lundi 28 juin 2010

L'avenir de la défense française

Je ne suis pas un grand fan du journaliste de Libération Jean Dominique Merchet. Sa présentation de l'affaire du jeune officier chassé de l'Armée à la suite de la mort accidentelle d'un homme de sa section pendant des manœuvres à Djibouti m'a écœuré.

Les plus curieux trouveront les raisons de mon déplaisir sur les posts de ce blog qui lui son consacrés.

En revanche, je dois à l'honnêteté d'écrire que ses analyses sur les questions militaires révèlent une grande compétence et il m'arrive d'être en accord avec lui.

Ce qu'il a écrit sur l'avenir immédiat de la défense en France est frappé au sceau du bon sens.


Mon opinion : replions-nous, mais en bon ordre !


A la guerre, le repli n'est certes pas la manoeuvre le plus glorieuse ni la plus enthousiasmante. Mais elle est parfois indispensable, tous les grands capitaines le savent. Comme ils savent que, de toutes les manoeuvres, elle est la plus difficile à conduire. Car, en la matière, toute erreur se paye par la déroute.

Au plan militaire, la France est aujourd'hui contrainte au repli. L'état des finances publiques dicte sa loi. Quelles que soient les incantations et sauf (mauvaise) surprise stratégique de taille, notre pays ne consacrera pas à sa défense plus de 1,5 à 2% de son produit intérieur brut (PIB) et ce, à terme prévisible. C'est peu, comparé au 4% des années 70, mais c'est ainsi. Quel dirigeant politique, quel parti susceptible de gouverner la France propose d'augmenter significativement les dépenses militaires ? Aucun. Il faut donc faire avec.

La France se trouve dans la même situation que le Royaume-Uni des années 50 et 60. Les Britanniques se sont alors repliés, abandonnant leur politique indépendante au niveau mondial ("à l'est de Suez"), en se mettant à la remorque des Etats-Unis au plan nucléaire, avec les accords de Nassau. Les circonstances sont différentes, mais cette option est aujourd'hui possible pour la France.

Notre retour dans l'Otan pousse d'ailleurs pleinement dans ce sens. Nous deviendrons l'un des meilleurs éléments de l'Alliance, avec une armée capable d'intervenir efficacement aux côtés des Américains. Les militaires, en tant que professionnels respectés, pourraient y trouver satisfaction. Les industriels de l'armement paieraient sans doute un prix très lourd à ce choix, avec la perte définitive de maitrise d'oeuvre de programmes complexes. Nous serions aspirer dans la course à l'interopérabilité avec les Américains, course qui nous épuisera rapidement. Quand aux citoyens français, ils devraient renoncer à ce que leur pays joue un rôle indépendant sur la scène mondiale.

Il existe une autre voie. Tout aussi douloureuse, sans doute, mais qui peut préserver l'avenir. C'est celle du repli en bon ordre, dont le seul objectif doit être de conserver des capacités de remontée en puissance.

La défense d'un pays marche sur deux jambes : les forces armées et l'industrie d'armement. Il est impératif de maintenir l'équilibre entre les deux. Avoir une bonne armée, bien entraînée, ne sert pas à grand chose si l'on est incapable de l'équiper de manière autonome. Si ce n'est, peut-être, à jouer les supplétifs.

La priorité devrait donc être de conserver les capacités techniques, humaines, et industrielles - quitte à réduire les forces. Ce discours ne plaira pas à tout le monde, je le sais. Il est pourtant essentiel que la France préserve ses savoirs-faire dans les domaines stratégiques. Qu'elle les conserve mais a minima, puisque nous n'avons pas le choix.

Prenons l'exemple du Rafale. Si l'on veut conserver au XXIème siècle la capacité de construire des avions de combat sur le sol européen, il faut 1) maintenir l'activité des bureaux d'études ; 2) produire juste assez d'avions pour que les ingénieurs et les ouvriers des chaines de fabrication gardent leur savoir-faire ; 3) gagner des contrats à l'export. Décrocher un contrat pour le Rafale au Brésil et aux Emirats arabes unis est, pour la France, une affaire considérablement plus importante qu'une amélioration de la situation en Afghanistan. Ce qui est vrai pour les avions de combat l'est dans d'autres domaines. Il faut les lister soigneusement en partant, non pas de l'idéal, mais de la situation réelle de l'industrie française - qui est ne l'oublions pas l'une des toutes premières du monde.

Et les forces ? Là encore, la priorité absolue devrait être de conserver les savoirs-faire. Avec des minimums quantitatifs, mais le souci de maintenir la qualité. On s'orienterait vers ce que d'aucuns appellent une "armée d'échantillons". Prenons l'armée de terre : A-t-on besoin de trois bataillons de chasseurs alpins ? D'une entière brigade parachutiste avec quatre régiments d'infanterie para ? De quatre régiments de chars lourds ? Ce qui est vital - car nul ne sait quelle forme prendront les menaces de demain, c'est, par exemple, de maintenir un haut savoir faire dans le combat de montagne, de maîtriser les techniques d'assaut par air et conserver des capacités blindées.

Le génie se consacre beaucoup aux engins explosifs improvisés, ce que personne n'avait anticipé il y a dix ans. Qui peut affirmer que les capacités de franchissement (ponts, etc) ne deviendront pas demain essentielles ? Donc, conserver, sous forme d'échantillons, toutes ces techniques si durement, si chèrement, acquises. La remontée en puissance est aussi une question d'hommes, de ressources humaines, de capacités à les recruter et à les former - la réserve a sans doute là un rôle à jouer.

Pour les forces comme dans l'industrie, il existe des effets de cliquet. On peut facilement abandonner quelque chose, mais, ensuite, le retour est quasiment impossible. Regardez les Britanniques et le porte-avions : ils ont presque tout inventé, le pont oblique, la catapulte, le miroir d'appontage. Et aujourd'hui, ils ne savent plus faire. Souhaite-t-on les imiter?

Ce repli, si douloureux soit-il, est-il possible ? Sans doute et pour une raison simple : le niveau de la menace. Celle-ci est historiquement faible. Jamais notre territoire n'a été, comme il l'est aujourd'hui, autant à l'abri d'une invasion armée. Les stratèges décrivent même notre pays comme étant devenu une île, sans menace terrestre à ses frontières. C'est un luxe que nos anciens auraient aimé connaître. Profitons-en, mais intelligemment. Rien ne dit que cela durera.

La seule menace réelle contre le territoire et ses habitants - et donc la raison d'être de la défense - provient du terrorisme. C'est l'affaire des services de renseignement, de la police, de la justice, parfois des forces spéciales. Là, il ne saurait être question de repli.

Pas plus que dans le nucléaire, parce que la dissuasion est l'assurance ultime que jamais plus une catastrophe comme celle de mai-juin 1940 ne se reproduira. Tant d'argent a été dépensé pour doter la France d'une capacité de dissuasion nucléaire crédible, aujourd'hui réduite à son plus bas niveau possible en vertu du principe de "stricte suffisance", qu'il serait franchement insensé d'y renoncer. Car si on le faisait, il faut savoir que ce serait un aller-simple : on ne pourrait plus jamais acquérir une dissuasion nucléaire. Et il faut craindre que, faute de dissuasion, les guerres classiques redeviennent vite d'actualité.

Que faire alors ? Reduire l'interventionnisme à tout crin hors de nos frontières. Replier les opex et profiter de ce désengagement militaire - qui sera douloureux dîplomatiquement - pour mettre en avant des solutions politiques originales en faisant entendre autrement la voix de la France. Que fait-on encore au sud du Liban, au Kosovo, au Tchad ? Et, évidemment, en Afghanistan ? A quelle guerre serait destiné le contingent de 30.000 hommes que l'armée de terre doit tenir prêt, comme le lui demande le Livre blanc ? Est-il indispensable que pouvoir fournir l''équivalent de deux ou trois divisions à une improbable coalition, forcément dirigée par les Etats-Unis ? Une défense pour protéger, à long terme, la France et les Français ou pour jouer aujourd'hui un rôle dans "la famille occidentale" ? Les réponses, on le comprend, sont éminément politiques.

dimanche 27 juin 2010

Carthagène des Indes, deux points de vue

Sur le site everything, nous trouvons deux intéressants points de vue sur la bataille de Carthagène des Indes.


La fameuse médaille frappée en Angleterre pour fêter la prise de Carthagène des Indes.


Le premier, de la part d'un Espagnol

I have been wondering to know, in English spoken forums and English history websites, if it is true that the War of Jenkins' Ear was hidden from English historians through time.

I was not surprised I read nothing more than "began with an ear cut off" and end with the beginning of the war of the Austrian succession, at every english spoken website. Of course, in that war ocurred the biggest and worse humilliation and defeat made to British navy at war.

We already know the war began with an historic ear but in fact it was an excuse. The real motive been the ambition of English businessmen for controlling the Spanish empire due to their weakened power in America after the war of the Spanish succession

The most important episode on this war was the battle of Cartagena de Indias (Colombia). For those who want to know this episode of history, it is necesary to introduce the figures of the Spanish admiral Blas de Lezo, the English admiral Edward Vernon, and the place: Cartagena de Indias, the main port for Spaniards in America.

After the Jenkin's ear episode at the British parliament, the English king George II sent a huge armada, the biggest amphibious invassion to the Battle of Normandy of 1944, composed of 186 ships, 26400 men and 3000 artillery pieces.

The king of Spain, Felipe V ordered Blas de Lezo to defend the city of Cartagena de indias from the English attack, counting for that task with only 3000 infantry soldiers and recruits and 600 indians archers.

Blas de Lezo's legend started during a long period of continuous victories over the English and Dutch navys during "the Spanish sucession war". In those combats Lezo lost one of his legs, his left eye and a shot in the shoulder leave him a useless arm as well. For all that, he was called half-man or woodleg.

Lezo prepared de port's defence for one year. British arrived at Cartagena on may 5 1741 and in march 13, the English vessels started firing with their canons to the San Luis de Bocachica castle at a rate of 62 canon shots/hour.

After a month of continous bombing, the English disembark and took Bocachica and Bocagrande castles.

Lawrence Washington, half-brother of George Washington, in charge of the 4000 Virginian colonists, spread their troops at La Popa hill. This was the time Vernon commited the mistake of sending a ship with the message of victory to Jamaica. This news were sent to Great Britain where it took an enormous relevance, and George II ordered to fabricate coins and medals conmemorating the victory at Cartagena.

So overconfident was the English admiral about the victory over the outnumbered Spaniards that in April 19 1741 Vernon decided to send their soldiers to the final assault to San Felipe fortress helped for their warships batteries. Meanwhile the Spanish sunk their remaining ships at the ports entrance to divide English troops and hinder their attack.

When they arrived to the fortress walls they realized these beeing bigger as they thought because the Spanish dag up a hole around the fortress and british ladders were too short and useless to take the Fortress.

With that advantage and the British surprised and ensnared, Spaniards opened fire over them, and abandoning their positions, charged against the British, slaughtering them and forcing the reminders to scape back to their ships.

Finally, on may 9th 1741, after 57 battle days, with no food, half of his troops and sailors dead or sick by tropical plagues, Vernon decided to sail back to Jamaica, abandoned many vessels in the way out, due to the lack of people to steer them.

The result:

In the British side:

6000 British died

only 300 of the 4000 Virginian colonist survived.

7500 were wounded or sick and most of them died later on.

50 ships were taken or sunk for the Spanish defences or the British who had not enough men to steer them.

1500 destroyed or captured canons.

At the end, about 16000 British died.

In the Spanish side:

800 died

1200 wounded or sick
6 ships sunk

350 canons temporarily taken by the enemy.



In that battle each Spanish soldier and vessel fought and defeated ten English and American colonists.

The English historians hid the battle by order of the king George II with great succes to the present day as far as we can see.

The defeated admiral Vernon was given a hero's burial with the fallacious legend: "He subdued Chagre and at Cartagena conquered as far as naval forces could carry victory."...Neither victory nor conquest, but he became a hero.

Blas de Lezo died months later for the plagues at Cartagena and was forgotten in history until now. Nobody knows his burial site.
And I can now make sure that if English speakers want to know about this crucial battle for Spanish colonies must go to Spanish history books or websites, although it is quite unknown for common Spaniards.

Some links in english:

http://en.wikipedia.org/wiki/Battle_of_Cartagena_de_Indias

http://es.youtube.com/watch?v=YeywbYKq-NQ

http://www.pieceofeight.com/phpBB2/viewtopic.php?t=10

http://members.aol.com/GlobTreasr/history.html
Carthagène des Indes, ville prise par les Français mais que les Anglais n'ont pas réussi à prendre en dépit d'une supériorité militaire écrasante.


Et voici une réponse anglaise bien argumentée.


This post is intended as a reply to the above article. Specifically I'm challenging the assertion that the War of Jenkin's Ear and specifically the Battle of Cartagena de Indias have been deliberately hidden from the English-speaking world's history books as sensationally claimed.

The battle is certainly forgotten in the British perspective, but it's definitely there in the books. One notable account is given by Sir John Fortescue in his 'History of the British Army', it also turns up as a chapter in the many books about the British navy and army and their Caribbean ventures. It's not covered that much on the Internet but there are a few sites, starting with Wikipedia, as well as Google Book previews. Try searching under 'wentworth, vernon, Cartagena'.

But basically the 18th century just isn't a popular period in British popular culture, unlike the Napoleonic or Agincourt eras. Even the era's victories get little coverage online. If you look for accounts of the 1782 'grand assault' on Gibraltar, which was like Cartagena with the roles reversed (and the British even more outnumbered) you'll find very little – and searching gives you mostly books rather than Internet write-ups. And if you try to find accounts of 'successful Cartagenas' such as the captures of Havana and Manila you'll find virtually nothing, these, like Cartagena, are forgotten in the UK.

It's true that King George did attempt to 'cover up' the battle at the time, but hiding defeats from the people was standard practise back then, in fact kings and governments have continued doing it up to today. He was, however, unsuccessful. The expedition's two commanders, Admiral Vernon and General Wentworth, were very quick to publish and distribute pamphlets blaming the debacle on the other. These were followed up by pamphlets penned by resentful veterans condemning the expedition's mismanagement.

So it was no secret then, and hasn't been since. British historians do acknowledge it, but of course don't quite see it the same way as the winning side.

Justifiably proud Spaniards view Cartagena with the winners' mythology – as the English do the Armada, Waterloo and the Battle of Britain. And when stripped of that mythology and put in the context of military history, Cartagena, though a brilliant and heroic defence, doesn't quite match up to the superhuman event some portray it as (one Spanish acquaintance of mine calls it: "The greatest victory in the history of victories in all the ages.")

There are a number of myths attached to it (besides the cover-up one), some of which are repeated in the article above - which I should add is very good and far more objective than many.

For example, the event is sometimes termed Britain's worst naval defeat, when it wasn't really a naval battle at all. The Royal Navy did suffer heavily, but due to onshore batteries surrounding them in the narrow harbour. In fact, as pompous and ridiculous as Vernon's epitaph that at Cartagena he "conquered as far as naval forces could carry victory" seems, it is essentially correct. The Royal Navy did achieve its objectives of securing the harbour and landing troops. The Spanish only had six ships, and these were soon scuttled to block the harbour.

It's on land that the 'battle', more correctly a siege, was lost. Essentially that boiled down to the failure of the 5-6000-strong landing force to capture the town before tropical diseases like yellow fever destroyed it, and the rainy season forced the fleet to depart.

And it certainly wasn't the largest amphibious assault before D-Day as suggested on some sites. The Ottoman assaults on Rhodes and Malta and the Mongol invasions of Japan are just a sample of pre-WW2 expeditions that used fleets of a comparable or larger size and carried a lot more troops than Vernon's (and Gallipoli in WW1 dwarfed them all). Even the British expeditionary force to New York at the start of the American Revolution far exceeded Vernon/Wentworth's in terms of men and munitions.

Then there is very loose interpretation of the numbers involved on both sides. Of course it's tempting to count every sailor and cabin boy as the British 'assault force'(estimates range from 23-31,000 men). But only 12,000 of these were infantry, half were British regulars and marines with the remainder made up of American militia and machete-armed Jamaican slaves. The British commanders held the latter two components of their force in utter contempt, which may explain the fact they only landed 4-6000 troops.

The major battle of Cartagena involved the British assault on San Felipe, which though not fully developed at the time was well on its way to becoming the era's largest fortification in the western hemisphere. It was a sensationally bloody failure.

British sources put the number of troops committed to the San Felipe assault at 1,400; Spanish sources, when they mention numbers at all, tend to assume the full 4-6000 strong landing force was committed. Of course some less objective Spanish sources remain studiously silent on the actual numbers involved, leaving the reader to infer there were 23,000 British soldiers swarming up the fort walls (which were held by around 600 men).

It's really no wonder that with this kind of misinformation some Spanish people feel the fact Cartagena isn't counted as one of the world's greatest victories can only be the product of some kind of Anglo-conspiracy.

Spanish numbers also get played down. They are often given as only 3600, but besides his regulars, marines and native auxiliaries, Admiral de Lezo also had sailors, armed townspeople and slaves. According to the Cartagena Tourist Board there were up to 6,000 defenders - fighting from well-prepared fortifications with hundreds of guns.

Taken in the context of other siege situations in history, de Lezo wasn't in too bad a position, especially as he knew he only had to delay the attackers until the onset of disease and the rainy season. He was certainly aided in this by the grotesquely incompetent Admiral Vernon, whose bickering with the oddly dithering infantry commander Wentworth wasted a lot of time they didn't have. Notably he refused to supply battery support for the assault on San Felipe on the dubious grounds the harbour was too shallow.

This meant the infantry force had to attack without artillery forcing them to storm the walls with ladders - a brave but suicidal tactic thwarted by de Lezo's digging around the walls so the ladders couldn't reach. The Spanish then appear to have launched a bayonet charge into the shattered and retreating British as they became entangled in the trenches outside the fort. I say 'appear' because a minority of modern Spanish sources present a very different account of the bayonet charge, describing it as a surprise assault on the British camp - this is an intriguing discrepancy because the latter is actually what the British defenders did to the Franco-Spanish force at Gibraltar, and it would be somewhat ironic if the two assaults had become conflated.

The article above repeats the fiction that the Spanish bayonet charge drove the British back to their ships. Not quite true, once they were clear of the killing zone of San Felipe's walls and trenches the British actually made an orderly covered retreat the long distance back to their camp. After all, they still had more than enough troops to finish the job. Or so their commanders thought. Following the assault's failure, Vernon ordered a siege and bombardment of San Felipe only to be told yellow fever had reduced the artillery and infantry to a point that it simply wasn't possible. The landing force returned to their ships and the British eventually departed, utterly defeated, their numbers halved by disease.

British battle casualties (estimates are up to about 3000 killed, up to 7000 wounded over three months fighting on land and sea - though accounts are confused regarding the ratio of battle-disease casualties) were heavy but not extraordinary for an amphibious siege assault on multiple heavily-fortified and -gunned strongholds. At Gibraltar the Franco-Spanish assault force lost a similar number in a couple of days.

It was diseases such as yellow fever that cut down the British fleet and army in the thousands, not for the first or last time during Britain's Caribbean ventures. It's no wonder British sailors and soldiers considered posting to the Caribbean to be the equivalent of a death sentence. As one historian wryly noted, had the British been successful in capturing the city they would simply have had the privilege of dying a diseased death inside its walls, as their more 'successful' compatriots did in Havana, rather than in the harbour and on the voyage back to Jamaica.

Disease also hit the Spanish side, with the heroic de Lezo succumbing soon after seeing the British off.

So it was a brilliant victory crowning the career of a brilliant man. But Britain has suffered worst defeats, and in open battle situations, and for that reason Cartagena de Indias is remembered in British perceptions more for the shocking disease toll, and is cited as a lesson in what happens when different armed branches (in this case the navy and army) don't cooperate. But in general it has been largely forgotten, just as few Spanish people are aware of the reverse event at Gibraltar despite that occurring on what is, at least rightfully, their soil.

As for the coins? Once again, reporting victories before the fact was common practice before modern communications, though in that case it went spectacularly wrong. I'll never understand why George Washington's half-brother named his estate after Vernon, he was there after all, and Vernon tried to put some of the blame on the American forces. In fact Cartagena sometimes turns up in books exploring the build-up to the American Revolutionary War, as an example of the intense ill-will between British regular troops and colonial forces.

Ultimately, in Brtish eyes, Cartagena de Indias just goes down in the long list of failed/successful imperialistic land grabs that modern Britain no longer wants to think about. Spain would pay it back in kind during the American Revolutionary War and neither side can claim moral superiority - there's no honour amongst thieves and frankly that's all colonialist and imperialist powers are.

Had Vernon been successful, what then? Perhaps Columbia would have been another Belize or Jamaica with English-speaking masters rather than Spanish, for a while at least. Both England and Spain's days in the New World were already numbered.

Ultimately my main point is that Cartagena de Indias hasn't been struck from the history books as some have sensationally claimed. It's just viewed with the loser's pragmatism rather than the winner's mythology.

L'histoire truquée par les Anglais



Cartagena de Indias, le pire désastre militaire de l'âge de la voile. Une défaite que les Anglais s'obstinent à cacher au monde.


L'histoire maritime est le domaine des Anglais et ils veillent à ce que la réputation de leur pays soit sans tache.

Je suis le seul à révéler qu'en plus de deux siècles, les historiens anglais, si prompts à décortiquer la moindre des campagnes de Nelson ou encore les malheurs de l'Armada d'Angleterre, se gardent bien de s'intéresser au pire désastre du XVIIIe siècle, la défaite humiliante de l'invincible armada anglaise qui, sous le commandement de lord Vernon, a fait voile vers le Nouveau Monde pour s'emparer des provinces américaines de l'Espagne.

Les Nord-Américains, qui ont perdu beaucoup de jeunes gens de bonne famille dans cette déconfiture anglaise, sont les seuls à aborder la question à travers le sort de leurs soldats.

Après avoir rappelé que sur 5000 jeunes colons anglais ayant rejoint lord Vernon, moins de 500 sont revenus, l'auteur américain Charles Winslow Hall dans son roman publié en 1898 Cartagena : or, The lost brigade; a story of heroism in the British war with Spain, 1740-1742, écrit :

Of the failure of the several expeditions under the direction of Lord Vernon, history has heretofore been remarkably silent; and for some reason, with the exception of the attempt on Cartagena, the operations of the English fleet and army in the West Indies from 1740-44, inclusive, seem to have been kept from the English public with astonishing success.
Une traduction rapide : « L'histoire [anglaise] est restée remarquablement silencieuse sur l'échec des différentes expéditions conduites par lord Vernon. A l'exception de la tentative sur Carthagène, les opérations de marine et de l'armée royales dans les Indes occcidentales entre 1740 et 1744 ont été occultées pour quelque raison au public anglais avec un succès étonnant. »

Cet ouvrage s'inscrit dans l'effort de mobilisation du public des Etats-Unis contre l'Espagne dans cette guerre de conquête et de rapine où la puissante Amérique va s'emparer de Cuba, de Porto-Rico et des Philippines.



Pour lire l'intégralité du roman de Charles Winslow Hall, cliquer ici.
Avec beaucoup de retard par rapport à notre blog, le Figaro s'intéresse à la détresse des Blancs pauvres en Afrique du Sud et révèle que, pour la plupart, ils sont les victimes de la discrimination positive. Un avant goût de ce qui nous attend ?

Afrique du Sud : voyage au coeur d'un ghetto blanc

C'est l'apartheid à l'envers. En Afrique du Sud, des «petits Blancs» laissés-pour-compte du nouveau régime croupissent dans une misère effroyable. Mis à l'écart dans des camps de fortune, ravitaillés par des Noirs, ils tentent de survivre tant bien que mal, parfois depuis plusieurs années.

Direction Krugersdorps, une ville située au Transvaal, dans la province de Gauteng. A une trentaine de kilomètres de Johannesburg, dans un township de Blancs dénommé Coronation Park, végètent dans une crasse effroyable quelque 400 Afrikaners ces Africains à la peau blanche d'origine néerlandaise, française, allemande ou scandinave, descendants des colons du XVIIIesiècle. Parmi eux, Anne Le Roux, 60 ans, est assise sur une chaise, les yeux rivés sur une photo. Ah... le mariage de sa fille... Il est bien loin ce temps où Nelson Mandela était le premier président noir du pays, où elle vivait avec son époux dans une maison à Melville, où elle travaillait comme secrétaire... Aujourd'hui, seize ans après l'accession au pouvoir de «Madiba», Anne partage une caravane déglinguée et une pauvre tente avec sept autres personnes, dont sa fille et ses quatre enfants, dans un campement pour Blancs. Anne Le Roux fait partie de ces 450.000 Sud-Africains blancs qui vivent en dessous du seuil de pauvreté (dont 100.000 peinent à survivre). Comment en sont-ils arrivés là ? Principalement à cause d'un renversement brutal de la législation, à la suite de la fin de l'apartheid:la loi de 1922, par exemple, qui fixait la liste des emplois réservés aux Blancs, permettant à des personnes non qualifiées de bénéficier d'emplois réservés dans l'administration et de logements sociaux, n'est plus qu'un lointain souvenir. Et la crise économique mondiale n'a rien arrangé.




Mara Udwesthuizen, 64 ans, entourée des maigres souvenirs qui lui rappellent des jours meilleurs... De 1948 à 1991, l'apartheid assurait aux Blancs la sécurité économique et un emploi. (Finbarr O'Reilly/Reuters)
Lorsque son mari est décédé, Anne Le Roux a eu le malheur de prendre des congés. A son retour, on lui a annoncé sans ménagement que son poste avait été attribué à une autre personne:«Prenez vos indemnités, merci pour ces vingt-six années de bons et loyaux services, et bon vent!»Avec ses compensations, elle a d'abord pu un temps héberger certains membres de sa famille, qui se retrouvaient dans la même situation qu'elle. Mais le pécule a bien vite fondu, et avec lui les illusions d'Anne sur la nouvelle société sud-africaine. Désormais, elle vit dans ce camp de Coronation Park. Et comme tous ceux qui ont travaillé avant de sombrer, une question ne cesse de la hanter... «Comment ai-je pu tomber aussi bas?» La réponse, Anne Le Roux la connaît pourtant:«Ils ne me reprendront jamais à cause de la situation...», déplore-t-elle, le regard rivé sur la photo jaunie par le temps. Notre couleur de peau n'est pas la bonne, ici, en Afrique du Sud», ajoute-t-elle, venant grossir la complainte de ces milliers de délaissés.

Bien sûr, la majorité de la population blanche profite encore d'une bonne situation au pays de la Coupe du monde de football. Mais il n'empêche que le nombre des défavorisés n'a cessé d'augmenter au cours des quinze dernières années. Selon l'Institut d'études de sécurité d'Afrique du Sud, le taux de chômage des Blancs a ainsi doublé entre 1995 et 2005. Alors que l'apartheid protégeait les Blancs du chômage et les éloignait des non éduqués on promettait aux plus faibles qu'ils seraient soutenus par le service civil et que même les plus nécessiteux d'entre eux auraient droit à une maison, avec piscine ! , la donne a changé du tout au tout et la sécurité économique qui les entourait a disparu. Jusqu'à reproduire un apartheid à l'envers. A statut égal, c'est à présent le Noir qui prime sur le Blanc. Triste retour de balancier.




Dans une tente faite main rattachée à une caravane, Vernon Nel vérifie ses e-mails. Un modem sans fil alimente les ordinateurs. Ainsi, les six personnes vivant là peuvent-elles avoir accès à internet. (Finbarr O'Reilly/Reuters)
Beaucoup de démunis, anciens travailleurs ou éternels accidentés de la vie, se retrouvent donc ici, à Coronation Park. Jouxtant la ville de Krugersdorps, le camp s'entasse derrière un espace vert où les familles des classes moyennes viennent pique-niquer le week-end. Entouré de petits terrils ocre jaune le fruit du travail de générations de chercheurs d'or , l'endroit fut d'abord utilisé par les Britanniques comme camp de concentration pour Afrikaners durant la guerre contre les Boers, au tout début du XXesiècle. Aujourd'hui, il accueille quelque 400 squatters issus des quatre coins du pays. Les chats et les chiens errants vagabondent entre les amas de détritus et les voitures abandonnées... Ici, on cohabite avec la saleté et l'on tente de faire face à la faim, au chômage et aux maladies. Pas facile, naturellement, de se faire soigner:un grand brûlé dans l'incendie de sa caravane qui avait pris feu après qu'il eut allumé des bougies, à la suite d'une coupure d'électricité en a fait récemment l'amère expérience : dix heures après son arrivée aux urgences, personne ne s'était encore occupé de lui...

A 29 ans, Lukas Gouws n'a ni travail, ni femme, ni enfant. Résigné, il fume cigarette sur cigarette, les yeux perdus dans le vide. Nombre de ces déshérités finissent dans l'alcool ou la drogue. (Finbarr O'Reilly/Reuters)
Et pourtant, à un tel niveau de déchéance, on est frappé par la dignité que conservent la plupart des habitants du camp. Même dans la misère, ils tentent de soigner leur image et répugnent au laisser-aller. Ils se lavent avec des bassines qu'ils remplissent grâce à la quinzaine de robinets installés dans le camp, vont chercher leurs provisions, cuisinent, bricolent... Certains, comme André Coetzee, survivent grâce à de petits boulots. Lui distribue les journaux aux feux rouges et devant les supermarchés. Même à pied, même pieds nus, les enfants vont à l'école. Comment s'organisent-ils? Le chef du camp, Hugo Van Niekerk, s'occupe d'approvisionner les familles en nourriture. Il récolte des dons auprès des habitants des alentours, mais explique qu'il ne veut pas apporter les vivres sur un plateau d'argent:«Pour les motiver à chercher du travail et à améliorer leur situation, je leur crée un univers assez confortable pour qu'ils puissent vivre, mais suffisamment inconfortable pour qu'ils se remuent», lâche-t-il sans sourciller. Pour autant, les dégâts humains sont importants. Certains sombrent dans l'alcoolisme, d'autres dans la drogue. Face à cette situation, que fait le gouvernement?

L'an passé, durant la campagne électorale, le président Jacob Zuma a visité l'un de ces «camps pour Blancs», proche de la capitale, Pretoria. Il s'était alors dit «choqué et surpris» par ce qu'il voyait, dans un pays où «être blanc était jusqu'ici synonyme de bien portant». «La pauvreté noire ne doit pas nous faire oublier la pauvreté blanche, dont il est de plus en plus embarrassant de parler...», avaitil même déclaré. De là à dire que la situation s'est améliorée...

Des jeunes désoeuvrés jouent avec un vieux pneu sans doute récupéré dans la décharge voisine. Le président sud-africain Jacob Zuma s'est pourtant engagé à combattre «la misère blanche», silencieuse et taboue. (Finbarr O'Reilly/Reuters)
«Les Noirs sont plus avantagés que les Blancs, maintenant... Et puis, on les a montés contre nous, déplore Denis Boshoff, l'un des habitants du camp. C'est si injuste. On nous avait dit que nous serions égaux... pas inégaux», soupire-t-il. Silence dans le campement. On fume, les yeux perdus dans le vide. Les Afrikaners se sentent abandonnés par les pouvoirs publics. Un sentiment qui a fait grandir en eux un certain fatalisme, un repli sur eux-mêmes, ainsi qu'un regain de ferveur religieuse. La Bible est présente dans chacune des caravanes de ces calvinistes, fervents nationalistes qui restent très attachés à cette terre africaine. L'un d'eux, faisant mine de s'interroger sur une éventuelle punition divine qui leur aurait été infligée, cite quelques versets à haute voix:«Dieu m'a mis une écharde dans la chair» (II. Cor. 12.7). «C'est pourquoi je me plais dans les outrages, les calamités, les persécutions, les détresses, car quand je suis faible, c'est alors que je suis fort» (II. Cor. 12.10). La foi aide à vivre.

Crime : opération vérité à Londres

Hier nous avons évoqué cet accès inattendu d'honnêteté du New York Times qui accepte de publier une tribune libre démontrant que la majorité des crimes commis dans la grande métropole américaine le sont par des criminels Noirs ou Hispaniques.

Le fait que les personnes de couleur soient davantage interpelées puis condamnées ne constitue donc pas une preuve du racisme de la police et de la judicature mais bien la conséquence d'un comportement plus crimonogène de ces populations.

Aujourd'hui, Andrew Alderson dans le Daily Telegraph publie les statistiques officielles révélant ce que les bien-pensants de gauche veulent céler, que les Noirs commettent la majorité des crimes violents à Londres. Dans le même temps, toutefois, des Noirs constituent également une fraction importante des victimes.

Aucun des papiers ne s'interroge sur les causes de cette plus grande criminalité des personnes de couleur. Pour le moment, le lien entre un QI (quotient intellectuel) inférieur à celui, par exemple, des Chinois, ou d'un niveau moyen de testostérone supérieur à celui, par exemple, des Japonais, n'est abordé que par des universitaires dont les travaux sont victimes d'un ostracisme absolu.

Les révélations anglaises ont été accueillies d'une manière positive par un homme politique noir conservateur et travailleur social, Shaun Bailey, qui en appelle à la communauté noire à un travail d'introspection pour tenter de trouver des solutions à ce drame social.

Sans suprise, la gauche bien-pensante représentée par Richard Garside a renvoyé toute la responsabilité sur le « racisme et l'impérialisme anglais ».

Qu'en est-il de la France ?



Violent inner-city crime, the figures, and a question of race


The reality of violent inner-city crime is indicated today by statistics obtained by The Sunday Telegraph. The official figures, which examine the ethnicity of those accused of violent offences in London, suggest the majority of men held responsible by police for gun crimes, robberies and street crimes are black. Black men are also disproportionately the victims of violent crime in the capital.




One prominent black politician said that the black community needed to face up to major challenges.
Shaun Bailey, a Tory election candidate in London and a charity worker, said: “The black community has to look at itself and say that, at the end of the day, these figures suggest we are heavily – not casually – involved in violent crime. We are also involved in crime against ourselves – and we regularly attack each other.”
The data provide a breakdown of the ethnicity of the 18,091 men and boys who police took action against for a range of violent and sexual offences in London in 2009-10.
They show that among those proceeded against for street crimes, 54 per cent were black; for robbery, 59 per cent; and for gun crimes, 67 per cent. Street crimes include muggings, assault with intent to rob and snatching property.
Just over 12 per cent of London’s 7.5 million population is black, including those of mixed black and white parentage, while 69 per cent is white, according to the Office for National Statistics.
The police figures also show that black men are twice as likely to be victims. They made up 29 per cent of the male victims of gun crime and 24 per cent of the male victims of knife crime.
The Met declined to comment on the statistics. However, some officers will see them as a justification for Operation Trident, a unit targeting black-on-black murder and violent crime.
Others will see it as justification for targeting a disproportionate number of black men under stop and search powers. Figures released annually have shown black people are at least six times more likely to be stopped and searched than their white counterparts.
On sex offences, black men made up 32 per cent of male suspects proceeded against, and white men 49 per cent. The statistics also suggest that black women are responsible for a disproportionate amount of violent crime committed by females.
Richard Garside, of the Centre for Crime and Justice Studies at King’s College London, said: “Given Britain’s long history of racism and imperialism it should not greatly surprise us that black and minority ethnic groups are disproportionately members of social classes that have tended to experience greater victimisation and to be the subject of police attention.
“Just because the police treat black men as more criminal than white men, it does not mean that they are.” Simon Woolley, speaking as the director of the Operation Black Vote pressure group, but who is also a commissioner on the Equality and Human Rights Commission, said: “Although the charge rates for some criminal acts amongst black men are high, black people are more than twice as likely to have their cases dismissed, suggesting unfairness in the system.”
The Sunday Telegraph obtained the figures via a Freedom of Information request after Rod Liddle, the writer, caused controversy last year when he claimed in an online blog published on The Spectator website that “the overwhelming majority of street crime, knife crime, gun crime, robbery and crimes of sexual violence in London is carried out by young men from the African-Caribbean community”.
The comments led to claims that Mr Liddle was racist, However, Mr Liddle said: “I cannot think of anything more vile than racism. The issue here is not racism, it is one of multiculturalism.”
The statistics suggest that Mr Liddle was largely right on some of his claims – notably those on gun crimes, robberies and street crimes.
The figures suggest, however, that he was probably wrong on his claims about knife crimes and violent sex crimes.
The figures relate to those “proceeded against”.
This includes those prosecuted in court, whether convicted or acquitted; those issued with a caution, warning or penalty notice; those the Crown Prosecution Service decided not to charge; and those whose crimes were “taken into consideration” after a further offence.
Unsolved crimes are not included.
The figures do not take into account that any one perpetrator may have committed numerous offences .

samedi 26 juin 2010

Le New York Times ouvre enfin les yeux

Le titre est un peu trop optimiste. Le New York Times se contente de publier la tribune libre de Heather Mac Donald qui collabore au Manhattan Institute et qui a récemment publié Are Cops Racist? (« les Flics sont-ils racistes ? »).

Néanmoins il convient de marquer ce jour d'une pierre blanche. Le porte-voix du politiquement correct aux Etats-Unis a publié un texte contenant quelques faits bien têtus concernant les liens entre appartenance raciale et criminalité à New York.

Les ignorants qui sont légion de côté-ci de l'Atlantique citent souvent le fait que les Noirs et les autres minorités raciales sont majoritaires dans les prisons comme la preuve que la justice est raciste.

L'exemple de la ville de New York démontre que ce n'est pas la justice ou la police qui sont racistes. Simplement que les actes criminels sont commis principalement par des personnes pouvant se réclamer des minorités raciales.

Ainsi, à titre d'exemple, les Blancs qui représentent environ le tiers de la population de la ville, ont commis en 2009 1,4 % des fusillades, moins de 5% des vols et plus généralement, 5 % des crimes perpétrés avec violence.

En revanche, je suis tenté d'ajouter que les Blancs ont commis 100 % des délits de détournements de fonds dont le montant est égal ou supérieur à 100 millions de dollars.

L'exemple conjoint de Jérôme Kerviel et une visite dans les prisons de notre pays semble indiquer que la France n'est pas bien éloignée du cas nord-américain.

Fighting Crime Where the Criminals Are


THERE was a predictable chorus of criticism from civil rights groups last month when the New York Police Department released its data on stop-and-frisk interactions for 2009. The department made 575,000 pedestrian stops last year. Fifty-five percent involved blacks, even though blacks are only 23 percent of the city’s population. Whites, by contrast, were involved in 10 percent of all stops, though they make up 35 percent of the city’s population.

According to the department’s critics, that imbalance in stop rates results from officers’ racial bias. The use of these stops, they say, should be sharply curtailed, if not eliminated entirely, and some activists are suing the department to achieve that end.

Allegations of racial bias, however, ignore the most important factor governing the Police Department’s operations: crime. Trends in criminal acts, not census data, drive everything that the department does, thanks to the statistics-based managerial revolution known as CompStat. Given the patterns of crime in New York, it is inevitable that stop rates will not mirror the city’s ethnic and racial breakdown.

CompStat embodies the iconoclastic idea that the police can stop violence before it happens. The department analyzes victim reports daily, and deploys additional manpower to the places where crime is increasing. Once at a crime hot spot, officers are expected to look out for, and respond to, suspicious behavior.

Such stops happen more frequently in minority neighborhoods because that is where the vast majority of violent crime occurs — and thus where police presence is most intense. Based on reports filed by victims, blacks committed 66 percent of all violent crime in New York in 2009, including 80 percent of shootings and 71 percent of robberies. Blacks and Hispanics together accounted for 98 percent of reported gun assaults. And the vast majority of the victims of violent crime were also members of minority groups.

Non-Hispanic whites, on the other hand, committed 5 percent of the city’s violent crimes in 2009, 1.4 percent of all shootings and less than 5 percent of all robberies.

Given these facts, the Police Department cannot direct its resources where they are most needed without generating racially disproportionate stop data, even though the department’s tactics themselves are colorblind. The per capita rate of shootings in the 73rd Precinct — which covers Brooklyn’s largely black Ocean Hill and Brownsville neighborhoods — is 81 times higher than in the 68th Precinct in largely white Bay Ridge. Not surprisingly, the per capita stop rate in the 73rd Precinct is 15 times higher than that in the 68th.

Crime rates are not the only thing that drives police strategy — so do requests for assistance from communities besieged by lawlessness. If residents of an apartment building ask their precinct commander to eliminate the drug dealing on their street, officers will likely question people hanging out around the building and step up their enforcement of quality-of-life laws, resulting in more stops. Requests for crackdowns on street sales come far more frequently from minority neighborhoods, because that is where most open-air drug dealing occurs.

Some critics charge that the more than half a million stops last year indicate that the department is out of control. But the ratios of stops to population and of stops to total arrests in New York are very close to those in Los Angeles, where last summer a judge lifted a federal consent decree under which the police department had operated for the last eight years. The police stop data in Los Angeles are as racially disproportionate as New York’s, yet the judge deemed them consistent with civil rights.

For several years, the ratio of stops in New York that resulted in an arrest or summons — about 12 percent of the total — was identical for whites, blacks and Hispanics, suggesting that the police use the same measure of reasonable suspicion in stopping members of different racial and ethnic groups. Just because a stop does not result in an arrest or summons does not mean that it did not interrupt a crime. Someone who is casing a victim or acting as a lookout may not have inculpatory evidence on him on which to base an arrest.

No public policy change of the last quarter-century has done as much for the city’s poor and minority neighborhoods as CompStat policing. More than 10,000 black and Hispanic males are alive today who would have been killed had homicide rates remained at the levels of the early 1990s.

Most minority-group members in the city recognize the enormous benefit from CompStat policing. A poll released last month by Quinnipiac University found that 68 percent of black respondents approve of the job Police Commissioner Raymond Kelly is doing, suggesting that the city’s civil rights activists do not speak for their purported beneficiaries on this issue.

The attack on the Police Department’s stop-and-frisk data is based on the false premise that police activity should mirror census data, not crime. If the critics get their way, it would strip police protection from the New Yorkers who need it most.

Heather Mac Donald is a fellow at the Manhattan Institute and the author of “Are Cops Racist?”

vendredi 25 juin 2010

Les grandes oreilles servent-elles à rien ?

Tout écouter, ou presque, tout savoir sur tout, ou presque, telle était paraît la capacité des services d'écoutes occidentaux dans l'Union soviétiques des années postérieures à la Seconde Guerre mondiale.

Des conversations entre des citoyens ordinaires, celles du chef de l'Eglise orthodoxe ou celles des responsables de la distribution de vodka dans une province éloignée se retrouvent consignées dans les épais dossiers contenus dans les archives récemment ouvertes du grand centre britannique d'écoutes à Cheltenham.

Cet article de Cahal Milmo dans les colonnes de l'Independent rapporte les étonnantes découvertes des historiens dans ces cartons de rapports d'écoutes. Toutefois, le journaliste ne pose pas la question qui dérange : à quoi ont-elles servi ?



How GCHQ kept tabs on Soviet vodka supplies

The lives of ordinary people under Stalin are revealed as Britain's spying secrets are finally made public

Thanks to the latest technology and some clandestine chicanery, GCHQ is renowned for its ability to listen to the conversations of the leaders of Britain's enemies and, occasionally, its friends. Less known is the shadowy agency's unblemished record in gaining information on the average duration of a Soviet tyre and plans for celebrating Stalin's 70th birthday.

Thousands of pages of intelligence intercepts from the early days of the Cold War were made public yesterday, showing how British intelligence not only tapped into communications from deep inside the Kremlin but also built up a vast bank of data dealing with the minutiae of life in the Soviet Union as Britain's wartime ally rapidly became the "Red Menace".

The documents, released by the National Archives in Kew, west London, reveal how Britain struck a top secret deal with the United States in 1946 to formalise the sharing of secret intelligence between the two countries which had developed during the Second World War. It helped cement the "special relationship" .

The result was a wholesale effort by the Government Communications Headquarters, which moved to Cheltenham in 1951, to tap phone lines, bug offices and electronically eavesdrop on conversations to plug a gap in Britain's understanding of life behind the Iron Curtain.

From a ban on "pseudo and inartistic" folk songs in the furthest eastern provinces of Russia to an exhortation by Moscow to resolve a vodka shortage in Dagestan, a comprehensive trawl of conversations across Soviet government was laid before British and American intelligence chiefs to try to gauge the stresses and strains in Russian society.

Dr Ed Hampshire, the head of specialist records at the National Archives, said: "This material was provided to the heads of intelligence to build up military, political, economic and social intelligence. There was a need immediately after the war to change intelligence priorities and develop a better understanding of the Soviet threat."

A typical intercept was the revelation in 1947 that two Soviet scientists, named as professors Klyueva and Roskin, had been arrested by the KGB for discussing their findings in cancer research with their American counterparts. GCHQ diligently noted a resolution by the Communist youth wing condemning the "anti-patriotic" actions of the academics and vowing to "wage ceaselessly a merciless fight against all signs of cringing and servility to foreign ways of life and survivals of capitalism in the mentality of young people".

The files, which amount to 3,000 separate reports between 1946 and 1948, each headed with the instruction "Top Secret: to be kept under lock and key never to be removed from the office", show that GCHQ penetrated to the highest levels of the Soviet system.

Personal messages to Stalin were intercepted along with details of plans by the head of the Russian Orthodox Church to celebrate the dictator's 70th birthday with "solemn prayers for the preservation and long-life of our State and its leader".

But it was the nitty gritty of life in the Soviet system that particularly fascinated Britain's eavesdroppers – and which should now prove a treasure trove for historians.

Although GCHQ refuses to discuss the methods used to intercept material gathered more than 60 years ago, the agency somehow managed to record conversations between ordinary Russian citizens. One exchange records how a woman told a friend not to sell her fur coat, while another message discusses the average life of a Soviet car tyre – 15,000km.

While Russia and the Ukraine were in the grip of a post-war famine in 1946, Moscow was concerned about the lack of a different sort of sustenance in the Caucasus. Officials complained that "only 30,000" litres of a 170,000-litre vodka consignment had reached Dagestan. Among the more obscure diktats picked up by GCHQ was a requirement from Moscow's Directorate for the Control of Entertainments and Repertory that mine workers in Siberia should stop singing a number of pre-Soviet folk songs on the grounds that they were "inartistic and trivial". The banned ditties included "The Stoneman and the Midges", "My Mother Once Sent Me To Gather White Mushrooms" and "Why Do You Destroy Me, You Foolish Woman?".

jeudi 24 juin 2010

Zouaves en musique

L'épopée des zouaves pontificaux est l'un des grands succès de ce blog. Un correspondant m'a signalé ces deux virgules musicales en l'honneur de Pie IX.

Les amateurs du genre sauront apprécier.




Hymne à Pie IX, paroles de Filippo Meucci, musique composée par Gaetano Magazzari, un extrait du concert du 2 juin 2008 dans le château Cavour Sentena.




Hommage à Pie IX.



La victoire de Mentana.




Et voici un zouave italien qui tient tête aux nordistes.

mercredi 23 juin 2010

Le patriotisme niçois

Une jolie région européenne qui ne demande qu'à renaître.


Le site Racines du Pays niçois offre quelques pages d'une intéressante lecture sur un des patriotismes locaux les plus vivaces, celui du pays de Nice.

Voici un post de Robert Lenissart.
Lien

POURQUOI NOUS NE SOMMES PAS FRANCAIS

Petite chronique actuelle sur l’état de notre Peuple

Il faut savoir qu’au regard de l’histoire 150 ans ce n’est rien, une goutte d’eau dans l’océan des siècles passés. N’oublions pas que l’Espagne fut occupée pendant près de sept siècles avant de retrouver sa liberté. Combien de temps l’Irlande fut elle sous la domination Anglaise? Les populations indigènes furent persécutées et massacrées lors de la création des Etats Unis, il y a à peine 200 ans, et, aujourd’hui, les « Chicanos », les descendants de ces populations d’origine sont à nouveau là (plusieurs états ont pour langue officielle, l’espagnol) . Et nous pourrions multiplier les exemples. Un peuple occupé est, avant tout, un peuple qui est appelé à se libèrer tôt ou tard. De prime abord, pourquoi parlons nous de « Peuple Nissart » et de « Païs Nissart » ? En l’espèce, nous faisons naturellement référence à un territoire sur lequel une population a vécu depuis fort longtemps, y parlant sa propre langue et ayant développé une culture spécifique. Que ce territoire fut un Etat souverain, province d’un ensemble plus grand tout en conservant sa spécificité par rapport à cet ensemble ou qu’il eut été gommé de la carte et phagocyté par une autre nation, sans, pour autant, que sa culture ne disparaisse. En tout état de causes, il y a, toujours, permanence des hommes et de la langue, que le territoire soit défini par des frontières reconnues ou pas.

C’est le cas de beaucoup de Nations qui, à un moment donnée de leur histoire, ont disparu puis sont réapparues grâce à la transmission permanente de sa culture par un peuple présent au sein d’un état qui n’était pas la leur. Comme les braises qui couvent sous les cendres, un peuple, dont la culture est vivante, peut, toujours, rallumer la flamme.

Aujourd’hui on nous matraque à longueur de « médias » que Nice est française et ceux qui véhiculent ce message le font plus pour se persuader eux même que d’espérer convaincre un peuple que l’on a baîlloné. Car, de tout temps, le peuple de ce Pays Niçois, même s’il se dédiait à un souverain plus puissant pour se protéger, a su préserver ses droits acquis et vivre dans une autonomie nécessaire.

Pour en revenir à ceux qui nous disent que Nice est française, je répondrai que la France, elle même, ne considère pas Nice (quand je dis Nice, je veux parler du Pays Niçois, l’ancien Comté de Nice) comme française, elle, qui affiche au fronton de ses mairies le slogan bien marqué « Liberté, égalité, fraternité » . Si ces principes étaient appliqués, donc, si Nice était réellement française, Nice serait capitale régionale avec une région à elle, Nice aurait une cour d’appel dans sa juridiction, Nice aurait un réseau d’autoroutes urbaines non payantes, Nice aurait des voies ferrés digne de ce nom (on nous a assez rebattu les oreilles avec Nabot-Léon III qui nous amenait le train…en fait, c’était pour transporter ses troupes et non pas pour les Niçois qu’il méprisait, par ailleurs, viscéralement). C’est ainsi que l’on mesure l’estime que la France porte à notre Pays.

Alors, notre maire, Christian Sarkozy (comme l’appelle notre ami Richard Cairaschi) a beau faire des déclarations d’allégeance lors de cérémonies au Parlement français en se félicitant « qu’en un siècle et demi, jamais la France ne s’est montrée ingrate avec Nice…qui le lui rend bien! » , nous savons bien qu’il n’en est rien. Nous savons tous que les promesses qui avaient été faites au Niçois pour les attirer dans le giron de la France, n’ont jamais été tenues. Nous savons que notre Pays a été intégré dans un territoire sans histoire commune (en nous adjoignant une partie du Var, ce que les Varois dénoncent, aujourd’hui, d’ailleurs) plus grand pour éviter que ne se perpétue, de fait, notre patrie charnelle. N’avez vous pas remarqué, d’ailleurs, que toutes ces patries charnelles, existant sur l’hexagone, ont été soit phagocytée dans un ensemble plus vaste soit coupées en deux. Des exemples, à part le Comté de Nice, noyé dans les Alpes Maritimes avec des Provençaux, dont nous avons parlé (et intégré dans une région sans nom PACA) , l’Alsace coupée en deux, la Savoie coupée en deux et intégrée dans une région anonyme (Rhône/Alpes), la Normandie coupée en deux régions et encore plus de départements, la Bretagne à qui l’on a enlevé son ancienne capitale, Nantes (Naoned), pour l’intégrer dans une région Centre (région factice créée de toute pièce, qui n’a jamais eu d’histoire propre, d’ailleurs) , la Catalogne, devenue Pyrénées Orientales, intégrée dans le Roussillon, le Pays Basques qui, comme nous, n’a pas son propre territoire, ne serait ce qu’au niveau d’un département basque (qui a été phagocyté par les Pyrénées Atlantiques, département qu’il partage avec le Béarn) et enfin la Corse que l’on a divisée en deux départements (avec l’avantage de former une région Corse, privilège de l’insularité). Un état fédéral, respectueux des libertés de chacun, des cultures de chacun, de l’histoire de chacun, aurait préservé, comme l’eut fait l’Empire Romain, ce creuset magique ou un peuple ne faisait qu’un avec sa terre, et aurait préservé les cultures multi-millénaires, véritables richesses de la diversité du monde.

Alors, le petit motard peut bien invoquer les 4000 noms de ceux qui sont morts pour le pays occupant (j’ai des parents parmi eux, et je respecte leur mémoire, en me demandant s’ils ne se retournent pas dans leur tombe en voyant le résultat de leur sacrifice), tous ces Niçois qui sont morts pour rien dans les « boucheries Européennes » du XX° siècle, dans des guerres qui les dépassaient et dont leur peuple n’avait rien à faire (je tiens à faire remarquer que cela avait commencé, à une échelle plus réduite, au siècle précédent lors de la guerre que Nabot-léon III avait mené contre la Prusse et ou, sitôt, naturalisés français, les Niçois avaient été envoyé au front :de la bonne chair à canon, au même titre que les Bretons), oui, le ministre français Estrosi peut, sans vergogne, essayer de prendre les morts en otages, il ne dupera personne car cela n’est en rien une preuve que les Niçois sont français ( à ce compte là, au nombre de tués sur les champs de batailles de la connerie humaine, la plupart des habitants des nations de l’Afrique et de l’Extrême Orient seraient Français, sans qu’il y ait rien à redire).

Bien sûr, on a tout fait, depuis 150 ans, pour réduire à néant la culture Niçoise: implantations de populations françaises, école laïque interdisant les langues enraçinées, administration centralisée, etc…. Malgré cela, la culture Niçoise est toujours présente, et a même un regain de vitalité en cette époque ou la France doute de son identité. De plus, la capacité permanente du « Païs Nissart » à intégrer des populations qui deviennent souvent plus Nissardes que les habitants d’origine et mettent une rage extrême à défendre notre culture, fait que cette culture ne peut pas mourir. Au contraire, dans une période de l’histoire, ou les gens sont déboussolés dans leurs appartenances, ou leur pays (en l’occurence ,la France, l’état dont ils dépendent) est en plein doute sur son identité (y a t il, aujourd’hui, une identité française?), la force de la spécificité des Patries Charnelles, est un repère important dans un monde standardisant et niveleur. Quand, en plus, ceux qui viennent se greffer sur le tronc du Peuple Niçois (et la greffe prend bien, je vous l’assure), se sentent et se veulent Niçois jusqu’au fond de leurs tripes, quand de plus en plus de jeunes se reconnaissent comme Niçois, se pensent comme Niçois, alors, nous pouvons dire que l’ identité Nissarde est profondément ancrée et pour longtemps.


Voilà pourquoi nous ne sommes pas français: puisque notre jeunesse ne se reconnaît plus dans les symboles de leur république, ne s’identifie même plus dans cette institution qu’est devenue l’équipe de france de foot (cela n’est pas bien important, bien sûr, mais c’est symptomatique), ne connaît pas l’histoire de france (et elle s’en fout!), et surtout, parce que la France n’a pas voulu nous respecter en tant que ce que nous sommes et nous intégrer en acceptant notre différence.

Il est connu qu’ici, les gens sont Niçois avant d’être autre chose: cela est valable pour les politiques, les religions, les supporteurs de foot ou autre sport, etc…Nous sommes Niçois puis…. Ainsi, puisque nous dépendons administrativement de la France, il nous faudrait dire que nous sommes français puis d’une région donnée, comme il est d’usage de le dire pour beaucoup de région de ce pays. Mais, pour les « Patries Charnelles », on est d’abord de chez soi avant d’être autre chose. Je pense que les Basques sont basques avant d’être français: il en est de même pour les Corses, les Catalans, les Bretons et les Alsaciens. Ici, dans le Pays Niçois, il faut que cela se sache, nous ne sommes pas français, nous sommes Niçois d’abord! (M’en bati, siéu Nissart!)

Bob LENISSART

Afrique du sud : merci !


La France est en état de catalepsie morose à la suite de calamiteuse performance de son équipe nationale de balle au pied.

Que des mercenaires surpayés, mal elevés et sectaires aient leur caquet rabaissé par une équipe d'Afrique du Sud méritante est un motif de grande satisfaction morale et sportive.

Il suffit d'écouter les commentateurs politiques pour deviner la grande crainte des tenants de la pensée unique : la défaite de cette sélection quasi unicolore serait le refet de la déconfiture du projet socio-politique d'une France multiarciale.

Ce qui est vrai dans les banlieues et dans nombre de quartiers de nos villes se retrouve dans le quotidien d'un groupe humain comme la sélection qui porte le maillot bleu.

C'est un constat qui fait mal aux irénistes et qui conforte ceux qui savent que les chats ne font pas des chiens.

Et en attendant : que l'Argentine gagne !

vendredi 18 juin 2010

¡Viva Mexico!

Ils ne sont pas les seuls à nous tromper sur la marchandise.

Je dois l'avouer, je maintiens une relation compliquée avec le Mexique.

Il m'est pénible de comparer l'état actuel de ce pays avec ce qu'il fut autrefois.

A vrai dire, il m'a toujours semblé que la Nouvelle Espagne ne s'est jamais remise de la mort du vice-roi Bernardo de Gálvez y Madrid en 1786. A cette époque, ce qui va devenir le Mexique est un des rares ensembles bi-continentaux. A partie de la ville de Mexico, le vice-roi est aux commandes d'une vaste région qui englobe à l'est les Antilles, à l'ouest les Philippines, au nord les limites de l'Alaska et au sud l'isthme américain.

Le Mexique au temps de sa grandeur.

La victoire des séparatistes en 1821 va conduire progressivement le pays sur la voie de la décadence et son territoire va se réduire comme une peau de chagrin.

Tout d'abord, les Philippines et les Antilles restent fidèles à l'Espagne. Puis l'incompétence des nouvelles générations aux commandes conduit à la perte de l'Oregon et du Texas, récupéré manu militari par des immigrants anglophones, avant le désastre de 1848 quand l'expansionnisme du voisin du nord conduit à la perte de l'Arizona, du Nouveau Mexique et de la Californie.


Le peuple mexicain soutient son équipe.

Les ambitions malheureuses de Napoléon III, allié à une petite élite locale, aboutissent à la triste expédition de l'Armée française au Mexique qui ne connaît que d'éphémères succès avant de se terminer en défaite puis par la mort de l'honorable Maximilien.

A la fin du XIXe siècle, le Mexique n'est plus qu'un terrain vague, largement dominé par les intérêts financiers des Etats-Unis et par une bourgeoisie éclairée qui tourne vite à la machine répressive anti-catholique, dont les épisodes les plus emblématiques sont le révolte des Cristeros et l'extraordinaire martyre du père Pro.

Le père Pro prie avant son exécution.

Le père Pro attend les bras en croix la décharge fatale.

La prise du pouvoir par les gauchistes affairistes et laicards du PRI (parti révolutionnaire institutionnel !) va transformer ce pays en un régime de gauche (de façade) tout en obéissant aux inérêts des Etats-Unis.

La fin du PRI a rendu un espace de liberté politique à ce pays. Il lui reste encore à restaurer la liberté civique de ne pas recevoir une balle d'un criminel protégé par une police corrompue.

Bel affrontement. Une photo bien symbolique.

Mais hier au soir sur un terrain de jeu en Afrique australe, de jeunes remplaçants, abonnés au banc de touche, ont battu une bande d'employés surpayés de grands clubs européens.

Une équipe enhardie de créoles catholiques, protégés par la vierge de Guadalupe, a mis la pâtée à une méchante troupe de cipayes engoncés.

Une fratrie homogène de garçons bien dans leur peau a écrasé un ramassis de clans ethno-religieux qui se détestent.

Le plus agréable de cette défaite est qu'elle va interdire aux bien-pensants de ressortir leur couplet sur la France de demain aux couleurs de l'équipe de France.

jeudi 17 juin 2010

La fin du meilleur ami

Le New York Times, sous la plume d'Hilary Stout rapporte que la dernière fantaisie des sociologues de l'éducation aux Etats-Unis est d'interdire aux enfants d'avoir un(e) meilleur(e) ami(e).

Dans combien de temps chez-nous ?




A Best Friend? You Must Be Kidding


FROM the time they met in kindergarten until they were 15, Robin Shreeves and her friend Penny were inseparable. They rode bikes, played kickball in the street, swam all summer long and listened to Andy Gibb, the Bay City Rollers and Shaun Cassidy on the stereo. When they were little, they liked Barbies; when they were bigger, they hung out at the roller rink on Friday nights. They told each other secrets like which boys they thought were cute, as best friends

Today, Ms. Shreeves, of suburban Philadelphia, is the mother of two boys. Her 10-year-old has a best friend. In fact, he is the son of Ms. Shreeves’s own friend, Penny. But Ms. Shreeves’s younger son, 8, does not. His favorite playmate is a boy who was in his preschool class, but Ms. Shreeves says that the two don’t get together very often because scheduling play dates can be complicated; they usually have to be planned a week or more in advance. “He’ll say, ‘I wish I had someone I can always call,’ ” Ms. Shreeves said.

One might be tempted to feel some sympathy for the younger son. After all, from Tom Sawyer and Huck Finn to Harry Potter and Ron Weasley, the childhood “best friend” has long been romanticized in literature and pop culture — not to mention in the sentimental memories of countless adults.

But increasingly, some educators and other professionals who work with children are asking a question that might surprise their parents: Should a child really have a best friend?

Most children naturally seek close friends. In a survey of nearly 3,000 Americans ages 8 to 24 conducted last year by Harris Interactive, 94 percent said they had at least one close friend. But the classic best-friend bond — the two special pals who share secrets and exploits, who gravitate to each other on the playground and who head out the door together every day after school — signals potential trouble for school officials intent on discouraging anything that hints of exclusivity, in part because of concerns about cliques and bullying.

“I think it is kids’ preference to pair up and have that one best friend. As adults — teachers and counselors — we try to encourage them not to do that,” said Christine Laycob, director of counseling at Mary Institute and St. Louis Country Day School in St. Louis. “We try to talk to kids and work with them to get them to have big groups of friends and not be so possessive about friends.”

“Parents sometimes say Johnny needs that one special friend,” she continued. “We say he doesn’t need a best friend.”

That attitude is a blunt manifestation of a mind-set that has led adults to become ever more involved in children’s social lives in recent years. The days when children roamed the neighborhood and played with whomever they wanted to until the streetlights came on disappeared long ago, replaced by the scheduled play date. While in the past a social slight in backyard games rarely came to teachers’ attention the next day, today an upsetting text message from one middle school student to another is often forwarded to school administrators, who frequently feel compelled to intervene in the relationship. (Ms. Laycob was speaking in an interview after spending much of the previous day dealing with a “really awful” text message one girl had sent another.) Indeed, much of the effort to encourage children to be friends with everyone is meant to head off bullying and other extreme consequences of social exclusion.

For many child-rearing experts, the ideal situation might well be that of Matthew and Margaret Guest, 12-year-old twins in suburban Atlanta, who almost always socialize in a pack. One typical Friday afternoon, about 10 boys and girls filled the Guest family backyard. Kids were jumping on the trampoline, shooting baskets and playing manhunt, a variation on hide-and-seek.

Neither Margaret nor Matthew has ever had a best friend. “I just really don’t have one person I like more than others,” Margaret said. “Most people have lots of friends.” Matthew said he considers 12 boys to be his good friends and says he sees most of them “pretty much every weekend.”

Their mother, Laura Guest, said their school tries to prevent bullying through workshops and posters. And extracurricular activities keep her children group-oriented — Margaret is on the swim team and does gymnastics; Matthew plays football and baseball.

As the calendar moves into summer, efforts to manage friendships don’t stop with the closing of school. In recent years Timber Lake Camp, a co-ed sleep-away camp in Phoenicia, N.Y., has started employing “friendship coaches” to work with campers to help every child become friends with everyone else. If two children seem to be too focused on each other, the camp will make sure to put them on different sports teams, seat them at different ends of the dining table or, perhaps, have a counselor invite one of them to participate in an activity with another child whom they haven’t yet gotten to know.

“I don’t think it’s particularly healthy for a child to rely on one friend,” said Jay Jacobs, the camp’s director. “If something goes awry, it can be devastating. It also limits a child’s ability to explore other options in the world.”

But such an attitude worries some psychologists who fear that children will be denied the strong emotional support and security that comes with intimate friendships.

“Do we want to encourage kids to have all sorts of superficial relationships? Is that how we really want to rear our children?” asked Brett Laursen, a psychology professor at Florida Atlantic University whose specialty is peer relationships. “Imagine the implication for romantic relationships. We want children to get good at leading close relationships, not superficial ones.”

Many psychologists believe that close childhood friendships not only increase a child’s self-esteem and confidence, but also help children develop the skills for healthy adult relationships — everything from empathy, the ability to listen and console, to the process of arguing and making up. If children’s friendships are choreographed and sanitized by adults, the argument goes, how is a child to prepare emotionally for both the affection and rejection likely to come later in life?

“No one can teach you what a great friend is, what a fair-weather friend is, what a treacherous and betraying friend is except to have a great friend, a fair-weather friend or a treacherous and betraying friend,” said Michael Thompson, a psychologist who is an author of the book “Best Friends, Worst Enemies: Understanding the Social Lives of Children.”

“When a teacher is trying to tone down a best-friend culture, I would like to know why,” Dr. Thompson said. “Is it causing misery for the class? Or is there one girl who does have friends but just can’t bear the thought that she doesn’t have as good a best friend as another? That to me is normal social pain. If you’re mucking around too much in the lives of kids who are just experiencing normal social pain, you shouldn’t be.”

Schools insist they don’t intend to break up close friendships but rather to encourage courtesy, respect and kindness to all. “I don’t see schools really in the business of trying to prevent friendships as far as they are trying to give students an opportunity to interact socially with other students in a variety of different ways,” said Patti Kinney, who was a teacher and a principal in an Oregon middle school for 33 years and is now an official at the National Association of Secondary School Principals.

Still, school officials admit they watch close friendships carefully for adverse effects. “When two children discover a special bond between them, we honor that bond, provided that neither child overtly or covertly excludes or rejects others,” said Jan Mooney, a psychologist at the Town School, a nursery through eighth grade private school on the Upper East Side of Manhattan. “However, the bottom line is that if we find a best friend pairing to be destructive to either child, or to others in the classroom, we will not hesitate to separate children and to work with the children and their parents to ensure healthier relationships in the future.”

Les sociétés multiconfessionnelles ne fonctionnent pas

L'avenir s'annonce compliqué pour la France et pour les autres pays européens qui ont laissé s'installer d'importantes minorités religieuses sur leur territoire.

L'expérience prouve que les sociétés à la fois multiethniques et multiconfessionnelles peuvent fonctionner dans le cadre d'une dictature comme l'Union soviétique ou encore dans celui d'un régime autocratique tempéré comme pouvait l'être la double monarchie danubienne.

En revanche, la démocratie est fatale pour ces sociétés. Une fois que les minorités dépassent un certain seuil, le système démocratique se dérègle et le niveau de violence croît.

On vient de s'en rendre compte en France avec l'interdiction de l'apéritif saucisson vin rouge dans le quartier de la Goutte d'or à Paris.

Le journaliste britannique Ed West vient de publier dans son blog du Telegraph une remarquable analyse de la situation en Irlande du nord. Je vous invite à la lire en transposant les termes « protestants » par Français et « catholiques » par ce que vous voulez. L'effet est saisissant.


Can Northern Ireland ever work? History suggests not


Imagine for one moment that the Liberal Democrats had a paramilitary wing, not one made up of vegetarians from north London armed with Fairtrade leaflets, but of brutal killers. And that the Lib Dems had murdered some 20,000 Conservative-voting civilians over the previous 40 years, sometimes by bombing pubs where they drank, or dog shows that were predominantly attended by Tories, or city centres where Tory-owned businesses dominated. Perhaps they had even stopped a bus-load of workers and separated Tories and Liberals, murdering those they identified as being from the other side.
And imagine that the Tories also had their own militia, which in turn had killed 10,000 Liberals, walking into Liberal pubs and opening fire, kidnapping blameless Liberals on their way home and torturing them to death, or stabbing Tory women to death for dating Liberals.
And that both these parties ran the drugs trade in England, controlled extortion rackets, prostitution, illegal gambling and every criminal activity in the land, killing anyone who got in the way of their business.
And that every issue that threatened the Liberal-Conservative coalition – tax credits for families, EU relations, defence – was discussed with the underlining understanding that, if one side didn’t get their way, they would start murdering civilians again.
English people who smugly lecture the world’s feuding tribes that they should follow our peace process in Northern Ireland would not – for a second – tolerate such a situation.
I should point out here that I have no particular dog in this fight, being half-English, half-Irish, and from a mixed Catholic/Protestant background, and the only side I support are the guys in uniforms who, whatever their individual wrongdoings and crimes, have not as a group taken it on themselves to become judge, jury and executioner.
I should also point out that being critical of the situation in Northern Ireland does not mean being unappreciative of peace, an allegation the blind followers of the peace process throw at critics. Nor does it mean being unappreciative of the tireless work of the British and Irish governments in getting people to talk.
But let’s not forget the inconvenient truth – Northern Ireland does not, and cannot, function properly, and eventually it will have to come to an end one way or the other. That’s because bi-ethnic states cannot work.
Perhaps I should amend that – bi-ethnic democracies do not work; multi-culturalism (in its truest sense) works fine in empires and tyrannies, but when modernity and democracy arrive demographics begins to matter. Witness what happened when the Hapsburg and Ottoman empires crumbled, or Yugoslavia. Or witness events in central Asia where, as the BBC reported this morning, the various ethnic groups had lived in harmony for centuries until 20 years ago (yes, under Russian and Soviet dictatorship).
A functioning democracy requires an unquestionably dominant majority ethnic group, and that is what makes Northern Ireland, Bosnia, Lebanon and many other hot-spots a problem.
When Ireland was partitioned Protestants amounted to less than 10 per cent of the population in the South, but Catholics were 30 per cent in the North, and that difference resulted in one state functioning harmoniously and the other eventually caving in. There was nothing wrong with Northern Irish society or its people; indeed its pre-Troubles murder rate was lower than Japan or Singapore’s today – but that 70-30 ratio was untenable.
This might not have mattered were it not for demographics, the death knell of multi-ethnic democracies, at least when the minority group has a higher birth rate. One of the reasons why the Unionists discriminated against Catholics before the Troubles began was to encourage them to emigrate, a fact of Irish life that the Protestants hoped would balance the demographic time bomb. Instead one of the most peaceful societies on earth became one of the most violent.
Demographic change was also at the heart of the Peace Process, at least as far as the English were concerned. Although Catholic birth rates have declined, they are still expected to become a majority at some stage; the English promised Sinn Féin that, if and when this happened, they could vote for a united Ireland (assuming all Catholics voted for it, which is not a certainty at all).
This, the “Brits” (ie English) are hoping, will solve the problem. Protestants would then become a minority within the new 32-county Ireland, perhaps no more than 15 per cent, not that much higher than Protestants in the 26 counties on partition. Indeed, they may well be outnumbered by eastern Europeans.
This obviously raises all sorts of problems for the Republic, which at the moment cannot afford the £6billion annual subsidy to the province (although Britain may offer to continue paying a share). Worse still, it would have inherited a gangsterised political system in which parties still have strong links to paramilitaries that have effectively evolved into criminal gangs.
But the biggest headache is Ulster’s Protestants, who may then decide they have a legitimate case, as a nation, to have their own state. The very reasons Unionists once gave for opposing a united Ireland are now gone, since the Republic is now both secular and wealthier than the North, but their identity as Ulster Protestants (rather than Irish Unionists) has only been strengthened by decades of Republican murders and English indifference. They now vote not for the pro-English Ulster Unionist Party but for the Ulster Protestant-nationalist DUP, while across the political cleavage Catholics have switched from the SDLP to Sinn Féin. The two parties are bribed to run a coalition as absurd as a joining of Likud and Hamas, or white supremicists and Islamists in England.
Democracies where voting patterns are entirely decided by ethnic group, and where parties gravitate away from the centre ground, are not really democracies at all but tribal head-counting competitions. Commentators like to say that Northern Ireland will be normalised when people vote on bread and butter issues rather than sectarian matters – this we all hope, and there are encouraging signs such as the Alliance party’s victory in the General Election, but the problem with this analysis is that nothing in human history suggests it is likely to happen.