mardi 27 avril 2010
Garzon un fraudeur de longue date
Une affaire vient de refaire surface dans le journal juridique spécialisé la Tribuna del Derecho. Ne cherchez pas dans les journaux français, vous n'en trouverez pas trace.
Pourquoi ? Parce qu'elle met en cause le magistrat préféré des bobos de gauche, le très emblématique Garzon, qui réussit à mobiliser en sa faveur tous les bien pensants.
Le montant en cause n'est pas bien lourd, environ 1500 euros. Mais il est vrai que cette affaire remonte à dix ans quand les appétits du juge n'étaient pas encore ce qu'ils sont devenus. On est loin des 300 000 dollars réclamés au banquier Emilio Botin.
Toutefois, en dépit de sa modestie, cette affaire est révélatrice d'un état d'esprit. Elle évoque ce dicton populaire « qui vole un oeuf, vole un boeuf ».
Bref rappel des faits.
En 1999, le juge Garzon est invité par le parti régionaliste navarrais (de droite) Union du peuple navarrais (UPN) à prononcer une conférence à Pampelune sur le terrorisme. Des honoraires de 1500 euros ont été convenus préalablement au téléphone.
A la grande surprise des organisateurs, une fois la soirée achevée, le magistrat réclame que le réglement de ses honoraires se fasse, non par chèque, mais en espèces sonnantes et trébuchantes. Bref instant de panique parmi les militants qui n'ont pas prévu cette option et qui tardent quelque temps à trouver des espèces.
Balthazar Garzon repart à Madrid avec dans sa poche une volumineuse enveloppe kraft. En revanche, il refuse de signer un reçu et plante là les militants qui n'osent rien dire à une personnalité aussi emblématique.
Plus tard, ils sont bien embarrassés quand arrive le moment de justifier auprès de la comptabilité de leur parti de l'usage fait de ces 1500 euros.
Pour boucler le dossier, ils remettent non pas un reçu signé du juge, mais un reçu signé par les organisateurs de l'événement sur lequel figure la liste complète des dépenses engagées, dont la rémunération du juge.
Quand le périodique juridique la Tribuna del Derecho ressort cette vieille affaire, l'UNP ne tarde pas à publier un communiqué affirmant que cette soirée organisée par les jeunesses du parti en 1999 avait été parfaitement enregistrée dans sa comptabilité et que la rémunération du juge Garzon était bien justifiée par un reçu. Pour clouer le bec aux esprits critiques, le parti navarrais conclut en affirmant que les comptes de l'UPN sont avalisés chaque années par la Cour des comptes.
Les ennemis du juge Garzon, et de la liberté et de la démocratie et de la justice, etc., ne se contentent pas de ce communiqué péremptoire. Les journalistes de la Tribuna del Derecho se tournent vers la Cour qui répond sans barguiner :
« On a trouvé dans les comptes des écritures à l'appui des remises de fonds à l'organisation de jeunesses du parti, mais qui ne livrent pas les factures correspondant aux dépenses effectuées. La Cour estime que cette comptabilité ne permet pas de contrôler de manière satisfaisante des dépenses de cette nature étant donné qu'elle ne fournit aucun renseignement sur l'usage des fonds remis. »
Cette petite affaire de rémunération au noir ne va pas chercher loin. Elle est pourtant bien révélatrice du profil psychologique d'un homme prêt à vendre sa réputation d'intégrité pour un plat de lentilles.
Certaines informations inédites contenues dans ce post ont été obtenues grâce à une enquête téléphonique à Pampelune.
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