Aux dernières nouvelles, il est à Washington.
Au grand désespoir de la hiérarchie militaire, la triste affaire de la mort accidentelle d'un légionnaire pendant un exercice à Djibouti ne prend pas la direction escomptée par les galonnés en chef.Très bref rappel des faits. Le 5 mai dernier, la 2e section de la 1re compagnie du 2e Régiment étranger de parachutistes (REP), en tournante à Djibouti, détachée auprès de la 13e DBLE, prend part à l'exercice Bour Ougoul 2008 sur le terrain désertique de l'ancien territoire des Afar et des Issas, ce petit bout d'enfer où l'Armée française fait ses classes.
Au cours de l'exercice, le légionnaire Jozef Svarusko refuse de poursuivre la progression en prétextant une douleur au genou. Il ne s'est pas fait mal en marchant et son genou semble fonctionner parfaitement. Verdict des gradés qui en ont vu d'autres : c'est un simulateur. Les sous-officiers forcent le légionnaire à reprendre la mission car il est impossible d'abandonner un homme seul au milieu du désert ni de renoncer à l'objectif fixé par le commandement. Deux cents mètres plus loin, il s'arrête une fois de plus. Il est remis en route d'autorité mais il parcourt une courte distance avant de s'arrêter à nouveau. Ce petit jeu se poursuit un certain temps et le jeune officier commandant la section intervient. Il aurait frappé à son tour le légionnaire une fois et vidé sa gourde d'eau. Visiblement, le coup de gueule du chef a de l'effet car le légionnaire poursuit avec peine l'exercice avant de s'écrouler et finalement décéder en dépit de l'arrivée des secours appelés par le chef de section.
Pour l'Armée, le scénario est simple. Le légionnaire est mort pour deux raisons : les coups qui lui ont été portés, principalement par les sous-officiers (et accessoirement par l'officier) mais surtout par la « privation d'eau ordonnée par le lieutenant ».
Ceci est un jeune officier du 2e REP.
Le sacrifice du bouc émissaireRondement menée l'enquête est bouclée en vitesse et le saint-cyrien rapatrié sans cérémonie au 2e REP à Calvi. Son chef de corps, le célèbre « Brice de Calvi », le colonel Brice Houdet, probablement briffé par son homologue de la 13e DBLE, le colonel Marchand, rassemble toute son unité et lui expose la version de l'Armée en faisant du jeune lieutenant le modèle du mouton noir dont l'l'Institution n'a que faire. Il est vrai que Brice sait comment prendre en main un groupe, il en connaît un rayon sur le contrôle des foules.
La version de l'officier mis en cause ? Houdet n'en a que faire. Il semblerait qu'il n'ait même pas accepté d'écouter sa version des faits. Ce qui s'est passé lors des deux convocations du lieutenant dans le bureau du colonel ne m'est pas encore connu, mais je ne désespère pas de l'apprendre.
Il est vrai que le colonel Brice Houdet, le chef de corps des « Mous du genou », avait d'autres priorités. Il était sur le départ pour une des plus prestigieuses affectations de l'Armée française, se retrouver sous les ordres du général Gratien Maire à la Mission militaire française à Washington. Il ne fallait surtout pas qu'une vilaine affaire puisse troubler son plan de carrière. Fermez le ban. Circulez, il n'y a rien à voir !
L'état-major de l'Armée de Terre, ne dispose comme informations que la version concoctée par Djibouti et prend acte du lâchage du lieutenant par ses chefs. La hiérarchie transmet comme elle doit le faire le dossier à la justice. Mais les juges ne se contentent pas des racontars téléphoniques de Djibouti et de Calvi. Les magistrats n'avalent pas sans brocher la soupe servie par les militaires. Ils font la fine bouche. Les mois passent sans ouverture d'une instruction.
On force la main des jugesPour forcer la main au juges, des fuites sont organisées. Le
Canard enchaîné puis en septembre sur un site spécialisé dans le mécontentement des fonctionnaires en uniforme et, enfin,
Libération qui est devenu le principal porte-voix de l'Etat-Major.
Finalement, le jeune officier est non seulement mis en examen le 19 novembre 2008 mais il est incarcéré à la Santé le 4 décembre. Selon nos informations, « pour préserver l'ordre public » et pour éviter une concertation avec les deux autres personnes mises en cause encore en France. Comme s'il avait pas eu le temps de le faire durant les six mois précédents ! En fait, la justice a voulu faire un geste à l'égard de l'Armée qui veut la peau du lieutenant.
Toutefois, le beau scénario écrit par l'Armée désireuse de mettre en évidence son adhésion aux valeurs à la mode, la
feel good attitude, ne se déroule pas comme prévu.
Le scénario de l'Armée dérailleEn premier lieu, la famille du jeune officier ne se laisse pas faire. Bien soutenue par une fratrie soudée, la mère du jeune homme se dépense sans compter pour assurer la défense de son fils, remue terre et ciel et réussit à intéresser de bons avocats lesquels connaissent à la fois le sérail militaire et les labyrinthes de la presse.
Les avocats se plongent dans les milliers de pages du dossier et découvrent que la belle histoire de toton Houdet et du père Marchand ne tient pas la route. Le récit à faire peur aux enfants d'un lieutenant tortionnaire, sadique, ayant brutalisé gratuitement le jeune légionnaire sur les sables brûlants de l'Afrique ne correspond en rien à la réalité.
Dans un entretien accordé au
Point, Me Pierre-Olivier Lambert donne le 12 décembre 2008 pour la première fois la parole au lieutenant et rétablit les faits. Nous avons traité de cet entretien
ici.
La veille, le journaliste Frédéric Pons avait publié
un article à contre-courant dans lequel lui aussi exposait la complexité de l'affaire. Il pointe notamment les dysfonctionnements au sein de l'Institution et termine :
L’affaire est délicate pour la Légion : son fleuron est éclaboussé, un de ses lieutenants est en prison, un sergent et deux caporaux ont été renvoyés de l’armée. Pour l’instant hors de cause, le capitaine pourrait voir sa carrière abrégée.
Pour le chef de l’État aussi, la gestion est sensible car la radiation de Bertaud est de sa responsabilité. Dans les armées, l’accusation de “tortures” et de “barbarie”indigne. L’attitude de l’institution à l’égard de Bertaud est parfois sévèrement jugée par certains :« Un lâchage éhonté ! » Des jeunes officiers ne cachent pas leur colère et leur inquiétude.« C’est une affaire douloureuse, dans laquelle il faut garder calme et sang-froid », souligne le général Pichot de Champfleury.
La décision de Nicolas Sarkozy sera scrutée à la loupe. Certains estiment que la radiation immédiate du lieutenant le condamnerait d’emblée, sans circonstance atténuante. Ses soutiens désirent le maintenir dans les cadres pour qu’il puisse démissionner, ce qui permettrait à l’institution de régler le problème au mieux.
Médéric Bertaud veut assumer ses responsabilités. Il portera toujours sur la conscience la mort de son légionnaire. Son rêve de consacrer sa vie au service de son pays est brisé. Faut-il pour autant en faire un tortionnaire et l’envoyer aux assises? Ce mercredi, ses avocats, Mes Alexandre Varaut et Pierre-Olivier Lambert, devaient rencontrer le juge pour une audience de référé-liberté.
D'après mes sources à la rédaction de
Valeurs Actuelles, Frédéric Pons aurait encaissé en direct le témoignage du mécontentement de la hiérarchie à ce papier. A-t-il reçu un coup fil de l'Etat-Major ? Pour l'instant le mystère demeure.
Un magistrat qui connaît bien l'Armée. Non seulement l'Armée voit son beau scénario se déliter, mais on murmure dans les rangs. Les blogs militaires n'apprécient pas du tout le lâchage du jeune officier par ses chefs et son incarcération. Tout le monde se souvient
de la suspension du général Henri Poncet, ex-commandant de la Force Licorne, le 17 octobre 2005, à la suite de la mort d'un bandit de grand chemin. Par un curieux hasard, le général fut interrogée par Florence Michon
le même magistrat qui mène l'enquête sur l'affaire de Djibouti.
Les faits démentent l'Etat-MajorLes deux points mis en avant par l'Armée sont démentis par les faits. Le légionnaire n'est pas mort des coups reçus, l'autopsie n'a retrouvé aucune trace d'ecchymoses, et l'enquête de la Gendarmerie a prouvé que le jeune homme avait bu toutes les 30 minutes. Enfin, la cause de la mort, une hémorragie digestive ne fait pas partie des symptômes d'un coup de chaleur.
En revanche, il se révèle que le jeune légionnaire avait été désaffecté de la section en raison de son incapacité physique. C'est l'encadrement qui l'a réaffecté dans le cadre d'un exercice très dur. C'est l'encadrement qui est responsable de ne pas avoir su le mauvais état de santé du légionnaire, incompatible avec son maintien en service. C'est aussi l'encadrement qui est responsable de l'absence d'un sous-officier adjoint aux côtés du lieutenant.
Bref, la patate chaude a été relancée par les défenseurs du lieutenant dans le camp de l'Armée. Une question taraude tous ceux qui s'intéressent à cette affaire : que se passe-t-il au sein de la 13e DBLA pour qu'ils aient voulu étouffer leurs dysfonctionnements en sacrifiant un bouc émissaire ?
L'Armée fait appel à son porte-voix
Pour l'Armée, la situation devient difficile à gérer. A l'appui de la version officielle, le journaliste de Libération Jean Dominique Merchet a publié le vendredi 9 janvier un
long article dans lequel ont comprend qu'il a eu accès non seulement à des informations venues en droite ligne du dossier d'instruction, mais qu'on lui a ouvert en grand les portes du 2e REP où des mous du genou triés sur le volet ont avalisé la fable d'un lieutenant marginal, mal intégré, pleurant dans son coin, instable et capable de tout. Ce flingage à vue, dans lequel le point de vue de l'incriminé est expédié en deux lignes est très inhabituel et semble un exercice imposé.
Ma propre enquête m'a permis de me faire une idée très différente du jeune lieutenant incarcéré : calme, intelligent, cultivé, mesuré, donnant l'exemple, artiste à ses heures, musicien accompli, poète, très engagé dans la vie associative… En bref, exactement le contraire du profil détestable tracé par le journaliste de
Libération. J'en arrive à douter qu'il s'agisse de la même personne. Toutefois, le plus probable est que Merchet n'ait entendu qu'un seul son de cloche, celui que l'Armée fait tinter à ses oreilles.
Les bloggeurs interviennentCet article a suscité de nombreuses réactions qu'il faut lire car elles sont un reflet intéressant de l'opinion des civils et des militaires qui visitent le blog.
J'ai retenu :
Bcp de personnes se permettent de juger avec intransigeance des faits qu'ils ne connaissent que par des on-dit journalistiques. Donner leur avis leur procure peut-être l'impression d'avoir tout compris aux pb de l'armée en général et à celui ci en particulier.
Mais il est bon de rappeler une chose: ce qui est décrit dans ces articles n'est pas la vérité mais simplement une version des faits: l'ordre formel d'interdiction de boire jusqu'au décès n'est pas vérifié par exemple.
Deuxièmement, le chef de section, en manip, doit gérer la tactique et commande donc ses trois chefs de groupe point barre.
Les chefs de groupe gèrent leurs chefs d'équipes qui gérent leurs hommes. Le SOA gère les pb matos et sanitaires avec l'auxsan. Il n'y avait pas de SOA. le chef de groupe(qui connaissait le mieux son légionnaire) était dépassé et comptait donc sur le lieutenant pour l'appuyer dans son commandement.
Le légionnaire se plaignait d'une douleur au genou: détail important car sur le moment, personne ne connaissait la suite!
La chaleur était valable pour tous, en plus de la pression du commandement et de la tactique ainsi que de l'esprit de la section au combat.
Enfin, s'il fallait évacuer tous les tire au flanc qui se plaignent de douleurs au genou, il faudrait peut être investir dans des hélicos que nous n'avons même pas pour les recos et appuis en afgha...
A tous les juges présomptueux qui qualifient d'office un homme de criminel, vous êtes les héritiers des lyncheurs de noirs que "tout accusait", des tenants de toutes les épurations qui ne tiennent que parce que trop de gens hurlent avec les loups, position confortable et sécurisante.
Rédigé par: alexei, s/off métro | le 10/01/2009 à 13:52
La lecture de certains commentaires me surprend.Que de séverité!!! Comme beaucoup d'Aspirants j'ai moi aussi pense être commandé par des cons...et j'ai compris plus tard le pourquoi de certaines choses... Un seul "tire au cul" dans une section peut mettre en péril l'ensemble Comment le distinguer? Ceux qui ont connu le terrain avec ses fatigues, son stress et la responsabilité de ses subordonnés seront peut être "indulgents' Ûn Chef même légionnaire parachutiste n'est pas "superman' et la fatigue, le stress de la mission a remplir sous la pression de la hierarchie peut l'amener a avoir un jugement altéré et "péter les plomb" .Je me souviens des 'critères de 'jugements' des Voraces qui mettaient un gros sac sur le dos des EOR , les faisaient marcher longtemps , de préférence avec un temps pourri et regardait la 'fraicheur' a l'arrivée et la capacité a commander malgré la fatigue les bobos et le stress d'etre interrogé..
Je me garderai de me prononcer sur le cas de ce lieutenant , pour lequel certains font allègrement fi de la regle fondamentale de la 'présomption d'innocence" car, Avocat,ayant été amené a plaider des dossiers médiatisés, je sais qu'il y a toujours une distorsion énorme entre le contenu d'un dossier d'instruction et les éléments qui en "sortent" dans la presse à l'initiative de l'une ou l'autre des parties.Seuls les débats publics permettront d'avoir une vision exacte des faits et des responsabilités encourues par les uns et les autres car, n'en déplaise a certains il y a des moyens réglementaires d'éviter que des "ordres cons" mettant en peril la vie des Soldats ne soient appliqués.Les Armées ne sont pas une zone de "non-droit" et les regles du code pénal y ont cours;;
Rédigé par: SIDI BRAHIM 340 | le 09/01/2009 à 13:18
je suis étonné par la description très peu flatteuse de ce légionnaire slovaque faite par Mr Merchet , phrases qu' il a du glaner lors de ses contacts avec la haute hiérarchie militaire .
Talas a été affecté au REP après ses classes : il faisait donc partie des tous meilleurs de sa section à Castelnaudary .
" Personne ne le connaissait à la Légion ?"
cette phrase est hallucinante ,il devait etre connu comme tous jeune légionnaire à un an de service .
Je fais la meme remarque pour la description du lieutenant .
ainsi des dégradations sur véhicules commises peut etre après une soirée étudiante trop arrosée ne sont pas forcémment un élément qui permette d' avoir un jugement sur le jeune officier .
on lui reprochait de porter des chaussures de marche non règlementaires ? il a du les acheter avec sa solde pour ne plus avoir à utiliser le modèle rangers qui a 50 ans et ce comme des milliers de soldats .
on a l' impression que tout est fait pour décridibiliser ces 2 hommes .... et que Mr Merchet se contente de colporter des choses entendues auprès de la haute hiérarchie ...
l' investigation aurait peut etre consisté à aller dans les bars de Calvi à la rencontre des légionnaires et de leur parler .
Dommage .
Rédigé par: patriote67 | le 09/01/2009 à 16:09
L'idée selon laquelle les jeunes officiers qui entrent au 2ème REP sont ceux qui sortent de l'Ecole d'Infanterie de Montpellier dans les premiers classés est TOTALEMENT FAUSSE !
Sur ces 10 dernières années, on constate une tendance très nette :
Les meilleurs choisissent d'abord les RPIMa (à commencer par le 1er RPIMa des forces spéciales). Viennent ensuite les chasseurs-paras et les RIMa. Le 2ème REP est désormais très rarement choisi par le major de promo. Au contraire, j'ai même vu une année (récemment) où le REP a été choisi par un lieutenant classé à la 25ème place (sur une cinquantaine de lieutenants)... Devant lui, de jeunes lieutenants avaient d'abord préféré les RPIMA, le RCP, les RIMA, puis quelques BCA... (oui oui, des places de chasseurs alpins sont parties avant le REP !).
Quant aux 3ème REI et 4ème RE, n'en parlons pas... Cette année là, ils étaient "partis" dans le troisième quart...
Contrairement à un mythe tenace, les lieutenants saint-cyriens se méfient beaucoup de la Légion... L'ambiance très particulière qui y règne en dissuade plus d'un... Entre l'ambiance d'un 3ème ou 8ème RPIMa, et le REP, y'a pas photo !!! Savez-vous par exemple que tous les lieutenants du REP ont l'obligation de se vouvoyer entre eux ? Drôle d'ambiance... La rivalité entre lieuts du REP y est permanente car tous savent qu'ils ne pourront pas devenir commandant d'unité au REP : du coup chacun guette l'erreur de ses petits camarades lieutenants et se réjouit des mésaventures qui pourraient leur arriver, du genre de celle de ce malheureux lieutenant B. A la popote des lieuts du REP, chacun s'est dit intérieurement "ouf, un concurrent de moins...".
Voilà c'est ça le REP.
Rédigé par: Martial | le 09/01/2009 à 19:42
Bonsoir à tous,
Pour faire suite au poste de Martial à 19:42, ci-dessous le classement des lieutenants infanterie de la promotion Général de Galbert (2003), dont il me semble faire allusion, disponible sur son site, (avec les noms !). Il n'a rien de glorieux pour le légion, et c'est encore pire pour la LE côté "cavalerie-roue", où les 2 postes du 1er REC ont été pris en dernier.
Dans le choix des régiments "para", quels sont les critères ? le parachutisme, la vie dans le Sud-Ouest par rapport au Nord-Est, les primes de saut et d'opex, l'outre-mer, le manque de confort de l'AMX 1OP , un personnel plus motivé et donc motivant ?
1 - 13eme RDP ; 2 - 3eme RPIMa ; 3 - 1er RPIMa ; 4 - 1er RPIMa ; 5 - 16eme BC ; 6 - 8eme RPIMa ; 7 - 2eme REP ; 8 - 3eme RPIMa ; 9 - 8eme RPIMa ; 10 - 2eme REP ; 11 - 3eme RIMa ; 12 - 1er RCP ; 13 - 1er RCP ; 14 - 2eme RIMa ; 15 - 2eme RIMa ; 16 - 13eme RDP ; 17 - 2eme REI ; 18 - 2eme RIMa ; 19 - 21eme RIMa ; 20 - 21eme RIMa ; 21 - RMT RMT ; 22 - 27eme BCA ; 23 - 2eme REP ; 24 - 92eme RI ; 25 - 13eme BCA ; 26 - 13eme BCA ; 27 - RMT ; 28 - RMT ; 29 - 13eme BCA ; 30 - 110eme RI ; 31 - 2eme REI ;
32 - 27eme BCA ; 33 - 92eme RI ; 34 - 4eme RE ; 35 - 16eme BC ; 36 - 92eme RI ; 37 - 7eme BCA ; 38 - 7eme BCA ; 39 - 4eme RE ; 40 - 7eme BCA ; 41 - 3eme REI ; 42 - 110eme RI ; 43 - 1er TIR ; 44 - 1er TIR ; 45 - 126eme RI ; 46 - 2eme RH ; 47 - 35eme RI ;
48 - 126eme RI ; 49 - 35eme RI ; 50 - 152eme RI ; 51 - 152eme RI ; 52 - 6eme RCS.
Rédigé par: GA U | le 09/01/2009 à 22:43
Cher Tous,
Cher M. MERCHET,
Merci de votre article sur un "fait divers" hélas bien tragique....
Un Chef de section est en taule, la belle affaire...!...
Et le chef de corps ?, qui a droit de vie et de mort sur touT son personnel,on en fait quoi...?.
Le colonel du 2 ° REP devrait immédiatement être relevé de son commandement, muté cassé, changé de sexe...
Quant on a tous les pouvoirs , on assume toutes les bananes...
D'abord, quand on touche un jeune "Saint Cyrien" qui rève d'être CEMAT, qui a un "mastère" et n'a carburé qu'à l'oxygène pur pendant 1 à 3 ans , voire 4...On lui mets un sous-off solide, (SCH ou Adjudant)comme adjoint, pour lui apprendre le métier, et ce qu'est un légionnaire...Si la section va bien, le chef de corps, sait à qui il le doit, et le sous-officier adjoint après 12 à 18 mois, passera "chef de section", après avoir "appris" au jeune trou duc...Ce que "Legio Patria Nostra veut dire"...
Des sections qui marchent à la baffe, et aux coups de pieds, ça le fait pas à la guerre...
A la guerre tout le monde se tutoie et les chefs (de groupe, de section/peloton, d'unité, de bataillon, de régiment) partagent les mêmes peines et les mêmes fatigues que leurs subordonnés ...C'est la loi...
Alors , pitié pour ce Lieutenant, pur produit d'une machine à fabriquer des cons.
Dans le désert , on marche beaucoup, (mais les mecs biens font ça la nuit)...Pour ma part, malgré une floppée d'instructeurs REPMEn , j'ai choisi la colo et autre chose...Quand au Chef de corps du 2° REP...Que le cul lui pèle, et qu'il se sente responsable de ce qui est advenu...
Même Saint Cyrien, un jeune officier , ça se forme, même à la Légion...Quant à donner des baffes et des coups de pieds à ses soldats...C'est sûr que c'est des gars qui ne vous suivront pas...Le jour où...
Désolé, mais ma colère m'empêche de me taire...Par tradition, à la Légion, on n'en fait pas plus que dans la régulière, mais on le fait différemment car , en cas de vrai grand merdier, c'est les légionnaires qui partent...
Mais ça , ça se prépare, et l'alchimie, ne comprend ni baffes, ni coup de pied , ni actions ou activités déconseillées par le médecin militaire...
On ne meurt qu'au combat et encore...Rester en vie est un des premiers devoirs du soldat professionnel...
Que ces choses là soit dites, que les chefs de corps fassent leur métier...Ayons de bonnes section, on aura de bonnes compagnies , ayaons de bonnes compagnies, on aura une "p...." d'armée de terre....
Basta ya con las mariconadas...
Rédigé par: Basile | le 09/01/2009 à 21:37
Personnellement et bien que de la colo (je dis ca car on nous prete souvent une grande rivalite), je pleurs la mort de deux hommes: la premiere, helas reelle et physique et a ce titre j'adresse mes codoleance a la famille mais aussi a la Legion, et la seconde, plus virtuelle certes mais ce jeune lieutenant ne s'en relevera pas. Sans sous estime pour le moindre cet grave erreur de jugement de la part du lieutenant incrimine, je rappelle qu'en effet, les jeunes officiers, comme je l'etais aussi, sont formes par leurs sous-officiers anciens qui, generalement, ont suffisamment de bouteille et d'experience pour leur apprendre la vie en corps de troupe. Cela dit, je pense que ce jeune lieutenant a commis une grave faute : croire aux mythes ! En effet, et selon les propos de JDM, il a vu un de ses sous-officier frapper le jeune legionnaire pensant qu'il simulait. Du coup, sans doute a t-il pense a s'affirmer davantage en poussant un peu loin les limites de ce qu'il a cru etre "normal" ou "traditionnel". Helas, cette erreur de jugement leur aura ete fatale. Je le deplore mais reste circonspect sur le commandement. Personnellement, j'ai chois la colo pour son etat d'esprit ma foi bien different mais des "coups de pieds au derriere" tant virtuels et psychologiques que bien reels, ce fut mon CDU et mon Chef de Corps qui me les ont donnes les premiers. C'est aussi a eux d'aider a la formation des jeunes officiers. Je sais que la formation des cyrards n'est pas parfaite mais, pou l'avoir vecue, elle n'est pas pire qu'a l'EMIA ou qu'ailleurs. Cela dit, il est evident que celle-ci ne s'acheve pas a la sortie de l'Appli. En consequence, pourquoi ce LTN etait il sans adjoint? Quelle mouche avait donc piquee le CDC et le CDU pour le laisser ainsi seul ?
Quant aux commentaires sur la degradation de voiture ou les chaussures de marche perso... je trouve ca navrant.
Meme s'il faut penser au legionnaire decede avant tout, j'ai de la peine pour ce jeune officier qui a ete victime de ce que j'appelle les fausses traditions !!!
Sur ce, bonne continuation a tous, la France a besoin de nous tous en ces temps difficiles, et je dis bien de nous tous, officiers, sous officiers et EVAT a qui j'adresse au passage et sans flagornerie, l'expression de mon entier respect pour le travail accompli au quotidien.
Colonialement.
Rédigé par: Colonial | le 09/01/2009 à 22:37
Ancien légionnaire, je peux vous dire que dès la formation on est habituer aux coups, pas violent sauf pour certains cas que les cadres veulent mettre dehors. ceci dit, je pense qu'il y a eu une suite d'erreur, du choix de cet officier, au refus de faire boire, comme la sélection d'un légionnaire qui n'a pas de niveau pour le REP. La seul chose à comprendre, c'est que la hiérarchie voulait ce débarrasser de cet officier, sinon la légion aurait "laver son linge sale en famille" et personne n'en aurait rien su.
Mais pour ces magnifiques soldats puissent faire des Kolwezi ou sauver le monde libre, il faut une formation dur, très dur. Honneur Fidélité !
Rédigé par: chenebeau | le 09/01/2009 à 23:03
Que s'est-il passé à Djibouti ? Au point où nous en sommes, il ne reste plus qu'à espérer que le magistrat instructeur puisse faire son travail dans de bonnes conditions afin qu'elle mène une enquête à charge et à décharge, à l'abri des pressions de l'Armée.
Paralysée par une hiérarchie qui n'a de militaire que le nom, obsédée par le carriérisme et par l'obsession de ne pas faire de vagues, l'Armée n'a que faire de jeunes officiers qui en veulent qui ont encore quelques illusions sur la condition militaire. Sacrifier un lieutenant peut sembler un prix bien modeste pour préserver la tranquillité d'officiers généraux bien au chaud.
Mais je crains que ce prix ne se révèle bien plus cher que l'Armée ne l'espérait, notamment pour deux chefs de corps qui ont failli. Le premier pour être responsable des conditions d'organisation qui ont conduit à la mort du légionnaire; le second pour avoir hurlé avec les loups et trahi la confiance d'un de ses jeunes officiers.
Ambassade de France à Washington, siège de la Mission militaire française. Allô, tonton, pourquoi tu tousses ?