tag:blogger.com,1999:blog-74352204703701875822024-03-16T08:08:27.848+01:00Aventures de l'histoireAventures de l'histoire est un lieu privilégié pour observer l'actualité de l'histoire et de l'édition historique, tant en France qu'en Espagne ou dans les pays anglophones.Balbino Katzhttp://www.blogger.com/profile/10927974147399513232noreply@blogger.comBlogger643125tag:blogger.com,1999:blog-7435220470370187582.post-69468703854188860062010-07-13T08:23:00.005+02:002010-07-13T09:28:27.240+02:00Une pseudo histoire des services secrets espagnols<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjkzssvgPlwH8T79rFgk6BTUcyIUVeTnq428-yE9uHMUTjw6P8XUw6oPZ2-pYlZcij98ZpYrlrBkvJFuTN86bbDrrJZEytZoxpOW2j2qroTF5RwyNbZU2fnYHMFAeu44lCrZ8Pl6gX8sdf4/s1600/image004.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 259px; height: 400px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjkzssvgPlwH8T79rFgk6BTUcyIUVeTnq428-yE9uHMUTjw6P8XUw6oPZ2-pYlZcij98ZpYrlrBkvJFuTN86bbDrrJZEytZoxpOW2j2qroTF5RwyNbZU2fnYHMFAeu44lCrZ8Pl6gX8sdf4/s400/image004.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5493285904440060466" border="0" /></a><br />Peut-on écrire une histoire des services secrets alors que les archives sont fermées et que les protagonistes sont encore tenus au secret ?<br /><br />Tel est le dilemme auquel doivent s'affronter les auteurs assez téméraires pour vouloir écrire une histoire d'hommes sans histoire.<br /><br />Aux Etats-Unis, de nombreux auteurs ont néanmoins réussi cet exercice grâce à un très sérieux travail d'enquête, rendu plus facile par une ouverture plus grande des institutions du renseignements par une plus grande liberté de parole des acteurs des guerres de l'ombre.<br /><br />En Europe, rien de tel.<br /><br />Ecrire l'histoire d'un service d'espionnage revient à reconstruire une affaire criminelle trente ans après les faits grâce à des coupures de presse.<br /><br />Les exemples en France des livres publiés sur les affaires criminelles les plus emblématiques, songeons au calamiteux <span style="font-style: italic;">Pull-over rouge</span> de Gilles Perrault, rappelle les limites de l'exercice.<br /><br />Le journaliste espagnol Vicente Almenara vient de démontrer à nouveau la futilité de l'effort dans son livre <span style="font-style: italic;">Los Servicios de inteligencia en España</span> dans lequel il retrace l'histoire des officines de Franco à nos jours.<br /><br />Contrairement à ce qu'affirme l'éditeur, l'auteur n'a guère mouillé la chemise pour rechercher les témoignages d'anciens des services ou des politiques qui les ont contrôlés.<br /><br />A défaut d'autre chose, ce livre comble une lacune mais il ne peut prétendre à ce qu'il n'est pas, une histoire des secrvices secrets espagnols.<br /><br />Synthèse de coupures de presse et d'ouvrages d'investigation publiés au cours des années antérieures, le livre de Vicente Almenara évoque un chien déguisé en loup. En quelques coups de brosse, le féroce <span style="font-style: italic;">Canis lupus</span> redevient l'affectueux <span style="font-style: italic;">Canis lupus familiaris</span>.<br /><br />Les 1295 notes en bas de page révèlent davantage l'absence totale de sources originales à la disposition de l'auteur. Il me semble que les deux seuls entretiens qu'il a réalisés sont ceux cités <span style="font-style: italic;">in extenso</span> en fin d'opus.<br /><br />A base de coupures de presse contradictoires et d'ouvrages partiels et partiaux, comment écrire autre chose qu'une chronologie améliorée ?<br /><br />D'autre part, son exploitation des sources est bien souvent étonnante. Prenons l'exemple du GRAPO, ce mouvement trerroriste d'extrême gauche qui a sévi en Espagne, l'auteur s'appuie principalement sur des sources publiées à l'époque des événements dans un but clairement politique<span>. Inexplicablement, il ne cite à aucun moment les souvenirs de Pio Moa qui fut membre de cette organisation et qui l'a longuement décryptée. De toute évidence, il n'a pas cherché à s'entretenir avec lui ou avec d'autres rescapée de cette minable épopée.</span><span> Si, corrigeons notre propos, il cite bien quelques phrases de Pio Moa, mais reprises dans l'ouvrage d'un autre auteur.<br /><br />Pour les visiteurs français, un décorticage plus détaillé de ce livre est peu utile. Q'il suffise de dire qu'il présente de manière synthétique l'information publiée et disponible sur les différentes organisations qui composent au fil du temps le renseignement espagnol.<br /><br />Que les lecteurs ne s'attendent pas à des révélations fracassantes, mais il permet de suivre l'évolution des modestes moyens mis en place par le franquisme aux véritables usines à gaz qui servent actuellement le gouvernement socialiste. Il rappelle les grandes affaires qui ont secoué ce petit monde, de la transition à la lutte contre l'ETA. En revanche, inutile de chercher une analyse et une mise en parallèle avec les organisations des autres pays. La grave question du manque d'indépendance des espions espagnols vis à vis du pouvoir politique n'est même pas évoquée.<br /><br />Enfin, l'éditeur n'a pas été à l'auteur d'un livre qui se veut une source d'information exploitable. Non seulement il a oublié les titres courants (!) et ne s'est pas donné la peine de créer un index, mais il a accepté la bibliographie fournie par l'auteur qui est un monument d'indigence. On y trouve dans ce capharnaüm des ouvrages dont le lien avec le sujet sont pour le moins tenus comme <span style="font-style: italic;">la Véritable histoire des taxis de la Marne</span> d'Henri Carré (Paris, 1921) mais les livres cités dans les notes en bas de page et qui constituent la source principale de l'auteur brillent par leur absence comme celui de R. Martin Villa.<br /><br /><br /></span><span style="font-style: italic;"><br /></span>Balbino Katzhttp://www.blogger.com/profile/10927974147399513232noreply@blogger.com532tag:blogger.com,1999:blog-7435220470370187582.post-66412391487513124722010-07-02T10:11:00.005+02:002010-07-02T10:28:29.806+02:00Le crime de guerre oublié du maréchal Leclerc<div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj0TkK9aj-7N-tTctQMwK0IvA43W3WLxua7ZgtAMkwrkKkuXGtDmL6ScMtQyk6xAJ8w8pZHjM5z39ameNWHP3jPINivOvc294HMC9olS0y1l3Qh8ZqiVkRl77p4bf_PFGmFMO4bDLMBNNmW/s1600/2DB+Leclerc.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 400px; height: 281px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj0TkK9aj-7N-tTctQMwK0IvA43W3WLxua7ZgtAMkwrkKkuXGtDmL6ScMtQyk6xAJ8w8pZHjM5z39ameNWHP3jPINivOvc294HMC9olS0y1l3Qh8ZqiVkRl77p4bf_PFGmFMO4bDLMBNNmW/s400/2DB+Leclerc.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5489220617216060034" border="0" /></a><span style="font-style: italic;">Le général Leclerc photographié en Alsace quelques semaines avant l’exécution des douze blessés français de la Waffen-SS par des hommes sous ses ordres.</span><br /></div><br /><br />Pour vous donner envie d'acheter et de lire <a href="http://www.grancher.com/product_info.php?products_id=2445">l'ouvrage</a> aux éditions Grancher d'<span style="font-size:100%;">Eric Lefèvre (</span><span style="font-size:100%;">né en 1949, spécialiste de l’histoire militaire de la Seconde Guerre mondiale, il a publié une quinzaine d’ouvrages) et du journaliste Olivier Pigoreau, je vous invite à lire cet article publié voici quelques années dan</span>s les colonnes d'<span style="font-style: italic;">Aventures de l'histoire</span> par Eric Lefèvre.<br /><br /><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://www.grancher.com/product_info.php?products_id=2445"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 259px; height: 400px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPhDMkORvOJjfSKlNcB7Byv-v_t46Zr4guxzfIQWH8PnGfzvAAy5l9ZYQC4_H1jOm9CAnYjSgoULLv8ZSVGZhceVGj0rQ67Re24urKIGNWAknwaI38iM7T_F8wF8ZUrrzXpunNAaG0gxf3/s400/6a00e008d663eb88340133f1e0d768970b.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5489216325280732562" border="0" /></a><span style="font-style: italic;">Un crime de guerre commis par une figure légendaire de la France gaulliste.</span><br /></div><br /><span style="font-size:180%;"><span style="font-weight: bold;"><br /><a href="http://www.grancher.com/product_info.php?products_id=2445">Rendez-vous tragique à Bad-Reichenhall</a></span></span><br /><br /><span style="font-weight: bold; font-style: italic;">L’exécution par la 2e DB de douze soldats de la division « Charlemagne », le jour même de la capitulation allemande de 1945, constitue un épisode bien mineur d’un conflit qui a coûté tant de millions de morts. Elle suscite pourtant la gêne car elle est associée à la figure légendaire du futur maréchal Leclerc. Cette exécution est devenue le symbole d’une guerre civile dont l’issue dépendait de l’affrontement d’armées étrangères. Le fait que des Français en uniforme américain furent amenés à fusiller des Français en uniforme allemand n’en est-il pas la tragique illustration ? Cette affaire a également suscité bien des interrogations. Qu’en est-il à ce jour ?</span><br /><br /><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhuz_gvQwB9WrmBRP2N4F7dPg6DcSaTuHR-RRZqML25glHeYRYgAFxy6EAS4fFj00BFp0YJJOt8qaW3mPzoxOuRICHFqFVmBqwBy6tAE23YGyPqDcyklMiVVazVYLQVNrNn_VIbUyqGThYu/s1600/Bad+reichenhall+1.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 400px; height: 273px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhuz_gvQwB9WrmBRP2N4F7dPg6DcSaTuHR-RRZqML25glHeYRYgAFxy6EAS4fFj00BFp0YJJOt8qaW3mPzoxOuRICHFqFVmBqwBy6tAE23YGyPqDcyklMiVVazVYLQVNrNn_VIbUyqGThYu/s400/Bad+reichenhall+1.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5489220611843758130" border="0" /></a><span style="font-style: italic;">A Bad Reichenhall, près de son PC, le général Leclerc interroge les douze Français en uniforme allemand. La tension est vive, les propos échangés acerbes.</span><br /></div><br />En ce 7 ou 8 mai 1945, vers 17 h, trois pelotons d’exécution abattent l’un après l’autre trois groupes de quatre Français en uniforme allemand, à une ou deux exceptions près celui des Waffen-SS. Chacun de ces pelotons a été fourni par une section de combat – celles des sous-lieutenants Florentin, Bell et Morvan – de la 4e compagnie du ler bataillon du Régiment de marche du Tchad (RMT), corps organique de la 2e DB. Une compagnie formée à partir d’un escadron porté FFI recruté à Paris en 1944. Pour l’exécution a été choisie une petite clairière jouxtant le chemin de Kugelbach, sur le territoire de la commune de Karlstein, limitrophe de la petite ville de Bad-Reichenhall, en Haute-Bavière, non loin de l’Oberzalberg.<br />Ces douze Français appartiennent à la 33e Waffen-Grenadier-Division der SS « Charlemagne » (française n°l) et tous ou presque au régiment de circonstance du SS-Obersturmbannführer Hersche. Il est parti cinq semaines plus tôt du camp de Wildflecken, en Franconie, pour rejoindre le reliquat de la division rassemblé dans le Mecklembourg après avoir échappé au chaudron de Poméranie, où les unités françaises ont été décimées. Intégrant lui-même quantité de rescapés de ces combats, quelquefois blessés, ce régiment de 1 200 hommes a dû finalement prendre le chemin du Sud. A la suite de quelques nouveaux combats livrés par nécessité contre les troupes américaines, il a été dispersé en Bavière, la plus grande partie de ses unités parvenant à gagner à pied la province de Salzbourg, voire à franchir le Brenner. Les douze hommes se sont-ils trouvés séparés des éléments étoffés du régiment Hersche qui, après s’être battus à Moosburg, rattachés à la SS-Grenadier-Division « Nibelungen », seront faits prisonniers près de Lofer, à 20 km au sud-ouest de Bad-Reichenhall ? C’est le cas indiscutable de la majorité d’entre eux.<br />Avant de tomber sous ces balles fratricides en chantant la Marseillaise, sinon en criant « Vive la France ! », dans une atmosphère très pénible quoique de grande dignité, ils ont tous – à une seule exception – été confessés sur les lieux mêmes par l’aumônier d’une autre unité de la 2e DB, le groupe d’artillerie Xl/64e RADB. Ce prêtre, le sous-lieutenant Maxime Gaume (1911-1995), spécialement désigné pour les assister, leur a donné la communion et a recueilli les lettres, écrites sur l’heure au crayon, que neuf d’entre eux souhaitaient adresser à leurs familles. Toutefois, on lui conseillera d’attendre pour les envoyer et il ne les postera pas avant février 1946.<br /><br /><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi35o94jrA0tuA8G_wTPvAI15Ngk_5ayN-dFM2nyyNkPwSUBxqNQkYxJY-dhrDT-LiqUbLfc2-jdAt2fA9Slc5pOf6NBnbmbqIMwpYoyHSnGoTmGLcrH6X_zuTI34s6tX-WFWdA1MjDk39n/s1600/Bad+reichenhall+2.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 400px; height: 268px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi35o94jrA0tuA8G_wTPvAI15Ngk_5ayN-dFM2nyyNkPwSUBxqNQkYxJY-dhrDT-LiqUbLfc2-jdAt2fA9Slc5pOf6NBnbmbqIMwpYoyHSnGoTmGLcrH6X_zuTI34s6tX-WFWdA1MjDk39n/s400/Bad+reichenhall+2.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5489220602469460786" border="0" /></a><span style="font-style: italic;">Le caractère tragique de leur situation se lit dans le regard des vaincus qui seront fusillés quelques heures plus tard par des compatriotes. De gauche à droite : le lieutenant Krotoff, le sous-lieutenant Briffaut (au premier plan, en uniforme de la Wehrmacht) et le sous-lieutenant Daffas (regardant le photographe).</span><br /></div><br />Il restera marqué par cette tragédie sa vie durant. Sur ordre, les cadavres furent laissés sur place, tels qu’ils étaient tombés. Le père Gaume interviendra quand même auprès des troupes américaines pour les faire enterrer. Des tombes individuelles, surmontées de croix de bois, seront creusées quelques jours plus tard dans la clairière, puis, dit-on, bénies par un aumônier américain. Malheureusement, quand on exhumera les douze fusillés le 2 juin 1949 pour les transporter dans une tombe commune du cimetière communal Sankt-Zeno de Bad-Reichenhall, seuls les trois officiers pourront être identifiés, deux des croix seulement portant un nom selon le maire de Bad-Reichenhall (l’âge indiqué s’applique à la date du décès) :<br />— le W-Obersturmführer (lieutenant) Serge Krotoff, 33 ans, domicilié à Paris ;<br />— le W-Untersturmführer (sous-lieutenant) Raymond Daffas, 37 ans, de Paris également (1) ;<br />— le W-Untersturmführer Paul Briffaut, 26 ans, de Nice (démobilisé en décembre 1944, en conservant son uniforme de la Wehrmacht précédemment porté dans la LVF).<br />Un quatrième fusillé, puis un cinquième seront ultérieurement identifiés grâce aux lettres adressées à leurs familles :<br />— le W-Grenadier Raymond Payras, 22 ans, de Touget (Gers) ;<br />— le W-Unterscharführer (sergent) Jean Robert, 30 ans, de Nantes.<br />Parmi les sept autres, restés jusqu’à maintenant inconnus, l’on trouve semble-t-il un seul sous-officier.<br />Ce sont là les faits avérés. A tous autres égards, quoi que l’on ait pu affirmer ou écrire jusqu’à maintenant sur cette affaire – et l’on ne s’en est pas privé, quitte à déformer les faits de part et d’autre, à faire montre d’une imagination incontrôlée ! – l’on manque de certitudes, l’on est parfois réduit aux hypothèses. C’est bien sûr, comme souvent, le lot de sources contradictoires, aggravées par un inévitable aspect passionnel.<br /><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCu6zxOkEHaws55Td6b0nxLGdRK5pawcfGrhfKg2dJmb2FW3_O19a6-45-JEsP-t9nEFW7InrbaEpwoFrq-DBRFejqRhmw2OhSDBpWHaT9b4rGcvMQGhcL8lMsiAEITEZddKrzYVWmLx6T/s1600/Bad+reichenhall+4.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 400px; height: 284px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCu6zxOkEHaws55Td6b0nxLGdRK5pawcfGrhfKg2dJmb2FW3_O19a6-45-JEsP-t9nEFW7InrbaEpwoFrq-DBRFejqRhmw2OhSDBpWHaT9b4rGcvMQGhcL8lMsiAEITEZddKrzYVWmLx6T/s400/Bad+reichenhall+4.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5489220208618584178" border="0" /></a><br /><div style="text-align: center; font-style: italic;">Pour l’exécution voulue selon toute vraisemblance par Leclerc (médaillon), a été choisie cette petite clairière jouxtant le chemin de Kugelbach, sur le territoire de la commune de Karlstein, limitrophe de la petite ville de Bad-Reichenhall, non loin de l’Oberzalberg.</div><br /><br /><span style="font-weight: bold;">Quand et comment les douze hommes sont-ils devenus les prisonniers de la 2e DB ?</span><br /><br />Signalons, pour mémoire, que selon un enquêteur allemand officieux, les douze hommes, d’abord rassemblés dans un hôpital, se seraient rendus le 6 mai à des unités américaines ne pouvant qu’appartenir à la 3e division d’infanterie US. Internés avec des prisonniers allemands dans la caserne des chasseurs de montagne de Bad-Reichenhall, ils s’en seraient échappés en apprenant la présence de troupes de Leclerc dans la ville et, dénoncés par des paysans, auraient été capturés dans un petit bois proche par des unités non identifiées de la 2e DB, a priori la veille de leur exécution.<br />Pour le père Gaume, par contre, ils se sont rendus aux Américains (2) le matin même du drame et ont immédiatement été remis à l’EM de la division, qui, selon lui encore, s’en est trouvé bien embarrassé. La teneur de la lettre que l’un des trois officiers fusillés a rédigée pour sa femme l’après-midi de l’exécution, dans la clairière même – « Je me suis rendu ce matin aux Américains » – confirme cette dernière version et ne peut que clore ce premier débat.<br /><br /><span style="font-weight: bold;">Une exécution des plus sommaires ?</span><br /><br />L’on avance généralement que cette exécution présentait un caractère des plus sommaires. Mais l’on a aussi écrit qu’elle était consécutive à une décision de justice. Or, non seulement la justice militaire divisionnaire du commandant Henriquet était restée avec la base à Dießen, au sud-ouest de Munich, à 125 kilomètres de là, mais encore, le tribunal militaire constituant son organe aurait-il eu le pouvoir de prononcer des condamnations à mort immédiatement exécutoires à l’encontre de prisonniers de guerre, il est vrai avant tout considérés comme traîtres en vertu des nouveaux textes entrés en vigueur en France ?<br />Près de son PC à Bad-Reichenhall même, le jour même de l’exécution, le général Leclerc, commandant la 2e DB, s’est entretenu avec les prisonniers, comme en témoignent les photos prises par un reporter du service cinéma des armées présent sur place. Il est attesté que les propos échangés furent vifs, le général reprochant aux pitoyables vaincus de porter l’uniforme allemand, l’un d’eux lui rétorquant qu’il se trouvait bien lui-même en uniforme américain… Peut-être était-il particulièrement excédé ce jour-là, tant par l’ordre impératif d’évacuer la région, donné par ses supérieurs américains, que par leurs remontrances – faites notamment par le Major-General Frank W. Milburn (3), commandant le XXIe corps US auquel était rattachée la 2e DB – quant aux pillages immodérés imputables aux troupes françaises. Et puis le caractère passionné de ce croisé, engagé corps et âme dans une impitoyable guerre civile dès 1940 en A-EF, ne pouvait qu’être aiguillonné à la vue de ces compatriotes en tenue ennemie, les tout premiers que ses hommes et lui rencontraient depuis leur arrivée en Allemagne, moins de quinze jours auparavant. Ignorait-il que le gouvernement du maréchal Pétain avait légalement autorisé leur enrôlement ? Une circonstance nécessairement aggravante à ses yeux, sans nul doute.<br />Payés pour savoir de quelle façon l’épuration s’était déroulée en France à l’été et à l’automne précédents, les soldats de la 2e DB étaient de toutes façons prêts, dans leur majorité, à considérer comme normale toute solution extrême.<br /><span style="font-weight: bold;"><br />La date de l’exécution : le 7 ou le 8 mai ?</span><br /><br />Rappelons qu’avant que des éléments de la 2e DB n’y parviennent, Bad-Reichenhall, située dans le secteur tenu par la 352e Volksgrenadierdivision (zbV) allemande du Generalmajor O.E. Schmidt, a d’abord été atteinte et traversée par le 7e Rl de la 3e DI US le 4 mai.<br />L’on sait, grâce à l’étude minutieuse des journaux de marche de la 2e DB, que des unités de cette division cantonnent d’une façon permanente dans la ville cinq jours durant, du 5 mai 1945 après-midi au 10 mai après-midi, les unités présentes se relayant jusqu’au 8 pour aller visiter le Berghof, la propriété d’Adolf Hitler où les hommes de Leclerc sont arrivés les premiers, à seulement une vingtaine de kilomètres.<br />Le père Gaume écrira aux familles des fusillés que l’exécution a eu lieu le mardi 8 mai, jour qui marque l’annonce au monde, à 15 h, de la capitulation sans conditions signée la veille, les hostilités ne prenant fin qu’à 23 h 01, heure d’Europe centrale. Cette capitulation ne sera ratifiée que le 9 mai à 0 h 15 à Berlin. Le rapport du 6 décembre 1948 d’une nouvelle enquête effectuée sur la demande du maire par le Polizei-Oberkommissar Aigner auprès des témoins allemands confirme la date du 8, qui sera finalement inscrite sur la tombe commune et la plaque du monument aux morts de Bad-Reichenhall.<br />Pourtant, si l’on en croit les documents joints aux JMO de la 2e DB, ce jour-là, à l’heure indiquée par tous les témoins, 17 h, le gros du l/RMT (chef de bataillon Fosse), et notamment la 4e compagnie qui procéda aux exécutions, a évacué la ville depuis la fin de la matinée, conformément aux ordres du XXIe corps d’armée US ! Ces derniers visaient toutes les autres unités de la 2e DB cantonnées soit dans la région de Berchtesgaden, soit à Bad-Reichenhall et ses alentours (dans le second cas, outre le l/RMT, le QG divisionnaire sans ses services restés à Dießen, la 97e compagnie de QG, la compagnie mixte de transmissions 97/84, le groupe d’artillerie Xl/64e RADB, la batterie hors rang et la 1re batterie du 22e groupe colonial de forces terrestres antiaériennes). La journée du 8 est d’ailleurs marquée par une intense activité, totalement mobilisatrice, près de mille véhicules de la 2e DB traversant la ville, la quittant ou s’y arrêtant. Les départs s’échelonneront jusqu’au 10.<br />Le lundi 7 mai, en revanche, le l/RMT, cantonné du 6 au 8 à Bayerisch Gmain – commune limitrophe – reste disponible toute la journée, chargé de la sécurité de la ville de Bad-Reichenhall et prenant à cette fin ses ordres du 3e bureau divisionnaire (chef d’escadron Mirambeau puis lieutenant-colonel Le Comte).<br />De surcroît, l’on sait parfaitement dans la journée du 7 que la capitulation allemande a été signée à Reims dans la nuit, à 2 h 41. L’EM de Leclerc l’apprend par télégramme dès le matin et Radio-Flensburg l’annonce dans l’après-midi à toute l’Allemagne par la voix du comte von Krosigk. Ajoutons que le groupe d’armées G allemand avait déjà capitulé, les hostilités ayant pris fin dans sa zone d’action le 6 mai à midi.<br />Par suite de ces divers constats, à moins que le départ de la 4/RMT n’ait été différé sans trace écrite, il y a tout lieu de croire que l’affaire s’est déroulée le 7 mai (4). Sans doute y a-t-il eu alors confusion dans les mémoires des témoins et acteurs liant celle-ci au jour de la capitulation, du fait que seul le 8 mai est resté pour l’Histoire la date officielle de la fin de la guerre.<br /><span style="font-weight: bold;"><br />Découvrir un responsable ?</span><br /><br />Il est habituellement suggéré, sinon affirmé, même par des anciens de la 2e DB, que c’est le général Leclerc en personne qui aurait pris d’autorité, ou du moins provoqué la décision de faire fusiller les douze prisonniers, sommairement ou dans des formes plus ou moins légales. Le capitaine Georges Fouquet, l’aumônier divisionnaire, devra admettre, quitte à en faire porter la responsabilité par un officier dont il ne se remémore plus le nom, que la décision a de toutes façons été prise à l’état-major de la 2e DB, ce que confirme le père Gaume. Il ressort du témoignage particulièrement fiable d’un simple soldat de la 97e compagnie de QG, qui adressera des photos à l’une des familles, que personne ne l’ignorait alors !<br />Le fait qu’un aumônier ait été spécialement désigné pour assister les « condamnés » semble l’attester, connaissant les convictions religieuses affichées du commandant de la 2e DB. D’autant que le père Gaume – il l’a affirmé – fut investi de cette mission par le père Fouquet, de l’état-major.<br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEixVJ5Qc14g1xuI9D6XErzY8nHQLLJIxAZYP8k-rfI2T6FX519ubL5epUjZmLe2wZmcGtZTQrzZmyH3S2pURXIL2BayvtTJygvmZj0T8cNlvdJV8NCQXvbNuzolRaYYueqUeuQwkacBtD8D/s1600/Bad+reichenhall+3.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 294px; height: 400px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEixVJ5Qc14g1xuI9D6XErzY8nHQLLJIxAZYP8k-rfI2T6FX519ubL5epUjZmLe2wZmcGtZTQrzZmyH3S2pURXIL2BayvtTJygvmZj0T8cNlvdJV8NCQXvbNuzolRaYYueqUeuQwkacBtD8D/s400/Bad+reichenhall+3.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5489220220010962098" border="0" /></a><br /><br />Il semble par ailleurs établi qu’un contact radio a été assuré préalablement avec Paris au sujet des douze hommes (5), suivi, selon certains, d’une réponse évasive permettant toutes les interprétations. Selon l’aspirant Yves C. (mort en 2000), par contre, alors chef du peloton de protection de QG à qui leur garde aurait été confiée la veille de l’exécution, ordre aurait alors été donné de Paris de les rapatrier en France pour les juger (6). Le lendemain, toujours selon le même, des hommes du RMT, munis d’un ordre de transport du 3e bureau, auraient pris en charge les prisonniers. Leur exécution aurait finalement été décidée par le commandant de la 4e compagnie, le lieutenant Maurice Ferrano (1909-1981), un vieux dur à cuire, compagnon de la Libération depuis 1942 et récemment fait chevalier de la Légion d’honneur, qui se serait ensuite fait sérieusement « laver la tête » par le général Leclerc. Hélas ! S’il est certain que le lieutenant Ferrano organisa l’exécution sur place et désigna les pelotons, la version de l’aspirant C. contredit singulièrement les témoignages les plus solides sur les points essentiels. Elle doit néanmoins être versée au dossier, car elle est la seule à vouloir décharger le commandant de la 2e DB de toute responsabilité.<br /><br /><div style="text-align: right;"><span style="font-weight: bold;">Eric Lefèvre</span><br /></div><br /><br /><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiFNrR47NIHRKXLfGigHzUQRQK96De8EBwX7G1ddKvRTr5swpi9JfcLPAbm1CcxmUtfs1t2BSMJD9fqsikkB2leB2JYvj5IIQoQoAfAggCrxRQMVOE9eaqkSUBIfd2MiVTRfuVqsITygAEL/s1600/Bad+reichenhall+5.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 274px; height: 400px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiFNrR47NIHRKXLfGigHzUQRQK96De8EBwX7G1ddKvRTr5swpi9JfcLPAbm1CcxmUtfs1t2BSMJD9fqsikkB2leB2JYvj5IIQoQoAfAggCrxRQMVOE9eaqkSUBIfd2MiVTRfuVqsITygAEL/s400/Bad+reichenhall+5.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5489220206649383970" border="0" /></a><span style="font-style: italic;">La plaque apposée en 1963, photographiée par l’auteur en 1972, au cimetière Sankt-Zeno. Le nom de Payras, oublié à l’origine, a été rajouté.</span><br /><br /></div><br /><span style="font-size:85%;"><span style="font-style: italic;">1. Tôt reconnu par d’anciens officiers de la « Charlemagne » sur les photos prises, mais identifié par erreur comme Robert Stoffart sur la tombe commune du cimetière Sankt-Zeno ayant accueilli les corps en 1949, puis Robert Doffat sur la plaque posée sur le monument aux morts de la Première Guerre du même cimetière, près duquel les restes des fusillés ont été transportés en 1963.<br /></span><span style="font-style: italic;">2. Vraisemblablement au 9th Field Artillery Battalion de la 3e division d’infanterie US, cantonné à Bad-Reichenhall à partir du 5 mai. Ce sont probablement des éléments de ce groupe d’artillerie qui les enterreront.<br /></span><span style="font-style: italic;">3. Il est venu en personne au QG de Leclerc le 8 mai à 10 heures en compagnie de deux autres généraux. Son chef d’état-major s’était déjà présenté la veille.<br /></span><span style="font-style: italic;">4. La lettre de l’un des fusillés déjà citée n’est pas datée et ne permet donc pas de trancher cet autre débat.<br /></span><span style="font-style: italic;">5. La liaison radio directe avec Paris était assurée dès le 6 mai par la CMT 97/84 au moyen d’un poste SCR-193, puis d’un SCR-199.<br /></span><span style="font-style: italic;">6. A cette date, en vertu de textes rétroactifs, ils étaient justiciables des cours de justice départementales, inculpés de trahison, d’intelligence avec l’ennemi ou d’atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat.<br /></span></span><br /><br /><a href="http://www.grancher.com/product_info.php?products_id=2445"><span style="font-weight: bold;">Voici la présentation de l'ouvrage par l'éditeur :</span></a><br /><br /><br />Le 8 mai 1945, alors que les armes se sont tues dans une Europe dévastée par cinq années de guerre, douze Français portant uniforme allemand sont fusillés sans jugement à Bad Reichenhall, en Allemagne, par d'autres Français, engagés dans la 2e division blindée du général Leclerc. Qui donna l’ordre ? Comment se sont déroulés les faits ? Qui sont ces fusillés ? Comment s'étaient-ils retrouvés là ? Qu'ont-ils dit à Leclerc lorsque celui-ci les a interrogés quelques heures avant l'exécution ? Soixante-cinq ans après les faits, ces questions et bien d'autres restaient sans réponse. Denis Lalanne avait fait des événements de Bad Reichenhall, le cœur de son roman Le Devoir de Français, adapté à la télévision en 1978. Jean-François Deniau évoquait les faits dans son roman Un héros très discret, adapté au cinéma par Jacques Audiard en 1995. Les auteurs passionnés par la Seconde Guerre mondiale ont fouillé cette période difficile pour comprendre comment cette exécution avait pu avoir lieu. Bad Reichenhall nous parle de cette guerre civile qui mit aux prises les enfants d’un même peuple dans une lutte sans pitié. Elle nous parle de notre histoire.<br /><br />Ce livre donne les clefs de trois ans d’enquête sur une des énigmes les plus délicates et tragiques de la Seconde Guerre mondiale.<br /><br />Éric Lefèvre est un spécialiste de la Seconde Guerre Mondiale et des Français engagés dans l’armée allemande.<br /><br />Olivier Pigoreau est journaliste, il s’agit de son premier ouvrage.<br /><br />150x240 - 300 pages - cahier photo noir et blanc 8 pagesBalbino Katzhttp://www.blogger.com/profile/10927974147399513232noreply@blogger.com14tag:blogger.com,1999:blog-7435220470370187582.post-54343936728397957682010-07-02T09:55:00.005+02:002010-07-02T10:03:26.239+02:00Bravo Merchet<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPhDMkORvOJjfSKlNcB7Byv-v_t46Zr4guxzfIQWH8PnGfzvAAy5l9ZYQC4_H1jOm9CAnYjSgoULLv8ZSVGZhceVGj0rQ67Re24urKIGNWAknwaI38iM7T_F8wF8ZUrrzXpunNAaG0gxf3/s1600/6a00e008d663eb88340133f1e0d768970b.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 259px; height: 400px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPhDMkORvOJjfSKlNcB7Byv-v_t46Zr4guxzfIQWH8PnGfzvAAy5l9ZYQC4_H1jOm9CAnYjSgoULLv8ZSVGZhceVGj0rQ67Re24urKIGNWAknwaI38iM7T_F8wF8ZUrrzXpunNAaG0gxf3/s400/6a00e008d663eb88340133f1e0d768970b.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5489216325280732562" border="0" /></a><br />Je n'en reviens pas. Le spécialiste en questions militaires de <span style="font-style: italic;">Libération</span> ose parler d'un livre qui dérange.<br /><br />Courageux, décapant, il m'étonne. Je finis pas croire que son traitement de l'affaire du légionnaire décédé accidentellement à Djibouti relève de l'erreur de parcours.<br /><br />Son post, consacré à la parution de l'ouvrage d'Eric Lefèvre et d'Eric Pigoreau sur Bad Reichenhall, est un modèle du genre. Comment aborder honnêtement des faits qui dérangent. Je me souviens d'une conservation avec un journaliste du <span style="font-style: italic;">Figaro</span>, dont je tais le nom volontairement, préparant un grand article à la gloire du Maréchal en question, qui m'a dit froidement que ce crime de guerre n'en était pas car les victimes étaient de mauvais Français.<br /><br />Fermez le ban et lisez <span style="font-style: italic;">Libération</span>.<br /><br /><blockquote><br /><span style="font-size:180%;"><a style="font-weight: bold;" href="http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2010/06/le-8-mai-1945-douze-soldats-fran%C3%83%C2%A7ais-de-la-waffen-ss-sont-fusill%C3%83%C2%A9s-par-dautres-soldats-fran%C3%83%C2%A7ais-appartenant-%C3%83%C2%A0-la-2%C3%83%C2%A8me.html">Bad Reichenhall : un livre revient sur un "épisode tragique" de la 2ème DB de Leclerc</a></span><br /><br />Le 8 mai 1945, douze Waffen SS français sont fusillés par d'autres soldats français, appartenant à la 2ème DB du général Leclerc. L'affaire se passe non loin de Bad Reichenhall, une bourgade bavaroise au sud de l'autoroute Munich-Salzbourg. L'affaire est connue des spécialistes, mais elle l'est peu et mal, en général rapidement évoquée dans les biographies de Leclerc. Pour la première fois, un livre très bien documenté est entièrement consacré à cet "épisode tragique". Il va faire grincer des dents. Ce fut le cas des miennes...<br /><br />Disons le d'entrée : les préférences des deux auteurs ne sont pas, loin s'en faut, celles du "pacha" de ce blog, admirateur inconditionnel de l'épopée de la France libre. Eric Lefèvre fut un proche collaborateur de l'écrivain d'extrême-droite Jean Mabire et Olivier Pigoreau est un jeune journaliste passionné par le PPF de Doriot. Ils n'aiment visiblement guère les Gaullistes de la France libre et sont plus attirés par le destin des 15.000 Français qui revêtirent volontairement l'uniforme nazi. Mais, pour y avoir consacré deux ans d'enquête, ils connaissent l'épisode de Bad Reichenhall mieux que quiconque. Et les faits sont là, assurémment dérangeants.<br /><br />Au pied du nid d'aigle d'Hitler, les combats ont cessé la veille. La guerre est finie. Le PC de Leclerc est installé à Bad Reichenhall. Des soldats américains, qui les avaient fait prisonniers, viennent déposer douze hommes, des Waffen SS, dans la rue où est installé l'état-major de la 2ème DB. Stupeur chez les Français : ces SS sont, eux aussi, français - issus de la Division Charlemagne ! Leclerc passe les voir quelques minutes et une altercation a lieu. Alors qu'il leur demande s'ils n'ont pas honte de porter l'uniforme allemand, l'un des prisonniers fait remarquer au libérateur de Paris qu'il porte bien, lui, l'uniforme américain. C'en est trop. Leur destin est scellé. Dans l'après-midi du 8 mai, ils sont fusillés par la 4ème compagnie du Régiment de marche du Tchad (RMT), dans une clairière proche de Bad Reichenhall. Les corps sont abandonnés là et ne seront inhumés que trois jours plus tard par l'armée américaine.<br /><br />Qui sont-ils ? Seuls cinq des douze ont pu être identifiés. Leur vie, chaotique et misérable, est longuement racontée dans le livre : tous sont des volontaires, parfois issus de la LVF, qui voulaient combattre le "bolchevisme" au nom de "l'Europe nouvelle". Dans quel cadre juridique ont-ils été fusillés ? Apparamment, cela n'a pas été une question trop longtemps débattue. S'agit-il d'une méprise, de la mauvaise compréhension d'un ordre ? Les auteurs n'y croient pas et il pointe la responsabilité directe du général Leclerc. D'autres historiens contesteront sans doute leur interprétation, mais ils devront le faire à partir des éléments avancés dans ce livre.<br /><br />Après guerre, cette affaire a fait l'objet de plusieurs enquêtes, dont une confiée à la Gendarmerie nationale. Enquêtes enterrées pour ne pas porter atteinte à la mémoire de Leclerc, concluent les auteurs. Les circonstances de la mort du Maréchal en 1947 sont évoquées, notamment parce qu'un "scénario", auquel les auteurs n'adhèrent pas, expliquerait l'accident de l'avion de Leclerc par un sabotage d'un proche d'un SS français fusillé à Reichenhall...<br /><br />L'endroit de la fusillade est devenu un lieu de pélérinage pour les nostalgiques du IIIème Reich ; on apprend ainsi que Franz Schonhuber, leader (aujourd'hui décédé) des Republikaner allemands, un temps allié du Front national, en fut l'un des plus actifs promoteurs.<br /><br />On accusera sans doute les auteurs de ressortir une histoire nauséabonde à des fins politiques. Peu importe : l'historien ou le journaliste ne doit pas se demander quelle cause sert tel ou tel fait qu'il relate- et qu'il faudrait, c'est selon, exposer ou bien taire - , mais uniquement de savoir si les choses sont vraies ou fausses. Et, en l'occurrence, elles semblent vraies.<br /><br />L'image de Leclerc en ressort-elle salie, abîmée ? Philippe de Hauteclocque n'était pas un saint. C'était un homme, avec ses faiblesses - ses péchés, aurait dit ce grand chrétien - au premier chef desquels la colère et pas mal d'orgueil. Ce que montre surtout ce livre, c'est d'abord que la guerre n'est jamais une jolie chose, même si la cause pour laquelle on la fait est, sans l'ombre d'un doute, la bonne.</blockquote>Balbino Katzhttp://www.blogger.com/profile/10927974147399513232noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7435220470370187582.post-31563276721451761952010-06-28T08:43:00.003+02:002010-06-28T08:48:49.563+02:00L'avenir de la défense françaiseJe ne suis pas un grand fan du journaliste de Libération Jean Dominique Merchet. Sa présentation de l'affaire du jeune officier chassé de l'Armée à la suite de la mort accidentelle d'un homme de sa section pendant des manœuvres à Djibouti m'a écœuré.<br /><br />Les plus curieux trouveront les raisons de mon déplaisir sur les posts de ce blog qui lui son consacrés.<br /><br />En revanche, je dois à l'honnêteté d'écrire que ses analyses sur les questions militaires révèlent une grande compétence et il m'arrive d'être en accord avec lui.<br /><br />Ce qu'il a écrit sur l'avenir immédiat de la défense en France est frappé au sceau du bon sens.<br /><br /><br /><a href="http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2010/06/mon-opinion-replionsnous-en-bon-ordre-.html"><span style="font-size:180%;"><span style="font-weight: bold;"></span></span></a><blockquote><a href="http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2010/06/mon-opinion-replionsnous-en-bon-ordre-.html"><span style="font-size:180%;"><span style="font-weight: bold;">Mon opinion : replions-nous, mais en bon ordre !</span></span></a><br /><br /><br />A la guerre, le repli n'est certes pas la manoeuvre le plus glorieuse ni la plus enthousiasmante. Mais elle est parfois indispensable, tous les grands capitaines le savent. Comme ils savent que, de toutes les manoeuvres, elle est la plus difficile à conduire. Car, en la matière, toute erreur se paye par la déroute.<br /><br />Au plan militaire, la France est aujourd'hui contrainte au repli. L'état des finances publiques dicte sa loi. Quelles que soient les incantations et sauf (mauvaise) surprise stratégique de taille, notre pays ne consacrera pas à sa défense plus de 1,5 à 2% de son produit intérieur brut (PIB) et ce, à terme prévisible. C'est peu, comparé au 4% des années 70, mais c'est ainsi. Quel dirigeant politique, quel parti susceptible de gouverner la France propose d'augmenter significativement les dépenses militaires ? Aucun. Il faut donc faire avec.<br /><br />La France se trouve dans la même situation que le Royaume-Uni des années 50 et 60. Les Britanniques se sont alors repliés, abandonnant leur politique indépendante au niveau mondial ("à l'est de Suez"), en se mettant à la remorque des Etats-Unis au plan nucléaire, avec les accords de Nassau. Les circonstances sont différentes, mais cette option est aujourd'hui possible pour la France.<br /><br />Notre retour dans l'Otan pousse d'ailleurs pleinement dans ce sens. Nous deviendrons l'un des meilleurs éléments de l'Alliance, avec une armée capable d'intervenir efficacement aux côtés des Américains. Les militaires, en tant que professionnels respectés, pourraient y trouver satisfaction. Les industriels de l'armement paieraient sans doute un prix très lourd à ce choix, avec la perte définitive de maitrise d'oeuvre de programmes complexes. Nous serions aspirer dans la course à l'interopérabilité avec les Américains, course qui nous épuisera rapidement. Quand aux citoyens français, ils devraient renoncer à ce que leur pays joue un rôle indépendant sur la scène mondiale.<br /><br />Il existe une autre voie. Tout aussi douloureuse, sans doute, mais qui peut préserver l'avenir. C'est celle du repli en bon ordre, dont le seul objectif doit être de conserver des capacités de remontée en puissance.<br /><br />La défense d'un pays marche sur deux jambes : les forces armées et l'industrie d'armement. Il est impératif de maintenir l'équilibre entre les deux. Avoir une bonne armée, bien entraînée, ne sert pas à grand chose si l'on est incapable de l'équiper de manière autonome. Si ce n'est, peut-être, à jouer les supplétifs.<br /><br />La priorité devrait donc être de conserver les capacités techniques, humaines, et industrielles - quitte à réduire les forces. Ce discours ne plaira pas à tout le monde, je le sais. Il est pourtant essentiel que la France préserve ses savoirs-faire dans les domaines stratégiques. Qu'elle les conserve mais a minima, puisque nous n'avons pas le choix.<br /><br />Prenons l'exemple du Rafale. Si l'on veut conserver au XXIème siècle la capacité de construire des avions de combat sur le sol européen, il faut 1) maintenir l'activité des bureaux d'études ; 2) produire juste assez d'avions pour que les ingénieurs et les ouvriers des chaines de fabrication gardent leur savoir-faire ; 3) gagner des contrats à l'export. Décrocher un contrat pour le Rafale au Brésil et aux Emirats arabes unis est, pour la France, une affaire considérablement plus importante qu'une amélioration de la situation en Afghanistan. Ce qui est vrai pour les avions de combat l'est dans d'autres domaines. Il faut les lister soigneusement en partant, non pas de l'idéal, mais de la situation réelle de l'industrie française - qui est ne l'oublions pas l'une des toutes premières du monde.<br /><br />Et les forces ? Là encore, la priorité absolue devrait être de conserver les savoirs-faire. Avec des minimums quantitatifs, mais le souci de maintenir la qualité. On s'orienterait vers ce que d'aucuns appellent une "armée d'échantillons". Prenons l'armée de terre : A-t-on besoin de trois bataillons de chasseurs alpins ? D'une entière brigade parachutiste avec quatre régiments d'infanterie para ? De quatre régiments de chars lourds ? Ce qui est vital - car nul ne sait quelle forme prendront les menaces de demain, c'est, par exemple, de maintenir un haut savoir faire dans le combat de montagne, de maîtriser les techniques d'assaut par air et conserver des capacités blindées.<br /><br />Le génie se consacre beaucoup aux engins explosifs improvisés, ce que personne n'avait anticipé il y a dix ans. Qui peut affirmer que les capacités de franchissement (ponts, etc) ne deviendront pas demain essentielles ? Donc, conserver, sous forme d'échantillons, toutes ces techniques si durement, si chèrement, acquises. La remontée en puissance est aussi une question d'hommes, de ressources humaines, de capacités à les recruter et à les former - la réserve a sans doute là un rôle à jouer.<br /><br />Pour les forces comme dans l'industrie, il existe des effets de cliquet. On peut facilement abandonner quelque chose, mais, ensuite, le retour est quasiment impossible. Regardez les Britanniques et le porte-avions : ils ont presque tout inventé, le pont oblique, la catapulte, le miroir d'appontage. Et aujourd'hui, ils ne savent plus faire. Souhaite-t-on les imiter?<br /><br />Ce repli, si douloureux soit-il, est-il possible ? Sans doute et pour une raison simple : le niveau de la menace. Celle-ci est historiquement faible. Jamais notre territoire n'a été, comme il l'est aujourd'hui, autant à l'abri d'une invasion armée. Les stratèges décrivent même notre pays comme étant devenu une île, sans menace terrestre à ses frontières. C'est un luxe que nos anciens auraient aimé connaître. Profitons-en, mais intelligemment. Rien ne dit que cela durera.<br /><br />La seule menace réelle contre le territoire et ses habitants - et donc la raison d'être de la défense - provient du terrorisme. C'est l'affaire des services de renseignement, de la police, de la justice, parfois des forces spéciales. Là, il ne saurait être question de repli.<br /><br />Pas plus que dans le nucléaire, parce que la dissuasion est l'assurance ultime que jamais plus une catastrophe comme celle de mai-juin 1940 ne se reproduira. Tant d'argent a été dépensé pour doter la France d'une capacité de dissuasion nucléaire crédible, aujourd'hui réduite à son plus bas niveau possible en vertu du principe de "stricte suffisance", qu'il serait franchement insensé d'y renoncer. Car si on le faisait, il faut savoir que ce serait un aller-simple : on ne pourrait plus jamais acquérir une dissuasion nucléaire. Et il faut craindre que, faute de dissuasion, les guerres classiques redeviennent vite d'actualité.<br /><br />Que faire alors ? Reduire l'interventionnisme à tout crin hors de nos frontières. Replier les opex et profiter de ce désengagement militaire - qui sera douloureux dîplomatiquement - pour mettre en avant des solutions politiques originales en faisant entendre autrement la voix de la France. Que fait-on encore au sud du Liban, au Kosovo, au Tchad ? Et, évidemment, en Afghanistan ? A quelle guerre serait destiné le contingent de 30.000 hommes que l'armée de terre doit tenir prêt, comme le lui demande le Livre blanc ? Est-il indispensable que pouvoir fournir l''équivalent de deux ou trois divisions à une improbable coalition, forcément dirigée par les Etats-Unis ? Une défense pour protéger, à long terme, la France et les Français ou pour jouer aujourd'hui un rôle dans "la famille occidentale" ? Les réponses, on le comprend, sont éminément politiques.</blockquote>Balbino Katzhttp://www.blogger.com/profile/10927974147399513232noreply@blogger.com11tag:blogger.com,1999:blog-7435220470370187582.post-10701884951590758472010-06-27T11:03:00.003+02:002010-06-27T11:10:26.787+02:00Carthagène des Indes, deux points de vueSur le site <a href="http://www.everything2.net/title/battle%2520of%2520Cartagena%2520de%2520Indias">everything</a>, nous trouvons deux intéressants points de vue sur la bataille de Carthagène des Indes.<br /><br /><br /><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQIPu0YTUwlNQGnYZJj7QuxF_06rBGeVfokkNkRY5y0vCcoDQln1a_E6_FKGVO8BXP4rhecZnwFLuig1arkB3WVC7LnBMB4y9Ml1MGBZhJpr9JkztMTMmZQwJYOgRk8TNSmdJ4WgFM6v8v/s1600-h/Vernon+medalla+2.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 400px; height: 390px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQIPu0YTUwlNQGnYZJj7QuxF_06rBGeVfokkNkRY5y0vCcoDQln1a_E6_FKGVO8BXP4rhecZnwFLuig1arkB3WVC7LnBMB4y9Ml1MGBZhJpr9JkztMTMmZQwJYOgRk8TNSmdJ4WgFM6v8v/s400/Vernon+medalla+2.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5262232116684296450" border="0" /></a><span style="font-style: italic;">La fameuse médaille frappée en Angleterre pour fêter la prise de Carthagène des Indes.</span><br /></div><br /><br />Le premier, de la part d'un Espagnol<br /><br /><blockquote>I have been wondering to know, in English spoken forums and English history websites, if it is true that the War of Jenkins' Ear was hidden from English historians through time.<br /><br />I was not surprised I read nothing more than "began with an ear cut off" and end with the beginning of the war of the Austrian succession, at every english spoken website. Of course, in that war ocurred the biggest and worse humilliation and defeat made to British navy at war.<br /><br />We already know the war began with an historic ear but in fact it was an excuse. The real motive been the ambition of English businessmen for controlling the Spanish empire due to their weakened power in America after the war of the Spanish succession<br /><br />The most important episode on this war was the battle of Cartagena de Indias (Colombia). For those who want to know this episode of history, it is necesary to introduce the figures of the Spanish admiral Blas de Lezo, the English admiral Edward Vernon, and the place: Cartagena de Indias, the main port for Spaniards in America.<br /><br />After the Jenkin's ear episode at the British parliament, the English king George II sent a huge armada, the biggest amphibious invassion to the Battle of Normandy of 1944, composed of 186 ships, 26400 men and 3000 artillery pieces.<br /><br />The king of Spain, Felipe V ordered Blas de Lezo to defend the city of Cartagena de indias from the English attack, counting for that task with only 3000 infantry soldiers and recruits and 600 indians archers.<br /><br />Blas de Lezo's legend started during a long period of continuous victories over the English and Dutch navys during "the Spanish sucession war". In those combats Lezo lost one of his legs, his left eye and a shot in the shoulder leave him a useless arm as well. For all that, he was called half-man or woodleg.<br /><br />Lezo prepared de port's defence for one year. British arrived at Cartagena on may 5 1741 and in march 13, the English vessels started firing with their canons to the San Luis de Bocachica castle at a rate of 62 canon shots/hour.<br /><br />After a month of continous bombing, the English disembark and took Bocachica and Bocagrande castles.<br /><br />Lawrence Washington, half-brother of George Washington, in charge of the 4000 Virginian colonists, spread their troops at La Popa hill. This was the time Vernon commited the mistake of sending a ship with the message of victory to Jamaica. This news were sent to Great Britain where it took an enormous relevance, and George II ordered to fabricate coins and medals conmemorating the victory at Cartagena.<br /><br />So overconfident was the English admiral about the victory over the outnumbered Spaniards that in April 19 1741 Vernon decided to send their soldiers to the final assault to San Felipe fortress helped for their warships batteries. Meanwhile the Spanish sunk their remaining ships at the ports entrance to divide English troops and hinder their attack.<br /><br />When they arrived to the fortress walls they realized these beeing bigger as they thought because the Spanish dag up a hole around the fortress and british ladders were too short and useless to take the Fortress.<br /><br />With that advantage and the British surprised and ensnared, Spaniards opened fire over them, and abandoning their positions, charged against the British, slaughtering them and forcing the reminders to scape back to their ships.<br /><br />Finally, on may 9th 1741, after 57 battle days, with no food, half of his troops and sailors dead or sick by tropical plagues, Vernon decided to sail back to Jamaica, abandoned many vessels in the way out, due to the lack of people to steer them.<br /><br />The result:<br /><br />In the British side:<br /><br />6000 British died<br /><br />only 300 of the 4000 Virginian colonist survived.<br /><br />7500 were wounded or sick and most of them died later on.<br /><br />50 ships were taken or sunk for the Spanish defences or the British who had not enough men to steer them.<br /><br />1500 destroyed or captured canons.<br /><br />At the end, about 16000 British died.<br /><br />In the Spanish side:<br /><br />800 died<br /><br />1200 wounded or sick<br />6 ships sunk<br /><br />350 canons temporarily taken by the enemy.<br /><br /><br /><br />In that battle each Spanish soldier and vessel fought and defeated ten English and American colonists.<br /><br />The English historians hid the battle by order of the king George II with great succes to the present day as far as we can see.<br /><br />The defeated admiral Vernon was given a hero's burial with the fallacious legend: "He subdued Chagre and at Cartagena conquered as far as naval forces could carry victory."...Neither victory nor conquest, but he became a hero.<br /><br />Blas de Lezo died months later for the plagues at Cartagena and was forgotten in history until now. Nobody knows his burial site.<br />And I can now make sure that if English speakers want to know about this crucial battle for Spanish colonies must go to Spanish history books or websites, although it is quite unknown for common Spaniards.<br /><br />Some links in english:<br /><br />http://en.wikipedia.org/wiki/Battle_of_Cartagena_de_Indias<br /><br />http://es.youtube.com/watch?v=YeywbYKq-NQ<br /><br />http://www.pieceofeight.com/phpBB2/viewtopic.php?t=10<br /><br />http://members.aol.com/GlobTreasr/history.html<br /></blockquote><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJT7FlE7RR3meK0xWGR-B0yam-Io1drlKkg44GUKtN_Z5tZwEv9IQjcGS0Eali_3h3IQw7c5D8z45-lGWNGEcq5qY1vHPGqIQv3xpjHXnC8HWDrnDmE18yyqnV7lJklRpNDsCdQ0lO0_zK/s1600-h/Cartagena+de+Indias.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 400px; height: 261px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJT7FlE7RR3meK0xWGR-B0yam-Io1drlKkg44GUKtN_Z5tZwEv9IQjcGS0Eali_3h3IQw7c5D8z45-lGWNGEcq5qY1vHPGqIQv3xpjHXnC8HWDrnDmE18yyqnV7lJklRpNDsCdQ0lO0_zK/s400/Cartagena+de+Indias.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5262232109348769138" border="0" /></a><span style="font-style: italic;">Carthagène des Indes, ville prise par les Français mais que les Anglais n'ont pas réussi à prendre en dépit d'une supériorité militaire écrasante.</span><br /></div><br /><br />Et voici une réponse anglaise bien argumentée.<br /><br /><br /><blockquote>This post is intended as a reply to the above article. Specifically I'm challenging the assertion that the War of Jenkin's Ear and specifically the Battle of Cartagena de Indias have been deliberately hidden from the English-speaking world's history books as sensationally claimed.<br /><br />The battle is certainly forgotten in the British perspective, but it's definitely there in the books. One notable account is given by Sir John Fortescue in his 'History of the British Army', it also turns up as a chapter in the many books about the British navy and army and their Caribbean ventures. It's not covered that much on the Internet but there are a few sites, starting with Wikipedia, as well as Google Book previews. Try searching under 'wentworth, vernon, Cartagena'.<br /><br />But basically the 18th century just isn't a popular period in British popular culture, unlike the Napoleonic or Agincourt eras. Even the era's victories get little coverage online. If you look for accounts of the 1782 'grand assault' on Gibraltar, which was like Cartagena with the roles reversed (and the British even more outnumbered) you'll find very little – and searching gives you mostly books rather than Internet write-ups. And if you try to find accounts of 'successful Cartagenas' such as the captures of Havana and Manila you'll find virtually nothing, these, like Cartagena, are forgotten in the UK.<br /><br />It's true that King George did attempt to 'cover up' the battle at the time, but hiding defeats from the people was standard practise back then, in fact kings and governments have continued doing it up to today. He was, however, unsuccessful. The expedition's two commanders, Admiral Vernon and General Wentworth, were very quick to publish and distribute pamphlets blaming the debacle on the other. These were followed up by pamphlets penned by resentful veterans condemning the expedition's mismanagement.<br /><br />So it was no secret then, and hasn't been since. British historians do acknowledge it, but of course don't quite see it the same way as the winning side.<br /><br />Justifiably proud Spaniards view Cartagena with the winners' mythology – as the English do the Armada, Waterloo and the Battle of Britain. And when stripped of that mythology and put in the context of military history, Cartagena, though a brilliant and heroic defence, doesn't quite match up to the superhuman event some portray it as (one Spanish acquaintance of mine calls it: "The greatest victory in the history of victories in all the ages.")<br /><br />There are a number of myths attached to it (besides the cover-up one), some of which are repeated in the article above - which I should add is very good and far more objective than many.<br /><br />For example, the event is sometimes termed Britain's worst naval defeat, when it wasn't really a naval battle at all. The Royal Navy did suffer heavily, but due to onshore batteries surrounding them in the narrow harbour. In fact, as pompous and ridiculous as Vernon's epitaph that at Cartagena he "conquered as far as naval forces could carry victory" seems, it is essentially correct. The Royal Navy did achieve its objectives of securing the harbour and landing troops. The Spanish only had six ships, and these were soon scuttled to block the harbour.<br /><br />It's on land that the 'battle', more correctly a siege, was lost. Essentially that boiled down to the failure of the 5-6000-strong landing force to capture the town before tropical diseases like yellow fever destroyed it, and the rainy season forced the fleet to depart.<br /><br />And it certainly wasn't the largest amphibious assault before D-Day as suggested on some sites. The Ottoman assaults on Rhodes and Malta and the Mongol invasions of Japan are just a sample of pre-WW2 expeditions that used fleets of a comparable or larger size and carried a lot more troops than Vernon's (and Gallipoli in WW1 dwarfed them all). Even the British expeditionary force to New York at the start of the American Revolution far exceeded Vernon/Wentworth's in terms of men and munitions.<br /><br />Then there is very loose interpretation of the numbers involved on both sides. Of course it's tempting to count every sailor and cabin boy as the British 'assault force'(estimates range from 23-31,000 men). But only 12,000 of these were infantry, half were British regulars and marines with the remainder made up of American militia and machete-armed Jamaican slaves. The British commanders held the latter two components of their force in utter contempt, which may explain the fact they only landed 4-6000 troops.<br /><br />The major battle of Cartagena involved the British assault on San Felipe, which though not fully developed at the time was well on its way to becoming the era's largest fortification in the western hemisphere. It was a sensationally bloody failure.<br /><br />British sources put the number of troops committed to the San Felipe assault at 1,400; Spanish sources, when they mention numbers at all, tend to assume the full 4-6000 strong landing force was committed. Of course some less objective Spanish sources remain studiously silent on the actual numbers involved, leaving the reader to infer there were 23,000 British soldiers swarming up the fort walls (which were held by around 600 men).<br /><br />It's really no wonder that with this kind of misinformation some Spanish people feel the fact Cartagena isn't counted as one of the world's greatest victories can only be the product of some kind of Anglo-conspiracy.<br /><br />Spanish numbers also get played down. They are often given as only 3600, but besides his regulars, marines and native auxiliaries, Admiral de Lezo also had sailors, armed townspeople and slaves. According to the Cartagena Tourist Board there were up to 6,000 defenders - fighting from well-prepared fortifications with hundreds of guns.<br /><br />Taken in the context of other siege situations in history, de Lezo wasn't in too bad a position, especially as he knew he only had to delay the attackers until the onset of disease and the rainy season. He was certainly aided in this by the grotesquely incompetent Admiral Vernon, whose bickering with the oddly dithering infantry commander Wentworth wasted a lot of time they didn't have. Notably he refused to supply battery support for the assault on San Felipe on the dubious grounds the harbour was too shallow.<br /><br />This meant the infantry force had to attack without artillery forcing them to storm the walls with ladders - a brave but suicidal tactic thwarted by de Lezo's digging around the walls so the ladders couldn't reach. The Spanish then appear to have launched a bayonet charge into the shattered and retreating British as they became entangled in the trenches outside the fort. I say 'appear' because a minority of modern Spanish sources present a very different account of the bayonet charge, describing it as a surprise assault on the British camp - this is an intriguing discrepancy because the latter is actually what the British defenders did to the Franco-Spanish force at Gibraltar, and it would be somewhat ironic if the two assaults had become conflated.<br /><br />The article above repeats the fiction that the Spanish bayonet charge drove the British back to their ships. Not quite true, once they were clear of the killing zone of San Felipe's walls and trenches the British actually made an orderly covered retreat the long distance back to their camp. After all, they still had more than enough troops to finish the job. Or so their commanders thought. Following the assault's failure, Vernon ordered a siege and bombardment of San Felipe only to be told yellow fever had reduced the artillery and infantry to a point that it simply wasn't possible. The landing force returned to their ships and the British eventually departed, utterly defeated, their numbers halved by disease.<br /><br />British battle casualties (estimates are up to about 3000 killed, up to 7000 wounded over three months fighting on land and sea - though accounts are confused regarding the ratio of battle-disease casualties) were heavy but not extraordinary for an amphibious siege assault on multiple heavily-fortified and -gunned strongholds. At Gibraltar the Franco-Spanish assault force lost a similar number in a couple of days.<br /><br />It was diseases such as yellow fever that cut down the British fleet and army in the thousands, not for the first or last time during Britain's Caribbean ventures. It's no wonder British sailors and soldiers considered posting to the Caribbean to be the equivalent of a death sentence. As one historian wryly noted, had the British been successful in capturing the city they would simply have had the privilege of dying a diseased death inside its walls, as their more 'successful' compatriots did in Havana, rather than in the harbour and on the voyage back to Jamaica.<br /><br />Disease also hit the Spanish side, with the heroic de Lezo succumbing soon after seeing the British off.<br /><br />So it was a brilliant victory crowning the career of a brilliant man. But Britain has suffered worst defeats, and in open battle situations, and for that reason Cartagena de Indias is remembered in British perceptions more for the shocking disease toll, and is cited as a lesson in what happens when different armed branches (in this case the navy and army) don't cooperate. But in general it has been largely forgotten, just as few Spanish people are aware of the reverse event at Gibraltar despite that occurring on what is, at least rightfully, their soil.<br /><br />As for the coins? Once again, reporting victories before the fact was common practice before modern communications, though in that case it went spectacularly wrong. I'll never understand why George Washington's half-brother named his estate after Vernon, he was there after all, and Vernon tried to put some of the blame on the American forces. In fact Cartagena sometimes turns up in books exploring the build-up to the American Revolutionary War, as an example of the intense ill-will between British regular troops and colonial forces.<br /><br />Ultimately, in Brtish eyes, Cartagena de Indias just goes down in the long list of failed/successful imperialistic land grabs that modern Britain no longer wants to think about. Spain would pay it back in kind during the American Revolutionary War and neither side can claim moral superiority - there's no honour amongst thieves and frankly that's all colonialist and imperialist powers are.<br /><br />Had Vernon been successful, what then? Perhaps Columbia would have been another Belize or Jamaica with English-speaking masters rather than Spanish, for a while at least. Both England and Spain's days in the New World were already numbered.<br /><br />Ultimately my main point is that Cartagena de Indias hasn't been struck from the history books as some have sensationally claimed. It's just viewed with the loser's pragmatism rather than the winner's mythology.</blockquote>Balbino Katzhttp://www.blogger.com/profile/10927974147399513232noreply@blogger.com14tag:blogger.com,1999:blog-7435220470370187582.post-67999434178705161682010-06-27T10:12:00.006+02:002010-06-27T10:49:04.168+02:00L'histoire truquée par les Anglais<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhOw5THkIcSJP2rvaRTwuQ2wHw6cPP22KwBCW8EWb77n8EbqpTjsPty8JQoCtfd_nIfXDMbIsRV9utRHzkhRXmzEHzJEvynji2PXpfqze4Ee9swt-ZxH0Sx_7o-Nw39gEx7f3nuoguHxnA5/s1600/Cartagena_1.jpg"><br /></a><br /><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg65ipZOIc1tWkYPnWG0Ol6knQcMSbipQcneB32KDvEyJWJ4MhZYt9H2iXpt15-F1wMQeQ1IadhyphenhyphenYUuEs0ftUQaiKXKGv59IHoB1lqEcctc851aN_h_BwkIB18317FVPofq8MO4xnhW7yR-/s1600/Cartagena_2.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 400px; height: 211px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg65ipZOIc1tWkYPnWG0Ol6knQcMSbipQcneB32KDvEyJWJ4MhZYt9H2iXpt15-F1wMQeQ1IadhyphenhyphenYUuEs0ftUQaiKXKGv59IHoB1lqEcctc851aN_h_BwkIB18317FVPofq8MO4xnhW7yR-/s400/Cartagena_2.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5487371129892549346" border="0" /></a><span style="font-style: italic;">Cartagena de Indias, le pire désastre militaire de l'âge de la voile. Une défaite que les Anglais s'obstinent à cacher au monde.</span><br /></div><br /><br />L'histoire maritime est le domaine des Anglais et ils veillent à ce que la réputation de leur pays soit sans tache.<br /><br />Je suis le seul à révéler qu'en plus de deux siècles, les historiens anglais, si prompts à décortiquer la moindre des campagnes de Nelson ou encore les malheurs de l'Armada d'Angleterre, se gardent bien de s'intéresser au pire désastre du XVIIIe siècle, la défaite humiliante de l'invincible armada anglaise qui, sous le commandement de lord Vernon, a fait voile vers le Nouveau Monde pour s'emparer des provinces américaines de l'Espagne.<br /><br />Les Nord-Américains, qui ont perdu beaucoup de jeunes gens de bonne famille dans cette déconfiture anglaise, sont les seuls à aborder la question à travers le sort de leurs soldats.<br /><br />Après avoir rappelé que sur 5000 jeunes colons anglais ayant rejoint lord Vernon, moins de 500 sont revenus, l'auteur américain <span class="addmd"> Charles Winslow </span><span class="addmd">Hall </span><span class="addmd">dans son roman publié en 1898 <span style="font-style: italic;">Cartagena : or, The lost brigade; a story of heroism in the British war with Spain, 1740-1742</span>, écrit :</span><br /><br /><blockquote>Of the failure of the several expeditions under the direction of Lord <span class="gstxt_hlt">Vernon, </span>history has heretofore been remarkably silent; and for some reason, with the exception of the attempt on <span class="gstxt_hlt">Cartagena, </span>the operations of the English fleet and army in the West Indies from 1740-44, inclusive, seem to have been kept from the English public with astonishing success.<br /></blockquote>Une traduction rapide : « L'histoire [anglaise] est restée remarquablement silencieuse sur l'échec des différentes expéditions conduites par lord Vernon. A l'exception de la tentative sur Carthagène, les opérations de marine et de l'armée royales dans les Indes occcidentales entre 1740 et 1744 ont été occultées pour quelque raison au public anglais avec un succès étonnant. »<br /><br />Cet ouvrage s'inscrit dans l'effort de mobilisation du public des Etats-Unis contre l'Espagne dans cette guerre de conquête et de rapine où la puissante Amérique va s'emparer de Cuba, de Porto-Rico et des Philippines.<br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhOw5THkIcSJP2rvaRTwuQ2wHw6cPP22KwBCW8EWb77n8EbqpTjsPty8JQoCtfd_nIfXDMbIsRV9utRHzkhRXmzEHzJEvynji2PXpfqze4Ee9swt-ZxH0Sx_7o-Nw39gEx7f3nuoguHxnA5/s1600/Cartagena_1.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 263px; height: 400px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhOw5THkIcSJP2rvaRTwuQ2wHw6cPP22KwBCW8EWb77n8EbqpTjsPty8JQoCtfd_nIfXDMbIsRV9utRHzkhRXmzEHzJEvynji2PXpfqze4Ee9swt-ZxH0Sx_7o-Nw39gEx7f3nuoguHxnA5/s400/Cartagena_1.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5487371137626771826" border="0" /></a><br /><br />Pour lire l'intégralité du roman de Charles Winslow Hall, cliquer <a href="http://ia361300.us.archive.org/11/items/cartagenalost00hallrich/cartagenalost00hallrich.pdf">ici</a>.Balbino Katzhttp://www.blogger.com/profile/10927974147399513232noreply@blogger.com12tag:blogger.com,1999:blog-7435220470370187582.post-61127037569823596572010-06-27T10:04:00.002+02:002010-06-27T10:07:49.133+02:00Avec beaucoup de retard par rapport à notre blog, le <span style="font-style: italic;">Figaro</span> s'intéresse à la détresse des Blancs pauvres en Afrique du Sud et révèle que, pour la plupart, ils sont les victimes de la discrimination positive. Un avant goût de ce qui nous attend ?<br /><br /><blockquote><span style="font-size:180%;"><a style="font-weight: bold;" href="http://www.lefigaro.fr/international/2010/06/25/01003-20100625ARTFIG00434-afrique-du-sud-voyage-au-coeur-d-un-ghetto-blanc.php">Afrique du Sud : voyage au coeur d'un ghetto blanc</a></span><br /><br />C'est l'apartheid à l'envers. En Afrique du Sud, des «petits Blancs» laissés-pour-compte du nouveau régime croupissent dans une misère effroyable. Mis à l'écart dans des camps de fortune, ravitaillés par des Noirs, ils tentent de survivre tant bien que mal, parfois depuis plusieurs années.<br /><br />Direction Krugersdorps, une ville située au Transvaal, dans la province de Gauteng. A une trentaine de kilomètres de Johannesburg, dans un township de Blancs dénommé Coronation Park, végètent dans une crasse effroyable quelque 400 Afrikaners ces Africains à la peau blanche d'origine néerlandaise, française, allemande ou scandinave, descendants des colons du XVIIIesiècle. Parmi eux, Anne Le Roux, 60 ans, est assise sur une chaise, les yeux rivés sur une photo. Ah... le mariage de sa fille... Il est bien loin ce temps où Nelson Mandela était le premier président noir du pays, où elle vivait avec son époux dans une maison à Melville, où elle travaillait comme secrétaire... Aujourd'hui, seize ans après l'accession au pouvoir de «Madiba», Anne partage une caravane déglinguée et une pauvre tente avec sept autres personnes, dont sa fille et ses quatre enfants, dans un campement pour Blancs. Anne Le Roux fait partie de ces 450.000 Sud-Africains blancs qui vivent en dessous du seuil de pauvreté (dont 100.000 peinent à survivre). Comment en sont-ils arrivés là ? Principalement à cause d'un renversement brutal de la législation, à la suite de la fin de l'apartheid:la loi de 1922, par exemple, qui fixait la liste des emplois réservés aux Blancs, permettant à des personnes non qualifiées de bénéficier d'emplois réservés dans l'administration et de logements sociaux, n'est plus qu'un lointain souvenir. Et la crise économique mondiale n'a rien arrangé.<br /><br /><br /><br /><br />Mara Udwesthuizen, 64 ans, entourée des maigres souvenirs qui lui rappellent des jours meilleurs... De 1948 à 1991, l'apartheid assurait aux Blancs la sécurité économique et un emploi. (Finbarr O'Reilly/Reuters)<br /> Lorsque son mari est décédé, Anne Le Roux a eu le malheur de prendre des congés. A son retour, on lui a annoncé sans ménagement que son poste avait été attribué à une autre personne:«Prenez vos indemnités, merci pour ces vingt-six années de bons et loyaux services, et bon vent!»Avec ses compensations, elle a d'abord pu un temps héberger certains membres de sa famille, qui se retrouvaient dans la même situation qu'elle. Mais le pécule a bien vite fondu, et avec lui les illusions d'Anne sur la nouvelle société sud-africaine. Désormais, elle vit dans ce camp de Coronation Park. Et comme tous ceux qui ont travaillé avant de sombrer, une question ne cesse de la hanter... «Comment ai-je pu tomber aussi bas?» La réponse, Anne Le Roux la connaît pourtant:«Ils ne me reprendront jamais à cause de la situation...», déplore-t-elle, le regard rivé sur la photo jaunie par le temps. Notre couleur de peau n'est pas la bonne, ici, en Afrique du Sud», ajoute-t-elle, venant grossir la complainte de ces milliers de délaissés.<br /><br />Bien sûr, la majorité de la population blanche profite encore d'une bonne situation au pays de la Coupe du monde de football. Mais il n'empêche que le nombre des défavorisés n'a cessé d'augmenter au cours des quinze dernières années. Selon l'Institut d'études de sécurité d'Afrique du Sud, le taux de chômage des Blancs a ainsi doublé entre 1995 et 2005. Alors que l'apartheid protégeait les Blancs du chômage et les éloignait des non éduqués on promettait aux plus faibles qu'ils seraient soutenus par le service civil et que même les plus nécessiteux d'entre eux auraient droit à une maison, avec piscine ! , la donne a changé du tout au tout et la sécurité économique qui les entourait a disparu. Jusqu'à reproduire un apartheid à l'envers. A statut égal, c'est à présent le Noir qui prime sur le Blanc. Triste retour de balancier.<br /><br /><br /><br /><br />Dans une tente faite main rattachée à une caravane, Vernon Nel vérifie ses e-mails. Un modem sans fil alimente les ordinateurs. Ainsi, les six personnes vivant là peuvent-elles avoir accès à internet. (Finbarr O'Reilly/Reuters)<br /> Beaucoup de démunis, anciens travailleurs ou éternels accidentés de la vie, se retrouvent donc ici, à Coronation Park. Jouxtant la ville de Krugersdorps, le camp s'entasse derrière un espace vert où les familles des classes moyennes viennent pique-niquer le week-end. Entouré de petits terrils ocre jaune le fruit du travail de générations de chercheurs d'or , l'endroit fut d'abord utilisé par les Britanniques comme camp de concentration pour Afrikaners durant la guerre contre les Boers, au tout début du XXesiècle. Aujourd'hui, il accueille quelque 400 squatters issus des quatre coins du pays. Les chats et les chiens errants vagabondent entre les amas de détritus et les voitures abandonnées... Ici, on cohabite avec la saleté et l'on tente de faire face à la faim, au chômage et aux maladies. Pas facile, naturellement, de se faire soigner:un grand brûlé dans l'incendie de sa caravane qui avait pris feu après qu'il eut allumé des bougies, à la suite d'une coupure d'électricité en a fait récemment l'amère expérience : dix heures après son arrivée aux urgences, personne ne s'était encore occupé de lui...<br /><br />A 29 ans, Lukas Gouws n'a ni travail, ni femme, ni enfant. Résigné, il fume cigarette sur cigarette, les yeux perdus dans le vide. Nombre de ces déshérités finissent dans l'alcool ou la drogue. (Finbarr O'Reilly/Reuters)<br /> Et pourtant, à un tel niveau de déchéance, on est frappé par la dignité que conservent la plupart des habitants du camp. Même dans la misère, ils tentent de soigner leur image et répugnent au laisser-aller. Ils se lavent avec des bassines qu'ils remplissent grâce à la quinzaine de robinets installés dans le camp, vont chercher leurs provisions, cuisinent, bricolent... Certains, comme André Coetzee, survivent grâce à de petits boulots. Lui distribue les journaux aux feux rouges et devant les supermarchés. Même à pied, même pieds nus, les enfants vont à l'école. Comment s'organisent-ils? Le chef du camp, Hugo Van Niekerk, s'occupe d'approvisionner les familles en nourriture. Il récolte des dons auprès des habitants des alentours, mais explique qu'il ne veut pas apporter les vivres sur un plateau d'argent:«Pour les motiver à chercher du travail et à améliorer leur situation, je leur crée un univers assez confortable pour qu'ils puissent vivre, mais suffisamment inconfortable pour qu'ils se remuent», lâche-t-il sans sourciller. Pour autant, les dégâts humains sont importants. Certains sombrent dans l'alcoolisme, d'autres dans la drogue. Face à cette situation, que fait le gouvernement?<br /><br />L'an passé, durant la campagne électorale, le président Jacob Zuma a visité l'un de ces «camps pour Blancs», proche de la capitale, Pretoria. Il s'était alors dit «choqué et surpris» par ce qu'il voyait, dans un pays où «être blanc était jusqu'ici synonyme de bien portant». «La pauvreté noire ne doit pas nous faire oublier la pauvreté blanche, dont il est de plus en plus embarrassant de parler...», avaitil même déclaré. De là à dire que la situation s'est améliorée...<br /><br />Des jeunes désoeuvrés jouent avec un vieux pneu sans doute récupéré dans la décharge voisine. Le président sud-africain Jacob Zuma s'est pourtant engagé à combattre «la misère blanche», silencieuse et taboue. (Finbarr O'Reilly/Reuters)<br /> «Les Noirs sont plus avantagés que les Blancs, maintenant... Et puis, on les a montés contre nous, déplore Denis Boshoff, l'un des habitants du camp. C'est si injuste. On nous avait dit que nous serions égaux... pas inégaux», soupire-t-il. Silence dans le campement. On fume, les yeux perdus dans le vide. Les Afrikaners se sentent abandonnés par les pouvoirs publics. Un sentiment qui a fait grandir en eux un certain fatalisme, un repli sur eux-mêmes, ainsi qu'un regain de ferveur religieuse. La Bible est présente dans chacune des caravanes de ces calvinistes, fervents nationalistes qui restent très attachés à cette terre africaine. L'un d'eux, faisant mine de s'interroger sur une éventuelle punition divine qui leur aurait été infligée, cite quelques versets à haute voix:«Dieu m'a mis une écharde dans la chair» (II. Cor. 12.7). «C'est pourquoi je me plais dans les outrages, les calamités, les persécutions, les détresses, car quand je suis faible, c'est alors que je suis fort» (II. Cor. 12.10). La foi aide à vivre.</blockquote>Balbino Katzhttp://www.blogger.com/profile/10927974147399513232noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7435220470370187582.post-18742395513388723472010-06-27T09:21:00.008+02:002010-06-27T09:38:51.972+02:00Crime : opération vérité à LondresHier nous avons évoqué cet accès inattendu d'honnêteté du <span style="font-style: italic;">New York Times</span> qui accepte de publier une tribune libre démontrant que la majorité des crimes commis dans la grande métropole américaine le sont par des criminels Noirs ou Hispaniques.<br /><br />Le fait que les personnes de couleur soient davantage interpelées puis condamnées ne constitue donc pas une preuve du racisme de la police et de la judicature mais bien la conséquence d'un comportement plus crimonogène de ces populations.<br /><br />Aujourd'hui, Andrew Alderson dans le <span style="font-style: italic;">Daily Telegraph</span> publie les statistiques officielles révélant ce que les bien-pensants de gauche veulent céler, que les Noirs commettent la majorité des crimes violents à Londres. Dans le même temps, toutefois, des Noirs constituent également une fraction importante des victimes.<br /><br />Aucun des papiers ne s'interroge sur les causes de cette plus grande criminalité des personnes de couleur. Pour le moment, le lien entre un QI (quotient intellectuel) inférieur à celui, par exemple, des Chinois, ou d'un niveau moyen de testostérone supérieur à celui, par exemple, des Japonais, n'est abordé que par des universitaires dont les travaux sont victimes d'un ostracisme absolu.<br /><br />Les révélations anglaises ont été accueillies d'une manière positive par un homme politique noir conservateur et travailleur social, Shaun Bailey, qui en appelle à la communauté noire à un travail d'introspection pour tenter de trouver des solutions à ce drame social.<br /><br />Sans suprise, la gauche bien-pensante représentée par Richard Garside a renvoyé toute la responsabilité sur le « racisme et l'impérialisme anglais ».<br /><br />Qu'en est-il de la France ?<br /><br /><br /><br /><blockquote><span style="font-size:180%;"><span style="font-weight: bold;">Violent inner-city crime, the figures, and a question of race</span><br /></span><br /><span style="font-style: italic; font-weight: bold;"><br />The reality of violent inner-city crime is indicated today by statistics obtained by The Sunday Telegraph. The official figures, which examine the ethnicity of those accused of violent offences in London, suggest the majority of men held responsible by police for gun crimes, robberies and street crimes are black. Black men are also disproportionately the victims of violent crime in the capital.</span><br /><br /><br /><br />One prominent black politician said that the black community needed to face up to major challenges.<br />Shaun Bailey, a Tory election candidate in London and a charity worker, said: “The black community has to look at itself and say that, at the end of the day, these figures suggest we are heavily – not casually – involved in violent crime. We are also involved in crime against ourselves – and we regularly attack each other.”<br />The data provide a breakdown of the ethnicity of the 18,091 men and boys who police took action against for a range of violent and sexual offences in London in 2009-10.<br />They show that among those proceeded against for street crimes, 54 per cent were black; for robbery, 59 per cent; and for gun crimes, 67 per cent. Street crimes include muggings, assault with intent to rob and snatching property.<br />Just over 12 per cent of London’s 7.5 million population is black, including those of mixed black and white parentage, while 69 per cent is white, according to the Office for National Statistics.<br />The police figures also show that black men are twice as likely to be victims. They made up 29 per cent of the male victims of gun crime and 24 per cent of the male victims of knife crime.<br />The Met declined to comment on the statistics. However, some officers will see them as a justification for Operation Trident, a unit targeting black-on-black murder and violent crime.<br />Others will see it as justification for targeting a disproportionate number of black men under stop and search powers. Figures released annually have shown black people are at least six times more likely to be stopped and searched than their white counterparts.<br />On sex offences, black men made up 32 per cent of male suspects proceeded against, and white men 49 per cent. The statistics also suggest that black women are responsible for a disproportionate amount of violent crime committed by females.<br />Richard Garside, of the Centre for Crime and Justice Studies at King’s College London, said: “Given Britain’s long history of racism and imperialism it should not greatly surprise us that black and minority ethnic groups are disproportionately members of social classes that have tended to experience greater victimisation and to be the subject of police attention.<br />“Just because the police treat black men as more criminal than white men, it does not mean that they are.” Simon Woolley, speaking as the director of the Operation Black Vote pressure group, but who is also a commissioner on the Equality and Human Rights Commission, said: “Although the charge rates for some criminal acts amongst black men are high, black people are more than twice as likely to have their cases dismissed, suggesting unfairness in the system.”<br />The Sunday Telegraph obtained the figures via a Freedom of Information request after Rod Liddle, the writer, caused controversy last year when he claimed in an online blog published on The Spectator website that “the overwhelming majority of street crime, knife crime, gun crime, robbery and crimes of sexual violence in London is carried out by young men from the African-Caribbean community”.<br />The comments led to claims that Mr Liddle was racist, However, Mr Liddle said: “I cannot think of anything more vile than racism. The issue here is not racism, it is one of multiculturalism.”<br />The statistics suggest that Mr Liddle was largely right on some of his claims – notably those on gun crimes, robberies and street crimes.<br />The figures suggest, however, that he was probably wrong on his claims about knife crimes and violent sex crimes.<br />The figures relate to those “proceeded against”.<br />This includes those prosecuted in court, whether convicted or acquitted; those issued with a caution, warning or penalty notice; those the Crown Prosecution Service decided not to charge; and those whose crimes were “taken into consideration” after a further offence.<br />Unsolved crimes are not included.<br />The figures do not take into account that any one perpetrator may have committed numerous offences .</blockquote>Balbino Katzhttp://www.blogger.com/profile/10927974147399513232noreply@blogger.com40tag:blogger.com,1999:blog-7435220470370187582.post-30348483910633464692010-06-26T12:38:00.005+02:002010-06-26T15:02:46.557+02:00Le New York Times ouvre enfin les yeuxLe titre est un peu trop optimiste. Le <span style="font-style: italic;">New York Times</span> se contente de publier la tribune libre de Heather Mac Donald qui collabore au Manhattan Institute et qui a récemment publié <span style="font-style: italic;">Are Cops Racist?</span> (« les Flics sont-ils racistes ? »).<br /><br />Néanmoins il convient de marquer ce jour d'une pierre blanche. Le porte-voix du politiquement correct aux Etats-Unis a publié un texte contenant quelques faits bien têtus concernant les liens entre appartenance raciale et criminalité à New York.<br /><br />Les ignorants qui sont légion de côté-ci de l'Atlantique citent souvent le fait que les Noirs et les autres minorités raciales sont majoritaires dans les prisons comme la preuve que la justice est raciste.<br /><br />L'exemple de la ville de New York démontre que ce n'est pas la justice ou la police qui sont racistes. Simplement que les actes criminels sont commis principalement par des personnes pouvant se réclamer des minorités raciales.<br /><br />Ainsi, à titre d'exemple, les Blancs qui représentent environ le tiers de la population de la ville, ont commis en 2009 1,4 % des fusillades, moins de 5% des vols et plus généralement, 5 % des crimes perpétrés avec violence.<br /><br />En revanche, je suis tenté d'ajouter que les Blancs ont commis 100 % des délits de détournements de fonds dont le montant est égal ou supérieur à 100 millions de dollars.<br /><br />L'exemple conjoint de Jérôme Kerviel et une visite dans les prisons de notre pays semble indiquer que la France n'est pas bien éloignée du cas nord-américain.<br /><br /><blockquote><span style="font-size:180%;"><span style="font-weight: bold;">Fighting Crime Where the Criminals Are</span><br /></span><br /><br />THERE was a predictable chorus of criticism from civil rights groups last month when the New York Police Department released its data on stop-and-frisk interactions for 2009. The department made 575,000 pedestrian stops last year. Fifty-five percent involved blacks, even though blacks are only 23 percent of the city’s population. Whites, by contrast, were involved in 10 percent of all stops, though they make up 35 percent of the city’s population.<br /><br />According to the department’s critics, that imbalance in stop rates results from officers’ racial bias. The use of these stops, they say, should be sharply curtailed, if not eliminated entirely, and some activists are suing the department to achieve that end.<br /><br />Allegations of racial bias, however, ignore the most important factor governing the Police Department’s operations: crime. Trends in criminal acts, not census data, drive everything that the department does, thanks to the statistics-based managerial revolution known as CompStat. Given the patterns of crime in New York, it is inevitable that stop rates will not mirror the city’s ethnic and racial breakdown.<br /><br />CompStat embodies the iconoclastic idea that the police can stop violence before it happens. The department analyzes victim reports daily, and deploys additional manpower to the places where crime is increasing. Once at a crime hot spot, officers are expected to look out for, and respond to, suspicious behavior.<br /><br />Such stops happen more frequently in minority neighborhoods because that is where the vast majority of violent crime occurs — and thus where police presence is most intense. Based on reports filed by victims, blacks committed 66 percent of all violent crime in New York in 2009, including 80 percent of shootings and 71 percent of robberies. Blacks and Hispanics together accounted for 98 percent of reported gun assaults. And the vast majority of the victims of violent crime were also members of minority groups.<br /><br />Non-Hispanic whites, on the other hand, committed 5 percent of the city’s violent crimes in 2009, 1.4 percent of all shootings and less than 5 percent of all robberies.<br /><br />Given these facts, the Police Department cannot direct its resources where they are most needed without generating racially disproportionate stop data, even though the department’s tactics themselves are colorblind. The per capita rate of shootings in the 73rd Precinct — which covers Brooklyn’s largely black Ocean Hill and Brownsville neighborhoods — is 81 times higher than in the 68th Precinct in largely white Bay Ridge. Not surprisingly, the per capita stop rate in the 73rd Precinct is 15 times higher than that in the 68th.<br /><br />Crime rates are not the only thing that drives police strategy — so do requests for assistance from communities besieged by lawlessness. If residents of an apartment building ask their precinct commander to eliminate the drug dealing on their street, officers will likely question people hanging out around the building and step up their enforcement of quality-of-life laws, resulting in more stops. Requests for crackdowns on street sales come far more frequently from minority neighborhoods, because that is where most open-air drug dealing occurs.<br /><br />Some critics charge that the more than half a million stops last year indicate that the department is out of control. But the ratios of stops to population and of stops to total arrests in New York are very close to those in Los Angeles, where last summer a judge lifted a federal consent decree under which the police department had operated for the last eight years. The police stop data in Los Angeles are as racially disproportionate as New York’s, yet the judge deemed them consistent with civil rights.<br /><br />For several years, the ratio of stops in New York that resulted in an arrest or summons — about 12 percent of the total — was identical for whites, blacks and Hispanics, suggesting that the police use the same measure of reasonable suspicion in stopping members of different racial and ethnic groups. Just because a stop does not result in an arrest or summons does not mean that it did not interrupt a crime. Someone who is casing a victim or acting as a lookout may not have inculpatory evidence on him on which to base an arrest.<br /><br />No public policy change of the last quarter-century has done as much for the city’s poor and minority neighborhoods as CompStat policing. More than 10,000 black and Hispanic males are alive today who would have been killed had homicide rates remained at the levels of the early 1990s.<br /><br />Most minority-group members in the city recognize the enormous benefit from CompStat policing. A poll released last month by Quinnipiac University found that 68 percent of black respondents approve of the job Police Commissioner Raymond Kelly is doing, suggesting that the city’s civil rights activists do not speak for their purported beneficiaries on this issue.<br /><br />The attack on the Police Department’s stop-and-frisk data is based on the false premise that police activity should mirror census data, not crime. If the critics get their way, it would strip police protection from the New Yorkers who need it most.<br /><br />Heather Mac Donald is a fellow at the Manhattan Institute and the author of “Are Cops Racist?”<br /><br /></blockquote>Balbino Katzhttp://www.blogger.com/profile/10927974147399513232noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-7435220470370187582.post-62309561322786787152010-06-25T06:02:00.003+02:002010-06-25T06:09:26.644+02:00Les grandes oreilles servent-elles à rien ?Tout écouter, ou presque, tout savoir sur tout, ou presque, telle était paraît la capacité des services d'écoutes occidentaux dans l'Union soviétiques des années postérieures à la Seconde Guerre mondiale.<br /><br />Des conversations entre des citoyens ordinaires, celles du chef de l'Eglise orthodoxe ou celles des responsables de la distribution de vodka dans une province éloignée se retrouvent consignées dans les épais dossiers contenus dans les archives récemment ouvertes du grand centre britannique d'écoutes à Cheltenham.<br /><br />Cet article de Cahal Milmo dans les colonnes de l'<span style="font-style: italic;">Independent</span> rapporte les étonnantes découvertes des historiens dans ces cartons de rapports d'écoutes. Toutefois, le journaliste ne pose pas la question qui dérange : à quoi ont-elles servi ?<br /><br /><br /><br /><blockquote><span style="font-size:180%;"><a href="http://www.independent.co.uk/news/uk/home-news/how-gchq-kept-tabs-on-soviet-vodka-supplies-2010051.html"><span style="font-weight: bold;">How GCHQ kept tabs on Soviet vodka supplies</span></a><br /></span><br /><span style="font-style: italic; font-weight: bold;">The lives of ordinary people under Stalin are revealed as Britain's spying secrets are finally made public</span><br /><br />Thanks to the latest technology and some clandestine chicanery, GCHQ is renowned for its ability to listen to the conversations of the leaders of Britain's enemies and, occasionally, its friends. Less known is the shadowy agency's unblemished record in gaining information on the average duration of a Soviet tyre and plans for celebrating Stalin's 70th birthday.<br /><br />Thousands of pages of intelligence intercepts from the early days of the Cold War were made public yesterday, showing how British intelligence not only tapped into communications from deep inside the Kremlin but also built up a vast bank of data dealing with the minutiae of life in the Soviet Union as Britain's wartime ally rapidly became the "Red Menace".<br /><br />The documents, released by the National Archives in Kew, west London, reveal how Britain struck a top secret deal with the United States in 1946 to formalise the sharing of secret intelligence between the two countries which had developed during the Second World War. It helped cement the "special relationship" .<br /><br />The result was a wholesale effort by the Government Communications Headquarters, which moved to Cheltenham in 1951, to tap phone lines, bug offices and electronically eavesdrop on conversations to plug a gap in Britain's understanding of life behind the Iron Curtain.<br /><br />From a ban on "pseudo and inartistic" folk songs in the furthest eastern provinces of Russia to an exhortation by Moscow to resolve a vodka shortage in Dagestan, a comprehensive trawl of conversations across Soviet government was laid before British and American intelligence chiefs to try to gauge the stresses and strains in Russian society.<br /><br />Dr Ed Hampshire, the head of specialist records at the National Archives, said: "This material was provided to the heads of intelligence to build up military, political, economic and social intelligence. There was a need immediately after the war to change intelligence priorities and develop a better understanding of the Soviet threat."<br /><br />A typical intercept was the revelation in 1947 that two Soviet scientists, named as professors Klyueva and Roskin, had been arrested by the KGB for discussing their findings in cancer research with their American counterparts. GCHQ diligently noted a resolution by the Communist youth wing condemning the "anti-patriotic" actions of the academics and vowing to "wage ceaselessly a merciless fight against all signs of cringing and servility to foreign ways of life and survivals of capitalism in the mentality of young people".<br /><br />The files, which amount to 3,000 separate reports between 1946 and 1948, each headed with the instruction "Top Secret: to be kept under lock and key never to be removed from the office", show that GCHQ penetrated to the highest levels of the Soviet system.<br /><br />Personal messages to Stalin were intercepted along with details of plans by the head of the Russian Orthodox Church to celebrate the dictator's 70th birthday with "solemn prayers for the preservation and long-life of our State and its leader".<br /><br />But it was the nitty gritty of life in the Soviet system that particularly fascinated Britain's eavesdroppers – and which should now prove a treasure trove for historians.<br /><br />Although GCHQ refuses to discuss the methods used to intercept material gathered more than 60 years ago, the agency somehow managed to record conversations between ordinary Russian citizens. One exchange records how a woman told a friend not to sell her fur coat, while another message discusses the average life of a Soviet car tyre – 15,000km.<br /><br />While Russia and the Ukraine were in the grip of a post-war famine in 1946, Moscow was concerned about the lack of a different sort of sustenance in the Caucasus. Officials complained that "only 30,000" litres of a 170,000-litre vodka consignment had reached Dagestan. Among the more obscure diktats picked up by GCHQ was a requirement from Moscow's Directorate for the Control of Entertainments and Repertory that mine workers in Siberia should stop singing a number of pre-Soviet folk songs on the grounds that they were "inartistic and trivial". The banned ditties included "The Stoneman and the Midges", "My Mother Once Sent Me To Gather White Mushrooms" and "Why Do You Destroy Me, You Foolish Woman?".</blockquote>Balbino Katzhttp://www.blogger.com/profile/10927974147399513232noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-7435220470370187582.post-63288293500975228812010-06-24T09:37:00.003+02:002010-06-25T05:59:49.716+02:00Zouaves en musiqueL'épopée des zouaves pontificaux est l'un des grands succès de ce blog. Un correspondant m'a signalé ces deux virgules musicales en l'honneur de Pie IX.<br /><br />Les amateurs du genre sauront apprécier.<br /><br /><br /><object height="385" width="480"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/6M3nGGBtjDE&hl=fr_FR&fs=1&"><param name="allowFullScreen" value="true"><param name="allowscriptaccess" value="always"><embed src="http://www.youtube.com/v/6M3nGGBtjDE&hl=fr_FR&fs=1&" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" height="385" width="480"></embed></object><br /><br /><div style="text-align: center;"><span style="font-style: italic;">Hymne à Pie IX, paroles de Filippo Meucci, musique composée par Gaetano Magazzari, un extrait du concert du 2 juin 2008 dans le château Cavour Sentena.</span><br /></div><br /><div style="text-align: center;"><br /></div><object height="385" width="480"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/bcmzjcZ-raE&hl=fr_FR&fs=1&"><param name="allowFullScreen" value="true"><param name="allowscriptaccess" value="always"><embed src="http://www.youtube.com/v/bcmzjcZ-raE&hl=fr_FR&fs=1&" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" height="385" width="480"></embed></object><br /><br /><div style="text-align: center; font-style: italic;">Hommage à Pie IX.<br /></div><br /><object height="385" width="480"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/4MDIge6fk9Y&hl=fr_FR&fs=1&"><param name="allowFullScreen" value="true"><param name="allowscriptaccess" value="always"><embed src="http://www.youtube.com/v/4MDIge6fk9Y&hl=fr_FR&fs=1&" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" height="385" width="480"></embed></object><br /><br /><div style="text-align: center; font-style: italic;">La victoire de Mentana.<br /><br /><br /><object height="385" width="480"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/Uw6uqfyS6uc&hl=fr_FR&fs=1&"><param name="allowFullScreen" value="true"><param name="allowscriptaccess" value="always"><embed src="http://www.youtube.com/v/Uw6uqfyS6uc&hl=fr_FR&fs=1&" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" height="385" width="480"></embed></object><br /><br /><div style="text-align: center; font-style: italic;">Et voici un zouave italien qui tient tête aux nordistes.<br /></div><br /></div>Balbino Katzhttp://www.blogger.com/profile/10927974147399513232noreply@blogger.com29tag:blogger.com,1999:blog-7435220470370187582.post-3358377486517247932010-06-23T09:41:00.003+02:002010-06-23T09:45:59.469+02:00Le patriotisme niçois<div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgF5YoohTHoRkMK_9NDP886DVdDAFeAYuvhoAbchue1ZEGsROw1TvLcm67wCbufVyp-mB1edQoY3rVpLpsze3tD9PUPWuiox27zUcbg_hp4iOTJYBk-u-gJoIFmoblxH_yXklD4mAyM4-Ma/s1600/11248_216968926020_216937846020_3644384_926967_n.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 400px; height: 382px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgF5YoohTHoRkMK_9NDP886DVdDAFeAYuvhoAbchue1ZEGsROw1TvLcm67wCbufVyp-mB1edQoY3rVpLpsze3tD9PUPWuiox27zUcbg_hp4iOTJYBk-u-gJoIFmoblxH_yXklD4mAyM4-Ma/s400/11248_216968926020_216937846020_3644384_926967_n.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5485871909967978994" border="0" /></a><span style="font-style: italic;">Une jolie région européenne qui ne demande qu'à renaître.</span><br /></div><br /><br />Le site <a href="http://racinesdupaysnicois.eu/"><span style="font-style: italic;">Racines du Pays niçois</span></a> offre quelques pages d'une intéressante lecture sur un des patriotismes locaux les plus vivaces, celui du pays de Nice.<br /><br />Voici un post de Robert Lenissart.<br /><span style="display: block;" id="formatbar_Buttons"><span class=" down" style="display: block;" id="formatbar_CreateLink" title="Lien" onmouseover="ButtonHoverOn(this);" onmouseout="ButtonHoverOff(this);" onmouseup="" onmousedown="CheckFormatting(event);FormatbarButton('richeditorframe', this, 8);ButtonMouseDown(this);"><img src="http://www.blogger.com/img/blank.gif" alt="Lien" class="gl_link" border="0" /></span></span><br /><blockquote><br /><span style="font-size:180%;"><a style="font-weight: bold;" href="http://racinesdupaysnicois.eu/2010/06/14/pourquoi-nous-ne-sommes-pas-francais/">POURQUOI NOUS NE SOMMES PAS FRANCAIS</a></span><br /><br /><span style="font-weight: bold;">Petite chronique actuelle sur l’état de notre Peuple</span><br /><br />Il faut savoir qu’au regard de l’histoire 150 ans ce n’est rien, une goutte d’eau dans l’océan des siècles passés. N’oublions pas que l’Espagne fut occupée pendant près de sept siècles avant de retrouver sa liberté. Combien de temps l’Irlande fut elle sous la domination Anglaise? Les populations indigènes furent persécutées et massacrées lors de la création des Etats Unis, il y a à peine 200 ans, et, aujourd’hui, les « Chicanos », les descendants de ces populations d’origine sont à nouveau là (plusieurs états ont pour langue officielle, l’espagnol) . Et nous pourrions multiplier les exemples. Un peuple occupé est, avant tout, un peuple qui est appelé à se libèrer tôt ou tard. De prime abord, pourquoi parlons nous de « Peuple Nissart » et de « Païs Nissart » ? En l’espèce, nous faisons naturellement référence à un territoire sur lequel une population a vécu depuis fort longtemps, y parlant sa propre langue et ayant développé une culture spécifique. Que ce territoire fut un Etat souverain, province d’un ensemble plus grand tout en conservant sa spécificité par rapport à cet ensemble ou qu’il eut été gommé de la carte et phagocyté par une autre nation, sans, pour autant, que sa culture ne disparaisse. En tout état de causes, il y a, toujours, permanence des hommes et de la langue, que le territoire soit défini par des frontières reconnues ou pas.<br /><br />C’est le cas de beaucoup de Nations qui, à un moment donnée de leur histoire, ont disparu puis sont réapparues grâce à la transmission permanente de sa culture par un peuple présent au sein d’un état qui n’était pas la leur. Comme les braises qui couvent sous les cendres, un peuple, dont la culture est vivante, peut, toujours, rallumer la flamme.<br /><br />Aujourd’hui on nous matraque à longueur de « médias » que Nice est française et ceux qui véhiculent ce message le font plus pour se persuader eux même que d’espérer convaincre un peuple que l’on a baîlloné. Car, de tout temps, le peuple de ce Pays Niçois, même s’il se dédiait à un souverain plus puissant pour se protéger, a su préserver ses droits acquis et vivre dans une autonomie nécessaire.<br /><br />Pour en revenir à ceux qui nous disent que Nice est française, je répondrai que la France, elle même, ne considère pas Nice (quand je dis Nice, je veux parler du Pays Niçois, l’ancien Comté de Nice) comme française, elle, qui affiche au fronton de ses mairies le slogan bien marqué « Liberté, égalité, fraternité » . Si ces principes étaient appliqués, donc, si Nice était réellement française, Nice serait capitale régionale avec une région à elle, Nice aurait une cour d’appel dans sa juridiction, Nice aurait un réseau d’autoroutes urbaines non payantes, Nice aurait des voies ferrés digne de ce nom (on nous a assez rebattu les oreilles avec Nabot-Léon III qui nous amenait le train…en fait, c’était pour transporter ses troupes et non pas pour les Niçois qu’il méprisait, par ailleurs, viscéralement). C’est ainsi que l’on mesure l’estime que la France porte à notre Pays.<br /><br />Alors, notre maire, Christian Sarkozy (comme l’appelle notre ami Richard Cairaschi) a beau faire des déclarations d’allégeance lors de cérémonies au Parlement français en se félicitant « qu’en un siècle et demi, jamais la France ne s’est montrée ingrate avec Nice…qui le lui rend bien! » , nous savons bien qu’il n’en est rien. Nous savons tous que les promesses qui avaient été faites au Niçois pour les attirer dans le giron de la France, n’ont jamais été tenues. Nous savons que notre Pays a été intégré dans un territoire sans histoire commune (en nous adjoignant une partie du Var, ce que les Varois dénoncent, aujourd’hui, d’ailleurs) plus grand pour éviter que ne se perpétue, de fait, notre patrie charnelle. N’avez vous pas remarqué, d’ailleurs, que toutes ces patries charnelles, existant sur l’hexagone, ont été soit phagocytée dans un ensemble plus vaste soit coupées en deux. Des exemples, à part le Comté de Nice, noyé dans les Alpes Maritimes avec des Provençaux, dont nous avons parlé (et intégré dans une région sans nom PACA) , l’Alsace coupée en deux, la Savoie coupée en deux et intégrée dans une région anonyme (Rhône/Alpes), la Normandie coupée en deux régions et encore plus de départements, la Bretagne à qui l’on a enlevé son ancienne capitale, Nantes (Naoned), pour l’intégrer dans une région Centre (région factice créée de toute pièce, qui n’a jamais eu d’histoire propre, d’ailleurs) , la Catalogne, devenue Pyrénées Orientales, intégrée dans le Roussillon, le Pays Basques qui, comme nous, n’a pas son propre territoire, ne serait ce qu’au niveau d’un département basque (qui a été phagocyté par les Pyrénées Atlantiques, département qu’il partage avec le Béarn) et enfin la Corse que l’on a divisée en deux départements (avec l’avantage de former une région Corse, privilège de l’insularité). Un état fédéral, respectueux des libertés de chacun, des cultures de chacun, de l’histoire de chacun, aurait préservé, comme l’eut fait l’Empire Romain, ce creuset magique ou un peuple ne faisait qu’un avec sa terre, et aurait préservé les cultures multi-millénaires, véritables richesses de la diversité du monde.<br /><br />Alors, le petit motard peut bien invoquer les 4000 noms de ceux qui sont morts pour le pays occupant (j’ai des parents parmi eux, et je respecte leur mémoire, en me demandant s’ils ne se retournent pas dans leur tombe en voyant le résultat de leur sacrifice), tous ces Niçois qui sont morts pour rien dans les « boucheries Européennes » du XX° siècle, dans des guerres qui les dépassaient et dont leur peuple n’avait rien à faire (je tiens à faire remarquer que cela avait commencé, à une échelle plus réduite, au siècle précédent lors de la guerre que Nabot-léon III avait mené contre la Prusse et ou, sitôt, naturalisés français, les Niçois avaient été envoyé au front :de la bonne chair à canon, au même titre que les Bretons), oui, le ministre français Estrosi peut, sans vergogne, essayer de prendre les morts en otages, il ne dupera personne car cela n’est en rien une preuve que les Niçois sont français ( à ce compte là, au nombre de tués sur les champs de batailles de la connerie humaine, la plupart des habitants des nations de l’Afrique et de l’Extrême Orient seraient Français, sans qu’il y ait rien à redire).<br /><br />Bien sûr, on a tout fait, depuis 150 ans, pour réduire à néant la culture Niçoise: implantations de populations françaises, école laïque interdisant les langues enraçinées, administration centralisée, etc…. Malgré cela, la culture Niçoise est toujours présente, et a même un regain de vitalité en cette époque ou la France doute de son identité. De plus, la capacité permanente du « Païs Nissart » à intégrer des populations qui deviennent souvent plus Nissardes que les habitants d’origine et mettent une rage extrême à défendre notre culture, fait que cette culture ne peut pas mourir. Au contraire, dans une période de l’histoire, ou les gens sont déboussolés dans leurs appartenances, ou leur pays (en l’occurence ,la France, l’état dont ils dépendent) est en plein doute sur son identité (y a t il, aujourd’hui, une identité française?), la force de la spécificité des Patries Charnelles, est un repère important dans un monde standardisant et niveleur. Quand, en plus, ceux qui viennent se greffer sur le tronc du Peuple Niçois (et la greffe prend bien, je vous l’assure), se sentent et se veulent Niçois jusqu’au fond de leurs tripes, quand de plus en plus de jeunes se reconnaissent comme Niçois, se pensent comme Niçois, alors, nous pouvons dire que l’ identité Nissarde est profondément ancrée et pour longtemps.<br /><br /><br />Voilà pourquoi nous ne sommes pas français: puisque notre jeunesse ne se reconnaît plus dans les symboles de leur république, ne s’identifie même plus dans cette institution qu’est devenue l’équipe de france de foot (cela n’est pas bien important, bien sûr, mais c’est symptomatique), ne connaît pas l’histoire de france (et elle s’en fout!), et surtout, parce que la France n’a pas voulu nous respecter en tant que ce que nous sommes et nous intégrer en acceptant notre différence.<br /><br />Il est connu qu’ici, les gens sont Niçois avant d’être autre chose: cela est valable pour les politiques, les religions, les supporteurs de foot ou autre sport, etc…Nous sommes Niçois puis…. Ainsi, puisque nous dépendons administrativement de la France, il nous faudrait dire que nous sommes français puis d’une région donnée, comme il est d’usage de le dire pour beaucoup de région de ce pays. Mais, pour les « Patries Charnelles », on est d’abord de chez soi avant d’être autre chose. Je pense que les Basques sont basques avant d’être français: il en est de même pour les Corses, les Catalans, les Bretons et les Alsaciens. Ici, dans le Pays Niçois, il faut que cela se sache, nous ne sommes pas français, nous sommes Niçois d’abord! (M’en bati, siéu Nissart!)<br /><br />Bob LENISSART<br /></blockquote>Balbino Katzhttp://www.blogger.com/profile/10927974147399513232noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7435220470370187582.post-45588704787001908652010-06-23T06:56:00.003+02:002010-06-23T07:11:32.303+02:00Afrique du sud : merci !<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgsSNyg-kPSSMSB7nnPng9F99a-W2KMyejrdy1px5pcY_zpCxkZCwrE_tnEXpwsZwpghraVTQW9JAmZnfPJJQ2A6JZffitbluDu2eMVbjpSBXWrdrcG3BNqIMrdYFPi5ETjs14cD4hwXu3O/s1600/2709824770046037878VEWrUT_fs.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 400px; height: 265px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgsSNyg-kPSSMSB7nnPng9F99a-W2KMyejrdy1px5pcY_zpCxkZCwrE_tnEXpwsZwpghraVTQW9JAmZnfPJJQ2A6JZffitbluDu2eMVbjpSBXWrdrcG3BNqIMrdYFPi5ETjs14cD4hwXu3O/s400/2709824770046037878VEWrUT_fs.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5485828797968299218" border="0" /></a><br />La France est en état de catalepsie morose à la suite de calamiteuse performance de son équipe nationale de balle au pied.<br /><br />Que des mercenaires surpayés, mal elevés et sectaires aient leur caquet rabaissé par une équipe d'Afrique du Sud méritante est un motif de grande satisfaction morale et sportive.<br /><br />Il suffit d'écouter les commentateurs politiques pour deviner la grande crainte des tenants de la pensée unique : la défaite de cette sélection quasi unicolore serait le refet de la déconfiture du projet socio-politique d'une France multiarciale.<br /><br />Ce qui est vrai dans les banlieues et dans nombre de quartiers de nos villes se retrouve dans le quotidien d'un groupe humain comme la sélection qui porte le maillot bleu.<br /><br />C'est un constat qui fait mal aux irénistes et qui conforte ceux qui savent que les chats ne font pas des chiens.<br /><br />Et en attendant : que l'Argentine gagne !Balbino Katzhttp://www.blogger.com/profile/10927974147399513232noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7435220470370187582.post-47511564293643629022010-06-18T06:36:00.007+02:002010-06-25T06:14:30.735+02:00¡Viva Mexico!<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiifdhbURmzQ9YD-SOyfm6P5-AMYya4xDJK5_jbXd5-mC6Ho4n8FydhW_QO8fcoUm1hj1xYqmvPD6ZCXtF3i_xnmNWuTHIB76WnVmz5DRTfWT99fldbBN39JcB_nBjRyMTKkHY66gnjowQ2/s1600/Mexique_3.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 346px; height: 400px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiifdhbURmzQ9YD-SOyfm6P5-AMYya4xDJK5_jbXd5-mC6Ho4n8FydhW_QO8fcoUm1hj1xYqmvPD6ZCXtF3i_xnmNWuTHIB76WnVmz5DRTfWT99fldbBN39JcB_nBjRyMTKkHY66gnjowQ2/s400/Mexique_3.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5483971329557186210" border="0" /></a><span style="font-style: italic;">Ils ne sont pas les seuls à nous tromper sur la marchandise.</span><br /><br />Je dois l'avouer, je maintiens une relation compliquée avec le Mexique.<br /><br />Il m'est pénible de comparer l'état actuel de ce pays avec ce qu'il fut autrefois.<br /><br />A vrai dire, il m'a toujours semblé que la Nouvelle Espagne ne s'est jamais remise de la mort du vice-roi Bernardo de Gálvez y Madrid en 1786. A cette époque, ce qui va devenir le Mexique est un des rares ensembles bi-continentaux. A partie de la ville de Mexico, le vice-roi est aux commandes d'une vaste région qui englobe à l'est les Antilles, à l'ouest les Philippines, au nord les limites de l'Alaska et au sud l'isthme américain.<br /><br /><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBcuEzQtVHKDon2ORjhqfBRMGbdt3sDh4KYV61pAEMN_zIzRGkmT_o5fpHund6Y8qZWXIQ7WJ-LSeXoEJdFhe67wd6DXAa-EQOFQg2CofteA32whkrrn2EVf9EaXHYxDGcGuIYxB9HPOsz/s1600/New_Spain.png"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 400px; height: 185px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBcuEzQtVHKDon2ORjhqfBRMGbdt3sDh4KYV61pAEMN_zIzRGkmT_o5fpHund6Y8qZWXIQ7WJ-LSeXoEJdFhe67wd6DXAa-EQOFQg2CofteA32whkrrn2EVf9EaXHYxDGcGuIYxB9HPOsz/s400/New_Spain.png" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5483969410442479266" border="0" /></a><span style="font-style: italic;">Le Mexique au temps de sa grandeur.</span><br /></div><br />La victoire des séparatistes en 1821 va conduire progressivement le pays sur la voie de la décadence et son territoire va se réduire comme une peau de chagrin.<br /><br />Tout d'abord, les Philippines et les Antilles restent fidèles à l'Espagne. Puis l'incompétence des nouvelles générations aux commandes conduit à la perte de l'Oregon et du Texas, récupéré <span style="font-style: italic;">manu militari </span>par des immigrants anglophones, avant le désastre de 1848 quand l'expansionnisme du voisin du nord conduit à la perte de l'Arizona, du Nouveau Mexique et de la Californie.<br /><br /><br /><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh5tOqSwOg2f_b5zzFhTtR47x2Ov885Iz4EWUYt9huZZQlnluWftfhYTR3ZSuZjVysGZM3TriTgMYCBw-pifFTQkhmu0dZGhN8UA9gUP_23Q9A_Yw-JvIDAa5A8u2mm4rCj1BoLuIXVuJBH/s1600/Mexique_2.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 348px; height: 400px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh5tOqSwOg2f_b5zzFhTtR47x2Ov885Iz4EWUYt9huZZQlnluWftfhYTR3ZSuZjVysGZM3TriTgMYCBw-pifFTQkhmu0dZGhN8UA9gUP_23Q9A_Yw-JvIDAa5A8u2mm4rCj1BoLuIXVuJBH/s400/Mexique_2.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5483971316138758738" border="0" /></a><span style="font-style: italic;">Le peuple mexicain soutient son équipe.</span><br /></div><br />Les ambitions malheureuses de Napoléon III, allié à une petite élite locale, aboutissent à la triste expédition de l'Armée française au Mexique qui ne connaît que d'éphémères succès avant de se terminer en défaite puis par la mort de l'honorable Maximilien.<br /><br />A la fin du XIXe siècle, le Mexique n'est plus qu'un terrain vague, largement dominé par les intérêts financiers des Etats-Unis et par une bourgeoisie éclairée qui tourne vite à la machine répressive anti-catholique, dont les épisodes les plus emblématiques sont le révolte des Cristeros et l'extraordinaire martyre du père Pro.<br /><br /><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj8GHpYTcE6S0k4vl7DPmq82ntHKVAOxKqw1wqExgQiZZtAYhpKG0dq6FLotuaZvzNyxhpOWUNOb4o47FoaQGPvi5HVY0W6hgrcma4Gxf_QJzbL97Jm7TNzGM6NtaHVHtonx1W4_lvBCYP2/s1600/pro2_2.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 304px; height: 400px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj8GHpYTcE6S0k4vl7DPmq82ntHKVAOxKqw1wqExgQiZZtAYhpKG0dq6FLotuaZvzNyxhpOWUNOb4o47FoaQGPvi5HVY0W6hgrcma4Gxf_QJzbL97Jm7TNzGM6NtaHVHtonx1W4_lvBCYP2/s400/pro2_2.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5483974544848672946" border="0" /></a><span style="font-style: italic;">Le père Pro prie avant son exécution.</span> </div><br /><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtcwN_beDjgHxEDGbrPpoPSjI-fyvIGE21VGeVkqeBCS5F6j0P0HO4VCPfFmIjG3SpHwAwm7oGT88JHR0gwSHbfbi5VTAYyq-YCX762QAoG2j71meBsyQ1W6H24aikl8uNPfPGDh-VCk7n/s1600/b-231a.png"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 400px; height: 253px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtcwN_beDjgHxEDGbrPpoPSjI-fyvIGE21VGeVkqeBCS5F6j0P0HO4VCPfFmIjG3SpHwAwm7oGT88JHR0gwSHbfbi5VTAYyq-YCX762QAoG2j71meBsyQ1W6H24aikl8uNPfPGDh-VCk7n/s400/b-231a.png" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5483974549712925970" border="0" /></a><span style="font-style: italic;">Le père Pro attend les bras en croix la décharge fatale.</span> </div><br />La prise du pouvoir par les gauchistes affairistes et laicards du PRI (parti révolutionnaire institutionnel !) va transformer ce pays en un régime de gauche (de façade) tout en obéissant aux inérêts des Etats-Unis.<br /><br />La fin du PRI a rendu un espace de liberté politique à ce pays. Il lui reste encore à restaurer la liberté civique de ne pas recevoir une balle d'un criminel protégé par une police corrompue.<br /><br /><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjUPMJ7X6rgfP7iNGX4vHiL6dyv_LIgyy0PMWTqVlxW81jfjYfM-JUw3wqEO9k8PZvsNksEVzj-nLi4MCU8AbsHr1WhL2YnpdIQDirRYMvylrKUESOylv5LIgw8LO1WiCrAlbK-uTqbeOwe/s1600/Mexique.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 400px; height: 289px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjUPMJ7X6rgfP7iNGX4vHiL6dyv_LIgyy0PMWTqVlxW81jfjYfM-JUw3wqEO9k8PZvsNksEVzj-nLi4MCU8AbsHr1WhL2YnpdIQDirRYMvylrKUESOylv5LIgw8LO1WiCrAlbK-uTqbeOwe/s400/Mexique.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5483971308467873266" border="0" /></a><span style="font-style: italic;">Bel affrontement. Une photo bien symbolique.</span><br /></div><br />Mais hier au soir sur un terrain de jeu en Afrique australe, de jeunes remplaçants, abonnés au banc de touche, ont battu une bande d'employés surpayés de grands clubs européens.<br /><br />Une équipe enhardie de créoles catholiques, protégés par la vierge de Guadalupe, a mis la pâtée à une méchante troupe de <a href="http://aventuresdelhistoire.blogspot.com/2010/06/le-vocabulaire-daventures-de-lhistoire.html">cipayes engoncés</a>.<br /><br />Une fratrie homogène de garçons bien dans leur peau a écrasé un ramassis de clans ethno-religieux qui se détestent.<br /><br />Le plus agréable de cette défaite est qu'elle va interdire aux bien-pensants de ressortir leur couplet sur la France de demain aux couleurs de l'équipe de France.Balbino Katzhttp://www.blogger.com/profile/10927974147399513232noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-7435220470370187582.post-41037368502833582612010-06-17T12:42:00.003+02:002010-06-17T12:46:47.703+02:00La fin du meilleur amiLe <span style="font-style: italic;">New York Times</span>, sous la plume d'Hilary Stout rapporte que la dernière fantaisie des sociologues de l'éducation aux Etats-Unis est d'interdire aux enfants d'avoir un(e) meilleur(e) ami(e).<br /><br />Dans combien de temps chez-nous ?<br /><br /><br /><br /><br /><span style="font-size:180%;"><a href="http://www.nytimes.com/2010/06/17/fashion/17BFF.html?pagewanted=1&th&emc=th"><span style="font-weight: bold;">A Best Friend? You Must Be Kidding</span></a><br /></span><br /><br />FROM the time they met in kindergarten until they were 15, Robin Shreeves and her friend Penny were inseparable. They rode bikes, played kickball in the street, swam all summer long and listened to Andy Gibb, the Bay City Rollers and Shaun Cassidy on the stereo. When they were little, they liked Barbies; when they were bigger, they hung out at the roller rink on Friday nights. They told each other secrets like which boys they thought were cute, as best friends<br /><br />Today, Ms. Shreeves, of suburban Philadelphia, is the mother of two boys. Her 10-year-old has a best friend. In fact, he is the son of Ms. Shreeves’s own friend, Penny. But Ms. Shreeves’s younger son, 8, does not. His favorite playmate is a boy who was in his preschool class, but Ms. Shreeves says that the two don’t get together very often because scheduling play dates can be complicated; they usually have to be planned a week or more in advance. “He’ll say, ‘I wish I had someone I can always call,’ ” Ms. Shreeves said.<br /><br />One might be tempted to feel some sympathy for the younger son. After all, from Tom Sawyer and Huck Finn to Harry Potter and Ron Weasley, the childhood “best friend” has long been romanticized in literature and pop culture — not to mention in the sentimental memories of countless adults.<br /><br />But increasingly, some educators and other professionals who work with children are asking a question that might surprise their parents: Should a child really have a best friend?<br /><br />Most children naturally seek close friends. In a survey of nearly 3,000 Americans ages 8 to 24 conducted last year by Harris Interactive, 94 percent said they had at least one close friend. But the classic best-friend bond — the two special pals who share secrets and exploits, who gravitate to each other on the playground and who head out the door together every day after school — signals potential trouble for school officials intent on discouraging anything that hints of exclusivity, in part because of concerns about cliques and bullying.<br /><br />“I think it is kids’ preference to pair up and have that one best friend. As adults — teachers and counselors — we try to encourage them not to do that,” said Christine Laycob, director of counseling at Mary Institute and St. Louis Country Day School in St. Louis. “We try to talk to kids and work with them to get them to have big groups of friends and not be so possessive about friends.”<br /><br />“Parents sometimes say Johnny needs that one special friend,” she continued. “We say he doesn’t need a best friend.”<br /><br />That attitude is a blunt manifestation of a mind-set that has led adults to become ever more involved in children’s social lives in recent years. The days when children roamed the neighborhood and played with whomever they wanted to until the streetlights came on disappeared long ago, replaced by the scheduled play date. While in the past a social slight in backyard games rarely came to teachers’ attention the next day, today an upsetting text message from one middle school student to another is often forwarded to school administrators, who frequently feel compelled to intervene in the relationship. (Ms. Laycob was speaking in an interview after spending much of the previous day dealing with a “really awful” text message one girl had sent another.) Indeed, much of the effort to encourage children to be friends with everyone is meant to head off bullying and other extreme consequences of social exclusion.<br /><br />For many child-rearing experts, the ideal situation might well be that of Matthew and Margaret Guest, 12-year-old twins in suburban Atlanta, who almost always socialize in a pack. One typical Friday afternoon, about 10 boys and girls filled the Guest family backyard. Kids were jumping on the trampoline, shooting baskets and playing manhunt, a variation on hide-and-seek.<br /><br />Neither Margaret nor Matthew has ever had a best friend. “I just really don’t have one person I like more than others,” Margaret said. “Most people have lots of friends.” Matthew said he considers 12 boys to be his good friends and says he sees most of them “pretty much every weekend.”<br /><br />Their mother, Laura Guest, said their school tries to prevent bullying through workshops and posters. And extracurricular activities keep her children group-oriented — Margaret is on the swim team and does gymnastics; Matthew plays football and baseball.<br /><br />As the calendar moves into summer, efforts to manage friendships don’t stop with the closing of school. In recent years Timber Lake Camp, a co-ed sleep-away camp in Phoenicia, N.Y., has started employing “friendship coaches” to work with campers to help every child become friends with everyone else. If two children seem to be too focused on each other, the camp will make sure to put them on different sports teams, seat them at different ends of the dining table or, perhaps, have a counselor invite one of them to participate in an activity with another child whom they haven’t yet gotten to know.<br /><br />“I don’t think it’s particularly healthy for a child to rely on one friend,” said Jay Jacobs, the camp’s director. “If something goes awry, it can be devastating. It also limits a child’s ability to explore other options in the world.”<br /><br />But such an attitude worries some psychologists who fear that children will be denied the strong emotional support and security that comes with intimate friendships.<br /><br />“Do we want to encourage kids to have all sorts of superficial relationships? Is that how we really want to rear our children?” asked Brett Laursen, a psychology professor at Florida Atlantic University whose specialty is peer relationships. “Imagine the implication for romantic relationships. We want children to get good at leading close relationships, not superficial ones.”<br /><br />Many psychologists believe that close childhood friendships not only increase a child’s self-esteem and confidence, but also help children develop the skills for healthy adult relationships — everything from empathy, the ability to listen and console, to the process of arguing and making up. If children’s friendships are choreographed and sanitized by adults, the argument goes, how is a child to prepare emotionally for both the affection and rejection likely to come later in life?<br /><br />“No one can teach you what a great friend is, what a fair-weather friend is, what a treacherous and betraying friend is except to have a great friend, a fair-weather friend or a treacherous and betraying friend,” said Michael Thompson, a psychologist who is an author of the book “Best Friends, Worst Enemies: Understanding the Social Lives of Children.”<br /><br />“When a teacher is trying to tone down a best-friend culture, I would like to know why,” Dr. Thompson said. “Is it causing misery for the class? Or is there one girl who does have friends but just can’t bear the thought that she doesn’t have as good a best friend as another? That to me is normal social pain. If you’re mucking around too much in the lives of kids who are just experiencing normal social pain, you shouldn’t be.”<br /><br />Schools insist they don’t intend to break up close friendships but rather to encourage courtesy, respect and kindness to all. “I don’t see schools really in the business of trying to prevent friendships as far as they are trying to give students an opportunity to interact socially with other students in a variety of different ways,” said Patti Kinney, who was a teacher and a principal in an Oregon middle school for 33 years and is now an official at the National Association of Secondary School Principals.<br /><br />Still, school officials admit they watch close friendships carefully for adverse effects. “When two children discover a special bond between them, we honor that bond, provided that neither child overtly or covertly excludes or rejects others,” said Jan Mooney, a psychologist at the Town School, a nursery through eighth grade private school on the Upper East Side of Manhattan. “However, the bottom line is that if we find a best friend pairing to be destructive to either child, or to others in the classroom, we will not hesitate to separate children and to work with the children and their parents to ensure healthier relationships in the future.”Balbino Katzhttp://www.blogger.com/profile/10927974147399513232noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7435220470370187582.post-29184957811633949802010-06-17T12:22:00.004+02:002010-06-17T12:31:18.343+02:00Les sociétés multiconfessionnelles ne fonctionnent pasL'avenir s'annonce compliqué pour la France et pour les autres pays européens qui ont laissé s'installer d'importantes minorités religieuses sur leur territoire.<br /><br />L'expérience prouve que les sociétés à la fois multiethniques et multiconfessionnelles peuvent fonctionner dans le cadre d'une dictature comme l'Union soviétique ou encore dans celui d'un régime autocratique tempéré comme pouvait l'être la double monarchie danubienne.<br /><br />En revanche, la démocratie est fatale pour ces sociétés. Une fois que les minorités dépassent un certain seuil, le système démocratique se dérègle et le niveau de violence croît.<br /><br />On vient de s'en rendre compte en France avec l'interdiction de l'apéritif saucisson vin rouge dans le quartier de la Goutte d'or à Paris.<br /><br />Le journaliste britannique Ed West vient de publier dans son blog du <span style="font-style: italic;">Telegraph</span> une remarquable analyse de la situation en Irlande du nord. Je vous invite à la lire en transposant les termes « protestants » par Français et « catholiques » par ce que vous voulez. L'effet est saisissant.<br /><br /><br /><blockquote><a href="http://blogs.telegraph.co.uk/news/edwest/100043747/can-northern-ireland-ever-work-history-suggests-not/"><span style="font-size:180%;"><span style="font-weight: bold;">Can Northern Ireland ever work? History suggests not</span></span></a><br /><br /><br />Imagine for one moment that the Liberal Democrats had a paramilitary wing, not one made up of vegetarians from north London armed with Fairtrade leaflets, but of brutal killers. And that the Lib Dems had murdered some 20,000 Conservative-voting civilians over the previous 40 years, sometimes by bombing pubs where they drank, or dog shows that were predominantly attended by Tories, or city centres where Tory-owned businesses dominated. Perhaps they had even stopped a bus-load of workers and separated Tories and Liberals, murdering those they identified as being from the other side.<br />And imagine that the Tories also had their own militia, which in turn had killed 10,000 Liberals, walking into Liberal pubs and opening fire, kidnapping blameless Liberals on their way home and torturing them to death, or stabbing Tory women to death for dating Liberals.<br />And that both these parties ran the drugs trade in England, controlled extortion rackets, prostitution, illegal gambling and every criminal activity in the land, killing anyone who got in the way of their business.<br />And that every issue that threatened the Liberal-Conservative coalition – tax credits for families, EU relations, defence – was discussed with the underlining understanding that, if one side didn’t get their way, they would start murdering civilians again.<br />English people who smugly lecture the world’s feuding tribes that they should follow our peace process in Northern Ireland would not – for a second – tolerate such a situation.<br />I should point out here that I have no particular dog in this fight, being half-English, half-Irish, and from a mixed Catholic/Protestant background, and the only side I support are the guys in uniforms who, whatever their individual wrongdoings and crimes, have not as a group taken it on themselves to become judge, jury and executioner.<br />I should also point out that being critical of the situation in Northern Ireland does not mean being unappreciative of peace, an allegation the blind followers of the peace process throw at critics. Nor does it mean being unappreciative of the tireless work of the British and Irish governments in getting people to talk.<br />But let’s not forget the inconvenient truth – Northern Ireland does not, and cannot, function properly, and eventually it will have to come to an end one way or the other. That’s because bi-ethnic states cannot work.<br />Perhaps I should amend that – bi-ethnic democracies do not work; multi-culturalism (in its truest sense) works fine in empires and tyrannies, but when modernity and democracy arrive demographics begins to matter. Witness what happened when the Hapsburg and Ottoman empires crumbled, or Yugoslavia. Or witness events in central Asia where, as the BBC reported this morning, the various ethnic groups had lived in harmony for centuries until 20 years ago (yes, under Russian and Soviet dictatorship).<br />A functioning democracy requires an unquestionably dominant majority ethnic group, and that is what makes Northern Ireland, Bosnia, Lebanon and many other hot-spots a problem.<br />When Ireland was partitioned Protestants amounted to less than 10 per cent of the population in the South, but Catholics were 30 per cent in the North, and that difference resulted in one state functioning harmoniously and the other eventually caving in. There was nothing wrong with Northern Irish society or its people; indeed its pre-Troubles murder rate was lower than Japan or Singapore’s today – but that 70-30 ratio was untenable.<br />This might not have mattered were it not for demographics, the death knell of multi-ethnic democracies, at least when the minority group has a higher birth rate. One of the reasons why the Unionists discriminated against Catholics before the Troubles began was to encourage them to emigrate, a fact of Irish life that the Protestants hoped would balance the demographic time bomb. Instead one of the most peaceful societies on earth became one of the most violent.<br />Demographic change was also at the heart of the Peace Process, at least as far as the English were concerned. Although Catholic birth rates have declined, they are still expected to become a majority at some stage; the English promised Sinn Féin that, if and when this happened, they could vote for a united Ireland (assuming all Catholics voted for it, which is not a certainty at all).<br />This, the “Brits” (ie English) are hoping, will solve the problem. Protestants would then become a minority within the new 32-county Ireland, perhaps no more than 15 per cent, not that much higher than Protestants in the 26 counties on partition. Indeed, they may well be outnumbered by eastern Europeans.<br />This obviously raises all sorts of problems for the Republic, which at the moment cannot afford the £6billion annual subsidy to the province (although Britain may offer to continue paying a share). Worse still, it would have inherited a gangsterised political system in which parties still have strong links to paramilitaries that have effectively evolved into criminal gangs.<br />But the biggest headache is Ulster’s Protestants, who may then decide they have a legitimate case, as a nation, to have their own state. The very reasons Unionists once gave for opposing a united Ireland are now gone, since the Republic is now both secular and wealthier than the North, but their identity as Ulster Protestants (rather than Irish Unionists) has only been strengthened by decades of Republican murders and English indifference. They now vote not for the pro-English Ulster Unionist Party but for the Ulster Protestant-nationalist DUP, while across the political cleavage Catholics have switched from the SDLP to Sinn Féin. The two parties are bribed to run a coalition as absurd as a joining of Likud and Hamas, or white supremicists and Islamists in England.<br />Democracies where voting patterns are entirely decided by ethnic group, and where parties gravitate away from the centre ground, are not really democracies at all but tribal head-counting competitions. Commentators like to say that Northern Ireland will be normalised when people vote on bread and butter issues rather than sectarian matters – this we all hope, and there are encouraging signs such as the Alliance party’s victory in the General Election, but the problem with this analysis is that nothing in human history suggests it is likely to happen.</blockquote>Balbino Katzhttp://www.blogger.com/profile/10927974147399513232noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7435220470370187582.post-50317370607644603212010-06-17T08:44:00.003+02:002010-06-17T08:51:40.312+02:00Google Books en AutricheBonne nouvelle pour les utilisateurs intensifs de Google Books. L'entreprise vient de signer un accord avec la Bibliothèque nationale d'Autriche pour la numérisation de 400 000 volumes libres de droit. On y trouve les œuvres de Mendel comme la première traduction en allemand par Luther ou encore celles de Paracelce.<br /><br />Espérons que Google tienne parole et que les ouvrages numérisés à Vienne soient réellement accessibles par les internautes français et qu'il ne faille pas recourir à des trucs pour y avoir accès.<br /><br />Enfin, il est étonnant qu'une aussi grande entreprise que Google communique aussi peu sur cette activité en faveur de la culture.<br /><br /><br /><blockquote><span style="font-size:180%;"><a href="http://booksearch.blogspot.com/2010/06/unlocking-our-shared-cultural-heritage.html"><span style="font-weight: bold;">Unlocking our shared cultural heritage: Google partners with the Austrian National Library</span></a><br /></span><br /><br />Gregor Mendel, the nineteenth century Austro-Hungarian scientist, is an ancestor of modern genetic studies. His paper, Experiments on Plant Hybrids, helped early twentieth century scientists make new discoveries about genetics and hybridity. Several of Mendel’s works now reside in the original in the Austrian National Library, alongside other important works of European and human culture, science and history. Among the other treasures contained in the library are Martin Luther’s first complete translation of the Christian bible, and several of the works of the Renaissance-era doctor and philosopher, Paracelsus.<br /><br />Today we’re announcing an agreement with the Austrian National Library to digitize works from the library, bringing its rare and unique collection to a global audience through Google Books. The library was founded in the fourteenth century, and it was intended to become the universal human library, containing books in German, Greek, Latin, French, and Italian, among other languages. It contains the first ever printed book in Slovene, the oldest known prints in Bulgarian and an extensive collection of Czech and Hungarian works.<br /><br />Through this agreement, the library will select up to 400,000 public domain books from its collections. Google will then digitize these works, making them available to anyone in the world with access to the web. This is a great step in our aim to help make the world’s books accessible to anyone with a connection to the Internet. We’re not alone in this aim. Around Europe and the rest of the world, an increasing number of organizations are running ambitious and promising book digitization projects, including the European Union’s own Europeana. We're very supportive of these efforts, because we want to see these books have the broadest reach possible. The books we scan are available for inclusion in Europeana and in other digital libraries.<br /><br />Through a proliferation of projects such as these, and through more partnerships between private and public bodies, important works like those owned by the Austrian National Library can have tremendous reach. Earlier this year we announced a partnership with the Italian Ministry of Culture to digitize books. Today’s announcement is the next step towards the goal of preserving and disseminating Europe’s cultural heritage.<br /><br />The Austrian National Library is our tenth library partner in Europe, and we look forward to working with more libraries and other partners. By working with these important institutions, we can help to unlock and democratize access to the world's cultural heritage.</blockquote>Balbino Katzhttp://www.blogger.com/profile/10927974147399513232noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7435220470370187582.post-62086722710524850912010-06-13T15:00:00.005+02:002010-06-13T15:12:03.935+02:00La guerre, douleur et mort<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://www.nytimes.com/interactive/2010/06/13/world/asia/MEDEVAC-slide.html?ref=asia"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 400px; height: 290px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhDkpN2-ooP02zImAWfYafPwmrRnonKMDXfzr5knKZcVkZvY9-N6RTYz5Q91neqWX_07gyvvOfcS6WJCg-ikb64We3oxjWc5eWQeHL8BhR5W8oKXvSQcRxXYWJNKaqKjxNIENyHXdB81UQS/s400/Bless%C3%A9s_1.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5482243353771897778" border="0" /></a><br /><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://www.nytimes.com/interactive/2010/06/13/world/asia/MEDEVAC-slide.html?ref=asia"><span style="font-style: italic;">L'hélico arrive tout près du blessé.</span></a><br /></div><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://www.nytimes.com/interactive/2010/06/13/world/asia/MEDEVAC-slide.html?ref=asia"><br /></a><br />La guerre possède un visage que les romantiques n'aiment guère, celui de la douleur, de la mort. Le <span style="font-style: italic;">New York Times</span> nous offre un <a href="http://www.nytimes.com/interactive/2010/06/13/world/asia/MEDEVAC-slide.html?ref=asia">superbe reportage</a> dont voici quelques images avec un excellent article de C. J. CHIVERS<br /><br /><br /><span style="font-size:180%;"><span style="font-weight: bold;">As Afghan Fighting Expands, U.S. Medics Plunge In</span><br /></span><br /><span style="font-weight: bold; font-style: italic;"><br />FRANTIC MOMENTS During a recent battle near Marja, an infantry patrol carried a wounded Marine to a medevac helicopter.</span><br /><br /><br />MARJA, Afghanistan — The Marine had been shot in the skull. He was up ahead, at the edge of a field, where the rest of his patrol was fighting. A Black Hawk medevac helicopter flew above treetops toward him, banked and hovered dangerously before landing nearby.<br /><br />United Nations Could Hasten Removal of Taliban Leaders From Terror Blacklist (June 13, 2010)<br />U.S. Military Intelligence Puts Focus on Afghan Graft (June 13, 2010)<br />Several Marines carried the man aboard. His head was bandaged, his body limp. Sgt. Ian J. Bugh, the flight medic, began the rhythms of CPR as the helicopter lifted over gunfire and zigzagged away. Could this man be saved?<br /><br />Nearly nine years into the Afghan war, with the number of troops here climbing toward 100,000, the pace for air crews that retrieve the wounded has become pitched.<br /><br />In each month this year, more American troops in Afghanistan have been killed than in any of the same months of any previous year. Many of those fighting on the ground, facing ambushes and powerful hidden bombs, say that as the Obama administration’s military buildup pushes more troops into Taliban strongholds, the losses could soon rival those during the worst periods in Iraq.<br /><br />Under NATO guidance, all seriously wounded troops are expected to arrive at a trauma center within 60 minutes of their unit’s calling for help. In Helmand Province, Afghanistan’s most dangerous ground, most of them do.<br /><br />These results can make the job seem far simpler than it is. Last week, a Black Hawk on a medevac mission in the province was shot down by a rocket-propelled grenade, and four members of its crew were killed. And the experiences in May and early June of one Army air crew, from Company C, Sixth Battalion, 101st Combat Aviation Brigade, showed the challenges of distance, sandstorms and Taliban fighters waiting near landing zones.<br /><br />It also showed crews confronting sorrows as old as combat. In a guerrilla war that is turning more violent, young men in nameless places suffer wounds that, no matter a crew’s speed or skill, can quickly sap away life.<br /><br />For Company C’s detachment in Helmand Province, the recent duty had been harried.<br /><br />Over several days the crews had retrieved a Marine who had lost both legs and an arm to a bomb explosion; the medic had kept that man alive. They had picked up two Marines bitten by their unit’s bomb-sniffing dog. They landed for a corporal whose back had been injured in a vehicle accident.<br /><br />And day after day they had scrambled to evacuate Afghans or Marines struck by bullets or blasted by bombs, including a mission that nearly took them to a landing zone where the Taliban had planted a second bomb, with hopes that an aircraft might land on it. The Marines had found the trap and directed the pilots to a safer spot.<br /><br /><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://www.nytimes.com/interactive/2010/06/13/world/asia/MEDEVAC-slide.html?ref=asia"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 400px; height: 284px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjl1VGrc2Sxxj4CkLCpkcuzqAfuNiBOhrYmwfHEiCn-k3g1bsR88aP0NUFNY5_WE08sqw11kg6m4pKrAzfys0LtvErL-ScA7gD93OyOuu_6LFHmLPmT0Aht6pTUvfIsXS4HE8yskFw9CZhq/s400/Bless%C3%A9s_2.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5482243350228354754" border="0" /></a><span style="font-style: italic;">Les infirmiers se ruent vers le blessé</span>.<br /></div><br /><br />A few days before the Marine was shot in the skull, after sandstorms had grounded aircraft, another call had come in. A bomb had exploded beside a patrol along the Helmand River. Two Marines were wounded. One was dying.<br /><br />For hours the airspace had been closed; supervisors deemed the conditions too dangerous to fly. The crews wanted to evacuate the Marines. “I’ll go,” said Sgt. Jason T. Norris, a crew chief. “I’ll walk.”<br /><br />A crew was given permission to try. Ordinarily, medevac flights take off with an older, experienced pilot in command and a younger aviator as co-pilot. The two take turns on the controls.<br /><br />From Kandahar, the brigade commander, Col. William K. Gayler, ordered a change. This flight demanded experience. Chief Warrant Officer Joseph N. Callaway, who had nearly 3,000 flight hours, would replace a younger pilot and fly with Chief Warrant Officer Deric G. Sempsrott, who had nearly 2,000 hours.<br /><br />Afghan sandstorms take many forms. Some drift by in vertical sheets of dust. Others spiral into spinning towers of grit. Many lash along the ground, obscuring vision. Powdered sand accumulates like snow.<br /><br /><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://www.nytimes.com/interactive/2010/06/13/world/asia/MEDEVAC-slide.html?ref=asia"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 400px; height: 285px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhzxmu7k5YghwtM99gx2-fD5SgN3pSX1c5qo37qr1aZMpTfZVtP0O4v9y7lzKwmfnAsBEcT4ZOqtabO3BM8W0f60iF9dNj6_hC8TpsnK4LqifZioijb3wA6wpA5wSsD4VILug5yGtlXigmX/s400/Bless%C3%A9s_3.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5482243342569077074" border="0" /></a><span style="font-style: italic;">Le blessé a perdu beaucoup de sang mais est toujours conscient.</span><br /></div><br />This storm had another form: an airborne layer of dirt from 100 to 4,000 feet above the ground. It left a low-elevation slot through which the pilots might try to fly.<br /><br />The Black Hawk lifted off in dimming evening light. It flew at 130 knots 30 to 40 feet above the ground, so low it created a bizarre sensation, as if the helicopter were not an aircraft, but a deafening high-speed train.<br /><br />Ten minutes out, the radio updated the crew. One of the Marines had died. The crew chief, Sgt. Grayson Colby, sagged. He reached for a body bag. Then he slipped on rubber gloves and sat upright. There was still a man to save.<br /><br />Just before a hill beside the river, Mr. Callaway banked the Black Hawk right, then abruptly turned left and circled. The helicopter leaned hard over. He looked down. A smoke grenade’s red plume rose, marking the patrol.<br /><br />The Black Hawk landed beside dunes. Sergeant Bugh and Sergeant Colby leapt out.<br /><br />A corporal, Brett Sayre, had been hit in the face by the bomb’s blast wave and debris. He staggered forward, guided by other Marines.<br /><br />Sergeant Bugh examined him inside the Black Hawk. Corporal Sayre’s eyes were packed with dirt. He was large and lean, a fit young man sitting upright, trying not to choke on blood clotting and flowing from his mouth.<br /><br />United Nations Could Hasten Removal of Taliban Leaders From Terror Blacklist (June 13, 2010)<br />U.S. Military Intelligence Puts Focus on Afghan Graft (June 13, 2010)<br />The sergeant asked him to lie down. The corporal waved his arm.<br /><br />“You’re a Marine,” the sergeant said. “Be strong. We’ll get you out of here.”<br /><br />Corporal Sayre rested stiffly on his right side.<br /><br />Sergeant Colby climbed aboard. He had helped escort the dead Marine to the other aircraft. The Black Hawk took off, weaving through the air 25 feet off the ground, accelerating into haze.<br /><br />The corporal was calm as Sergeant Colby cut away his uniform, looking for more wounds. Sergeant Bugh suctioned blood from his mouth. He knew this man would live. But he looked into his dirtied eyes. “Can you see?” he asked.<br /><br />“No,” the corporal said.<br /><br />At the trauma center later, the corporal’s eyes reacted to light.<br /><br />A Race to Treatment<br /><br />Now the crew was in the air again, this time with the Marine shot in the skull. Sergeant Colby performed CPR. The man had no pulse.<br /><br />Kneeling beside the man, encased in the roaring whine of the Black Hawk’s dual engines, the sergeants took turns at CPR. Mr. Sempsrott flew at 150 knots — as fast as the aircraft would go.<br /><br />The helicopter came to a rolling landing at Camp Dwyer. Litter bearers ran the Marine inside.<br /><br />The flight’s young co-pilot, First Lt. Matthew E. Stewart, loitered in the sudden quiet. He was calmly self-critical. It had been a nerve-racking landing zone, a high-speed approach to evacuate a dying man and a descent into a firefight. He said he had made a new pilot’s mistake.<br /><br />He had not rolled the aircraft into a steep enough bank as he turned. Then the helicopter’s nose had pitched up. The aircraft had risen, climbing to more than 200 feet from 70 feet and almost floating above a gunfight, exposed.<br /><br />Mr. Sempsrott had taken the controls and completed the landing. “I was going way too fast for my experience level,” the lieutenant said, humbly.<br /><br />No one blamed him; this, the crew said, was how young pilots learned. And everyone involved understood the need to move quickly. It was necessary to evade ground fire and to improve a dying patient’s odds.<br /><br />Beside the helicopter, inside a tent, doctors kept working on the Marine.<br /><br />Sergeant Colby sat, red-eyed. He had seen the man’s wound. Soon, he knew, the Marine would be moved to the morgue. Morning had not yet come to the United States. In a few hours, the news would reach home.<br /><br />“A family’s life has been completely changed,” the lieutenant said. “And they don’t even know it yet.”<br /><br />Barreling Into a Firefight<br /><br />A few days later, the crew was barreling into Marja again. Another Marine had been shot.<br /><br />The pilots passed the landing zone, banked and looked down. An Afghan in uniform crawled though dirt. Marines huddled along a ditch. A firefight raged around the green smoke grenade.<br /><br />The Black Hawk completed its turn, this time low to the ground, and descended. Gunfire could be heard all around. The casualty was not in sight.<br /><br />“Where is he?” Mr. Sempsrott asked over the radio.<br /><br />The sergeants dashed for the trees, where a Marine, Cpl. Zachary K. Kruger, was being tended to by his squad. He had been shot in the thigh, near his groin. He could not walk. The patrol had no stretcher.<br /><br />A hundred yards separated the group from the aircraft, a sprint to be made across the open, on soft soil, under Taliban fire. Sergeant Bugh ran back. Sergeant Colby began firing his M-4 carbine toward the Taliban.<br /><br />Inside the shuddering aircraft, the pilots tried to radiate calm. They were motionless, vulnerable, sitting upright in plain view.<br /><br />The Taliban, they knew, had offered a bounty for destroyed American aircraft. Bullets cracked past. The pilots saw their medic return, grab a stretcher, run again for the trees.<br /><br />They looked this way, then that. Their escort aircraft buzzed low-elevation circles around the zone, gunners leaning out. Bullets kept coming. “Taking fire from the east,” Mr. Sempsrott said.<br /><br />These are the moments when time slows.<br /><br />At the airfield, the crews had talked about what propelled them. Some of them mentioned a luxury: They did not wonder, as some soldiers do, if their efforts mattered, if this patrol or that meeting with Afghans or this convoy affected anything in a lasting way.<br /><br />United Nations Could Hasten Removal of Taliban Leaders From Terror Blacklist (June 13, 2010)<br />U.S. Military Intelligence Puts Focus on Afghan Graft (June 13, 2010)<br />Their work could be measured, life by life. They spoke of the infantry, living without comforts in outposts, patrolling in the sweltering heat over ground spiced with hidden bombs and watched over by Afghans preparing complex ambushes. When the Marines called, the air crews said, they needed help.<br /><br />Now the bullets whipped by.<br /><br />A Hot Landing Zone<br /><br />Cobra attack helicopters were en route. Mr. Sempsrott and Lieutenant Stewart had the option of taking off and circling back after the gunships arrived. It would mean leaving their crew on the ground, and delaying the patient’s ride, if only for minutes.<br /><br />At the tents, Mr. Sempsrott had discussed the choices in a hot landing zone. The discussion ended like this: “I don’t leave people behind.”<br /><br />More rounds snapped past. “Taking fire from the southeast,” he said.<br /><br />He looked out. Four minutes, headed to five.<br /><br />“This is ridiculous,” he said. It was exclamation, not complaint.<br /><br />His crew broke from the tree line. The Marines and Sergeant Bugh were carrying Corporal Kruger, who craned his neck as they bounced across the field. They fell, found their feet, ran again, fell and reached the Black Hawk and shoved the stretcher in.<br /><br />A Marine leaned through the open cargo door. He gripped the corporal in a fierce handshake. “We love you, buddy!” he shouted, ducked, and ran back toward the firefight.<br /><br />Six and a half minutes after landing, the Black Hawk lifted, tilted forward and cleared the vegetation, gaining speed.<br /><br /><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://www.nytimes.com/interactive/2010/06/13/world/asia/MEDEVAC-slide.html?ref=asia"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 400px; height: 293px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1M4FgO4Kw44G5rLrSdFHZSjRJyVEoEFnhTdRiQEBkkA7umi7Z5ZVFE7V_ZcIEIUdQwWJWIml3nQdEd9p3mJIfdC1i49HPGb4ciIv_4zoB_t2R-sFMQEINnpqazDJrap_wvlW8Y1CQAd5W/s400/Bless%C3%A9s_4.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5482243337534565234" border="0" /></a><span style="font-style: italic;">Le blessé est évacué alors que l'ennemi est toujours présent.</span><br /></div><br /><br /><br />Corporal Kruger had questions as his blood pooled beneath him.<br /><br />Where are we going? Camp Dwyer. How long to get there? Ten minutes.<br /><br />Can I have some water? Sergeant Colby produced a bottle.<br /><br />After leaving behind Marja, the aircraft climbed to 200 feet and flew level over the open desert, where Taliban fighters cannot hide. The bullet had caromed up and inside the corporal. He needed surgery.<br /><br />The crew had reached him in time. As the Black Hawk touched down, he sensed he would live.<br /><br />“Thank you, guys,” he shouted.<br /><br />“Thank you,” he shouted, and the litter bearers ran him to the medical tent.<br /><br />The pilots shut the Black Hawk down. Another crew rinsed away the blood. Before inspecting the aircraft for bullet holes, Sergeant Bugh and Sergeant Colby removed their helmets, slipped out of their body armor and gripped each other in a brief, silent hug.Balbino Katzhttp://www.blogger.com/profile/10927974147399513232noreply@blogger.com35tag:blogger.com,1999:blog-7435220470370187582.post-82138528957700629372010-06-13T08:43:00.015+02:002010-06-25T06:18:13.257+02:00Le vocabulaire d'Aventures de l'histoire<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhmTcj0LkPcXCfPkj1bp6byAfg-ooJrfXzDSODMYmkacx43x2aQj6j-MIgoYpZiW15tx0n1rPVrjCuOSfxINlOsKsZFVhHbfRGdWGVHva9C5rbEJZthtQdmremLfyxzvbqZOozx1bc-vz2I/s1600/L61832.jpg"><br /></a><br />Dans ce blog j'use et j'abuse d'un français qui n'est pas véritablement standard.<br /><br />Parfois, ce sont des néologismes, d'autres fois des barbarismes, souvent des anglicismes et des hispanismes quand il ne s'agit pas tout simplement d'archaïsmes.<br /><br />Dans ce post, je vais tenter de rassembler un lexique des termes inusuels en les éclairant quand cela est possible par leur définition extraite du <span style="font-style: italic;">Trésor de la langue française</span>.<br /><br /><span style="font-weight: bold;"><a href="http://aventuresdelhistoire.blogspot.com/2007/11/quand-lib-aime-la-belgique.html">Animadversion</a>.</span> <span style="font-style: italic;">Archaïsme</span>. Détestation.<br /><blockquote>[En parlant d'une pers., d'une collectivité et plus rarement d'un inanimé abstr.] Désapprobation latente, hostilité sourde, se manifestant occasionnellement dans des paroles, des attitudes ou des actes.</blockquote><a href="http://aventuresdelhistoire.blogspot.com/2010/06/espagne-les-oublies-de-la-memoire.html"><br /></a><span style="font-weight: bold;"><a href="http://aventuresdelhistoire.blogspot.com/2010/06/espagne-les-oublies-de-la-memoire.html">Publiciste</a>.</span> <span style="font-style: italic;">Néologisme</span>. Auteur de textes de nature historique sans avoir le titre d'historien. Par exemple, Dominique Venner est un publiciste.<br /><blockquote>Vieilli. [Avec parfois une nuance péj.] Journaliste. Le plus exigeant était Max, ce jeune publiciste qui avait eu quatre articles tués sous lui. Il appartenait à la famille des prosateurs chevelus et intarissables. L'espace n'était rien pour sa plume; le premier jour, il apporta de quoi remplir dix numéros (REYBAUD, J. Paturot, 1842, p. 50). À côté des hebdomadaires parut, en 1702, le premier quotidien, le Daily Courant; de grands publicistes, Daniel Defoe, Addison, Swift, assurèrent des lecteurs aux journaux (Civilis. écr., 1939, p. 36-6).</blockquote><br /><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhmTcj0LkPcXCfPkj1bp6byAfg-ooJrfXzDSODMYmkacx43x2aQj6j-MIgoYpZiW15tx0n1rPVrjCuOSfxINlOsKsZFVhHbfRGdWGVHva9C5rbEJZthtQdmremLfyxzvbqZOozx1bc-vz2I/s1600/L61832.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 254px; height: 400px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhmTcj0LkPcXCfPkj1bp6byAfg-ooJrfXzDSODMYmkacx43x2aQj6j-MIgoYpZiW15tx0n1rPVrjCuOSfxINlOsKsZFVhHbfRGdWGVHva9C5rbEJZthtQdmremLfyxzvbqZOozx1bc-vz2I/s400/L61832.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5482159562691596450" border="0" /></a><span style="font-style: italic;">Michel Le Bris, un romancier et publiciste francophone.</span><br /></div><br /><span style="font-weight: bold;"><a href="http://aventuresdelhistoire.blogspot.com/search?q=subs%C3%A9quent">Subséquent</a>.</span> <span style="font-style: italic;">Archaïsme</span>. Qui suit.<br /><blockquote>A. DR., vx ou littér. Qui suit, qui vient après dans le temps. Sans néanmoins que le donataire soit tenu de restituer les fruits par lui perçus, de quelque nature qu'ils soient, si ce n'est du jour que la naissance de l'enfant ou sa légitimation par mariage subséquent lui aura été notifiée par exploit ou autre acte en bonne forme (Code civil, 1804, art. 962, p. 175). </blockquote><span style="font-weight: bold;">Reluctant</span>. <span style="font-style: italic;">Anglicisme</span>. Résistant ou s'opposant.<br /><blockquote>ÉLECTR. ,,Rapport de la force magnétomotrice appliquée à un circuit magnétique au flux d'induction produit`` (PIR. 1964). Synon. résistance* magnétique. Ces forces ne se manifestent que sur une surface de discontinuité en agissant suivant une pression normale qui tend à diminuer la réluctance du système (FRÜHLING, Cours d'électr., t. 1, 1966, p. 147).<br />Rem. On relève dans la docum. un ex. calquant le mot angl. reluctance (v. infra étymol.): On eût dit, au contraire, que Protos prenait à tâche de l'avilir. Nous avons vu les services honteux que ce bandit réclamait d'elle; il semblait, à vrai dire, que ce fût sans trop de reluctance que cette femme s'y pliait (GIDE, Caves, 1914, p. 787).</blockquote><br /><a href="http://aventuresdelhistoire.blogspot.com/2008/04/quallait-faire-le-ponant-dans-cette.html"><span style="font-weight: bold;">Gaffer</span></a>. <span style="font-style: italic;">Archaïsme</span>. Accrocher avec une gaffe.<br /><blockquote>Accrocher, attraper avec une gaffe (v. gaffe1). Les documents étaient soigneusement enfermés dans une boîte étanche, qui, par notre arrière, était filée au bout d'une ligne et que gaffait le patrouilleur auquel elle était destinée (CHARCOT, Chr. Colomb, 1928, p. 149). Un immense poisson plat qu'il fallait saisir au passage, gaffer (LA VARENDE, Cavalier seul, 1956, p. 84).<br />Prononc. et Orth. : [gafe]. Ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1687 « accrocher avec une gaffe » (DESROCHES, Dictionnaire des termes propres de marine, 254 ds Fr. mod. t. 26, p. 52). Empr. à l'a. prov. gafar « saisir » (XIIIe s. ds E. LEVY Prov.) issu du lat. médiév. *gaffare « saisir » (DU CANGE) qui remonte prob. au got. *gaffôn de même sens (cf. FEW t. 16, p. 6b), mot expressif de la même famille que l'a. nord. gabba (v. gaber) (d'apr. Frings, ibid.). Bbg. STRAKA (G.). En relisant Menaud, maître-draveur. Mél. Imbs (P.) 1973, p. 294.<br /></blockquote><a href="http://aventuresdelhistoire.blogspot.com/2010/06/les-soutiens-israel-perdent-le-nord.html"><span style="font-weight: bold;">Locuteur</span></a>. <span style="font-style: italic;">Hispanisme</span>. Personne qui parle au micro d'une radio. Par exemple : « le locuteur de France-Info ».<br /><br /><br /><a href="http://aventuresdelhistoire.blogspot.com/2010/05/les-persistants-du-crime.html"><span style="font-weight: bold;">Persistant</span></a>. <span style="font-style: italic;">Néologisme</span>. Personne qui persiste.<br /><blockquote>A. [En parlant d'une pers.] Qui persiste dans la volonté d'aboutir; qui manifeste une obstination opiniâtre. Synon. obstiné, opiniâtre, persévérant; anton. inconstant, instable. C'est un être si bon, si persistant, si grand, d'une si haute intelligence, si vrai, si naïf, si pur (BALZAC, Lettres Étr., t.1, 1837, p.372). Le Pape, apprenant que les quatre évêques se considéraient comme persistants et autorisés dans leur sentiment antérieur, fit demander par le nonce un éclaircissement qu'on se hâta de donner (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t.4, 1859, p.399).<br />[En parlant du comportement d'une pers.] La nature qui fut ma joie et mon domaine Respirera dans l'air ma persistante ardeur (NOAILLES, Coeur innombr., 1901, p.30).<br />B. [En parlant d'une chose] Qui subsiste de façon durable. L'odeur étrange, en effet, la troublait profondément. C'était le parfum persistant de ce singulier foyer domestique (ZOLA, Curée, 1872, p.431). Le déficit persistant des assurances sociales a été comblé par les excédents du fonds des allocations familiales (Réforme Séc. soc., 1968, p.7):<br />... quand d'un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules (...) plus persistantes, plus fidèles, l'odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes... PROUST, Swann, 1913, p.47.<br /></blockquote><a href="http://aventuresdelhistoire.blogspot.com/2007/10/ne-jamais-faire-confiance-un-historien.html"><span style="font-weight: bold;">Céler</span></a>. <span style="font-style: italic;">Archaïsme</span>. Cacher, taire.<br /><blockquote>Taire, garder secret. Celer la vérité. Synon. noble de cacher :<br />1. Pourtant s'il faut ce jour dresser un inventaire Que la mort devait seule et conclure et sceller; S'il faut redécouvrir ce qu'il fallait celer; Et s'il faut devenir son propre secrétaire; ... PÉGUY, La Tapisserie de Notre-Dame, 1913, p. 702.<br />Expr. Pour (à) ne rien vous celer. Pour être tout à fait sincère. Pour ne vous rien celer (J. et J. THARAUD, La Tragédie de Ravaillac, 1913, p. 128). Se faire celer (vx). ,,Faire dire qu'on n'est pas chez soi`` (Lar. 20e) :<br />2. Cependant, lorsque les gens se font céler, dit Albert, lorsqu'on ne peut pénétrer jusqu'à eux, sous prétexte qu'ils sont au bain, à la table ou au lit, il faut bien s'adresser là où on les rencontre. A. DUMAS Père, Le Comte de Monte-Cristo, t. 2, 1846, p. 418.<br />Rem. La plupart des dict. gén. enregistrent le subst. fém. celation, méd. légale. Action de cacher. Celation de grossesse, d'accouchement.<br />Prononc. et Orth. : [], (je) cèle []. Céler ds FÉR. 1768 et Crit. t. 1 1787, LAND. 1834, GATTEL 1841. Ac. 1878 : ,,Celer, quelques uns écrivent céler``; Ac. 1935 : celer. Voir également QUILLET 1965 : celer ou céler. On a de même célant (Ac. Compl. 1842, GUÉRIN 1892) et célatine (BESCH. 1845, DG, GUÉRIN 1892, QUILLET 1965). Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1050 « cacher, tenir secret, ne pas dévoiler (qqc.) » (Alexis, éd. G. Paris, 320); 2. ca 1160 pronom. « se cacher (en parlant d'une pers.) » (WACE, Rou, II, 1021 ds T.-L.); XVIe s. se faire céler « refuser sa porte » (Mém. s. Dug. 29 ds LITTRÉ). Du lat. class. celare « id. ». Fréq. abs. littér. : 98.<br /></blockquote><br /><br /><a href="http://aventuresdelhistoire.blogspot.com/2010/05/garzon-recompense-hauteur-de-10-000.html"><span style="font-weight: bold;">Toqué</span></a>. <span style="font-style: italic;">Néologisme à partir de « toque»</span>. Qui porte la toque en parlant d'un magistrat, d'un professeur ou d'un avocat.<br /><blockquote>Coiffure de formes diverses portée dans certains corps ou dans certains métiers.<br />Dans le domaine civil, notamment la magistrature, l'Université. Coiffure des magistrats en tenue dans l'exercice de leurs fonctions et des professeurs des universités en tenue dans les cérémonies officielles, avec le signe distinctif de leur rang, de leur fonction. Toque de juge; porter la robe et la toque; en toque et en robe. Une table, (...) séparait les candidats de MM. les examinateurs en robe rouge, tous portant des chausses d'hermine sur l'épaule, avec des toques à galons d'or sur le chef (FLAUB., Éduc. sent., t. 1, 1869, p. 78). V. épitoge ex. de Claudel, galon ex. 2.</blockquote><br /><a href="http://aventuresdelhistoire.blogspot.com/2010/05/garzon-recompense-hauteur-de-10-000.html"><br /><span style="font-weight: bold;">Abhorrer</span></a>. <span style="font-style: italic;">Archaïsme</span>. Détester.<br /><blockquote>Avoir pour une personne ou une chose une antipathie telle qu'on ne saurait la voir ou y penser sans éprouver un frémissement et un mouvement tendant à s'en éloigner ou à l'éloigner.</blockquote><br /><a href="http://aventuresdelhistoire.blogspot.com/2010/05/garzon-recompense-hauteur-de-10-000.html"><span style="font-weight: bold;">Judicature</span></a>. <span style="font-style: italic;">Archaïsme</span>. Magistrature ou plus généralement le monde judiciaire.<br /><blockquote>Charge, fonction, dignité de juge, de toute personne ayant l'administration de la Justice. Le comité de judicature rédige un nouveau code des peines militaires (Le Moniteur, t. 2, 1789, p. 397). Les cours de judicature, en Europe, sont regardées comme un des plus forts liens du corps social (SAY, Écon. pol., 1832, p. 315).</blockquote><br /><a href="http://aventuresdelhistoire.blogspot.com/2010/05/garzon-recompense-hauteur-de-10-000.html"><span style="font-weight: bold;">Prévarication</span></a>. <span style="font-style: italic;">Archaïsme</span>. Manquer volontairement aux devoirs de sa charge.<blockquote><br />Transgression de la loi divine, d'un devoir religieux, d'une obligation morale. Les zélés de Iahvé prétendaient que les femmes étrangères, gardant leur culte dans le sein de la famille israélite, étaient pour leur mari des causes perpétuelles de prévarication (RENAN, Hist. peuple Isr., t. 2, 1889, pp. 125-126). Tout péché est une prévarication (GILSON, Espr. philos. médiév., 1932, p. 125).<br />B. Manquement grave aux obligations d'une charge, d'un mandat. Une fortune durement acquise par la concussion, la prévarication, l'accaparement, l'exploitation de l'esclavage (SAINT-EXUP., Citad., 1944, p. 983). Un général (...) innocent de toute prévarication, de tout rançonnement des villes occupées (ARNOUX, Roi, 1956, p. 150).<br />DR. Délit commis par un fonctionnaire dans l'exercice de ses fonctions. Synon. forfaiture, malversation. Un tribunal populaire, dont l'unique fonction sera de connoître les prévarications des fonctionnaires publics (ROBESP., Discours, Constit., t. 9, 1793, p. 505). Le désordre monétaire et la pénurie financière généralisèrent la prévarication qu'on n'ignorait pas, à beaucoup près, avant 1789 (LEFEBVRE, Révol. fr., 1963, p. 575). V. prévariquer ex. de Vivien.</blockquote><br /><br /><br /><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiv1qucmexHylEXei-Ed0z8qe03vfH0V_y3nptfNG-if-Ex7qiGkSNx0_3xk2UI1vs8c7lgcGvmowzCv8FKdcyKw32G9_wdP2QfPx39ev3ACRG2mGj1LgI3mR9pC_WuMQDYtWUohUmEKq4W/s1600/Garzon2.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 400px; height: 289px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiv1qucmexHylEXei-Ed0z8qe03vfH0V_y3nptfNG-if-Ex7qiGkSNx0_3xk2UI1vs8c7lgcGvmowzCv8FKdcyKw32G9_wdP2QfPx39ev3ACRG2mGj1LgI3mR9pC_WuMQDYtWUohUmEKq4W/s400/Garzon2.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5470333081988142434" border="0" /></a><span style="font-style: italic;">Balthazar Garzon, un toqué prévaricateur.</span><br /><br /><div style="text-align: left;"><a href="http://aventuresdelhistoire.blogspot.com/search?q=le+plus+mauvais+livre+de+2008"><span style="font-weight: bold;">Polygraphe</span></a>. <span style="font-style: italic;">Archaïsme</span>. Auteur professionnel écrivant sur tout et n'importe quoi.<br /><blockquote>Auteur qui traite de sujets nombreux et variés, le plus souvent de caractère didactique, sans être spécialiste. Whewell, professeur de sciences naturelles, puis de morale, s'occupant de littérature et d'architecture, un polygraphe remarquable, dont je connais l'histoire des sciences inductives (AMIEL, Journal, 1866, p. 185). Le général Milher, polygraphe distingué du département (A. FRANCE, Orme, 1897, p. 158).</blockquote><br /><br /><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgpXskvPHFA0MK254D_Ve7yQqr27hZftca7zlOFRx_YaLy1v0oCzQq0sNttoZILg9TfugHJ9-vkSBAAwFmkQpM2te98HfA7yA2Zg8pfdp5pr6cwyxNLmXEGHNTrWZJStCgebZYQieT50p5G/s1600-h/gordonpic.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 330px; height: 400px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgpXskvPHFA0MK254D_Ve7yQqr27hZftca7zlOFRx_YaLy1v0oCzQq0sNttoZILg9TfugHJ9-vkSBAAwFmkQpM2te98HfA7yA2Zg8pfdp5pr6cwyxNLmXEGHNTrWZJStCgebZYQieT50p5G/s400/gordonpic.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5287375877494639394" border="0" /></a><span style="font-style: italic;">Gordon Thomas, un publiciste polygraphe sans talent.</span><br /></div><br /><br /></div><div style="text-align: left;"><a href="http://aventuresdelhistoire.blogspot.com/2010/04/pierre-bordage-cote-de-la-plaque.html"><span style="font-weight: bold;">Horripilation</span></a>. <span style="font-style: italic;">Archaïsme</span>. Avoir le poil qui se hérisse.<br /><blockquote>Hérissement des poils qui couvrent le corps, causé par une émotion intense ou une sensation de froid. Le froid déclenche (...), par excitation du sympathique, le phénomène de l'horripilation (BINET, LANGLOIS ds Nouv. Traité Méd., fasc. 7, 1924, p. 178). Elle frotta ses omoplates au dossier de son fauteuil, pour effacer l'horripilation précise (...) que soulevait le long de son dos le regard de son mari (COLETTE, Duo, 1934, p. 132) :<br />1. Le pauvre enfant, dont les doigts, le nez, les oreilles devinrent extrêmement pâles, fut d'abord pris de frissons légers, d'horripilations, de tremblements. VERNE, Île myst., 1874, p. 507.<br />Au fig., fam. Irritation extrême de quelqu'un. Il n'y eut [à la seconde d'Hernani] que l'excentricité des costumes, qui, du reste, suffit amplement à l'horripilation des loges (Mme V. HUGO, Hugo, 1863, p. 129) :<br />2. C'était un ra-pla-pla, un normalien pataud, un père fouettard, et je comprends l'horripilation qu'il procurait à nombre de nos amis. L. DAUDET, Brév. journ., 1936, p. 52.</blockquote><br /><br /><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://aventuresdelhistoire.blogspot.com/2010/04/pierre-bordage-cote-de-la-plaque.html"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 246px; height: 400px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhrPr3_FTYukdIUvfesZcG0XMLkxsEXa_sVudJox_BDXC-ez74SboIuQ0PNMtjuzrjMr_lG99n0RiQw3Z_t4Z9IUXDN43UTc-Z9tgCPd7XoGEE3LkmqkuCfU0LAnhn1Fkz3-nlwfe2AwNLa/s400/Bordage.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5463576486808092546" border="0" /></a><span style="font-style: italic;">Pierre Bordage, un romancier qui me produit un effet horripilant.</span><br /></div><br /><span style="font-weight: bold;">Lider</span>. <span style="font-style: italic;">Hispanisme et anglicisme</span>. Chef de parti ou de mouvement.<br /><br /><span style="font-weight: bold;">Rémanence</span>. <span style="font-style: italic;">Archaïsme</span>. Persistance.<br /><br /><span style="font-weight: bold;">Méchant</span>. <span style="font-style: italic;">Archaïsme</span>. Mauvais, médiocre.<blockquote><br />A. [Antéposé au subst.; en parlant de choses, de pers. du point de vue de leur fonction, ou d'événements] Synon. mauvais.<br />1. Vx ou littér.<br />a) [En parlant de choses] Qui est sans valeur, de mauvaise qualité ou dans un état déplorable. Synon. minable, miteux. À l'entrée du carrefour se trouvait un méchant groseillier sur lequel séchaient des guenilles (BALZAC, Méd. camp., 1833, p.8). Des chenets à 3.000 francs comme occasion et un dîner composé d'un méchant poulet grillé, voilà ce que nous a rapporté notre journée de Rouen (GONCOURT, Journal, 1880, p.69):</blockquote><br /><br /><a href="http://aventuresdelhistoire.blogspot.com/2010/06/viva-mexico.html"><span style="font-weight: bold;">Cipaye</span></a>, <span style="font-style: italic;">archaïsme</span>, mercenaire.<br /><blockquote>Mercenaire hindou employé en particulier par les Anglais :<br />1. Depuis 1756 (...) jusqu'à cette année [1857] dans laquelle éclata la grande insurrection des cipayes, la célèbre compagnie des Indes fut toute-puissante. VERNE, Le Tour du monde en 80 jours, 1873, p. 42.<br /></blockquote><br /><a style="font-weight: bold;" href="http://aventuresdelhistoire.blogspot.com/2010/06/viva-mexico.html">Engoncé,</a> <span style="font-style: italic;">archaïsme</span>, maladroit.<br />B. Au fig. Contraint, gauche. Une idée de tristesse protestante, morose et engoncée (ROLLAND, J.-Chr., Amies, 1910, p. 1157).<br />Fréq. abs. littér. : 51.<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /></div><br /><br /></div>Balbino Katzhttp://www.blogger.com/profile/10927974147399513232noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7435220470370187582.post-65364633423111671792010-06-13T07:15:00.005+02:002010-06-13T09:04:20.410+02:00Belgique : état des lieux<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://www.blogger.com/www.levenoppluto.nl"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 400px; height: 300px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhj980mrS0-8YsgnTpkABUCAfQugtvLA5dx2CxZ5gisvAxXlXt8BtL-VxZSZ5U1dwbsPlQHzVEaoVBV26hToFsVEd-vcfNvjYw0_Ybx1fs0iVgtCc1voA39MBjdnfdDE5godyKXIgb0qKQM/s400/2771620855_7b3268ce3b_b.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5482143152029668946" border="0" /></a><br /><div style="text-align: center;"><span style="font-style: italic;">Belgie barst…<br />«Crève Belgique… tout un programme en deux mots.</span><br /></div><br />Les élections de ce jour dans l'Etat belge rapprochent cette funeste construction juridique de sa mort annoncée. La possible majorité indépendantiste en Flandre est pourtant de bon augure pour l'avenir des relations entre les habitants des Pays Bas méridionaux, tant francophones que néerlandophones.<br /><br />Les rapports entre ces deux populations sont empoisonnés depuis la tentative de l'élite gouvernante francophone d'imposer le français à l'ensemble de la toute nouvelle Belgique au début du XIXe siècle.<br /><br />La révolution des nationalités, suscitée par la Révolution française et l'impérialisme français subséquent, a permis l'arrivée au premier plan du néerlandais dans les Pays Bas méridionaux alors qu'il l'était depuis longtemps dans les Pays Bas du nord.<br /><br />Les Pays Bas méridionaux ont longtemps fait parti d'un ensemble plurinational dont la langue usuelle était le français. Par exemple, les archives de l'armada des Flandres du roi d'Espagne sont conservées à l'<a href="http://books.google.fr/books?id=lW9QLN9V3oYC&pg=PA105&lpg=PA105&dq=armada+flandres+amiraut%C3%A9+bruxelles&source=bl&ots=V5mDzoBVPI&sig=J8qJO68fPllymbGgGxTEZxTmMC4&hl=fr&ei=rmsUTND_DpT20gSK7-3_CQ&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CBUQ6AEwAA#v=onepage&q=armada%20flandres%20amiraut%C3%A9%20bruxelles&f=false">Amirauté de Bruxelles</a> sont en français. L'examen des archives de toute nature révèle un usage très important du français non seulement dans la vie publique, mais aussi privée. J'ai été frappé par la lecture de menus de première communion en français dans des villes parfaitement flamandes.<br /><blockquote>En dehors des ouvrages de Patrick Villiers, probablement le meilleur historien français de marine en général et des corsaires en particulier (voir son <a href="http://www.amazon.fr/Corsaires-littoral-Dunkerque-Boulogne-1568-1713/dp/2859396330"><span style="font-style: italic;">Corsaires du littoral)</span></a>, j'invite mes lecteurs à découvrir l'œuvre de R. A. Stradling, notamment son <a href="http://www.amazon.com/Armada-Flanders-Maritime-1568-1668-Cambridge/dp/0521405343"><span style="font-style: italic;">The Armada of Flanders: Spanish Maritime Policy and European War, 1568-1668</span></a>. Pour télécharger un chapitre d'essai, <a href="http://www.amazon.com/Armada-Flanders-Maritime-1568-1668-Cambridge/dp/0521405343">ici</a>. Pour un aperçu général, <a href="http://books.google.com/books?id=Heot6rAt0i8C&printsec=frontcover&dq=armada+flanders&source=bl&ots=UV0yhQoMKm&sig=7UvXR-rd9aYuGfwiBNUFNgjz57o&hl=en&ei=RHYUTIWHIpLu0gTm6LWDCg&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=5&ved=0CDEQ6AEwBA#v=onepage&q&f=false">ici</a>. Cet ouvrage représente à mes yeux la quintessence d'un travail d'historien.<br /></blockquote>Cette présence du français s'explique alors tout comme celle de l'anglais aujourd'hui. La disparition progressive de la langue de Robespierre et de Saint-Just du plat pays est tout aussi naturelle et me semble une bonne chose.<br /><br />Dans un Etat qui se veut binational, il est paradoxal de contraindre des autorités régionales à abandonner l'usage de la langue du pays pour traiter avec des résidents qui se refusent à l'apprendre. Si un francophone choisit de résider en Flandre, il doit apprendre le flamand. S'il refuse ce geste minimal de convivialité, qu'il aille s'installer en Wallonie.<br /><br />Pour une fois le quotidien <span style="font-style: italic;">Libération</span> publie un bon reportage de José-Alain Fralon dont la bonne tenue étonne dans un quotidien plutôt abonné aux distribes fransquillonnes d'un <a href="http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2010/06/belgique-deux-langues-de-plus-en-plus-%C3%83%C2%A9trang%C3%83%C2%A8res.html">Jean Quatremer</a>.<br /><br />Toutefois, je suis étonné par l'ignorance de ces observateurs étrangers de la dimension historique de cette revanche flamande. <a href="http://aventuresdelhistoire.blogspot.com/search?q=flandre">Nous en avons assez parlé ici</a> pour que je ne me répète pas,<br /><br /><img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRXSUrXNgbL5DUqO54kqCOdlnWDpWN3KFkpgw71tck5k26CPTh19GpHHKSyOSG4Fnr4MKibGyywdr0-OQrJbl92SglatoT6l73bZ8sJsjg8WDW-T5QnwEfIxuIvGy-OkoDhUI7hKB-zqSj/s1600/Bormsherdenking.jpg" alt="[Bormsherdenking.jpg]" border="0" /><br /><br /><div style="text-align: center;"><span style="font-style: italic;">Commémoration de la mort d'August Borms un des fondateurs du nationalisme flamand moderne.</span><br /></div><br />Seul ce bref rappel :<blockquote><br />La grande réussite du mouvement flamand actuel est d'avoir communiqué à l'ensemble de la société flamande cette détestation de la <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_23">Belgique</span> qui avant n'était l'apanage que des nationalistes. Sans l'aide des Francophones et de leur politique d'épuration <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_24">ethnique</span> après la Seconde Guerre mondiale, il n'y serait jamais parvenu.<br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRXSUrXNgbL5DUqO54kqCOdlnWDpWN3KFkpgw71tck5k26CPTh19GpHHKSyOSG4Fnr4MKibGyywdr0-OQrJbl92SglatoT6l73bZ8sJsjg8WDW-T5QnwEfIxuIvGy-OkoDhUI7hKB-zqSj/s1600-h/Bormsherdenking.jpg"><br /></a>La condamnation à mort de la <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_25">Belgique</span> a été écrite avec le sang des fusillés des deux guerres mondiales et avec les larmes de rage des familles des victimes d'une répression qui dure encore (pas de loi d'amnistie en <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_26">Belgique</span> alors qu'en France la première a été votée dès 1947). Lire ce <a href="http://aventuresdelhistoire.blogspot.com/2007/11/le-non-dit-belge.html"><span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_27">post</span></a> pour plus de détails. A titre de comparaison, il y eut 94 Français pour 100 000 qui furent emprisonnés pour faits de collaboration pour 596 Belges.</blockquote><br /><blockquote><br /><br /><span style="font-size:180%;"><a href="http://www.liberation.fr/monde/0101640929-la-flandre-a-mille-temps"><span style="font-weight: bold;">La Flandre à mille temps</span></a> </span><span style="font-weight: bold; font-style: italic;"><br />L’implosion du royaume de Belgique est-elle pour bientôt ? A la veille des élections générales, voyage chez les Flamands, partagés sur l’avenir de leur pays.</span><br /> <br />En 1968, des milliers d’étudiants flamands de l’université de Louvain dépavaient les trottoirs et défilaient aux cris de «Walen Buiten !» (Wallons, dehors). Chaque jour, des groupes de choc organisaient des razzias, posant une question aux étudiants. «As-tu soif ?», «Hebt jij dorst ?» en flamand. Ceux qui ne comprenaient pas, ou répondaient dans la langue de l’ennemi, étaient précipités dans les eaux de la Dyle. «Même les bilingues, accusés d’opportunisme, faisaient le plongeon», raconte l’écrivain Conrad Detrez (1). Les Flamands obtinrent satisfaction. Les francophones plièrent bagages pour aller fonder, entre vaches et betteraves, une nouvelle université en Wallonie. Cette «victoire de Louvain» est une étape importante du long combat mené par les Flamands depuis la création du royaume de Belgique en 1830, pour être considérés comme des citoyens à part entière et imposer leur langue à égalité avec le français.<br /><br />Ce mois de mai, dans la même université, le calme règne. Stan, solide étudiant en droit, sourit : «La vaisselle, c’est hier qu’on se l’envoyait à la figure ! Aujourd’hui, tout va bien. Nous ne sommes pas au Kosovo.» Et pourtant. Dans sa courte histoire, la Belgique n’a jamais paru si proche de l’éclatement. A la veille des élections générales de ce dimanche, les sondages révèlent que près de 45 % des électeurs flamands s’apprêteraient à voter pour des partis séparatistes, dont le plus important, la N-VA (Nouvelle Alliance flamande), populiste de droite, pourrait devenir avec plus d’un quart des suffrages le premier parti de Flandre et de Belgique. Même si un autre sondage a montré que 15 % seulement des Flamands se prononcent pour une scission radicale de la Belgique, la question se pose : l’implosion du royaume est-elle pour bientôt ?<br /><br /><span style="font-weight: bold;">«La géographie ne change pas»</span><br />A Louvain, Peterjan Gijs, frêle architecte de 27 ans, évoquait rarement «ces histoires» avec ses amis. Depuis la crise ouverte en avril par la démission du gouvernement, il se sent «vraiment concerné». Si Peterjan trouve «ridicule» l’idée d’«un petit Etat flamand, sorte de Liechtenstein ou de Monaco», il doit constater que «plus personne ne maîtrise ce qui se passe, chacun suit sa logique et s’écarte progressivement de l’autre». «Certains de mes copains, dit-t-il, pourraient même voter pour la N-VA. D’abord parce qu’ils sont déçus par les autres partis, mais aussi parce qu’ils estiment que les francophones de Belgique n’ont jamais fait l’effort de nous comprendre.»<br /><br />Dans une brasserie de la Grand Place d’Anvers, Georges Timmerman, cheveux ras et barbe de plusieurs jours, pose un regard désabusé sur son pays. A 56 ans, cet ancien journaliste du Morgen, (le Libé flamand), a créé un site Internet d’informations politiques, dénommé Apache, en référence aux voyous parisiens et bruxellois du début du XXe siècle. «Fatigué de la Belgique et de ses querelles incessantes», Georges estime que «la fin de la Belgique ne serait pas la fin du monde et permettrait peut-être de s’occuper enfin des vrais problèmes.» Et les Wallons ? «La géographie ne change pas. Nous sommes déjà voisins, nous le serons encore demain et nous trouverons bien les moyens de nous entendre.»<br /><br />Dans le quartier branché d’Anvers, Guy «Lee» Thys, 57 ans, est producteur et réalisateur. Chaque matin, en arrivant au bureau, il passe devant une immense affiche du Mépris de Godard. Du mépris, il en est vite question. Guy raconte des années d’humiliation lorsqu’il faisait ses études de cinéma à Bruxelles. «Je ne savais pas si le mot croissant était masculin ou féminin. Par peur de dire : donnez-moi une croissante, et de m’attirer la moquerie des clients, j’en commandais toujours deux.» Guy ne soutient pas la cause séparatiste : «Sans Bruxelles, la Flandre n’est rien», assure-t-il. Erwin Mortier, qui vient de recevoir le principal prix littéraire des Pays-Bas pour son roman Godenslaap (Sommeil des dieux) (2) lui fait écho : «La lutte pour maintenir notre langue dans ce pays a été très dure. Mais ce n’est pas parce que nous reconnaissons la légitimité de ce combat que nous devons automatiquement devenir nationalistes.»<br /><br />Les artistes et intellectuels, Flamands et francophones, semblent être les seuls à se sentir vraiment à l’aise dans leur no man’s land belge. Ils se reconnaissent dans la boutade surréaliste d’Arno : «La Belgique n’existe pas ? Je sais : j’y habite.»<br /><br />Même si elle n’est pas du même monde que le chanteur déjanté, Léonie van Tielborgh estime aussi que «l’indépendance de la Flandre, ce n’est pas sérieux». Née en 1940, à moins de 5 km de la frontière des Pays-Bas, cette jolie dame blonde assise dans son superbe appartement qui domine Anvers, a peu d’atomes crochus avec ses voisins du Nord. «Les Hollandais, même si nous parlons la même langue, j’ai quelque chose contre eux, cela vient du cœur ! Ils sont bornés, un peu agressifs, imbus de leur personne. Et ces femmes qui vont encore à la messe avec leurs jupes noires.» Léonie, qui a tenu à nous faire goûter sa tarte aux pommes, a connu le temps où les «fransquillons», les «petits de Français», tenaient le haut du pavé dans les villes flamandes. Le temps où «on parlait français au salon et néerlandais à la cuisine». Par son grand-père et à l’école, elle a aussi compris l’un des mythes fondateurs (et, comme tout mythe pas forcément prouvé) de la conscience flamande : les soldats flamands morts durant la guerre de 14-18, pour n’avoir pas compris les ordres que leur donnaient leurs officiers francophones.<br /><br /><span style="font-weight: bold;">«Bruxelles est loin…»</span><br /><br />Anvers la cosmopolite, la débrouillarde, où, comme dit le dicton, «on peut toujours trouver à n’importe quelle heure, à n’importe quel jour, un bateau qui part pour n’importe quelle direction», est aussi Anvers la brune. Qui accueille un meeting du Vlaams Belang. Le parti d’extrême droite, en baisse selon les sondages, réalise ici ses meilleurs scores (plus de 33 % lors des municipales de 2003). Plusieurs centaines de militants, de tous âges et de tous milieux, agitent des drapeaux flamands et applaudissent les slogans de leurs candidats. «Bienvenue dans le Chicago flamand», tonne Filip Dewinter, le président du parti, faisant allusion à l’augmentation de la violence à Anvers. Un autre orateur fait éclater la salle de rire en transformant la formule «vivre comme Dieu en France» en «vivre comme Mahomet en Belgique». Valery Vangorp, charmante employée de 22 ans, applaudit à tout rompre. Pourquoi est-elle là ? Son père, «mais pas sa mère», est militant depuis longtemps ; le parti est «le seul à penser à l’avenir des jeunes» ; les Flamands donnent beaucoup trop d’argent à la Wallonie ; elle se sent bien plus proche d’un Hollandais que d’un Wallon ; et «surtout», il y a trop d’étrangers en Flandre… «Bruxelles est loin, dit-elle, je préférerais une République flamande avec Anvers comme capitale.»<br /><br />Eddy, un ambulancier à la retraite, approuve : «Nous n’avons pas besoin de Bruxelles chez nous !» Dimitri Hoegaerts, le jeune et très correct attaché parlementaire d’un député du Vlaams Belang, veut lui aussi abandonner Bruxelles. Pour les nationalistes, c’est un changement de cap : Bruxelles, située en Flandre mais peuplée en majorité de francophones, a été jusqu’ici la principale raison de l’attachement des Flamands à une Belgique unie. Eddy l’ambulancier continue : les Flamands «germanistes» n’ont plus rien à faire avec ces «latins» de Wallons. Et d’invoquer le scandale des scandales : «En Belgique, 90 % des radars sont en Flandre et pourtant, les deux régions partagent les contraventions payées par les automobilistes flashés. Encore de l’argent qui part de nos poches pour aller dans celles des Wallons !»<br /><br /><span style="font-weight: bold;">La sœur du prince pour reine</span><br /><br />Et le roi des Belges dans tout cela ? Valery se dit «républicaine». Pour elle, «ces gens-là coûtent cher et ils ne sont pas très normaux». Philippe, le fils du roi actuel, Albert II, est «particulièrement ridicule». Eddy, lui, balaye la cour de Belgique d’un revers de main énervé : «Finito ! Finito !» Si ce discours antimonarchiste des militants du Vlaams Belang est classique, il surprend plus dans la bouche de Monique van der Straeten, une femme modérée, ancienne fonctionnaire du Parlement européen à Bruxelles qui parle cinq langues. Elle n’est pas tendre avec le prince Philippe : «Un incapable, jamais nous ne l’accepterons !» En l’écoutant, on pense à un avocat bruxellois qui se demandait si la monarchie, considérée comme un pilier de la Belgique, ne pourrait pas en devenir le fossoyeur. «La grande majorité des Flamands, hier fervents monarchistes, pourraient profiter de la montée sur le trône du prince Philippe, qu’ils détestent, pour remettre le royaume en cause», expliquait-t-il. Quitte à choisir un roi, les Flamands préféreraient une reine, possibilité ouverte par l’abolition de la loi salique en 1992. Et pourquoi pas Astrid, 48 ans, la sœur de Philippe ? Elle est sérieuse, catholique et, qui plus est, mariée à un prince autrichien.<br /><br />Monique raconte elle aussi ses frustrations à Bruxelles : «Je travaillais, en français et en anglais, pour une agence de communication. Un jour, alors que nous déjeunions tous ensemble, je me suis fait engueuler par ma directrice parce que je parlais néerlandais avec une de mes amies !» Monique n’a plus supporté les francophones incapables de prononcer un mot de néerlandais «même pas bonjour ou merci», la provocation des serveurs dans les restaurants, qui font exprès de ne pas comprendre. «Une fois, ce n’est pas grave, mais, tout le temps, ça use !» En 2008, elle est partie vivre à Gand. Selon elle, la morgue des francophones ne date pas d’hier. Dans l’armée belge, raconte Monique, les officiers s’adressaient en français à leurs troupes, en majorité des Flamands qui n’y comprenaient rien. Ils terminaient leurs discours par : «Et pour les Flamands, c’est la même chose !» Monique s’interroge sur son prochain vote. Pourquoi pas la N-VA, même si «une petite Flandre, c’est un peu ridicule» ?<br /><br />«Une Flandre indépendante, ce n’est pas rien», affirme Wilfried, employé dans une pharmacie de Gand, «avec 6 millions d’habitants, nous sommes plus nombreux que le Danemark, l’Irlande ou la Slovaquie» ! La cinquantaine, cravate et chemise grise assorties, cheveux coiffés sur le côté, il a longtemps eu foi en la Belgique : «Il y a encore trois ou quatre ans, je croyais vraiment à ce pays. Maintenant, c’est fini. Pour une question d’efficacité, nous devons nous séparer. Tout cela coûte trop cher.»<br /><br />«Rik» - appelons ainsi, cet homme rogue d’une quarantaine d’années qui ne veut pas donner son nom - habite Linkebeek, une des communes de la périphérie bruxelloise situées en Flandre et peuplées en majorité de francophones, qui sont au centre de la crise politique. Les autorités flamandes veulent mettre fin à certaines facilités administratives accordées aux francophones de la zone. Pour Rik, en Flandre, on parle flamand et c’est tout ! Il est de toutes les manifestations et colle des affiches exigeant que les «rats français foutent le camp». Chaque 1er septembre, il participe avec sa famille au Gordel («la ceinture»), une promenade autour de Bruxelles, organisée depuis 1981 pour affirmer le caractère flamand de la périphérie de la capitale. En 1993, plus de 110 000 personnes y avaient pris part. Un record.<br /><span style="font-weight: bold;">Un vrai «Belgicain»</span><br /><br />Annelies Kums et Simon Steverlinck, 27 ans, donnent rendez-vous au café Roskam, rue de Flandre justement, dans le centre de la capitale. «A Bruxelles, il y a un quartier portugais, un quartier turc… et un quartier flamand, et c’est là que nous vivons», expliquent-ils. «Comme s’il y avait un quartier français à Paris», ironise Léo, un habitué du Roskam. Il rappelle que Bruxelles est encore la capitale de la Belgique et de la Flandre et que la ville était habitée, à la création du royaume il y a 180 ans, par près de 70 % de personnes parlant un patois flamand. Aujourd’hui, il y a moins de 15 % de Flamands à Bruxelles.<br /><br />Annelies et Simon, nés dans la province flamande, n’ont pas, «ou très très peu», d’amis francophones. «En fait, ce sont toujours nous, les Flamands, qui devons faire des efforts», explique Simon. Une Flandre indépendante, «pourquoi pas ?» dit-il. «Moi, cela me gênerait, rétorque Annelies. Quand on me demande d’où je viens, je me dis toujours belge.» David Degreef vient les rejoindre au Roskam. Ce Flamand élégant, 27 ans lui aussi, est un vrai «Belgicain» - traduire : partisan de la Belgique unie - qui juge la Flandre trop petite pour être indépendante et affirme se sentir davantage chez lui en Wallonie qu’aux Pays-Bas. Tous les trois ne veulent pas dire pour qui ils vont voter. Ils concluent sur un cri du cœur : «Tout cela ne nous empêche pas de dormir.»<br /><br />«Si les francophones restent aussi rigides, on va tout droit vers la scission du pays», décrète John Spruyt, agent immobilier, rencontré à Vilvoorde, à une dizaine de kilomètres de Bruxelles. Président du cercle historique de la ville, cet homme rondouillard, avoue son admiration pour Nicolas Sarkozy et la France, sa deuxième patrie. Pourtant, il exige que tous les compromis de vente signés dans son agence soient rédigés en néerlandais. «Nous sommes dans une ville flamande et il faut respecter sa langue. Si quelqu’un veut un texte en français, tant pis pour lui. Les étrangers, Turcs, Africains, Européens de l’Est, prennent tous des cours de néerlandais quand ils arrivent, mais pas les Belges francophones.» Si John est opposé au séparatisme, une «confédération» lui conviendrait parfaitement.<br /><span style="font-weight: bold;">«La Belgique n’est pas une nation»</span><br /><br />Confédéralisme, le mot est dans la tête de tous les Flamands. Une manière élégante de se séparer sans divorcer, et de vider progressivement l’Etat central des prérogatives qui lui restent. A Ekkem, un village à quelques mètres de la frontière française, Luc Devoldere, 57 ans, anime Ons Erfdeel, une fondation de promotion de la culture néerlandaise, Flandre et Pays-Bas rassemblés. «Quand j’étais jeune, explique-t-il, je voulais être parisien. Plus tard, italien. Et puis, j’ai accepté mon destin : je suis d’ici, un Belge néerlandophone vivant en Flandre.» Il cite Nietzsche et sa définition d’une nation, des gens qui parlent la même langue et qui lisent les mêmes journaux et constate : «La Belgique n’est pas une nation.» Il reste pourtant optimiste : «Le pays ne cassera pas, il y a de l’espoir. Sauf si les francophones continuent de refuser de nouvelles réformes du modèle belge et que la Flandre se radicalise.» Pour lui «la Flandre est devenue trop riche, trop vite, et l’émancipation flamande a été tellement réussie que la Flandre n’a plus besoin du modèle néerlandais». Luc Devoldere adore Jacques Brel, qui se disait de race flamande et de langue française,tout en s’en prenant violemment aux Flamingants, les nationalistes flamands, «nazis durant les guerres et catholiques entre elles».<br /><br />Dernière étape du voyage en Flandre : les Fourons, six villages perdus tout au bout de la Belgique, entre la Flandre et la Wallonie, non loin de Maastricht, aux Pays-Bas, et d’Aix-la-Chapelle, en Allemagne. D’abord considérés comme wallons, ils devinrent flamands en 1962, à l’issue d’un marchandage territorial très complexe. Les francophones, alors majoritaires, ne l’acceptèrent pas et ces villages paisibles devinrent le champ clos des affrontements belges, comme le sont désormais les communes de la périphérie bruxelloise. Le calme est revenu aux Fourons, comme à Louvain. Avec l’arrivée de Néerlandais et le départ de certains francophones, les Flamands sont devenus majoritaires. Les deux cafés mitoyens, le francophone Chez Liliane et le néerlandophone Chez Wynants, qui se livraient une guéguerre sans merci, ne font plus qu’un, le Op D’R Pley. Un établissement flamand, même si le patron parle les deux langues.<br /><br />(1) Conrad Detrez, «l’Herbe à brûler», Paris, Calmann-Lévy, 1978. (2) Erwin Mortier, «Godenslaap», De Bezige Bij, Amsterdam. La version française, «Sommeil des dieux» (Fayard), sera disponible en septembre.</blockquote>Balbino Katzhttp://www.blogger.com/profile/10927974147399513232noreply@blogger.com25tag:blogger.com,1999:blog-7435220470370187582.post-23250404207276973092010-06-12T13:31:00.003+02:002010-06-12T13:51:18.869+02:00La presse ne s'interroge pas sur Obama<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhp3F7RcRxqZTJXLywtan0Es9PxYTPlmg9ElBUztY1pqjLB0Iw7aQSZjFzdEM-knZeHTMNo279fRxTUYFAChiJHbHXGcpP-Z0BYEJxflUmb-t0Sxd_1ZWu3htY9rW6gaH1pOLYtpyX1fZ8b/s1600/1935071874.01.LZZZZZZZ.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 265px; height: 400px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhp3F7RcRxqZTJXLywtan0Es9PxYTPlmg9ElBUztY1pqjLB0Iw7aQSZjFzdEM-knZeHTMNo279fRxTUYFAChiJHbHXGcpP-Z0BYEJxflUmb-t0Sxd_1ZWu3htY9rW6gaH1pOLYtpyX1fZ8b/s400/1935071874.01.LZZZZZZZ.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5481851774341950738" border="0" /></a><br /><div style="text-align: center; font-style: italic;">L'autre Obama que la presse comme il faut s'évertue à ignorer.<br /></div><br /><br />Notre blog est un des rares espaces francophones à se faire l'écho des doutes persistants nés de la candidature de Barack Hussein Obama (BHO) à la présidence des Etats-Unis. Les interrogations de quelques esprits chagrins ont été ignorées ou ridiculisées ou marginalisées par les grands médias et le candidat Obama a finalement été élu et il occupe désormais la Maison blanche.<br /><br />Que les questions soient pertinentes ou pas, l'absence de réponse de la part de l'équipe de BHO peut se comprendre.<br /><br />En revanche, ce qu'il est difficile d'admettre est le refus pathologique des grands médias américains à enquêter sur BHO.<br /><br />Dans son blog, Diane West fait une remarquable synthèse des questions qui mériteraient d'être posées sur le passé de BHO et le refus des journalistes de s'en faire l'écho.<br /><br />A mes yeux, les engagements de jeunesse de BHO ne le disqualifient pas plus que le président Mitterrand n'était disqualifié pour avoir reçu la Francisque des mains du maréchal Pétain.<br /><br />Toutefois, la logique du système américain implique une totale transparence pour les personnalités publiques.<br /><br />Or BHO ne se plie pas à cette exigence de transparence et de vérité.<br /><br />Pour des motifs qui restent obscurs.<br /><br />A titre d'exemple. Tout porte à croire qu'il est bien né à Hawaï. Alors, pour quelle raison se refuse-t-il à publier l'original de son extrait de naissance ?<br /><br />De même, les liens de BHO avec les milieux de la gauche radicale sont soigneusement occultés par les médias.<br /><br />On a du mal à imaginer une mansuétude semblable pour un candidat républicain qui dans sa jeunesse aurait des relations avec un groupe mal vu des médias comme American Renaissance.<br /><br />C'est un parfait exemple d'une politique de « deux poids, deux mesures». Et après on s'étonne que les Américains se tournent massivement vers FOX News et sur internet au détriment des grands médias traditionnels.<br /><br /><br /><br /><span style="font-size:180%;"><a style="font-weight: bold;" href="http://www.dianawest.net/Home/tabid/36/EntryId/1433/The-Pathology-of-Media-Denial.aspx"></a></span><blockquote><span style="font-size:180%;"><a style="font-weight: bold;" href="http://www.dianawest.net/Home/tabid/36/EntryId/1433/The-Pathology-of-Media-Denial.aspx">The Pathology of Media Denial</a></span><br /><br />This week's column (way below) examines the continuing, increasingly dangerous failures of the media to cover Barack Hussein Obama as a subject worthy of analysis and curiosity beyond the scope of White House handouts and Obama-memoir "Dreams." Taboo is the topic of the radical Left -- Marxist -- milieu in which Obama was steeped and mentored, and which, as the authors of the book depicted above make clear, influences Obama administration policy to this day.<br /><br />But this same republic-threatening radicalism is an item that triggers self (media)-induced censorship -- as it always has. During the presidential campaign, for example, it was only the accidental celebrity of Joe the Plumber in mid-October, 2008 that made Obama's brand of socialism into any kind of a headline; although, if you recall, the media then proceeded to turn their investigative energies not into whether Obama was indeed a socialist but into whether Joe was indeed a (licensed) plumber. Even the appearance online of evidence of Obama's participation in a socialist party, the New Party, failed to match media standards of what was fit -- i.e., safe for their candidate -- to investigate, let alone print.<br /><br />Recently, thinking back on this period, I went back to a stash of old email correspondence with producers at CNN, where over several years I had appeared as a commentator on the Lou Dobbs shows, becoming an official "contributor" specifically keyed in to the presidential campaign cycle in July 2007. I discovered something I had never realized before: that the regularity of my gig, usually weekly or sometimes more often, particularly as the 2008 campaign barrelled to the finish, came to an abrupt end after October 17, the day I emailed one of the senior producers with links to a pair of online blog posts headlined: "Web Archive Confirms Barack Obama Was Member of Socialist `New Party' in 1996;" and "Second Source Confirms Obama Socialist Party Membership Plus How They Infiltrated Democratic Party."<br /><br />"I've included the links to the documents below, in case you would like to check the story out," I wrote.<br /><br />I think it's safe to say crack CNN investigative units failed to materialize. But quite suddenly, while I appeared a second time that same week to tape a previously scheduled "Lou Dobbs" round table, that was it for my regular gig.<br /><br />Coincidence? I honestly don't know. I have no more than the dateline of events as evidence one way or the other. I was indeed invited on (more than one time after I specifically asked what was up) for a few more sporadic appearances (mainly holidays) but that turned out to be it -- almost a year before Dobbs himself left the cable network.<br /><br />I did claw my way back for one more pre-Election appearance which just might have sealed my CNN fate as a non-person -- but it was well worth it. After opening with a fairly anodyne statement to the effect that voters had reason to wonder whether Obama as president would take the country "in a socialist direction," one of my roundtable conferes, Democratic strategist Hank Sheinkopf, accused me of "red-baiting" -- a slur that is supposed to indicate a slanderous lack of evidence and thereby shut down discussion -- which I had a wonderful time rebutting.<br /><br />So much for memory lane. The Manchurian President tells us this debate is about our future.<br /><br />The syndicated column:<br /><br />The first response to publicist Maria Sliwa's e-mail queries to news organizations about whether they would like to receive a review copy of "The Manchurian President: Barack Obama's Ties to Communists, Socialists and Other Anti-American Extremists" came back from a reporter at the Christian Science Monitor.<br /><br />The answer was "no." But it wasn't just "no." The reporter called the book by journalist-author-WABC radio host Aaron Klein and researcher Brenda J. Elliott -- at the time embargoed and thus unread -- a name for toilet paper I'd rather not print. Reflexively, Sliwa hit the delete button (thus losing the reporter's name for posterity). But when other e-mails started coming back with similarly visceral (and even similarly scatological) responses, she started saving them, realizing the reactions themselves were a story.<br /><br />And so they are. Again, these e-mails, some of which appear below, are responding to the prospect of a new book by a journalist known for groundbreaking work as the Jerusalem-based correspondent for the popular conservative news site Worldnetdaily.com. Klein was also the journalist who first put the Bill Ayers-Barack Obama story together in February 2008 -- 5,000 miles from the United States.<br /><br />"Ridiculous crap," wrote John Oswald, news editor of the New York Daily News.<br /><br />"Never, ever contact me again," wrote Time Magazine senior writer Jeffrey Kluger.<br /><br />"Absolute crap," wrote Evelyn Leopold, former U.N. bureau chief for Reuters.<br /><br />"Seriously, get a life," wrote David Knowles, AOL's political writer.<br /><br />"This is sensational rubbish that is of no interest to any legitimate publication," wrote Newsweek deputy editor Rana Foroohar.<br /><br />Such attitudes help explain why Newsweek is on the block, and why mainstream media (MSM) in general are hurting. But the mindset itself remains mysterious. These ladies and gents of the Fourth Estate didn't just want to ignore the Klein-Elliott book about Barack Obama's radical ties, they wanted to denigrate it, and some quite angrily, which is an out-of-sync reaction to a book that last week debuted on the New York Times bestseller list at No. 10. Somehow, the book was personally or even existentially offensive to these MSMers' most cherished convictions. Whether such convictions balance on a halo affixed to Barack Obama (threatened by the book's revelations), or rest on their own sorry credentials as news professionals (ditto), or something else, I don't know. But this rejectionist reflex, which characterized the abysmal 2008 Obama campaign coverage, is why we now have a president who poses a danger to the future of the republic.<br /><br />Unfortunately, conservative media, too, are relatively AWOL on this book. Even Fox News, which has indeed hosted Klein, hasn't built on the book's newsiest chunks, the ones that make it stunningly clear that Obama's radical-filled past was, as they say, merely prologue. From Obama's participation in the socialist New Party in the mid-1990s, to his connections to communist-terrorist Bill Ayers, it's all relevant today. How? For example, some of the same anti-American, anti-capitalist revolutionaries from those bad old days now help craft republic-changing legislation.<br /><br />Take Obama's 2009 stimulus package that launched the outraged Tea Party Movement. As the authors report, a radical group with a Marx-inspired agenda called the Apollo Alliance strongly influenced the legislation -- as the group repeatedly brags at its website (apolloalliance.org), charting similarities between the stimulus bill and Apollo's recommendations, and citing Senate House Majority Leader Harry Reid's tribute to Apollo as an "important factor." Among Apollo's Leftist founders is Joel Rogers, who co-founded the socialist New Party. Jeff Jones, who co-founded the Weather Underground with Bill Ayers and Mark Rudd, is the director of Apollo's New York office. The authors further explain why it is that, as a project of the secretive Tides Center - on whose board sits Wade Rathke, founder of ACORN and former member of Weather Underground's parent group, Students for a Democratic Society (SDS) -- the Apollo Alliance's financial sources are effectively impossible to trace.<br /><br />All of this isn't "guilt by association." It's association, a key to understanding how the radicalism of Obama's past today shapes the policy dictating our future. And it cries out for further journalistic digging. Consumers of New Media - blogs, talk radio -- already know some of the story, while The Manchurian President's brisk sales guarantee a wide audience. But the MSM? Clueless. Which wouldn't much matter if it still weren't the case that only the MSM cover the president. Or do they cover-up the president?</blockquote>Balbino Katzhttp://www.blogger.com/profile/10927974147399513232noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-7435220470370187582.post-61936288212898153082010-06-11T08:53:00.003+02:002010-06-11T09:03:55.993+02:00Viva UruguayPour ce soir, la rencontre entre la sélection française et les Bleus (Uruguay) semble passionner les foules. Je viens de croiser dans la rue des jeunes gens portant les couleurs tricolores et qui ont semblé contrariés que je soutienne l'équipe d'Uruguay.<br /><br />— Tu parles français, tu devrais supporter l'équipe de France.<br /><br />— Il ne faut pas se fier aux apparences, j'ai répondu. Parler le français ne fait pas de vous un compatriote. Puis, j'aime mieux les joueurs du Plata à ceux de la banlieue.<br /><br />Tout le monde a oublié que l'Uruguay a longtemps été une place forte de la France. dans son livre, Just-Jean-Etienne Roy, rappelle les raisons de la présence des Français dans la bande orientale (autre nom de l'Uruguay).<br /><br /><blockquote>Heureusement pour ces marins la ville de Montevie compte de nombreux négociants européens dont beaucoup de Français qui les aident à trouver des contrats de cabotage local. L’attrait des Français pour pour la capitale de la Bande Orientale, l’autre nom de l’Uruguay, est un sujet d’étonnement pour les voyageurs venus d’Europe. Pourquoi s’établir ici alors que les affaires pourraient leurs être plus prospères aux Etats-Unis ou au Brésil ? Dans un récit de voyage publié en 1865, l’auteur met dans la bouche d’un voyageur français l’explication suivante :<br />« Aux États-Unis, mon cher Armand, la race anglo-saxonne, par son activité, son aptitude pour le commerce, ne laisse guère aux étrangers qui viennent s’y établir, surtout dans les villes du littoral, la facilité de grands succès dans les opérations commerciales. J’ajouterai aussi que cette race a peu de sympathie pour la nôtre ; aussi combien j’ai vu de Français qui étaient allés chercher fortune à New York, à Boston ou à Baltimore, n’y rencontrer que des déceptions et de la misère ! Le Brésil offre, il est vrai, plus de ressources aux émigrants de notre nation ; mais son climat brûlant ne leur est pas toujours favorable ; au contraire, le climat de Montevideo et de toute la Bande Orientale, est extrêmement sain. Aussi, dès que ce pays eut acquis un peu de tranquillité, dès qu’une constitution extrêmement favorable à l’émigration étrangère eut été sanctionnée, les avantages incontestables de la position maritime et commerciale de Montevideo à l’entrée de la Plata, la fertilité prodigieuse d’un vaste territoire, où l’abondance des cours d’eau prévient les sécheresses si fréquentes et si désastreuses pour les bestiaux du territoire argentin, et où le croît des troupeaux les double régulièrement dans l’espace de trois ans, imprimèrent un grand mouvement de prospérité à Montevideo et à la Bande Orientale. Notre commerce surtout y prit un développement considérable, incessamment favorisé par l’arrivée successive de nombreux émigrants français. Cette émigration, composée en grande partie, dans l’origine, d’ouvriers du pays basque, qu’attiraient la salubrité du climat, des mœurs hospitalières pour les étrangers, et l’élévation du prix de la main-d’œuvre, fit de rapides progrès. En même temps le commerce français y trouvait des débouchés on ne peut plus favorables, les produits de la France y étant très recherchés, et ceux du pays convenant parfaitement à la consommation française. Aussi le pavillon français absorbait-il à lui seul, avant la dernière guerre, près des neuf dixièmes de la navigation de ces parages, et un nombre assez considérable de nos négociants y ont fait d’excellentes affaires… » <blockquote></blockquote></blockquote><blockquote>Roy, Just-Jean-Etienne ; Girard, Just, <span style="font-style: italic;">Mes voyages avec le docteur Philips dans les républiques de La Plata : Buenos-Ayres, Montevideo, La Banda-Oriental, etc</span>, Alfred Mame éditeur, Tours 1861, page 107.</blockquote>Balbino Katzhttp://www.blogger.com/profile/10927974147399513232noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7435220470370187582.post-80721762778633135312010-06-10T06:54:00.002+02:002010-06-10T06:59:34.293+02:00La mort de l'historien François Crouzet<span style="font-style: italic;">The Independent</span> publie la necrologie de l'historien François Crouzet, spécialiste de l'histoire britannique, agrégé d'histoire, professeur d'histoire de l'Europe du Nord à l'université de Paris IV-Sorbonne et directeur du Centre de recherches sur la civilisation de l'Europe moderne, décédé le 20 mars 2010.<br /><br />Parmi ses livres, on peut citer :<br /><br /><i>Le concept de révolution</i>, 1991<br /><i>Le Conflit de Chypre</i>, 1973<br /><i> De Guillaume le Conquérant au Marché commun</i>, : dix siècles d'histoire franco-britannique / [textes choisis et présentés par] François Bédarida, François Crouzet, Douglas Johnson, 1979<br /><i>De la supériorité de l'Angleterre sur la France</i>, 1985<br /><i> L'Économie de la Grande-Bretagne victorienne</i>, 1975<br /><i> La grande inflation </i>, : la monnaie en France de Louis XVI à Napoléon , 1993<br /><i>Les Hommes d'État célèbres. 5, De la Révolution française à la Première guerre mondiale </i>? 1975<br /><i> Les Paysages culturels européens, héritage et devenir</i>, 1995<br /><blockquote><br /><a href="http://www.independent.co.uk/news/obituaries/professor-franccedilois-crouzet-celebrated-anglophile-french-historian-of-britain-1995940.html"><span style="font-size:180%;"><span style="font-weight: bold;">Professor François Crouzet: Celebrated anglophile French historian of Britain</span><br /></span></a><br /><br />Professor François Crouzet was the greatest French historian of Britain of his generation, and he will probably be the last. In the introduction to one of his books he quoted his characterisation by an American historian as "a French francophobe anglophile", and he did not demure. He was certainly an anglophile, but he was by no means a francophobe. He loved France, and he loved Britain. He loved speaking perfect and precise English with a very strong French accent.<br /><br />It does not fall often to a Frenchman to produce a successful textbook on British history, but Crouzet achieved this with his The Victorian Economy (1982). His long introduction to the book he edited on Capital Formation in the Industrial Revolution (1972) has stood several generations of students of economic history in very good stead. His The First Industrialists (1985), developed from the Ellen McArthur lectures that he gave in Cambridge in 1983, is full of insight as well as information.<br /><br />François Crouzet left school just before the war broke out in 1939, and he spent the war as a student in Paris. His father was a teacher of history and an Inspector of Schools. The summer before he entered the élite Ecole Normale Supérieur in the dark days of 1941, he discovered economic history by reading his father's copies of Annales, the great journal begun by Marc Bloch and Georges Lefebvre in 1929 which revolutionised the French approach to economic and social history.<br /><br />He was not, however, seduced by la nouvelle histoire. After a foray into medieval history for his master's degree under Jean Meuvret, Crouzet struck out for British empiricism. After the end of the war he was awarded a fellowship to undertake research into British history, and he found British economic history – combining, as it did, gentle theory with sensible quantification and a careful regard for facts – much to his taste. He found himself happily in the tradition of J H Clapham and T S Ashton. Not for him the self-important "Parisian gurus" (his own phrase).<br /><br />Indeed, he found himself sitting at the feet of Ashton, since he had been attached to the London School of Economics, whence Ashton had just moved from Manchester to be Professor of Economic History. Crouzet spent many happy days in the post-war years dividing his time between the Public Record Office and the Institute of Historical Research, with a cup of tea and the odd visit to the LSE in between. Without losing interest in the French Revolution, he was now immersed in the Industrial Revolution.<br /><br />When I once asked him flippantly whether he needed food parcels sent from France to sustain him in post-war London, he pointed out that I had quite misunderstood the situation. Coming to London with its efficient system of rationing and price control in restaurants meant that he could be well-fed after years of near-starvation in Paris, with its domineering black market and corruption. He added that the situation, however, changed after 1948.<br /><br />During his London years he married Françoise, grand-daughter of Emile Levasseur, the first professor of economic history at the Sorbonne, from 1919. They quickly became and remained a devoted couple. Together they extended his researches into the provinces – Manchester (McConnell and Kennedy papers), Birmingham (Boulton and Watt), Aberystwyth (south Wales ironmasters), and elsewhere.<br /><br />In 1949 he returned to Paris as an assistant in the faculté des lettres. Between 1956 and 1969 he served as a professor successively at Bordeaux, Lille and Nanterre, before returning to the Sorbonne as Professor of the History of Northern Europe. He took this to mean Britain; he held this chair with distinction until his retirement in 1992. His course on "Britain from Churchill to Thatcher" was remarkably popular.<br /><br />His first great work was his doctorate on the economic impact of the Napoleonic blockade of Britain in the early 19th century, published in two large volumes in 1958. There followed a steady flow of major publications dealing not just with the history of Britain; he also wrote about French history and about comparative global history. Many of his most important and thought-provoking articles are collected in his Britain Ascendant: Comparative Studies in Franco-British Economic History (1990). The title of the French edition was more provocative: De la Superiorité de l'Angleterre sur la France (1985).<br /><br />He held visiting appointments at Harvard, Columbia, Berkeley, Geneva and Leuven, as well as at Cambridge and Oxford, where he was a Visiting Fellow of All Souls. He became very well-known at conferences in Britain and throughout the world. In 1993 he gave the Neale lecture at University College London on a topic of comparative international finance; his inability to pronounce Rothschild in anything like the English manner meant that many students had no idea what he was talking about.<br /><br />He received honorary doctorates from Birmingham, Kent, Edinburgh and Leicester, an honorary CBE and was made a Chevalier of the Legion d'Honneur. He particularly despised French caricatures of the English, and vice versa. He worked consistently for Anglo-French understanding, with considerable personal success.<br /><br />A man of great charm, he always lived in Paris, where he and Françoise entertained with style and elegance, as well as bringing up their devoted family (who are now on the way to forming an historical dynasty). For some years they also had a gîte in Kent.<br /><br />Negley Harte<br /><br />François Marie-Joseph Crouzet, economic historian: born Monts-sur-Guesnes, Vienne 20 October 1922; research fellowship in England 1945-49; assistant in the faculté des lettres in Paris 1949-55; professor at Bordeaux 1956-58, at Lille 1958-64, at Nanterre 1964-69; Professor of the History of Northern Europe at the Sorbonne 1969-92; Emeritus Professor 1992; Honorary CBE; married 1947 Françoise Dabert-Hauser (one daughter, two sons); died Paris 19 March 2010.</blockquote>Balbino Katzhttp://www.blogger.com/profile/10927974147399513232noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-7435220470370187582.post-67836730859149431552010-06-09T12:54:00.002+02:002010-06-09T12:58:40.570+02:00D'où viennent les super-modèles brésiliennes ?<div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiuXBcKLLdZYbUhOSbSM-amFECUEcvKmPzKxL23jfatyxMRdAAqzYAhHJ0lGJDv5j40PjONSL6_aKCNrUit2GDvKaU4ufJITo6wmuSz6Fuvekb-MXJbrk7ETUAqK9sn3dqFeLx2XWPBD3O9/s1600/gisele_bundchen_google_group_2.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 303px; height: 400px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiuXBcKLLdZYbUhOSbSM-amFECUEcvKmPzKxL23jfatyxMRdAAqzYAhHJ0lGJDv5j40PjONSL6_aKCNrUit2GDvKaU4ufJITo6wmuSz6Fuvekb-MXJbrk7ETUAqK9sn3dqFeLx2XWPBD3O9/s400/gisele_bundchen_google_group_2.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5480726544295668498" border="0" /></a><span style="font-style: italic;">Une beauté tropicale : Gisele Bündchen.</span><br /></div><br />Un <a href="http://video.nytimes.com/video/2010/06/08/world/americas/1247468006067/finding-supermodels-in-rural-brazil.html?th&emc=th">reportage vidéo</a> du <span style="font-style: italic;">New York Times</span> répond à cette question.Balbino Katzhttp://www.blogger.com/profile/10927974147399513232noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7435220470370187582.post-77994550021188000872010-06-09T08:39:00.003+02:002010-06-09T08:45:15.542+02:00USS Liberty toute l'histoire en vidéoLe 8 juin 1967, les armées d'Israël ont attaqué un navire de l'US Navy, l'USS <span style="font-style: italic;">Liberty</span>. Cette opération s'est soldée par 34 tués et 172 blessés américains et aucune perte du côté des forces de l'Etat juif.<br /><br />Dans le documentaire ci-dessous, une vision des événements à mettre en balance avec celle avacée par les défenseurs de l'armée israélienne.<br /><br /><object type="application/x-shockwave-flash" style="width:400px;height:300px;" data="http://video.google.com/googleplayer.swf?docid=4113285887114591367&hl=en&fs=true" title="JoomlaWorks AllVideos Player"><param name="movie" value="http://video.google.com/googleplayer.swf?docid=4113285887114591367&hl=en&fs=true"><param name="quality" value="high"><param name="wmode" value="transparent"><param name="bgcolor" value="#010101"></object>Balbino Katzhttp://www.blogger.com/profile/10927974147399513232noreply@blogger.com0