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mardi 19 mai 2009

Tuer par le silence

Dans nos pays, où le poids du conformisme est terrifiant et où le politiquement correct fait la chasse aux dissidents dans les grands médias, il est difficile d'entendre des voix hétérodoxes.

La gauche intellectuelle, qui domine sans partage dans l'université et dans l'édition, écarte tout ce qui ne pense pas comme elle. En dehors de quelques libéraux radicaux, il est difficile de lire un ouvrage qui sorte des chemins battus. Rappelons, par exemple, qu'aucun des grands succès éditoriaux parus aux Etats-Unis concernant les questions raciales analysées par la génétique n'a été traduit en français.

De même, un de mes correspondants en Bretagne me révélait voici peu qu'un jeune historien français, qui vient de publier un remarquable ouvrage sur les rapports entre la monarchie espagnole et les élites créoles de Cuba, avait refusé la possibilité d'être invité au micro de la seconde radio la plus écoutée en Espagne car cela « fusillerait sa carrière universitaire ».

Il en est de même en France, en dépit des progrès enregistrés depuis vingt ans. La radio publique est un exemple extrême. Sur France Culture, un des rares intellectuels français réellement hétérodoxe, Alain de Benoist, est persona non grata. Sur France Inter, on célèbre l'arrivée à un poste de direction de Philippe Val, un des esprits les plus sectaires de la place de Paris. Durant ce temps, est au placard depuis de longues années le journaliste qui avait osé citer pendant la revue de presse un titre d'extrême gauche et un titre d'extrême droite.


Mitterrand d'extrême droite ? Pas si Minute le publie.

Cet apartheid humain et professionnel est de règle partout. Quand une information paraît dans un titre non convenable, elle est réputée ne pas exister. Ce fut la cas lorsque Minute avait révélé, des années avant tous les autres titres, l'existence d'une maîtresse de Mitterrand hébergée dans les palais de la République.

De même, en histoire, peut-on citer les documents ou les trouvailles faites par des infréquentables ?

Nous avons un exemple frappant avec David Irving. Cet historien est probablement un des hommes les plus misanthropes qui soient, également détesté par ses ennemis et par ceux qui le sont moins.

Il a réussi à se mettre à dos à la fois la communauté juive et ceux qui contestent l'holocauste. Ses opinions politiques, à contre-courant de la majorité, sont insupportables pour la majorité de ses compatriotes.

Et pourtant. C'est aussi un infatigable chercheur qui base son travail sur des documents d'archives. Méthode qui a aussi ses limites, mais ce n'est pas le débat ici.

Dans le cadre de ses recherches pour une biographie d'Heinrich Himmler, il achève la lecture de l'ensemble des messages secrets allemands interceptés par les services d'écoutes britanniques. Une source extraordinaire d'informations dans laquelle il a déniché un perle : un rapport du chef de la police de Dresde qui annonce un chiffre de morts et de disparus à la suite de l'attaque anglo-américaine sur la ville qui va dans le sens des chiffres anciennement publiés de 80 000 à 135000 morts et réfute celui plus récent de 25 000.


Voici le document en question.



Voici la traduction que propose David Irving :

Re: Missing Persons Situation in Dresden Air Raid Defence region.
The Lord Mayor of Dresden City has established (a) a Central Bureau for Missing Persons and nine Missing Persons registries; (b) eighty- to one-hundred thousand missing-person notifications are estimated to have been registered so far; (c) 9,720 missing-person notifications have been confirmed as fatalities; (d) to date, information on twenty thousand missing person cases has been given out; (e) accurate statistical data possibly only later.


Il est fort à parier que ce document, en dépit de sa nouveauté et de son importance, sera réputé non exister avant qu'il ne soit « redécouvert » par un historien dont on peut citer le nom en bibliographie.

Ne croyez pas que ce critère de la bibliographie soit excessif. Voici quelques années, un étudiant en lettres de la faculté de Rennes avait dû retirer les titres de Georges Dumézil de sa thèse consacrée à la littérature celtique car « Dumézil est un nazi ».

mardi 25 mars 2008

Le féminisme universitaire a du plomb dans l'aile

Hier, Nina Lakhani publiait dans les colonnes de l'Independent une intéressante étude sur la fin des « women studies » dans les universités britanniques. Nées au cours des années 1970, ces études sur les femmes étaient le fief des éléments les plus sectaires du mouvement féministe et ont largement contribué à introduire le « politiquement correct » dans nos vies. Ce sont les activistes québecquoises de ce ce genre universitaire qui ont réussi, par exemple, à imposer l'absurde féministation du français que nous connaissons (par exemple, l'usage du terme auteure).

Or, la bonne nouvelle est que ces « études » n'ont plus la cote auprès des étudiants britanniques. Cette année, ne vont être diplômées que douze jeunes filles dans cette matière. De quoi se réjouir.


Farewell to 'predictable, tiresome and dreary' women's studies

Twenty years ago, it was the academic fashion. This year, its last dozen students will graduate


Women's studies, which came to prominence in the wake of the 1960s feminist movement, is to vanish from British universities as an undergraduate degree this summer. Dwindling interest in the subject means that the final 12 students will graduate with a BA in women's studies from London's Metropolitan University in July.

Universities offering the course, devised as the second wave of the women's rights movement peaked, attracted students in their hundreds during the late 1980s and early 1990s, but the mood on campuses has changed. Students, it seems, no longer want to immerse themselves in the sisterhood's struggle for equality or the finer points of feminist history.

The disappearance of a course that women academics fought so long and hard to have taught in universities has divided opinion on what this means for feminism. Is it irrelevant in today's world or has the quest for equality hit the mainstream?

The course's critics argue that women's studies became its own worst enemy, remaining trapped in the feminist movement of the 1970s while women and society moved on.

"Feminist scholarship has become predictable, tiresome and dreary, and most young women avoid it like the plague," said Christina Hoff Sommers, resident scholar at the American Enterprise Institute for public policy research in Washington and author of Who Stole Feminism? "British and American societies are no longer patriarchal and oppressive 'male hegemonies'. But most women's studies departments are predicated on the assumption that women in the West are under siege. What nonsense."

Others believe young women have shied away from studying feminist theory because they would rather opt for degrees that more obviously lead to jobs, especially since the introduction of tuition fees.

"[Taking] women's studies as a separate course may not feel as relevant to women who go to university to help them enter the job market," said Jean Edelstein, an author and journalist. "As the feminist movement has become increasingly associated with extreme thoughts, women who may have previously been interested in women's studies may be deterred by these overtones."

Anyone ruing the degree's demise can take heart: many gender and equality issues are now dealt with by mainstream courses, from sociology and law to history and English. And many universities, including Oxford, still offer the course to postgraduates.

Mary Evans, visiting fellow at the Gender Institute at the London School of Economics, said: "This final closure does not signal the end of an era: feminist ideas and literature are as lively as ever, but the institutional framework in which they are taught has changed."

Ms Edelstein added: "Feminist critique should be studied by everyone. If integration into more mainstream courses means more people looking at gender theory and increases the number of people who are aware of the issues, then that is a good thing."

But Dr Irene Gedalof, who has led the London Metropolitan University women's studies course for the past 10 years, defended the discipline.

"The women's movement is less visible now and many of its gains are taken for granted, which fuels the perception there is no longer a need for women's studies. But while other disciplines now 'deal' with gender issues we still need a dedicated focus by academics. Despite the gains women have made, this is just as relevant in today's world," she said, blaming the course's downfall on universities' collective failure to promote the discipline.

Given that graduate courses in women's studies are thriving in many countries, such as India and Iran, the decision to stop the course here has surprised many.

Baroness Haleh Afshar, professor in politics and women's studies at the University of York, said: "In the past quarter of a century, women's studies scholars have been at the forefront of new and powerful work that has placed women at the centre but has also had echoes right across academia. In particular, it is important to note the pioneering work of Sue Lees, which began at the Metropolitan and still has a long way to go. I am desolate to see that the university has decided to close it."