo verdaderamente peligroso de tener que poner límites a un trabajo así es que parezca ideológicamente encasillado… como si sólo hubiese carlistas y sólo de un cierto tipo en aquella España, hasta el punto de llamar (véase la magnífica foto de falangistas navarros en la página 418) "soldados nacionales" a todos los que no respondan al patrón predefinido.


A la búsqueda de la verdad sobre los "eternos perdedores"


Seguramente lo mejor sea, para disfrutar plenamente este magnífico regalo, recordar que los requetés, en toda España, "salieron a la guerra sin pedir nada a cambio". Y que no estuvieron solos. La guerra civil de 1936 no fue una "cuarta guerra carlista", porque los carlistas no se alzaron por su Rey (que por cierto perdieron antes de terminar el año, y sin él siguieron) y su programa específico, sino contra una situación que media España, mucho más amplia, consideraba como ellos insostenible. No eran nostálgicos de Lácar, sino hombres y mujeres de su tiempo, coherentes con sus ideales, unidos a otras personas que no los compartían, incluyendo a los parientes del Cojo de Cirauqui. La deriva soviética de la República frentepopulista, la lucha armada de clases, el proyecto revolucionario socialista y comunista, el terrorismo anarquista, el anticlericalismo brutal, hacían que, al menos para la mitad de los españoles –incluyendo a los requetés- la única opción en el verano de 1936 fuese alzarse "contra algo", y en todo caso por unos mínimos por todos compartidos (el orden, el respeto a la Iglesia, la propiedad y, obviamente, el patriotismo) .

Tenemos entre las manos un testimonio nuevo y estupendo de una España que ya no existe. Es, potencialmente, un instrumento para que tanto el historiador como el lego la conozcan mejor. Pero uno y otro se equivocarán si creen poderla juzgar con los criterios y tabúes de 2010. Stanley G. Payne nos ha dado para esto excelentes consejos en otros casos, y conviene no olvidar su criterio. Según Jaime Del Burgo Torres, "la sublevación militar de Franco habría fracasado de no haber intervenido los Requetés". Seguramente sea cierto, pero no lo es menos que los requetés solos y con su solo programa no habrían entrado en Madrid en 1939, y seguramente ni en San Sebastián en septiembre de 1936. El hecho es que los requetés, con los bastante más numerosos y no menos desordenados falangistas, con los muy numerosos miembros de la JAP, con los más escasos de Renovación Española y con una masa inmensa de no afiliados a los que unía el rechazo a la España liberticida de Azaña, Prieto y Largo Caballero, ganaron la guerra. Y es más, durante ella subordinaron sus peculiaridades a la victoria común, como en definitiva hicieron todos los demás en torno a Franco. El jefe del Estado no engañó a ninguna de las partes, ninguna de ellas fue derrotada, cosa distinta es que algunos líderes de unos y otros tuviesen proyectos distintos para la posguerra. Pero ésa fue ya, en todo y por todo, obra de Franco, en lo bueno y en lo malo.

No se reelabora –y no lo hacen los autores de este libro, pero puede hacerlo un lector desprevenido- el pasado al gusto del presente. El carlismo quería, como programa máximo, la monarquía tradicional con todas sus consecuencias; un plan minoritario en la España de 1936 aunque con su propia masa de fieles: una parte nuestros requetés, ya que muchos se convirtieron en tales sólo al llegar la guerra. El carlismo estuvo dispuesto, entonces y mucho antes, a llevar la violencia a la política; no se trataba precisamente de una fuerza pacifista, ni pretendió serlo, y el requeté se entrenó militarmente desde mucho antes de la guerra y del Frente Popular, como muchas fotografías del libro reflejan. Por cierto que tampoco tuvo ningún pudor antitotalitario en recibir ese entrenamiento en la Italia fascista, y en beneficiarse de armas y de dinero que de allí vinieron, como testimonios de personas vivas o muy recientemente fallecidas acreditan. El pasado no es una película de "buenos" y de "malos", y mucho menos cabe definir a los "buenos" décadas después según la corrección política o la comodidad del presente. Los requetés merecían este libro y merecen ser conocidos mejor, precisamente para no dar por buenas fantasías póstumas de requetés antifranquistas. ¡Lo siguiente sería creerlos demócratas, socialistas autogestionarios o acusar a Franco de la existencia de los nacionalismos! Bonito quizá, pero incierto, y las grandes familias de raigambre tradicionalista lo niegan tanto como los supervivientes lúcidos de toda clase y condición.

Ganaron la guerra, y contribuyeron a construir la paz de Franco. Descontentos algunos a la espera de su programa máximo, sin duda, pero eso no era un factor político relevante en 1936 aunque pudiese serlo décadas después. Por lo demás, ¿alguien imagina en pleno siglo XX, en un país que no fuese la España de Franco, una recepción más amplia del ideario tradicionalista en la construcción de un Estado Nuevo? Gracias a Zapatero hemos tenido que recordar que la "memoria" sólo es una parte de la verdad, y aunque es bastante más que una colección de restos materiales del pasado (fetichismo tanto menos explicable cuando no tienen relación familiar real con uno mismo) sigue sin ser historia. No sería bueno olvidar aquella España, pero tampoco lo sería recordar sólo una parte de ella o hacerlo a nuestro gusto de hoy. En todo caso, desde la princesa de Beira a esta parte para los verdaderos requetés han importado más los principios vividos que la parafernalia material y que la imagen dada.

La única crítica a este libro, en definitiva una cuestión menor, es precisamente un cierto tono más presente en sus presentaciones públicas que en su texto, que es la tentación de intentar alejar las vidas y las muertes de los requetés de 1936 de la España que estaban defendiendo y construyendo con las armas. Los testimonios dejados en su literalidad, las mismas fotos vistas como son, reflejan algo muy distinto a un pre-antifranquismo o a una mohína indiferencia nostálgica: los "eternos perdedores" luchaban con y por Franco, aunque esto después haya pesado a manipuladores como el Carlos Hugo de los tristes destinos (y del museo de Estella). El magnífico fresco de este libro en sí mismo implica la exigencia de una investigación científica futura y de una ampliación al resto de aquella España ignorada por la ley actual, en parte ya posible con los testimonios orales no carlistas o carlistas incómodos aquí descartados. En todo es una confirmación de lo anunciado por alguien que carlista no fue jamás, Gregorio Marañón: "Éstos son los términos exactos del problema. Una lucha entre un régimen antidemocrático, comunista y oriental y otro régimen antidemocrático, anticomunista y europeo, cuya fórmula exacta sólo la realidad española, infinitamente pujante, modelará." Allí estaban sin dudas los requetés, nunca solos. Mírenlos a la cara en el libro y pregúntenselo.

Pour en savoir plus


Voir le compte-rendu publié par l'ABC, ici.

Un entretien de l'auteur sur les ondes de la Cope dans Estrella polar, le programme vedette de la chaîne, l'un des rendez-vous de la nuit espagnole, au micro de José Javier Esparza, ici.

Dans les colonnes du Diario de Navarra, ici.

Dans la Razon, ici.

Un entretien des auteurs pour Intereconomia, ici.

vendredi 4 juin 2010

Garzon : un juge au service du pouvoir

Un extrait des écoutes téléphoniques innocentant Francisco Camps et occultées par Garzon pour servir les manœuvres politiciennes du Parti socialiste espagnol. Encore une info que les correspondants français en Espagne se garderont bien de faire connaître à leur compatriotes.

Les récents déboires du juge Garzon ont mis la gauche en émoi, accusant la droite et la hiérarchie judiciaire de vouloir taire un magistrat dont la seule faute serait de vouloir faire la lumière sur les « crimes du franquisme ».

En réalité, La politique de Garzon a été de satisfaire aux demandes du pouvoir politique afin de parvenir au sommet de la judicature espagnole tout en s'investissant dans des causes servant sa popularité auprès des médias de gauche et d'extrême-gauche, du Pais à Publico.

Or, plus on en sait sur Garzon, plus l'image de ce juge noircit à vue d'oeil.

Le chevalier blanc de la justice universelle ne serait qu'un salaud en robe et à mortier.

Le journaliste David Solano révèle dans les colonnes du Semanal Digital que le Tribunal suprême espagnol s'intéresse aux agissements de Garzon dans le cadre d'une instruction pour corruption visant le Parti populaire.

Alors que le parquet se refuse à enquêter sur la fortune miraculeuse de Pepe Bono, le président socialiste du Parlement, il a occulté avec la complicité du magistrat enquêteur, l'inévitable Garzon, les preuves à décharge dans l'enquête visant le chef du gouvernement valencien le populaire Francisco Camps.

Le but du gouvernement et de son bras armé dans la judicature était de briser la carrière politique de Camps et d'ouvrir une brèche dans la domination politique du Parti populaire à Valence.

Pour parvenir à ce résultat, non seulement Garzon et le Parquet ont conduit une enquête uniquement à charge, mais ils ont organisé durant des mois des fuites d'éléments du dossier vers la presse gouvernementale afin de mettre le Parti populaire sur le grill.

Le gouvernement et Garzon en sont pour leurs frais. La manipulation judiciaire n'a servi à rien. Les sondages révèlent que Parti populaire a accru son avance partout en Espagne y compris dans le royaume de Valence.

Il est temps que cette engeance judiciaire, Baltazar Garzon, soit mis hors d'état de nuire.



El Supremo investiga el papel de Garzón y si hubo cacería política
El Tribunal Supremo investiga y viene a reconocer la "cacería" política y judicial que inició Baltasar Garzón y la Fiscalía contra las instituciones de la Comunidad Valenciana.


Tanto Baltasar Garzón como las dos fiscales anticorrupción ocultaron unas conversaciones totalmente exculpatorias para Francisco Camps. El Tribunal Supremo ahora lo investiga.

Lejos de interpretaciones, subjetividades, manipulaciones políticas con fines electoralistas o filias y fobias más o menos conocidas; lo cierto es que la Justicia, con mayúsculas, está cada vez más cerca de dar la razón a quienes han mantenido –con evidencias de cierta solvencia- que la trama Gürtel responde más a un deseo de personas cercanas al PSOE, con innegable intencionalidad política e intereses particulares, que a una realidad de corrupción en torno al PP. El Tribunal Supremo está más cerca de demostrar, así ahora lo está investigando, que algo sospechoso hay detrás del empecinamiento de Baltasar Garzón (con el inestimable apoyo de la Fiscalía) de llevar la instrucción del caso Gürtel sin tener competencia para ello a costa de saltarse el turno de reparto de la Audiencia Nacional.

El Semanal Digital ya adelantó a sus lectores que se habían excluido pruebas exculpatorias definitivas para Francisco Camps. Unas grabaciones telefónicas que obviaron tanto las fiscales del caso, Concepción Sabadell y Myrian Segura como el propio Garzón, y que ahora reclama el Alto Tribunal tras admitir la ampliación de la querella que presentó Ignacio Peláez contra fiscales y el magistrado. El Supremo investiga por qué se ocultaron esas pruebas. Un duro varapalo éste para quienes han hecho de Gürtel su único motivo de existencia (fundamentalmente el PSPV de Ángel Luna, Jorge Alarte, María Teresa Fernández de la Vega…) y que supone un giro radical, como adelanta Federico Trillo, al caso. El Supremo, de manera insólita, denuncia la vulneración del derecho a la defensa y de la imparcialidad judicial llegando a reconocer que Fiscalía ha violado sectariamente la presunción de inocencia.

Es tanta la importancia de lo que ahora investiga el Alto Tribunal que Camps ha hecho referencia, algo que en él no es habitual, al asunto procesal afirmando que de no haberse ocultado pruebas "nos hubiésemos ahorrado todos un año y medio de proceso judicial". Y es que lo que deliberadamente se ha ocultado a los jueces exonera a Camps de cualquier responsabilidad penal. Como muestra un botón extraído de conversaciones entre Pablo Crespo y su letrado: "el TSJCV va a tener difícil sostener la acusación contra Camps porque no es cierta" o "si Camps se hizo trajes allí, se los habrá pagado de su bolsillo". Por cuestiones tan evidentes como éstas el Supremo tiene sospechas de que Camps ha sido víctima de un montaje auspiciado por Garzón.

Como más cerca está la constatación en realidad de lo que anteriormente eran algo más que sospechas que se suscitaron nada más conocerse el caso Gürtel y que apuntaban a la intencionalidad y fin político de toda esa investigación judicial que afectaban, curiosamente, a las dos Comunidades Autónomas "buque insignia" del PP de Mariano Rajoy. Y es que desprendía un tufillo de manipulación el juez Baltasar Garzón, quien fue número dos del PSOE, hace suyo un caso que en la víspera de hacerse públicoel 7 de febrero de 2009- lo "celebra" con una cacería junto al entonces ministro de Justicia, Mariano Fernández Bermejo; el comisario de la Policía Judicial, Juan Antonio González y la fiscal, Dolores Delgado.

lundi 31 mai 2010

Les vertueux n'ont pas le cul propre

La condamnation de Luis Miguel Cuervo fait la une de la Gaceta, le petit journal libéral qui monte, qui monte…

Pour monter au cocotier, il faut avoir le cul propre.

Ce proverbe tropical aurait dû davantage inspirer Luis Miguel Cuervo, un des paladins de la défense du juge Garzon et un grand pourfendeur des « crimes franquistes ».

A la tête d'une des premières associations dites de la « Mémoire historique », il a largement contribué à raviver les plaies nées de la dérive stalinienne du Front populaire espagnol qui a cherché à prendre le pouvoir en Espagne en 1934 par un soulèvement infructueux puis à partir de 1936 en transformant sa majorité parlementaire en tyrannie à la sauce marxiste.

Ce juste parmi les justes pour la presse et les télévisions gouvernementales, vient d'être condamné par un tribunal de Guijon pour s'être enrichi aux dépends de sa proppre association sacro-mémorielle : « Todos los nombres ».

Non seulement il s'est payé des voyages d'agrément grâce aux fonds de l'association, mais il a augmenté son patrimoine en louant le siège de « Todos los nombre » à une entreprise liée à son épouse. Enfin, il s'est emparé d'une base de données d'une valeur de 300 000 euros élaborée par des universitaires locaux.

Ce sont des membres du conseil d'administration de l'association dévalisée qui avaient porté plainte après avoir détecté des irrégularités comptables dans le but de percevoir des aides publiques.

Il y a fort à parier que cette information ne sera guère relayée par la presse gouvernementale, la seule que lisent les correspondants français en Espagne, de France Inter à l'AFP en passant par le Figaro.

jeudi 27 mai 2010

Ces républicains qui ont choisi Franco

Gregorio Marañón, un républicain qui a choisi Franco.

A lire la presse et la télévision progouvernementales en Espagne, on en retire l'impression que le soulèvement militaire et social de juillet 1936 contre le Front populaire n'a reçu l'apui que de l'Eglise, d'une partie du corps des officiers et d'une poignée de groupuscules d'extrême droite fascisants.

Ce révisionnisme bon marché ne résiste pas à l'examen.

A l'heure de faire un choix, la fracture politique entre les Espagnols a traversé tous les milieux. Des catholiques réactionnaires ont choisi de soutenir la coalition marxiste tout comme des républicains libéraux se sont ralliés à Franco.

Certes, les catholiques du Parti nationaliste basque ont changé de camp dès qu'ils ont compris que Franco allait remporter la guerre. Ce fameux épisode de la « trahison de Santoña » a été résumé par le publiciste Pio Moa ou par l'écrivain Jon Juaristi.

En revanche, les libéraux ralliés à Franco n'ont pas changé de camp en chemin, bien au contraire. Pourtant, dans l'exposition consacrée à Gregorio Marañón à la Bibliothèque nationale de Madrid cet épisode passe inaperçu.

Or cet écrivain, qui a beaucoup fait pour abattre la monarchie et instaurer un régime républicain en Espagne, a été un des plus ardents défenseurs du soulèvement nationaliste contre le Front populaire.

Le journal numérique El Manifiesto a mis en ligne l'essai de Gregorio Marañón « Libéralisme et communisme » qui est un des meilleurs argumentaires en faveur de la rebélion. Cet essai fut traduit et publié à Paris par les éditions Sorlot (Libéralisme et communisme. En marge de la guerre civile espagnole, Sorlot, 1938).

Pour récupérer le texte de l'article, cliquer sur le lien ci-dessous ou ici.

Cuando los liberales apoyaban a Franco


Mucho nos complace ofrecer a nuestros lectores una auténtica primicia histórica: el ensayo de Gregorio Marañón titulado "Liberalismo y comunismo", el cual constituye uno de los más clarividentes análisis de lo que se jugaba en el conflicto fraticida que, de 1936 a 1939, asoló a España. El opúsculo es muy difícil de encontrar, pero "El Manifiesto" lo pone gustoso a su disposición.
Está a punto de clausurarse en la Biblioteca Nacional una exposición dedicada al médico y escritor Gregorio Marañón con motivo del cincuentenario de su fallecimiento en Madrid. Ha sido realizada por la Sociedad Estatal de Conmemoraciones Culturales y la Fundación Gregorio Marañón; el comisario ha sido el historiador Juan Pablo Fusi. En la España de ZP y de la memoria histórica, en la que el pasado se reconstruye como un juego del Lego, esta exposición es un juego de trampantojos. Marañón fue uno de los intelectuales que más hicieron por traer la República… y la exposición fue inaugurada por el nieto de Alfonso XIII. Marañón apoyó a los sublevados en julio de 1936, hasta el punto de que su hijo combatió como voluntario en el Ejército del general Franco, pero se intenta atenuar su decisión con un supuesto apartamiento del régimen. Marañón regresó a España en 1942, aunque en el folleto oficial se trata de endulzar el hecho con una invocación a “los tristes años de la Dictadura franquista”.

Tal como han escrito Gregorio Marañón Bertrán de Lis y Antonio López Vega en el Diccionario Biográfico Español de la Real Academia de la Historia, Marañón, refugiado en Argentina, “apoyó al bando nacional con artículos como Liberalismo y comunismo (1937), en donde se percibe su visión de la guerra civil como una lucha entre el comunismo y el anticomunismo, lo foráneo y lo español”. Para muchos, este texto es la mejor justificación del Alzamiento. Como se trata de un ensayo difícil de encontrar, El Manifiesto lo pone a disposición de sus lectores. Todo sea por la memoria histórica.

He aquí algunas de sus principales frases:

“Mas lo que no admite duda es que las profecías de las derechas extremas o monárquicas que se oponían a la República se realizaron por completo: desorden continuo, huelgas inmotivadas, quema de conventos, persecución religiosa, exclusión del poder de los liberales que habían patrocinado el movimiento (…), negativa a admitir en la normalidad a las gentes de derecha que de buena fe acataron el régimen.”

“El liberal español unía al defecto común a todos los liberales del mundo, a saber, una ceguera de colores que sólo le permitía ver el antiliberalismo negro, pero no el rojo: la vieja tradición anticlerical.”

“La sublevación de Asturias en octubre de 1934 fue un intento en regla de ejecución del plan comunista de conquistar a España. (…) El movimiento comunista de Asturias fracasó por puro milagro. Pero dos años después tuvo su segundo y formidable intento.”

“… el liberal sigue creyendo que Rusia es el país del progreso y de la libertad, casi la Meca del liberalismo.”

“… por los días del Frente Popular, un profesor socialista, que pocos años antes era el ídolo de los estudiantes, daba ahora sus lecciones –y no siempre podía darlas– entre la hostilidad de su auditorio; y me confesó que el 90 por 100 de sus alumnos eran fascistas.”

“Aunque en el lado rojo no hubiera un solo soldado ni un solo fusil moscovitas, sería igual: la España roja es espiritualmente comunista rusa. En el lado nacional, aunque hubiera millones de italianos y alemanes, el espíritu de la gente es, con sus virtudes y sus defectos, infinitamente español, más español que nunca.”

“Si el lema de ‘Arriba España’, que hoy gritan con emoción muchos, muchos que no son ni serán fascistas, lo hubieran adoptado los del bando de enfrente, el tanto por ciento de sus probabilidades de triunfar hubiera sido, por este simple hecho, infinitamente mayor.”

“Éstos son los términos exactos del problema. Una lucha entre un régimen antidemocrático, comunista y oriental y otro régimen antidemocrático, anticomunista y europeo, cuya fórmula exacta sólo la realidad española, infinitamente pujante, modelará.”

mercredi 26 mai 2010

Réussir une paella

Issu d'une vieille famille juive de New York, Mark Bittman est en charge d'une des chroniques gastronomiques du New York Times. Il nous livre une recette pour réussir la paella à la maison.

Je vous invite à voir ce petit film qui vous donnera envie de vous lancer à l'aventure.

Le restaurant visité par Mark Bittman est l'Alter à Picassent (autre référence, ici), dans la région de Valence.

The Homey Joys Of Simple Paella

YOU wouldn't know it from the elaborate meat-and-shellfish dish in Spanish restaurants, but paella has simple roots. Like most peasant dishes gone ritzy, paella is quite comfortable back in the home kitchen. Indeed, a plain rice-and-shrimp dish can be as much a ''real'' paella as the $25-a-plate version.

The name ''paella'' refers not to a combination of rice, seafood, sausage and other meats, but rather to the paellera, a large pan that looks like a flat wok. The only ingredient common to every traditional paella is rice, which makes sense, since the dish originated in Valencia, Spain's great rice-growing region.

Some argue that true paella must contain either meat or seafood (never both), that it can be prepared only in a paellera or that it must be cooked outdoors over wood. Perhaps they're all right. What's clear to me is that you can produce the fabulous rice dish I call paella in just over a half-hour, which makes it a great option for weeknights. The trick is to start it on the stove and finish it in a superhot oven.

I don't have a paellera, and I'm not about to buy one, so I use a cast-iron skillet. Although I'm a great fan of nonstick cookware, here it would be counterproductive, since one of the great joys of a paella is the crust of rice that forms on the bottom. To encourage that to form, I finish the paella in an oven that is as hot as I can get it, usually on a baking stone for good measure.

The rice must be short or medium grain. Since Valencia rice is not easy to find, I usually use arborio, now sold just about everywhere, or cheaper American or Asian short-grain rice. Saffron is the essential seasoning, and a chicken stock laced with this pungent spice makes the best liquid, although you can substitute a simple stock made from shrimp shells if you like (water is a desperate but acceptable alternative).

Shrimp is my first choice as a featured ingredient, but the alternatives are numerous: chicken, chorizo or other sausage, peas or other vegetables, scallops, pork, firm tofu. Combine them at will: anything less than a half inch thick will cook through by the time the rice absorbs the liquid.

Half of this recipe (in an eight-inch skillet) will make a side dish for four.

THE MINIMALIST'S PAELLA

Time: 30 minutes

4 cups chicken stock (see text)

Pinch saffron

3 tablespoons olive oil

1 medium onion, minced

2 cups short- or medium-grain rice

Salt and fresh black pepper to taste

2 cups raw peeled shrimp, cut into 1/2-inch chunks

Minced parsley for garnish.

1. Preheat the oven to 500 degrees, or as near as you can. Warm the stock in a saucepan with the saffron. Place a 10- or 12-inch skillet over medium-high heat and add the oil. One minute later, add the onion and cook, stirring occasionally, until translucent, about 5 minutes.

2. Add the rice, and cook, stirring occasionally, until glossy -- just a minute or two. Season liberally with salt and pepper, and add the warmed stock, taking care to avoid the rising steam. Stir in the shrimp, and transfer the pan to the oven.

3. Bake about 25 minutes, until all the liquid is absorbed and the rice is dry on top. Garnish, and serve immediately.

Yield: 4 main-course servings.

Les Rouges que la gauche veut oublier

Une fosse contenant les restes de soldats républicains qui embarrasse bien le Parti socialiste espagnol.

Dans une Espagne où la gauche politique cherche à instrumentaliser sa version de la guerre civile pour mobiliser la frange la plus radicale de son électorat, déconcertée par le libéralisme économique de Zapatero, le mythe des fosses communes du franquisme a permis d'attiser le feux des haines entre Espagnols dont se repaît le Parti socialiste.

Malheureusement pour la gauche, les fosses du franquisme se révèlent étrangement bien vides. Quant aux condamnations des Rouges par des tribunaux franquistes elles sont bien difficiles à annuler et les fusillés bien rétifs à la réhabilitation car les juges militaires de l'Espagne nationaliste ont bien fait leur travail dans la majorité des cas. Les attendus sont largement circonstanciés et les exécutés ont payé de leur vie les crimes horribles qu'ils ont commis.

A la différence de la zone rouge, dans la partie du pays sous contrôle de Franco, les exécutions « extra-judiciaires » ont été rares, concentrées dans les premiers jours du soulèvement. C'est une des raisons pour lesquelles les « tueurs » franquistes sont peu nombreux, à l'inverse de ceux du Front populaire où le moindre milicien s'arrogeait un droit de vie ou de mort sur les suspects de droitisme ou de catholicisme.

Le gouvernement socialiste est bien embarrassé par la fosse commune de Rubielos de Mora où reposent les restes d'une quarantaine de soldats républicains. Il ne devrait pas car, faute de fosses, le moindre petit trou garni d'ossements devrait être le bienvenu.

L'ennui est que ces Républicains ont été fusillés par le Front populaire le 20 janvier 1938 quand la brigade 84, durement étrillée par les Nationalistes pendant la bataille pour Teruel, a refusé de retourner au front.


Robert Capa photographié en Chine en 1938 perché sur un char japonais détruit par les Chinois.

Cette unité du Front populaire avait fait l'objet d'un important reportage photographique de Robert Capa dont les négatifs ont été retrouvés voici peu. Cette heureuse coïncidence conduit la cinéaste mexicaine Trisha Ziff à réaliser un film qui se base à la fois sur les photos, l'exhumation et les souvenirs des familles des victimes.

Voici comme présente l'affaire le quotidien ABC :

La exhumación de los cadáveres de la fosa de Rubielos Mora comienza en junio

Zaragoza, 21 may (EFE).- Los trabajos de exhumación de los cadáveres de los 46 fusilados republicanos enterrados en una fosa común en el término municipal de Rubielos de Mora (Teruel) comenzarán el próximo mes de junio bajo la expectación de los familiares.
Así lo han confirmado a EFE fuentes de la Sociedad de Ciencias Aranzadi, encargada junto a la empresa Cóndor Georadar de realizar las labores de localización de esta fosa después de que lo solicitaran dos de las familias de los republicanos fusilados.
Las inspecciones que se iniciaron el pasado mes de junio permitieron localizar en octubre esta fosa en el paraje "Piedras Gordas", situado a unos tres kilómetros de Rubielos de Mora, en la que 46 republicanos de la brigada 84 fueron fusilados por sus propios mandos al negarse a obedecer sus órdenes el 20 de enero de 1938.
Después de meses de trabajo, un equipo de veinte profesionales llevan a cabo estos días las labores de prospección y delimitación exacta de la fosa para poder empezar la exhumación en el mes de junio, han explicado fuentes de Aranzadi.
Estos trabajos han despertado el interés de la directora mexicana Trisha Ziff, quien se trasladará este fin de semana hasta la fosa común para filmar las intervenciones e incluirlas en un documental.
Una vez exhumados los restos de los fusilados se trasladarán al laboratorio que la Sociedad Aranzadi tiene en San Sebastián, donde serán examinados para entregarlos después a los familiares de las víctimas.
El avance de los trabajos ha sido acogido con expectación entre los ciudadanos del pueblo y las familias de los fusilados que ven como después de tantos años van a poder enterrar debidamente a sus familiares.
En un primer momento, sólo dos familias solicitaron que se iniciara la localización de esta fosa, motivadas por el libro "Si me quieres escribir" de Pedro Corral que narra esta trágica historia, pero conforme han avanzado los trabajos se han unido hasta seis familias más procedentes de Teruel, Castellón y Valencia.
Una de las familiares, Conchi Esteban, nieta de uno de los fusilados, Anacleto Esteban Mora, original de Villarqemado (Teruel), ha transmitido a EFE su satisfacción por el desarrollo de los trabajos que pondrán fin a años de búsqueda para lograr dar sepultura digna a su abuelo.
"Al leer el libro de Pedro Corral empecé a investigar. Fui al pueblo y pregunté a los vecinos que me iban contando lo que sabían.
Después me puse en contacto con Aranzadi para que guiaran la búsqueda", ha comentado.
Una vez que los cuerpos estén identificados las familias de los fusilados se sentarán para decidir si los entierran a todos en el cementerio de Rubielos de Mora o los trasladan a sus lugares de nacimiento, ha manifestado.
Todavía hay muchas familias que no han reclamado los cadáveres, pero Esteban confía en que lo hagan en los próximos meses motivados por los resultados de la investigación. EFE

dimanche 23 mai 2010

Les Juifs et l'âge d'or espagnol

Certains historiens républicains hostiles à la monarchie ont cherché vainement au XIXe siècle à démontrer que les protestants étaient le moteur économique de la France et que leur expulsion après l'édit de Nantes avait conduit la France sur la voie de la décadence.

Cette idée fausse fait partie de la vaste collection de mythes qui perdurent en histoire et qui refont surface dans la presse sous la plume de journalistes conformistes. Citons à titre d'exemple, le rôle clef des Arabes dans la transmission de l'héritage antique, la mise en esclavage des Africains par les Européens, la responsabilité de l'Allemagne dans le déclenchement de la Première Guerre mondiale, etc.

Pio Moa prend à partie une autre légende, qu'il n'hésite pas à qualifier de « raciste » : celle du rôle décisif les Juifs (convertis) qu'auraient eu dans l'Age d'or espagnol au XVIe siècle. Son post n'est pas très explicite mais il rappelle que la très grande majorité des Juifs convertis s'est parfaitement intégrée dans la société espagnole.

Pio Moa, qui ne connaît de ces questions que ce qu'il lit dans des ouvrages d'historiens patentés, aurait pu ajouter que l'Inquisition n'a persécuté qu'une minorité de familles judaïsantes, celles qui ont poursuivi une pratique domestique du judaïsme sur parfois plusieurs générations.

Cette persécution était rendue possible par le fait que ces familles, souvent très argentées, vivaient avec une nombreuse domesticité qui n'hésitait pas à dénoncer aux autorités religieuses le moindre comportement suspect.

L'historien nationaliste israélien Benzion Netanyahu a écrit un livre passionnant, mais horriblement partial, sur les juifs convertis en Espagne. Il faut l'avoir lu avant de s'intéresser à ces questions même s'il faut absolument le confronter à d'autres analyses (un aperçu en anglais ici). Je constate avec étonnement que son œuvre n'a pas été traduite en France. Etonante lacune.

Pour compléter votre information, deux livres à lire :

Los Marranos españoles : desde fines del siglo XIV a principios del XVI, según las fuentes hebreas de la época

Benzion Netanyahu


Junta de Castilla y León, Consejería de educación y cultura, 257 pages, 2002



et aussi :

Crimes et châtiments dans l'Espagne inquisitoriale :


Essai de typologie délictive et punitive sous le dernier Habsbourg et le premier Bourbon : 1655-1724


Michèle Escamilla-Colin


Berg international, 2 vol. 1338 pages, 1992.


De judíos e ideologías

Los judíos conversos fueron el ingrediente alquímico que dio lugar a la Edad de Oro de España”. Buena tesis racista, pero falsa. La edad de oro española se dio en los terrenos político, militar, literario, de pensamiento, pintura, arquitectura, música, en alguna medida de la ciencia, etc. Los conversos tuvieron un papel importante, pero secundario, en la Inquisición, en la Iglesia y en las letras sobre todo. Y la mayoría de ellos se integró por completo --máxime los de segunda o tercera generación, generalmente muy mezclados-- en la tradición católica y universalista española, contraria a la idea clave judaica del “pueblo elegido” (En la actualidad ocurre algo similar en Usa, por lo que muchos judíos hablan de un “holocausto silencioso”). Castro y otros consideraban converso a casi todo el mundo de la cultura, basándose en indicios sin mucho sentido, véase “La España imaginada de Américo Castro”, de Eugenio Asensio. La teoría conversómana es profundamente racista, a su vez en el sentido de “pueblo escogido”, como la de Netanyahu sobre la Inquisición, ya tratada aquí hace algún tiempo ( Ver segunda parte de:(http://desdeelparedon.blogspot.com/2010/03/pio-moa-el-rey-ante-una-ley-delictiva.html, en relación con el libro de García Olmo). Pero ha encantado siempre a los promotores de la leyenda negra, según la cual España siempre representó la ignorancia, el oscurantismo, la barbarie y el atraso... salvo durante un período, gracias a los benditos conversos, cuya sangre judaica hizo posible el Siglo de Oro. La realidad es que en España los conversos (algunos de ellos) destacaron precisamente al y por dejar de ser judíos. Fernández Armesto es, como historiador, bastante cantamañanas (abundan en la profesión). Mucha gente pasa con bastante facilidad del fanatismo antialgo a una beatería contraria.

Marx era, más que un converso, un judío renegado (echaba pestes de los judíos), pero curiosamente trasladó el componente mesiánico y de “pueblo elegido”, de los judíos al “proletariado”, es decir, ante todo a la élite que pretendía dirigir a los proletarios.


**** Aunque llamamos ideología, en un sentido difuso, a fórmulas políticas con mayor o menor ambición de resolver problemas sociales, la ideología más propiamente consiste en un sistema de ideas que pretende entender, por la razón o la ciencia, la naturaleza humana, la historia y lo que se ha hecho mal en ella, y aportar el remedio consiguiente para los problemas y malestares humanos básicos. Por su propia naturaleza, las ideologías tienden a despreciar la religión y finalmente la moral, y a sustituirlas. Unos encuentran la causa de los males en “la explotación capitalista”, otros en “el patriarcado”, el “machismo”, “la autoridad”, diversas “clases dominantes”, determinadas razas…, y muchos ecologistas, finalmente, han avanzado hasta concluir que el mal consiste en el propio ser humano, especie de cáncer del planeta, de Gaia. Las ideologías prometen torrentes de felicidad y bienestar a sus crédulos seguidores, aunque el resultado, en todos los casos, ha sido catastrófico. Pero no hay modo de convencer a los creyentes en esta especie de religiones triviales y sin misterio. Si las consecuencias son malas, siempre se debe a no haberse aplicado sus recetas lo bastante a fondo y a la gente incomprensiva que no acaba de entrar por el aro. En el caso del feminismo, por ejemplo, los resultados están ahí, aunque casi siempre se los menciona sin relacionarlos con la ideología que los promueve: cientos de miles de hogares deshechos, aborto masivo, cientos de miles de niños criados en familias monoparentales o desestructuradas, homosexualismo agresivo, prostitución abierta o encubierta cada vez más difundida y, derivado de ellos, aumento de la droga, el alcoholismo, la violencia familiar, etc. La relación entre unas cosas y otras salta a la vista con solo que se quiera observar. Pero se niega, tal como los marxistas negaban con descaro los efectos de sus prédicas: si admitían dificultades o defectos en sus regímenes, los responsables finales eran los malvados imperialistas.

jeudi 20 mai 2010

Garzon récompensé à hauteur de 10 000 euros par mois

Le juge préféré des bobos (« bourgois bohèmes » en français, « idiots » en espagnol), l'inénarrable Balthazar Garzon, l'homme qui a eu l'honneur d'ajouter un mot à la langue castillane (« garzonada » qui définit un travail fait à la va-vite et qui finalement ne sert à rien), vient de fuir le champ de bataille pour trouver refuge dans un exil doré.

Après avoir décidé sa suspension de ses fonctions de juge d'instruction en raison de sa mise en examen pour prévarication, le Conseil de la magistrature espagnol a autorisé mardi dernier Garzon a rejoindre le tribunal pénal international de La Haye au titre d'assesseur où le réclame le procureur Luis Moreno Ocampo, un de ses clients argentins.

Pour le toqué madrilène, cette fuite aux Pays-Bas est une porte de sortie élégante à l'inextricable situation dans laquelle il se trouve. Pris en étau entre les magistrats de droite qui l'abhorrent et les juges de gauche qui le jalousent quand ils ne le détestent pas, Garzon a découvert avec consternation que la gauche ne parvient pas à mobiliser les foules en sa faveur. La manifestation organisée par le directeur du quotidien d'extrême-gauche gouvernemental Publico en sa faveur le jour de sa sortie forcée de ses fonctions n'a mobilisé que quelques centaines de personnes.

Sans réel appui, populaire, avec une opinion publique divisée (la presse gouvernementale massivement en sa faveur), avec une judicature où ses soutiens se font rares, des accusations graves et fondées contre lui, il ne lui reste que l'option de la fuite.

Les conditions de vie de Garzon seront confortables dans le plat pays. Ses revenus mensuels seront de l'ordre de 10 000 euros (car il cumulera deux rémunérations, la madrilène et la batave).

Enfin, un éclaircie pour le truculent Garzon. Le patron de la banque Santander, qui avait largement financé son séjour à New York, a démenti toutes les accusations de financement irrégulier en sa faveur et a nié qu'il puisse exister un lien entre ces fonds et la relaxe dont il a bénéficié de la part du juge. Voici la présentation qu'en fait le journal officiel de Zapatero Publico.

Toutefois, des pistes nouvelles sur les liens entre le magistrat et la banque sont suggérées par El Confidencial qui dévoile ce matin que Garzon avait demandé dès 2005 des fonds au Santander alors que cet établissement bancaire faisait l'objet d'une enquête de sa part au sujet de comptes de la famille Pinochet.

samedi 15 mai 2010

Garzon, les raisons de la chute

L'extrême-gauche espagnole, les journalistes étrangers, et principalement en France, se plaisent à expliquer la déchéance du juge Baltazar Garzon pour avoir voulu poursuivre les crimes du franquisme.

La conclusion coule de source, le régime actuel est en réalité néo-franquiste et l'on se doit de le renverser au profit d'une IIIe République socialiste, laïque et antifasciste.

En réalité, si on peut envisager une motivation politique dans la plainte déposée l'an dernier par un groupe de fonctionnaires (Manos limpias), les magistrats qui ont enquêté sur cette affaire ont développé leur raisonnement en fonction de critères purement juridiques.

Une des garanties offertes par un Etat de droit est celle de limiter le pouvoir d'initiative des juges. Un juge d'instruction ne peut pas mettre en examen de son propre chef une personne pour d'obscures motivations politiques ou personnelles. Un magistrat agit de le cadre des limites imposées par la loi, notamment il ne peut empiéter sur les compétences d'autres magistrats.

Sans écouter les avis et les conseils, le juge Garzon dont la vanité ne connaît pas de limites, s'est lancé dans une croisade dont il savourait à l'avance les retombées médiatiques en sa faveur.

Qui pouvait lui chercher des poux dans la tête pour poursuivre les méchants, c'est à dire les franquistes ?

Voilà pourquoi il a ouvert une instruction générale sur les crimes du franquisme alors même qu'il n'en avait pas la compétence, elle revenait au tribunal suprême; qu'il agissait contre la loi en vigueur (la loi d'amnistie de 1975 et celle de 1977 qu'il avait lui même invoquées pour ne pas poursuivre le criminel Santiago Carrillo) et que ses motivations juridiques, non seulement reposent sur du sable mais aussi, en avançant la thèse d'une responsabilité collective, violent une des plus importantes garanties offertes aux citoyens espagnols par la constitution.

Voir un résumé par un journal numérique libéral des pirouettes juridiques qui valent sa déchéance à Garzon, ici.

L'analyse du publiciste Pio Moa, ici.

Dans le Figaro, les articles sur le juge Garzon de Mathieu de Taillac (qui répond ici aux questions d'un Espagnol) sont assez prévisibles (toutefois moins partiaux que ceux de Diane Cambon). Heureusement, les lecteurs corrigent le tir, comme ici. Le 13 mai dernier, il participait à une émission de la très politiquement correcte France Inter, ici.
En tout cas, il est un parfait hispanophone et ses remarques sur le travail d'un correspondant étranger son frappées au sceau du bon sens. Nous allons suivre son travail avec intérêt.

vendredi 14 mai 2010

Garzon, un moment à savourer



Après tant d'années d'une arrogance insupportable, le juge qui se croyait au-dessus des lois a finalement été débarqué à l'unanimité par des confrères. Garzon est sorti en pleurs de ses bureaux de l'Audiencia nacional (à deux pas du siège du Parti populaire au 13 de la rue Genova à Madrid).

Un moment à savourer comme un grand cru.

mercredi 12 mai 2010

Finis Hispaniae

Le député conservateur Eugenio Nasarre a publié une tribune dans La Gaceta qui mérite d'être lue. Il s'interroge sur la fin programmée de l'Espagne en tant qu'Etat-nation grâce aux efforts conjugués du gauchisme nihiliste de José Luis Rodriguez Zapatero et des nationalisme périphériques.

Le député n'insiste pas sur un des causes du renforcement des nationalismes périphériques, la faillite du nationalisme espagnol tel que les libéraux l'ont inventé au XIXe siècle et tel que l'a défendu le général Franco.

Quelques secteurs de la droite espagnole ont compris que l'on ne peut combattre les nationalismes identitaires en leur opposant une idée morte. De là des recherches dans tous les sens, comme celle de José María Lassalle qui se réclame « autrichien », ce qui dans le contexte espagnol veut dire défenseur d'un modèle d'Etat inspiré des usages antérieurs à l'arrivée de la calamiteuse dynastie des Bourbons en Espagne.

L'entretien accordé par Lasalle à La Vanguardia, ici.

Une critique libérale de cette idée, ici.

Les hispanophones peuvent cliquer sur le lien pour lire les commentaires de cette tribune qui sont éclairant sur l'état d'esprit des Espagnols.

Finis Hispaniae

El sociólogo Víctor Pérez Díaz alertaba a los españoles de “que el proceso en curso es uno de entropía o desorden, que se va desplegando a un ritmo gradual, todavía lento”.

Esta gradualidad permitía que los españoles nos fuéramos acostumbrando al creciente desorden “en un estado de semiconsciencia”, añadía.

Paso a paso se han ido tomando decisiones que han provocado el debilitamiento del Estado, una crisis de la conciencia nacional, la descomposición de las instituciones (Tribunal Constitucional, Poder Judicial), el resurgimiento de la división entre las dos Españas, inquietantes fenómenos de corrupción, una creciente deslegitimación de la clase política, mientras una economía drogada, conducida por un torpe timonel, alimentaba el sueño de recibirmás derechos sociales” con ausencia de deberes y responsabilidades. Hasta que se agotó toda la pólvora del rey.

El último episodio de este proceso de suicidio colectivo tuvo lugar hace días en el Senado, órgano, con el Congreso, de la soberanía nacional.

En uno de los más bochornosos espectáculos de nuestra reciente historia parlamentaria, una mayoría de senadores acordó la más funesta de las decisiones para un pueblo: abrir la puerta a que la lengua común de los españoles, con la que desde hace siglos los españoles nos hemos entendido entre nosotros y con la que hemos forjado una fecunda comunidad lingüística, deje de ser la lengua de la Cámara que representa a todos los españoles.

El desafuero que entraña tan descomunal dislate supone ya cruzar el Rubicón en el plan de la “deconstrucción” de España. Es sencillamente inexplicable.

Cualquier observador de nuestra realidad nacional y conocedor de nuestra realidad histórica exclamaría: “¡Los españoles se han vuelto locos!”, o mejor, “¡los españoles han vuelto a volverse locos!” Y, de alguna manera, es lo que ya nos está pasando.

Basta leer con una mínima atención lo que en estos días se lee en la prensa internacional sobre España para deducir que nos hemos convertido en la “enferma” de Europa entre las grandes naciones. Porque nuestro problema es que no sólo afrontamos una grave crisis económica, la que negó obstinadamente nuestro timonel, dilapidando todas nuestras fortalezas, sino que atravesamos una crisis moral e institucional aún más grave, que ya es hora de que aflore como primer problema nacional.

No es ninguna casualidad que el desafuero cometido en el Senado se haya producido en las presentes circunstancias. La decisión adoptada por el Senado sólo es imaginable en un clima de descomposición nacional.

Hace unos años habría sido sencillamente impensable, aunque hubiera habido voces que sustentaran tal pretensión. En una realidad nacional sana y vigorosa la simple idea de que los senadores o diputados de España tuvieran que ponerse cascos para entenderse entre , pudiendo hablar todos la misma lengua, como todos sus compatriotas, hubiera provocado, en el mejor de los casos, hilaridad. Pero no nos engañemos.

El clima que ha propiciado esta letal decisión para nuestro porvenir colectivo ha sido la perversa agenda de Zapatero y la transformación que ha impulsado en su partido.

La prueba de ello fue el delirante discurso (llamémoslo así) de la número tres del partido socialista, la pupila de Zapatero, senadora Leire Pajín. Porque el hecho más grave, el causante del triste episodio del 28 de abril en el Senado ha sido que el Partido Socialista, expresión de una gran corriente nacional, haya traicionado sus principios y, en las actuales circunstancias y bajo la guía de Zapatero, haya renunciado a ser un partido nacional.

Si la decisión incoada en el Senado se consumara finalmente, se habría producido la más importante victoria de las pretensiones disgregadoras de nuestra nación.

Simbólicamente se habría cancelado la realidad de España como comunidad lingüística. El paso dado tendría una fuerza expansiva irresistible. Contaminaría a todas las instituciones del Estado. El castellano dejaría sencillamente de ser “la lengua oficial del Estado”. En el imaginario colectivo el sueño de unaEspaña plurinacional” y, por lo tanto, disgregable, se abriría paso con ímpetu arrollador. Resulta tan artificioso, tan contra natura, un Parlamento español convertido en un foro de Babel que la única explicación a tal mutación es que está al servicio de un claro diseño político.

El estado de “semiconsciencia” en que ahora vivimos los españoles forma parte de nuestras circunstancias y de nuestra enfermedad. Permite que nos vayamos tragando resignadamente las decisiones que semana a semana se producen ante nuestras narices, esperando la siguiente, con la irritación, a lo sumo en algunos, que genera una sensación de impotencia.

Así se están destruyendo todos los consensos. La gran habilidad de Zapatero hasta ahora ha sido, con su política delpaso a paso”, propiciar esta desmoralización en la sociedad española. Pero la pólvora del rey se ha agotado ya y, quizás también, la pócima suministradora del estado de “semiconsciencia”.

*Eugenio Nasarre es diputado del Partido Popular.
Voici ce que j'écrivais à ce sujet voici un an, extrait :

Pour en revenir à l'Espagne, les forces « progressistes » ont au XIXe siècle, après la mort de Ferdinand VII, imposé le modèle révolutionnaire en forçant la centralisation politique et l'homogénéisation linguistique. C'est cette « Espagne une et indivisible » dont Franco sera le défenseur après 1936.

L'Espagne traditionnelle ne s'est pas laissé détruire sans combattre et de féroces guerres civiles ont déchiré la péninsule. Les vaincus, les forces « réactionnaires », ont joué un rôle clef dans le développement du renouveau des nationalismes identitaires, c'est le cas notamment au Pays Basque.

Après un lent grignotage, les mouvements indépendantistes ont gagné de vastes secteurs de l'opinion tant au pays Basque qu'en Catalogne. Au même moment, les nationalistes faisant des percées en Bretagne, en Flandre et en Alsace. L'avènement de la République en 1931 a marqué leur apogée dans l'Espagne de la première moitié du XXe sicèle.

La victoire de Franco an 1939 marque un point d'arrêt pour les nationalistes périphériques et un retour en force du modèle inspiré de la révolution française et défendu par les progressistes du siècle précédent. Redoutable paradoxe de l'histoire.

Un concours de circonstances va rendre la vie à ces mouvements périphériques. La mort de Franco débouche sur un vide politique typique des dictatures finissantes. Le modèle constitutionnel mis en place en 1978 tente la quadrature du cercle, la coexistence des deux modèles historiques, l'Espagne dans son acception moderniste (au sens du XIXe siècle) et un système pluriel hérité de l'Espagne traditionnelle.

Cela aurait parfaitement pu fonctionner, mais deux facteurs sous-estimés par les rédacteurs de cette Magna Carta ont rendu cette constitution inviable.

En premier lieu, les nationalistes qui ont pris le pouvoir ne sont pas intéressés par un modèle de fonctionnement de l'Etat hérité de l'Espagne traditionnelle où il n'y a aucune incompatibilité entre une région périphérique largement autonome et le sentiment d'appartenance à un ensemble commun. Ils ont cherché à imposer dans chacune de leurs autonomies un modèle étroitement nationaliste, reflet en plus petit du nationalisme espagnol inventé par les progressistes du XIXe siècle.

En second lieu, la logique de l'accaparement des pouvoir au sein de chaque autonomie (tout d'abord dans les régions historiques comme la Catalogne, puis dans les autres), a conduit les politiciens locaux a ériger leurs régions en véritables fiefs (surnommés les taifas en référence aux royaumes islamiques ayant occupé l'Espagne).

C'est ainsi que tout est mis en œuvre pour différencier chaque région et à raffermir le pouvoir des élites politiciennes locales. Dans ce but, la langue devient un outil crucial car il permet à peu de frais de bâtir une conscience d'appartenance locale là où elle était faible ou en déclin.

La conséquence est qu'en Catalogne il est devenu impossible de scolariser son enfant en espagnol et que les nouvelles générations issues de l'éducation publique catalane maîtrisent de moins en moins bien la langue commune.

Ce phénomène avait commencé au pays Basque et en Galice au profit des langues locales respectives, mais le récent changement de majorité dans ces régions commence à modifier la donne.

Les gouvernements régionaux ne sont guère à blâmer dans cette question. Les mesures qu'ils prennent pour favoriser les langues vernaculaires et à l'encontre de l'espagnol reçoivent le consentement des électeurs par simple fait de l'arithmétique électorale.

Cette force des périphéries se nourrit de la faiblesse du modèle espagnol. Sans paladin pour le défendre, dans une Espagne où la rapport des forces intellectuel entre la droite et la gauche est comparable à ce qu'il était en France voici trente ans, le modèle d'une Espagne foyer commun de tous les Espagnols où une langue commune sert d'outil de rapprochement n'a pas de défenseur crédible.

Tant que l'Espagne ne réinventera pas un modèle culturel attractif, il est vain de s'attendre à un affaiblissement des modèles périphériques.

Lire aussi ce post plus ancien, L'Espagne a-t-elle encore un avenir ? .