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mercredi 14 avril 2010

Le juge Garzon mobilise ses copains

Manifestation de la gauche affine au gouvernement en faveur du juge instructeur Baltazar Garzon real.


Confronté à une judicature qui lui demande des comptes, le célébrissime juge Garzon est bien en peine de monter une défense fondée sur des arguments de fait et, surtout, de droit.

Comment peut-il contester l'accusation de prévarication portée contre lui dans l'affaire de l'enquête ouverte sur les crimes du franquisme alors qu'il avait refusé auparavant de poursuivre le seul criminel contre l'humanité encore en vie en Espagne, Santiago Carrillo ?

Comment peut-il contester l'accusation de corruption alors qu'il a accepté plus de 300 000 euros du Banco Santander avant de classer une affaire mettant en cause ce même établissement financier ?

Comment pourrait-il contester qu'il a ordonné des écoutes illégales d'avocats ou encore qu'il a retardé sciemment l'enquête sur l'aide apportée par la hiérarchie policière à l'ETA en pleine négociation entre le gouvernement et la bande terroriste ?

Sur un plan plus psychologique, son enrichissement personnel, son autocratisme, lui ont fait des ennemis parmi ses confrères. Après avoir beaucoup tardé, c'est un juge de gauche, Luciano Varela qui a enfin renvoyé devant des juges la vedette des cabinets d'instruction de Madrid.

C'est donc à l'approche d'une Bérézina judiciaire que Garzon a tenté de pallier aux carences de sa défense par une mobilisation massive de son carnet d'adresses. Le Tohu-bohu hystérico-émotionnel organisé en sa faveur peut se révéler désastreux à long terme car il met en lumière le caractère partisan de son action et la faiblesse de ses arguments.

Sans compter qu'il prend les confrères chargés de son affaire à contre-poil. La réaction des magistrats éclaire bien les risques pris par Garzon.

Tout semble indiquer que Garzon, prévoyant une issue fatale pour sa carrière judiciaire, prépare le terrain pour un rebond plus politique une fois dérobé et détoqué par ses pairs.

Voici un résumé des principaux articles en faveur de Garzon. Ici.

L'arrêt du juge Varela. Ici.

mardi 4 novembre 2008

Largo Caballero est-il mort ?

Franco est-il mort ? Le juge Garzon en doute.


Le saltimbanque de la justice espagnole, l'inénarrable juge Garzon, a voulu relancer sa popularité auprès de la gauche espagnole et européenne en ouvrant une enquête sur les « crimes du franquisme ». La loi d'amnistie de 1977 ne l'a pas ralenti dans son élan car il considère qu'il s'agit de crimes contre l'humanité, imprescriptibles.

Cette fois, le gouvernement de Zapatero a renoncé devant l'obstacle et contre toute attente, le procureur général a contesté le bien fondé de la démarche du juge et, pour ceux qui savent lire entre les lignes, a même mis cause l'équilibre mental du magistrat. Le juge en est arrivé à demander une confirmation officielle du décès de ancien chef de l'Etat ! Pas étonnant qu'apparaisse dans l'usage de la langue espagnole un nouveau mot : « garzonada » désignant un « comportement exhibitioniste, disporportionné et inconsistant ».

Tous les disparus n'intéressent pas Garzon. C'est son collègue Fernando Andreu qui ouvre une information judiciaire pour connaître les causes de la mort de l'etarre Eduardo Moreno Bergareche «Pertur», disparu en 1976. Tout porte à croire qu'il a été assassiné par ses propres camarades car il avait l'intention d'abandonner la lutte armée.

L'astuce mise en avant par le juge pour enquêter sur les morts attribuées au régime nationaliste est que ces victimes demurent disparues alors que les victimes des républicains sont connues et leurs assassins ont été pour la plupart identifiés, jugés, condamnés et exécutés.


Javier Portella.

L'éditeur espagnol Javier Portella s'indigne de cette démarche partisane et publie sur le site d'El Manifiesto une vigoureuse réplique au magistrat.


Largo Caballero, putchiste socialiste.

La politique des deux poids, deux mesures de Garzon révolte cet éditeur ancien militant communiste et homme qui a consacré les années de sa jeunesse à combattre le franquisme en payant de sa personne.

Il s'interroge : pourquoi ne pas ouvrir une information judiciaire sur deux des affaires les plus emblématiques des crimes de la République ? L'assassinat de José Antonio Primo de Rivera et la massacre de Paracuellos del Jarama ? Pour la première on pourrait inculper Largo Caballero et pour la seconde Santiago Carrillo.

Prenant au mot javier Portella, un cityoyen ordinaire a déposé plainte pour ces deux affaires devant un juge d'Alicante, en reprenant exacement les attendus utilisés par Garzon.

Il va sans dire que cette double plainte ne risque pas de connaître le même sort que l'enquête ouverte par Garzon.


¿Se empeñan en desenterrar el hacha enterrada por todos (eso parecía) en la Transición? ¿Pretende el juez Garzón procesar, entre otros, a Francisco Franco Bahamonde? Pues bien –se ha dicho un particular afincado en Madrid y que permanece en el anonimato–, que no se quede ahí la cosa. Existen, entre miles de otros crímenes, los dos hechos más emblemáticos sucedidos en el bando nacional: el genocidio de Paracuellos de Jarama y el asesinato de José Antonio Primo de Rivera. ¿Por qué no presentar, pues, una querella contra dirigentes republicanos como el dirigente del PSOE Francisco Largo Caballero y el de las Juventudes Comunistas, el todavía vivo Santiago Carrillo?

Dicho y hecho. A Alicante se fue el hombre y en el Juzgado de Guardia presentó querella criminal pidiendo que “se procese por el homicidio de don José Antonio Primo de Rivera, acontecido el 20 de noviembre de 1936 en la cárcel de esta ciudad, a don Francisco Largo Caballero, en aquel entonces presidente del gobierno de la República, y fallecido en París (Francia) el 23 de marzo de 1946”.

Por su parte, la querella contra Santiago Carrillo se basa en las responsabilidades –probadas por la documentación de los propios archivos soviéticos– que el líder comunista –consejero de Orden Público de la Junta de Defensa de Madrid– asumió en la matanza de más de cinco mil personas, entre ellas muchachos de doce y trece años de edad, efectuada en Paracuellos de Jarama en el mismo mes de noviembre de 1936.

El querellante atribuye a tales hechos el carácter de crimen contra la humanidad; el mismo en el que se basa el dichoso juez Garzón para procesar a los dirigentes del bando nacional. Pero como hay dos pesos y dos medidas en la justicia española, son ínfimas las posibilidades de que prospere tal querella.
*
Ojalá no prosperara ni ésta ni la otra. Ojalá se cerraran de una vez por todas todos los procesos, todas las fosas, todas las tumbas. Ojalá tuvieran los nuevos, los desventurados rojos de hoy la decencia de dejar en paz a sus muertos —y a los nuestros (aunque éstos, uno lo comprende…, prefieren ni mentarlos).
Pero no, les resulta imposible. Durante tres años lo tuvieron todo (no ellos personalmente, pero les da igual). A sangre y fuego emprendieron la revolución (valga la redundancia). A mansalva mataron, no sólo a los nuestros, a los suyos también… Pero lo perdieron todo, tuvieron que abandonarlo todo.
Y no logran superar el trauma. Como el ave carroñera que ha olido de cerca el delicioso olor de su presa, como el lobo que ha sorbido ya las primeras gotas de sangre de la suya, no logran hacerse a la idea de haber tenido que abandonar un día —allá penas si hace setenta años— tan apetitoso manjar.

O esto, o están, sin más trámite y literalmente, locos de remate.