Le directeur du quotidien El Mundo, un des journalistes espagnols les plus connus et les plus indépendants se bat depuis des années pour connaître les responsables de l'attentat qui a dévasté la capitale espagnole le 11 mars 2004 (11-M).
Cet attentat, qui a causé plus de 190 morts et près de 2000 blessés, a eu de profondes conséquences sur la vie politique espagnole car il a transformé une victoire certaine du PP en une victoire inespérée des socialistes.
L'utilisation politicienne de l'attentat par les socialistes dans les derniers jours de la campagne électorale, l'intervention massive des médias du groupe Prisa en faveur de l'opposition (la radio SER, le quotidien El Pais) pour responsabiliser les islamistes de l'attaque, afin d'en rendre responsable le gouvernement libéral, coupable d'avoir collaboré avec l'Amérique, ont lourdement pesé sur l'enquête et sur le procès.
Non sans arguments, les journalistes du quotidien El Mundo, de la radio catholique Cope et de nombreux médias numériques ont mie en lumière des étrangetés de l'enquête, des bizarreries de l'instruction et des lacunes du procès.
Non seulement le gouvernement socialiste voulaient concentrer les efforts de la police sur la seule piste islamiste, mais toute déviation vers d'autres responsabilités venait compromettre ses négociations avec les terroristes de l'ETA.
Aux critiques, les médias officiels répondent par des accusations de conspirationnisme et par des arguments tirés de la commission parlementaire et du jugement.
Or voilà, l'enquête patiente de nombreux bénévoles qui ont épluché le dossier et poursuivi de nombreuses pistes délaissés par la police, les travaux d'experts ont permis de démontrer que des policiers importants ont manipulé des preuves, ont manqué à leurs obligations légales et que les magistrats, notamment dans le jugement, ont commis des erreurs de fait.
Deux livres récents, un par l'avocat José maria de Pablo, et l'autre par un chimiste expert auprès des tribunaux, relancent l'affaire en révélant ce qui pourrait être un complot policier au service du Parti socialiste et le second démontrant que l'explosif utilisé était de la Titadyne et non pas de la Goma 2 Eco.
En participant au lancement de l'ouvrage de l'expert, Pedro J Ramirez a la lancé publiquement un « J'accuse » dans lequel il donne les noms des fonctionnaires et magistrats qui, selo,n lui, ont gravement manqué à leurs devoirs. De Sanchez Manzano, patron des démineurs, à l'experte en explosifs n°17682, au patron de la police scientifique Carlos Corrales, au général Felix Hernando de la Garde civile et à bien d'autres, sans oublier les magistrats Juan del Olmo, Javier Bermudez, Olga Sanchez ou Javier Zaragoza, tous font l'objet d'accusations graves et précises qui ne peuvent rester sans réponse de leur part.
c'est sans doute ce que souhaite le directeur de El Mundo, être poursuivi pour relancer l'affaire. On attend que les correspondants à Madrid de la presse françaises rendent compte de ces nouveaux développements.
Voici son intervention :
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1 commentaire:
Merci pour ce post, mais faut pas rever, la presse francaise va pas bouger tout de suite
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