mercredi 21 janvier 2009

Barack Obama est dans la place

Chose rare dans la presse américaine, ce caricaturiste fait allusion au fait que des points importants de la biographie du nouveau président demeurent obscurs.



Depuis hier, Barack Hussein Obama est à la Maison blanche. Il dispose désormais de l'intégralité des pouvoirs attribués à l'exécutif et un Congrès pratiquement entièrement acquis à sa cause. Sans compter les médias qui à quelques exceptions près (Fox News, par exemple), ont remarquablement manqué d'esprit critique à son égard. Les journalistes ont largement contribué à créer cette hystérie de masse qui caractérise la foule que l'on a vue dans les rues de Washington et ailleurs dans le monde.

Comme le fait remarquer l'éditorialiste du Daily Telegraph Gerald Warner : « tout cela se terminera dans les larmes ». Et il cite d'autres entrées en fonctions accompagnées d'un comparable enthousiasme, notamment celle de Tony Blair en 1997.

La lune de miel avec les journalistes se poursuit. Pour combien de temps ?

Il conclut par ces mots que je reprendre à mon compte :

La plus puissante nation sur la terre est confrontée à la pire crise économique sous la direction de son politicien le plus à gauche lequel n'a pratiquement aucune expérience de la politique nationale. Ce n'est pas une chance, c'est une catastrophe.

Ce sont des paroles franches à défaut d'être aimables. Elles ont au moins le mérite que, contrairement à tout ce qui a été publié aujourd'hui au sujet d'Obama, elles ne vont pas m'obliger à manger mon chapeau dans quelques années.

Pour le moment la presse demeure obamaniaque.


Walter E. Williams, un éditorialiste noir américain, n'est pas dupe des trucs utilisés par Obama pour susciter l'émotion à bon compte, par exemple en utilisant la Bible d'Abraham Lincoln. Interrogé à ce sujet, le nouveau président a affirmé qu'il s'agissait pour lui d'évoquer la proclamation du 1er janvier 1863 qui proclamait la libération des esclaves. BHO oublié tout simplement de préciser que n'ont été libérés par cette proclamation que les esclaves des États du Sud en sécession. Autrement dit, les esclavagistes du Nord n'étaient pas concernés tout comme ceux des paroisses de Louisiane fidèles à l'Union.

Comme le faisait alors remarquer The London spectator : « le principe de la proclamation est qu'un homme ne peut légalement posséder un autre être humain à moins d'être loyal aux Etats-Unis d'Amérique ».

Le plus inquiétant dans le choix de Lincoln comme figure tutélaire, est d'avoir choisi le président qui a plus violé la constitution dans l'histoire américaine. Mais BHO ne le sait probablement pas.

Un grand mot creux.

Les décisions que prendra BHO dans les semaines qui viennent seront révélatrices sur le rapport des forces derrière l'homme. Va-t-il signer le Freedom of Choice Act (FOCA), un ensemble de mesures libéralisant l'avortement et restreignant la capacité des professionnels de santé à l'objection de conscience ? Au risque de commencer une guerre de tranchées avec les catholiques et les évangélistes ? Va-t-il poursuivre le soutien inconditionnel des Etats-Unis à Israël ? Au risque de s'aliéner une bonne partie du monde en développement et de la gauche européenne ?

Mon pronostic personnel : il signera le FOCA et il maintiendra l'aide inconditionnelle à Israël.

Les paris sont ouverts.

Un homme confronté à une situation mondiale périlleuse.

Retrouvez les caricatures qui illustrent ce post ici.

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