samedi 20 juin 2009

Les sacrifices des soldats de 1940

Dans son blog Secret défense, le journaliste de Libération Jean-Dominique Merchet a publié un bref compte rendu de l'ouvrage 100 000 morts oubliés de Jean-Pierre Richardot.

Nous invitons nos lecteur à se rendre sur cette page pour lire le commentaire des lecteurs.

Les soldats oubliés du 18 juin 40

Jean-Pierre Richardot, journaliste à la retraite et historien, vient de publier un livre retraçant les combats de l'armée française en mai-juin 1940. Comme l'avait fait Roger Bruge avant lui, il rend hommage à ces soldats qui se sont beaucoup mieux battu qu'une légende, inspirée de la propagande nazie puis vichyste, le laisse souvent croire. En 47 jours de bataille, 100.000 d'entre eux sont morts. Mais surtout, l'armée allemande a perdu 2.000 hommes tous les jours (tués, blessés, prisonniers, disparus) durant ces combats. Preuve s'il en était besoin que l'armée française et ses alliés n'étaient pas composée que de fuyards...

Le 18 juin, une bataille oubliée s'est déroulée sur le canal de la Marne au Rhin. Jean-Pierre Richardot a bien voulu raconter cet épisode pour les lecteurs de ce blog : "Le 18 juin est l'anniversaire de la grande bataille du Canal de la Marne au Rhin. Les derniers chars français valides sont rassemblés et lancés contre les Allemands dans une contre-attaque sur un front de 125 kilomètres entre Nancy et Sarrebourg. Les Allemands ne croyaient faire qu'une bouchée des Français, mais ils sont très surpris en perdant dans cette seule journée du 18 juin plus de 2000 tués. Il y a environ mille morts du côté français. La veille, 17 juin midi, le maréchal Pétain, nouveau chef du gouvernement, a déclaré sa volonté d'arrêter le combat. Son allocution n'a aucune influence sur la volonté de lutte des soldats du 18 juin : troupes de forteresse, coloniaux, grenadiers polonais. Européens et Africains se battent avec la rage du désespoir. Ils n'ont pas connaissance de l'appel du 18 juin, qui ne sera diffusé de Londres que le soir. Ces combattants sont en quelque sorte gaullistes avant l'heure officielle. Nos soldats étaient partisans de la poursuite du combat, partout où cela était possible, et tout particulièrement dans les airs, sur mer et en Afrique du Nord. J'ai découvert des sacs de courrier postal montrant que de nombreux civils des différentes provinces ont cru jusqu'à la demande d'armistice au mythe d'une nouvelle bataille de la Marne, comme en 1914 "

Jean-Pierre Richardot "100.000 morts oubliés" Le Cherche-midi, 18 euros

Franchement, écrire que les combattants du 18 juin sont en quelque sorte « des gaullistes avant l'heure » est une réécriture de l'histoire qui est risible.

Curieusement, le journaliste ne mentionne aucune des thèses conspirationnistes de l'auteur pour expliquer l'armistice et qui justifient probablement que l'ouvrage ait été publié par le Cherche-Midi éditeur.

Enfin, mentionnons que le chiffre des 100 000 morts se réfère probablement aux morts sur une période plus longue. Les tués au combat en 1940 seraient plutôt 85 000 avec une évaluation des blessés oscillant entre 120 000 et 250 000.

De leur côté, les Belges ont eu 7500 morts, les Hollandais, 2890 et les Britanniques 3457.
Le nombre des tués allemands serait de 45 000.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

concernant le général Huntziger, JPR dit à peu près la même chose que l'historienne (sic) PCF Annie Lacroix-Ruiz, alors que Huntziger selon ses propres dires avait surtout paniqué. Richardot a-t-il l preuve que le QG de Huntziger à Senuc n'a pas été bombardé par la Luftwaffe ?