
L'histoire maritime est le domaine des Anglais et ils veillent à ce que la réputation de leur pays soit sans tache.
Je suis le seul à révéler qu'en plus de deux siècles, les historiens anglais, si prompts à décortiquer la moindre des campagnes de Nelson ou encore les malheurs de l'Armada d'Angleterre, se gardent bien de s'intéresser au pire désastre du XVIIIe siècle, la défaite humiliante de l'invincible armada anglaise qui, sous le commandement de lord Vernon, a fait voile vers le Nouveau Monde pour s'emparer des provinces américaines de l'Espagne.
Les Nord-Américains, qui ont perdu beaucoup de jeunes gens de bonne famille dans cette déconfiture anglaise, sont les seuls à aborder la question à travers le sort de leurs soldats.
Après avoir rappelé que sur 5000 jeunes colons anglais ayant rejoint lord Vernon, moins de 500 sont revenus, l'auteur américain Charles Winslow Hall dans son roman publié en 1898 Cartagena : or, The lost brigade; a story of heroism in the British war with Spain, 1740-1742, écrit :
Of the failure of the several expeditions under the direction of Lord Vernon, history has heretofore been remarkably silent; and for some reason, with the exception of the attempt on Cartagena, the operations of the English fleet and army in the West Indies from 1740-44, inclusive, seem to have been kept from the English public with astonishing success.Une traduction rapide : « L'histoire [anglaise] est restée remarquablement silencieuse sur l'échec des différentes expéditions conduites par lord Vernon. A l'exception de la tentative sur Carthagène, les opérations de marine et de l'armée royales dans les Indes occcidentales entre 1740 et 1744 ont été occultées pour quelque raison au public anglais avec un succès étonnant. »
Cet ouvrage s'inscrit dans l'effort de mobilisation du public des Etats-Unis contre l'Espagne dans cette guerre de conquête et de rapine où la puissante Amérique va s'emparer de Cuba, de Porto-Rico et des Philippines.

Pour lire l'intégralité du roman de Charles Winslow Hall, cliquer ici.