Le 25 décembre 2008, agacé par l'article de Diane Cambon, une journaliste française résidant en Espagne, et publié dans les colonnes du Figaro, j'avais lui avais consacré une courte chronique. En bavardant avec quelques amis à Madrid, un d'entre eux me signala qu'elle avait fait l'objet de nombreuses mentions sur le blog de Carlos Semprún Maura, le frère du très connu Georges Semprun. Cet écrivain espagnol, résidant à Paris, était tout aussi agacé que moi par la lecture des articles de cette journaliste dans le Figaro. Ces commentaires, qui sont toujours en ligne, manquaient d'aménité à l'égard de la jeune femme.
Pour en avoir le cœur net, j'ai téléphoné à Carlos Semprun Maura et il m'a expliqué les raisons de cet agacement et surtout, m'a informé que la journaliste n'avait pas réagi à ses posts en Espagne.
J'ai alors choisi quelques lignes représentatives des critiques de Carlos Semprun Maura et je les ai traduites en accompagnant le tout de la reprise d'un article du Figaro écrit par Diane Cambon et en l'assortissant de quelques commentaires.
Ce post a reçu de nombreuses visites puis s'est enfoncé dans l'oubli, ce qui est le sort normal des posts, reflets éphémères d'une réaction d'humeur.
Or, voici quelques jours, presque deux ans plus tard, j'ai commencé à recevoir une série de commentaires désagréables sur ce post.
Je ne comprenais pas pourquoi les quelques lignes publiées dans un blog très marginal pouvaient susciter autant de colère de la part d'une lectrice qui n'hésitait pas à écrire :
en espérant qu'un jour, vous vous retrouviez à lui payer une bonne amende de façon à vous souvenir que l'on attaque pas les gens ainsi impunément. Je laisse ce soin là, à l'avocat de Diane Cambon. Face à tant de mauvaise foi, ce n'est plus de mon ressort !
Puis par curiosité, j'ai cherche le nom de Diane Cambon sur Google Espagne et j'ai retrouvé la trace de l'activité d'une journaliste bien insérée dans la société espagnole tout comme sa page d'accueil Facebook qui est le reflet d'une jolie jeune femme très engagée à gauche et qui ne cache pas son peu d'affinités avec l'ordre constitutionnel hérité du régime antérieur.
En revanche, je suis tombé des nues en cherchant son nom dans Google France. Le post que j'ai publié sur elle arrive en première place !
J'ignore par quel mystère l'algorithme de recherche de Google parvient à ce résultat. Mais je sais quelles peuvent en être les conséquences pour la vie professionnelle de Diane Cambon. j'en ai payé le prix moi aussi. Un directeur de journal qui reçoit une proposition de collaboration de cette journaliste et qui la googlelise tombe immanquablement sur elle.
Que faire ?
Après avoir réfléchi, j'ai décidé d'effacer le contenu du post consacré à cette journaliste car je suis conscient des conséquences disproportionnées, et tout à fait involontaires, que ces lignes peuvent avoir sur l'image que se font d'elle des employeurs potentiels. J'espère que ce ne soit pas l'explication au fait que sur Google News France son apparaît aujourd'hui une seule fois.
Les critiques que j'ai faites sur son travail demeurent toujours aussi justifiées aujourd'hui qu'elles ne l'étaient voici presque deux ans et n'ont rien à voir avec ses opinions politiques ou ses choix philosophiques.
Je lui souhaite bonne chance dans sa carrière et que ses clients lui donnent les moyens de bien faire son travail, même si je ne partage pas ses préférences pour une Espagne laïque, socialiste et républicaine.
2 commentaires:
On peut penser que les lecteurs du Figaro n'attendaient pas d'une correspondante en Espagne qu'elle fût "laïque, socialiste et républicaine". Il est assez curieux par ailleurs que la demoiselle considère comme une "calomnie" de pointer le caractère très orienté de ses articles. Elle écrit aujourd'hui dans "rue 89", ce qui paraît plus en accord avec ses convictions.
Appreciate your blog poost
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