vendredi 26 juin 2009

Florence Rey retrouve la liberté

Florence Rey à son procès.

Florence Rey, condamnée en 1998 à 20 ans de réclusion criminelle à la suite d’une fusillade qui avait fait cinq morts dont trois policiers, en 1994 à Paris, a été libérée en mai. Elle est donc resté environ quinze ans derrière les barreaux.

Florence Rey avait été impliquée, avec son compagnon Audrey Maupin, dans une fusillade au cours de laquelle trois policiers et un chauffeur de taxi avaient été tués le 4 octobre 1994 à Paris. (Lire le récit de cette nuit sanglante dans un article paru en 1994 dans Libération)

Audry Maupin avait également trouvé la mort dans cette action, qui avait suscité une très vive émotion en France en raison de la jeunesse et de la personnalité du couple, des étudiants en rupture de ban. Elle était âgée de 19 et lui de 23 ans au moment des faits.

Florence Rey avait été reconnue coauteur du meurtre d’un des policiers tués et complice de ceux des trois autres victimes.

Aujourd'hui âgée de 34 ans, la jeune femme, qui a passé quinze ans en prison, est «transformée», selon France Info. Grâce au soutien de sa mère, elle a poursuivi des études universitaires d'histoire-géographie et fait beaucoup de sport.

Pas un mot de condamnation dans la presse pour l'idéologie anarchiste qui a justifié a priori pour ceux marginaux le recours à la violence. Imaginons un instant que ces deux jeunes gens aient professé des idées politiques différentes, il est difficile d'imaginer des journalistes aussi indulgents. La presse, et Libération en tête, aurait réclamé des peines exemplaires et l'interdiction des mouvements politiques partageant la même idéologie du couple.

Il est frappant de constater qu'à chaque fois que des hommes et des femmes partageant l'idéologie majoritaire des journalistes sont pris la main dans le sac, empêtrés dans des turpitudes diverses, la presse se révèle d'une grande indulgence. Le dernier exemple en date étant celui de Daniel Cohn Bendit.

Florence Rey, ayant sur la conscience la mort de cinq personnes, est sortie de prison après avoir purgé une quinzaine d'années de sa peine. Je ne puis m'empêcher de penser à un autre cas dont j'ai eu connaissance par le mail d'un lecteur, celui de Michel Lajoye. Ce jeune marginal xénophobe a posé une bombe dans un café arabe de la banlieue de Rouen. Cet attentat n'a fait ni victimes, ni dégâts, ni blessés, même si l'intention de son auteur était probablement autre. Mais ce jeune homme a fait plus de vingt ans de prison.

De même, Carlos est en prison pour encore longtemps car il ne se contente pas d'afficher des opinions de gauche bien comme il faut qui le rendraient sympathique aux yeux des journalistes de Canal + et de Libération.

Quoi qu'il en soit, je me réjouis de la sortie de prison de Florence Rey. Les personnes condamnées pour avoir eu recours à la violence politique ne se comparent en rien avec les criminels de droit commun. Comme des prisonniers de guerre, ils sont parfaitement réinsérables dans la société.

A condition qu'ils acceptent que la guerre est finie pour eux.

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