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samedi 5 juin 2010

L'unicité du peuple juif

Le peuple juif donne une bonne leçon au monde. Alors que les médias répètent l'antienne que les races humaines n'existent pas, que c'est le regard de l'autre qui fait la différence, les généticiens viennent d'apporter une nouvelle preuve de l'unicité et de l'altérité des Juifs.

Dans cet article du magazine juif de gauche américain Forward, on nous dévoile les résultats d'une enquête réalisée sur différents échantillons des grands groupes de population juive dans le monde.

Au sein de la race blanche, les Juifs forment un groupe relativement homogène. Un Juif italien est plus proche d'un Juif d'Irak que de son voisin de palier.

Ces résultats ne sont quelques uns parmi toutes les recherches sur la génétique humaine qui sont en cours de par le monde et qui démolissent un à un les mythes de l'antiracisme dit « scientifique ».

Pourtant, dans des pays obscurantistes comme la France, on sera les derniers à l'apprendre en raison de l'aveuglement idéologique de l'Université et des médias et des lobbies antiracistes.

We Are One, Genetically


The Jewish communal world is obsessed with the notion of peoplehood and how to define it, promote it, strengthen it — especially how to encourage younger, unaffiliated Jews to feel part of a sprawling but interconnected global family. A new scientific study may offer some help.

Turns out that Jews the world over share many genetic traits that are distinct from other groups and date to ancient times. We are, said Gil Atzmon, an assistant professor at Albert Einstein College of Medicine and the study’s lead author, “identical by descent.”

Researchers have already shown the prevalence of, say, a Y chromosome shared by many kohanim, but Atzmon said that his study — published June 3 in The American Journal of Human Genetics — may be the most comprehensive study of genetic linkage to date. It examined three major groups of Jews in the Diaspora: Ashkenazim from Eastern Europe; Sephardim from Italian, Greek and Turkish ancestry, and Mizrahi Jews from Iraq and Syria. Participants were recruited from the New York region, Seattle, Athens, Rome and Israel, and must have had four grandparents from the same Jewish community.

The study did find some of what researchers call “admixture,” the mixing of Jewish genetic markers with those of non-Jews, through intermarriage and conversion. Still, “the Italian Jew is closer to the Iraqi Jew than to his Italian neighbor,” Atzmon told the Forward.

Scientifically, these findings are significant because they provide a context to further study the genetic origins of disease. While there are other people with genetic similarities caused by geographic isolation — the Amish and Sardinians are two examples — the Jewish genetic connection goes beyond geography, enforced by centuries of cultural and religious isolation.

Among Jews concerned about continuity, which these days means just about anyone in communal leadership, the findings of this study raise an uncomfortable question. If a similar genetic structure bound Jews together for centuries, provided concrete evidence of a tribal connection, of peoplehood, what will happen in the free-for-all that is America? “This is a very delicate question,” Atzmon acknowledged. “Assimilation can dilute the genomic sharing among Jews. It can take a couple of generations, but [at some point] the genomic is shuffled so much, it can’t be recognized.”

In an age when exclusivity is frowned upon and multiculturalism prized, some Jews may celebrate if the genetic distinctions fade away and are replaced by a more pluralistic definition of who we are — or at least, who our genes say we are. But breaking down the cultural and religious isolation that has characterized Jewish life since ancient times also contains risks. Science tells us that we have, indeed, been one people. Will we remain so?

mardi 20 avril 2010

Les origine du peuple juif



Jolie photographie de deux enfants participant à un mariage juif à Londres, prise par la prestigieuse photographe Segerius-Bruce. Pour en savoir plus sur son œuvre,
ici.


Dans les colonnes du Monde, Paul Benkimoun publie une intéressante recension de l'ouvrage de David Goldstein paru en 2008 aux Etats-Unis. C'est un des très rares volumes de génétique des populations traduit en français. Le terrorisme intellectuel en France sur le binôme génétique et groupes humain est tel que notre pays vit dans l'ignorance presque totale des travaux dans ces domaines. Il est vrai que les résultats des recherches mettent à bas la vulgate dont se gargarisent les groupes dits «antiracistes». Soulignons le rôle éminent que les scientifiques et divulgateurs juifs américains ont joué sur ces questions.

L'Héritage de Jacob.
L'histoire des juifs à travers le prisme de la génétique David B. Goldstein
Denoël, 192 pages, 17 €.

Ecrit par le généticien David B. Goldstein, directeur du Centre for Genome Science de l'université Duke (Etats-Unis), ce livre est paru la même année - 2008 - que le livre de l'historien israélien Shlomo Sand Comment le peuple juif fut inventé. C'est peu dire que les deux ouvrages sont opposés. Sand remet en question la notion fondatrice d'un exil des juifs vivant en Judée en 70 après J.-C., après la destruction de leur Temple par les Romains, et explique principalement par des conversions la présence importante de juifs en Afrique du Nord et en Europe. Scientifique réputé, Goldstein entend "faire parler l'ADN" comme l'on dit, pour valider une tradition orale.
Il passe en revue les différences que la génétique pourrait mettre en évidence entre les populations juives et les "populations d'accueil ". En analysant les variations de l'ADN du chromosome Y, porté par les hommes, des chercheurs, dont Goldstein, ont montré qu'il permettait de localiser une origine géographique. Pas question de chercher un "chromosome juif". En bon scientifique, Goldstein sait que cela relèverait du fantasme. Mais des études ont mis en évidence le fait que "le chromosome Y des juifs est plus caractéristique des populations sémites que celui des populations germaniques ou scandinaves", commente-t-il.

En se concentrant sur le chromosome Y des Cohen, une lignée que la Bible identifie comme des prêtres descendant d'Aaron, frère de Moïse, le généticien a identifié un type chromosomique caractéristique, l'haplotype modal Cohen (HMC), qui semble les faire remonter à l'époque où le roi Salomon aurait fait bâtir le premier Temple. L'HMC "n'est certes pas l'exclusivité des juifs. Il n'est pas rare qu'on le rencontre chez 1 % ou 2 % des individus parmi des populations non juives", souligne Goldstein.

Appliqués aux Lemba, un peuple de langue bantoue vivant en Afrique australe et se considérant comme originaire de Judée, et aux Lévites ashkénazes, descendants de la tribu fondée par Aaron, les outils génétiques sont moins univoques. Chez les Lemba, le HMC a une fréquence importante, mais on ignore par quel biais. Dans le cas des Lévites ashkénazes, Goldstein n'est pas loin de rejoindre la thèse défendue en 1976 par Arthur Koestler dans La Treizième Tribu, et donne crédit au scénario d'une caractéristique portée par le chromosome Y héritée des Khazars, dont l'empire se situait entre le Dniepr et la Volga du VIIe au début du XIe siècle.

Goldstein reconnaît les limites des études s'appuyant sur le seul chromosome Y : "De mon point de vue - celui de l'historien généticien -, le chromosome Y n'est pas pertinent parce qu'il ne dit rien des schémas migratoires des femmes", qui déterminent l'identité juive.

Reste que la mise en évidence d'éléments génétiques reliant des individus se considérant comme juifs à la population de Judée peut mettre au jour des mélanges avec d'autres populations, contredisant l'idée d'une pureté de la lignée, voire conduisant à servir de base à une hiérarchisation, selon le degré de "métissage", au sein même de ceux qui s'identifient comme juifs. "Nos gènes ne sont pas forcément notre destin, et d'ailleurs mieux vaut qu'ils ne le soient pas", écrit sagement David Goldstein.

vendredi 22 février 2008

La Résistance n’a pas appelé à sauver les Juifs

Lettre d'une Juive internée au camp de Gurs adressée à une parente à New York. Le triste témoignage d'une époque que la télévision française veut oublier.

Dans son édition d'ajourd'hui, le quotidien Libération publie une tribune de l'historien Jean-Louis Crémieux-Brilhac intitulée la Résistance n’a pas appelé à sauver les Juifs dénonçant le révisionnisme de la télévision française qui n'hésite pas à réécrire l'histoire dans un nouvel exemple de la « feel good » attitude.

Comment dire le malaise qu’éprouve l’historien après la diffusion du docu-fiction de mardi soir sur France 2 [la Résistance, «Quand il fallait sauver les Juifs», ndlr] ?

France Télévisions a patronné un film sur le drame des Juifs de France dans les années 1940-1944 et l’a programmé à une heure de grande écoute, alors que la Shoah a été occultée un quart de siècle, bravo !

Les auteurs n’ont pas hésité à souligner l’indignité du gouvernement de Vichy, qui a délibérément mis les Juifs de France hors de la loi commune et qui a participé à la déportation de 76 000 d’entre eux, dont 73 500 allaient être exterminés ; ils ont eu, de surcroît, le mérite de mettre en lumière des héros injustement ignorés : encore bravo !

La réalisation visuelle est remarquable au point de faire passer pour documents d’époque des séquences totalement irréalistes ou dont le tournage aurait été inconcevable dans la clandestinité, comme un long défilé d’enfants juifs cheminant dans la neige vers la frontière suisse. Faut-il dire bravo ? Admettons que ce soit la loi du genre. La méconnaissance de la Résistance dont témoigne ce film est d’autant plus choquante. Non, le salut des Juifs n’était pas un des deux volets majeurs de l’action résistante, comme la programmation de lundi et mardi voudrait le faire croire. Faut-il rappeler que le mot d’ordre «Il faut sauver les Juifs» n’a jamais été lancé ni par le Conseil national de la Résistance, ni par la France libre dans les années 1943-1944, ni par la presse clandestine, mis à part les Cahiers du Témoignage chrétien. Le titre même de l’émission est un faux-semblant.

Certes, c’est grâce au courage de certains Français que la proportion des Juifs qui ont été déportés de France a été moindre qu’aux Pays-Bas, par exemple (grâce aussi à l’existence, jusqu’à 1942, de la zone non occupée et au fait que la France a été le premier pays libéré). La juste perspective eût été de montrer que les initiatives en faveur des Juifs ont été seulement (mais c’était déjà beaucoup) une action de sauvetage dans l’ensemble des actions à l’actif d’une résistance multiforme.

Un train de déportés juifs.

Laisser entendre, comme le fait le commentaire du film durant son dernier quart d’heure, qu’un immense mouvement de solidarité a soulevé la masse des Français, de 1943-1944, en faveur des Juifs, ce qui apparaît comme la leçon à en retenir, est une imposture. C’est vouloir construire une légende. Il va de soi que l’opinion publique n’était plus, en 1944, ce qu’elle avait été au lendemain du désastre : l’approche de la Libération a freiné le zèle répressif et stimulé de beaux dévouements. De là à extrapoler à la nation entière, et même à la Résistance entière, ce qui fut le mérite admirable de quelques mouvements, de quelques groupes ou de quelques individualités, il y a plus qu’une marge.

Un excès de bon vouloir, un désir de bonne conscience patriotique transforment en un film de propagande un film qui devrait s’en tenir aux exigences d’un film d’histoire, dont les noms d’Annette Wieviorka et de Jean-Pierre Azéma figurant au générique semblent cautionner, abusivement, la totale véracité. Dommage.