jeudi 19 février 2009

Officier de Légion libéré

Un site militaire révèle qu' a été mis en liberté hier le lieutenant de la Légion mis en cause dans la mort accidentelle du soldat de sa section Jozef Svarusko pendant un exercice.

Le juge d'instruction Florence Michon avait décidé le jeudi 4 décembre 2008 de placer en détention provisoire le jeune lieutenant afin d'éviter tout risque de fuite à l'étranger et tout risque d'intimidation des témoins. Ces motifs, des mois après les faits, semblaient plutôt l'habillage d'une concession faite à la hiérarchie militaire.

Après un début en fanfare, quand toute la presse à l'écoute de l'état-major (à quelques exceptions près), le redoutable J.-D. Merchet de Libération en tête, a relayé la version des faits qui accable le jeune officier, la température médiatique est retombée ce qui a ramené l'affaire à de plus justes proportions.

Ayant affaire à un magistrat écoutant leurs arguments et instruisant à charge et à décharge, les avocats de la défense ont été en mesure de demander des expertises et des compléments d'enquête, cherchant à éclairer notamment les circonstances précises de la mort accidentelle du légionnaire. Leur objectif est de démontrer scientifiquement que le lieutenant n'est pas à l'origine du décès de son subordonné.

Le jeune officier n'en est pas quitte pour autant. Il est convoqué à nouveau par la justice le 23 février et l'instruction se poursuit. Toutefois, l'étape de lynchage médiatique et de lâchage corporatif semble achevée.

Le jeune officier, incarcéré à la santé dans le quartier réservé (fonctionnaires de police, militaires, fonctionnaires divers et variés, personnalités, etc…), a eu l'opportunité de faire le tri entre ses amis et les autres, d'étudier son dossier à fond et de se mettre au russe grâce à la présence d'un prisonnier russophone.

Sorti de prison, entouré par la chaleur de ses amis et par l'affection de sa famille, le jeune officier va pouvoir l'esprit plus serein se consacrer à sa défense.

Personnellement, étant donné ce qu'est devenu l'Armée française, je reste convaincu que raccrocher son uniforme pour reprendre une vie normale est ce qui peut lui arriver de mieux.




1 commentaire:

Anonyme a dit…

Connaissant le jeune lieutenant en question, je doute qu'il ait fui ses responsabilités et voulu intimider les témoins... en plus, il aurait le temps de le faire dix fois avant d'être incarcéré...