mercredi 23 juin 2010

Le patriotisme niçois

Une jolie région européenne qui ne demande qu'à renaître.


Le site Racines du Pays niçois offre quelques pages d'une intéressante lecture sur un des patriotismes locaux les plus vivaces, celui du pays de Nice.

Voici un post de Robert Lenissart.
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POURQUOI NOUS NE SOMMES PAS FRANCAIS

Petite chronique actuelle sur l’état de notre Peuple

Il faut savoir qu’au regard de l’histoire 150 ans ce n’est rien, une goutte d’eau dans l’océan des siècles passés. N’oublions pas que l’Espagne fut occupée pendant près de sept siècles avant de retrouver sa liberté. Combien de temps l’Irlande fut elle sous la domination Anglaise? Les populations indigènes furent persécutées et massacrées lors de la création des Etats Unis, il y a à peine 200 ans, et, aujourd’hui, les « Chicanos », les descendants de ces populations d’origine sont à nouveau là (plusieurs états ont pour langue officielle, l’espagnol) . Et nous pourrions multiplier les exemples. Un peuple occupé est, avant tout, un peuple qui est appelé à se libèrer tôt ou tard. De prime abord, pourquoi parlons nous de « Peuple Nissart » et de « Païs Nissart » ? En l’espèce, nous faisons naturellement référence à un territoire sur lequel une population a vécu depuis fort longtemps, y parlant sa propre langue et ayant développé une culture spécifique. Que ce territoire fut un Etat souverain, province d’un ensemble plus grand tout en conservant sa spécificité par rapport à cet ensemble ou qu’il eut été gommé de la carte et phagocyté par une autre nation, sans, pour autant, que sa culture ne disparaisse. En tout état de causes, il y a, toujours, permanence des hommes et de la langue, que le territoire soit défini par des frontières reconnues ou pas.

C’est le cas de beaucoup de Nations qui, à un moment donnée de leur histoire, ont disparu puis sont réapparues grâce à la transmission permanente de sa culture par un peuple présent au sein d’un état qui n’était pas la leur. Comme les braises qui couvent sous les cendres, un peuple, dont la culture est vivante, peut, toujours, rallumer la flamme.

Aujourd’hui on nous matraque à longueur de « médias » que Nice est française et ceux qui véhiculent ce message le font plus pour se persuader eux même que d’espérer convaincre un peuple que l’on a baîlloné. Car, de tout temps, le peuple de ce Pays Niçois, même s’il se dédiait à un souverain plus puissant pour se protéger, a su préserver ses droits acquis et vivre dans une autonomie nécessaire.

Pour en revenir à ceux qui nous disent que Nice est française, je répondrai que la France, elle même, ne considère pas Nice (quand je dis Nice, je veux parler du Pays Niçois, l’ancien Comté de Nice) comme française, elle, qui affiche au fronton de ses mairies le slogan bien marqué « Liberté, égalité, fraternité » . Si ces principes étaient appliqués, donc, si Nice était réellement française, Nice serait capitale régionale avec une région à elle, Nice aurait une cour d’appel dans sa juridiction, Nice aurait un réseau d’autoroutes urbaines non payantes, Nice aurait des voies ferrés digne de ce nom (on nous a assez rebattu les oreilles avec Nabot-Léon III qui nous amenait le train…en fait, c’était pour transporter ses troupes et non pas pour les Niçois qu’il méprisait, par ailleurs, viscéralement). C’est ainsi que l’on mesure l’estime que la France porte à notre Pays.

Alors, notre maire, Christian Sarkozy (comme l’appelle notre ami Richard Cairaschi) a beau faire des déclarations d’allégeance lors de cérémonies au Parlement français en se félicitant « qu’en un siècle et demi, jamais la France ne s’est montrée ingrate avec Nice…qui le lui rend bien! » , nous savons bien qu’il n’en est rien. Nous savons tous que les promesses qui avaient été faites au Niçois pour les attirer dans le giron de la France, n’ont jamais été tenues. Nous savons que notre Pays a été intégré dans un territoire sans histoire commune (en nous adjoignant une partie du Var, ce que les Varois dénoncent, aujourd’hui, d’ailleurs) plus grand pour éviter que ne se perpétue, de fait, notre patrie charnelle. N’avez vous pas remarqué, d’ailleurs, que toutes ces patries charnelles, existant sur l’hexagone, ont été soit phagocytée dans un ensemble plus vaste soit coupées en deux. Des exemples, à part le Comté de Nice, noyé dans les Alpes Maritimes avec des Provençaux, dont nous avons parlé (et intégré dans une région sans nom PACA) , l’Alsace coupée en deux, la Savoie coupée en deux et intégrée dans une région anonyme (Rhône/Alpes), la Normandie coupée en deux régions et encore plus de départements, la Bretagne à qui l’on a enlevé son ancienne capitale, Nantes (Naoned), pour l’intégrer dans une région Centre (région factice créée de toute pièce, qui n’a jamais eu d’histoire propre, d’ailleurs) , la Catalogne, devenue Pyrénées Orientales, intégrée dans le Roussillon, le Pays Basques qui, comme nous, n’a pas son propre territoire, ne serait ce qu’au niveau d’un département basque (qui a été phagocyté par les Pyrénées Atlantiques, département qu’il partage avec le Béarn) et enfin la Corse que l’on a divisée en deux départements (avec l’avantage de former une région Corse, privilège de l’insularité). Un état fédéral, respectueux des libertés de chacun, des cultures de chacun, de l’histoire de chacun, aurait préservé, comme l’eut fait l’Empire Romain, ce creuset magique ou un peuple ne faisait qu’un avec sa terre, et aurait préservé les cultures multi-millénaires, véritables richesses de la diversité du monde.

Alors, le petit motard peut bien invoquer les 4000 noms de ceux qui sont morts pour le pays occupant (j’ai des parents parmi eux, et je respecte leur mémoire, en me demandant s’ils ne se retournent pas dans leur tombe en voyant le résultat de leur sacrifice), tous ces Niçois qui sont morts pour rien dans les « boucheries Européennes » du XX° siècle, dans des guerres qui les dépassaient et dont leur peuple n’avait rien à faire (je tiens à faire remarquer que cela avait commencé, à une échelle plus réduite, au siècle précédent lors de la guerre que Nabot-léon III avait mené contre la Prusse et ou, sitôt, naturalisés français, les Niçois avaient été envoyé au front :de la bonne chair à canon, au même titre que les Bretons), oui, le ministre français Estrosi peut, sans vergogne, essayer de prendre les morts en otages, il ne dupera personne car cela n’est en rien une preuve que les Niçois sont français ( à ce compte là, au nombre de tués sur les champs de batailles de la connerie humaine, la plupart des habitants des nations de l’Afrique et de l’Extrême Orient seraient Français, sans qu’il y ait rien à redire).

Bien sûr, on a tout fait, depuis 150 ans, pour réduire à néant la culture Niçoise: implantations de populations françaises, école laïque interdisant les langues enraçinées, administration centralisée, etc…. Malgré cela, la culture Niçoise est toujours présente, et a même un regain de vitalité en cette époque ou la France doute de son identité. De plus, la capacité permanente du « Païs Nissart » à intégrer des populations qui deviennent souvent plus Nissardes que les habitants d’origine et mettent une rage extrême à défendre notre culture, fait que cette culture ne peut pas mourir. Au contraire, dans une période de l’histoire, ou les gens sont déboussolés dans leurs appartenances, ou leur pays (en l’occurence ,la France, l’état dont ils dépendent) est en plein doute sur son identité (y a t il, aujourd’hui, une identité française?), la force de la spécificité des Patries Charnelles, est un repère important dans un monde standardisant et niveleur. Quand, en plus, ceux qui viennent se greffer sur le tronc du Peuple Niçois (et la greffe prend bien, je vous l’assure), se sentent et se veulent Niçois jusqu’au fond de leurs tripes, quand de plus en plus de jeunes se reconnaissent comme Niçois, se pensent comme Niçois, alors, nous pouvons dire que l’ identité Nissarde est profondément ancrée et pour longtemps.


Voilà pourquoi nous ne sommes pas français: puisque notre jeunesse ne se reconnaît plus dans les symboles de leur république, ne s’identifie même plus dans cette institution qu’est devenue l’équipe de france de foot (cela n’est pas bien important, bien sûr, mais c’est symptomatique), ne connaît pas l’histoire de france (et elle s’en fout!), et surtout, parce que la France n’a pas voulu nous respecter en tant que ce que nous sommes et nous intégrer en acceptant notre différence.

Il est connu qu’ici, les gens sont Niçois avant d’être autre chose: cela est valable pour les politiques, les religions, les supporteurs de foot ou autre sport, etc…Nous sommes Niçois puis…. Ainsi, puisque nous dépendons administrativement de la France, il nous faudrait dire que nous sommes français puis d’une région donnée, comme il est d’usage de le dire pour beaucoup de région de ce pays. Mais, pour les « Patries Charnelles », on est d’abord de chez soi avant d’être autre chose. Je pense que les Basques sont basques avant d’être français: il en est de même pour les Corses, les Catalans, les Bretons et les Alsaciens. Ici, dans le Pays Niçois, il faut que cela se sache, nous ne sommes pas français, nous sommes Niçois d’abord! (M’en bati, siéu Nissart!)

Bob LENISSART

1 commentaire:

Anonyme a dit…

C'est ça oui, bande de dégénérés latins, Nice indépendante, mon cul! Tas de sales ploucs, quand le fuhrer reviendra, vous verrez!